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L’'ACADÉMIE DE VAUCLUSE.
DEUXIÈME SÉRIE TOME VIII — ANNÉE 1908.
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| VE Î | | he ACADÉMIE DE VAUCLUSE FONDÉE LE 20 JUILLET (81.
PRÉSIDENT D'HONNEUR : M. MoRrDON. BUREAU POUR L'ANNÉE 1908.
Président... ................ - MM.: DE VissAC. | | : ALPHANT Vice-présidents. . . .... ..... . . .. É pre MANIVET. Secrétaire général. . . . . . .. GIRARD. | | DELTEL. Présidents de section. . .. . . . . . . . . Rémy Roux. N. Secrétaire... .............. DiDIÉE. Trésorier... . . . . . . .. dd BONNECAZE.
Bibliothécaire.. .............. DUPRAT.
BIENFAITEURS DE L'ACADÉMIE DÉCEDÉS. M. Paul DE FAUCHER (+ 23 septembre 1907).
MEMBRES D'HONNEUR.
MM.
LE PRÉFET de Vaucluse.
LE GÉNÉRAL commandant la 30° division militaire.
LE Maire de la ville d'Avignon.
FaABrE, Jean-Henri, %, docteur ès sciences, correspondant de l'Institut, à Sérignan.
Fuzer (Mgr), %, archevêque de Rouen.
JuLLIAN, Camille, O. %, &ÿ [., professeur au Collège de France, à Paris, rue du Luxembourg, 30.
LABANDE, L.-H.,$ÿl., conservateur des archives du Palais, à Monaco.
LASTEYRIE (Comte DE), Robert, %, #3 [, membre de l'Institut, à Paris, rue du Pré-aux-Clercs, 10 bts.
MIsTRAL, Frédéric, O. %, à Maillane.
REQUIN (Abbé), #3 [., correspondant de l'Institut, à Avignon.
SuEur (Mgr), x, ancien archevèque d'Avignon.
À titre étranger :
Pncuia (Comte Emilio}, O. #,membre de la Chambre des députés d'Italie, à Rome.
IV LISTE DES MEMBRES TITULAIRES
MEMBRES TITULAIRES AYANT PERPÉTUÉ LEUR COTISATION.
MM. Cuogaur, Alfred,#,docteur en médecine, bienfatteur de l’Académie à Avignon 5 avril 188). EvyssÉéric, Joseph, $ÿ L.,artiste peintre,à Carpentras (1* mars 1805). L'ÉPine Marquis be), Raymond, à Avignon 13 avril 1800). MaANTEYER (bE), Georges, archiviste paléographe, à Manosque (7 janvier 1904). OweExs (Miss), Florence-Shakespeare, à Avignon (5 mars 1903). PansiEr, Pierre, docteur en médecine, à Avignon (3 février 1898).
MEMBRES TITULAIRES (1).
MM. ABRIC, Maurice, négociant, à Avignon (1883). ACHARD, Félix, percepteur, à Avignon (1882). ALLARD (vicomte Henri d'}, Avignon (7 février 1907). ALPHANT, O. #, docteur en médecine, à Avignon {1° juin F8oSi. AMALBERT, maire de Vaucluse {7 juillet 1904). Amic, Joseph, avocat, à Avignon (6 mars 1902). ANTIQ, notaire, à Avignon (5 mai 1904). ANTONY-REAL fils,£ÿ, à Orange (4 janvier 1805). ARBAUD, Paul, #ÿ, bibliophile, à Aix-en-Provence ‘1884. ARNAUD, notaire, à Arles {1880). ARNAUD, notaire, à Barcelonnette {6 juin 1885). ARNAUD D'AGNEL, #4, aumônier du Lycée de Marseille (11 octobre 1900). AUBANEL, Jean, imprimeur-éditeur, à Avignon (11 novembre 1907). AUBERT, juge de paix, à Chénerailles Creuse) (1892. AULAN (Marquis d'}, à Avignon (11 avril 1907). AUROUZE (Abbé), #3, à Avignon .2 décembre 18o7). Avon, Émile, propriétaire, à Avignon (1883). AVON DE COLLONGUE (Baron D’), #,anc. ministre plénipotentiaire de France, à Collongue, près Cadenet (6 novembre 1902). AzEMar, docteur en médecine, à Avignon (2 décembre 1897).
(1) L'Académie, en réformant dernièrement ses statuts, a décidé la suppression de a catégorie des membres associés. L'astérisque indique les anciens associés, qui, par e bénéfice du nouveau règlement, sont devenus titulaires.
DE L'ACADÉMIE DE VAUCLUSE V
BacioccHi (Baron Robert de), Avignon (6 décembre 1906).
BarraL, docteur en médecine, à Avignon {3 novembre 1904!
BArRÉ, Maurice, conseiller de préfecture, à Avignon {5 avril 1906).
BARTHÉLEMY, attaché au cabinet du Préfet de Vaucluse {14 no- vembre 1907).
BayoL.,, dessinateur à la chetferie du 7° génie, à Avignon (2 décem- bre 1897).
BEAULIEU (DE), Roger, notaire, à Avignon (5 mai 1904).
Bec, Fortuné, docteur en médecine, à Avignon !3 décembre 16903).
BELLADEN, Louis, négociant, à Avignon ‘2 décembre 18971.
BireT, Noël, £ÿ [., ferronnier d'art, à Avignon (1882).
BLANC, Alfred, professeur au collège de Carpentras (4 mars 1904).
Bocu, architecte, à Avignon (7 janvier 1904}.
Bojero, C., élèven pharmacie à Nimes (5 mars 1908).
BonNNECAZE, agent d'assurances, à Avignon (16 avril 1806).
Boxer, Julien, ancien conseiller de préfecture, à Avignon (1882).
BoNNET, Léon, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, à Avignon. (1883).
BourGEs, Michel, médecin de la marine à Nouméa (Nouvelle- Calédonie) (1° février 1900).
BRiNJER, Rodolphe, homme de lettres, à Avignon (6 février 1908).
BROCHE, Gaston, professeur à l'école normale d'Avignon (6 dé- cembre 1906).
BROELEMANN, Henry, banquier, à Paris {11 octobre 1900!.
BRUGUIER-ROURE, au Pont-Saint-Esprit (8 janvier 1887).
BRUN, Picrre, juge de paix, à Laghouat Algérie) (6 janvier 1897).
BRUNEL, Léon, à Avignon (2 avril 1887).
CaPEAU, Edmond, $ÿ, publiciste, à Avignon (6 janvier 1808.
CAPDEVILLA, Dominique, #ÿ, négociant, à Avignon (3 déc. 1903..
CARLHIAN-FAURE, juge au Tribunal civil, à Vienne (3 mai 1900).
CARRE, docteur en médecine, à Avignon (1882).
CassiN, Paul, docteur en médecine, à Avignon (1882).
CHaAMBON, À., juge au Tribunal de commerce d'Avignon {16 jan- vier 1902).
CHAMBON fils, consciller d'arrondissement, à Avignon (9 jan- vier 1908).
* CHAMBRE DE COMMERCE d'Avignon (182)
CHANSIERGUES-ORNANO (Comte DE, propr. à Avignon (6 avril 1905).
CHATELAIN, Louis, éléve à l'École des Hautes-Études, à Paris (11 avril 1907;
CHATELET, Casimir, #ÿ, employé à la Préfecture, à Avignon 9 no vembre 1809).
VI | LISTE DES MEMBRES TITULAIRES
CHRESTIAN, ancien maire, à Sault (1882.
CLAVEL :Abbé', aux Imberts {14 juin 1900!.
CouLoNDRE, Gaston, député de Vaucluse (7 juillet 1904).
CourJoN (D'}), directeur de l'établissement médical de Meyzieu (Isère! (5 février 1903.
DAUVERGNE, avoué, à Avignon (2 juin 1808).
Davib, Paul, ingénieur, au château du Joncquier, près Bagnols (6 juin 1901).
DEBANNE, Victor, vétérinaire en chef au 7° génie, à Avignon (4 mai 1905).
DELACOUR, Théodore, à Paris (1883).
DELBARR:, sous-préfet, à Carpentras (11 avril 1907).
DELEUZE, avocat, à Paris (1880).
DELMASs, Jacques, $& [., professeur hon. au Lycée de Marseille (25 octobre 1890).
DESTANDAU, #ÿ, pasteur de la religion réformée, à Mouriés (1892).
DELTEL, £ÿ, secrétaire-général de la Préfecture de Vaucluse, à Avignon !11 avril 1907).
DEsverNaY, #, à Lyon.
DEYbier, Marc, notaire, à Cucuron (1800).
D'iDifE, #è, conducteur principal des Ponts-et-chaussées, à Avignon (17 octobre 1901).
DUBOURGUIER, notaire à Saint-[aurent-des-Arbres (Gard) {5 avril 1906).
Ducos, O. #%, ancien député de Vaucluse (1882.
Du LauRENs (Baron), Guillaume, à Avignon (13 avril 1890).
DUXAND, Paul, à Avignon {11 juin 19051.
DuPpraT, Eugène, &ÿ, professeur au Lycée d'Avignon (16 janvier 1902).
DurBessoN, docteur en médecine, à Avignon (4 juin 1806).
Epix\r, Pierre, #. industriel, à Lyon (17 avril 1002).
Espéranniec, Emile, %, #ÿ |, correspondant de l'Institut, à Clamart (Seine) (D septembre 18.
FAGxIEZ, Charles, entomologiste, au château de la Bonde (16 jan- vier 1902:
FAUCHER DE, Adrien, avocat, à Marseille (2 juillet 1408).
FauQuE, Charles, notaire à Orgon (11 avril 19071.
FAUCHIER, anciennotaire, à Orange (5 juillet 1860).
FAURE, Jean-Louis, à Lyon :G mars 1902).
Favier, Ernest, ingénieur, directeur des Papceteries de Galas (14 mai 1958).
DE L’'ACADÉMIE DE VAUCLUSE VII
FIicHAUX, O. %, lieut.-colonel d'artillerie territoriale, à Avignon (18806).
FLORENCE, ÿÿ L., professeur à la Faculté de médecine de Lyon (11 juin 1903).
FoRBIN DES IssarTs (Comte de), au château des Issarts (Gard) (11 avril 1907).
FRANCION, Louis, négociant, à Avignon (16 janvier 1902).
FRUTIÈRE (Mgr), prélat de la maison de Sa Sainteté, à Nimes (4 janvier 1895).
Gap, Lucien, instituteur, sous-bibliothécaire à la Bibliothèque d'Avignon (1882).
GaRSIN, notaire, à Avignon (5 janvier 1905.
GAUDEMARIS (Marquis de), au château de Massillian, par Orange (5 novembre 1903).
GENIN, Joseph, %, officier principal d'administration en retraite, à Avignon (1° décembre 1899).
GÉRIN-RicaRD (Comte de), &ÿ [., à Marseille { 1882).
GizLes, Joseph, à Avignon (5 mars 1903).
GiRARD-RÉGUIS, pharmacien, à Avignon (7 juin 1906).
Girarb, Joseph, archiviste-paléographe, conservateur de la Bibliothèque et du Musée-Calvet, à Avignon {12 octobre 1905).
GoOUELL, #, anc. médecin en chef de l'hôpital militaire . Avignon (3 mars 1808.
GouIrAND, licencié ès sciences, pharmacien, à Avignon (6 avril 1905).
GRANEL, pharmacien, à Avignon (5 janvier 1905.
GrimauD (Abbé), #ÿ, directeur de l'Institut des sourds-muets, à Montfavet (2 juin 1800).
GRiMAUD (Abbé\, Augustin, curé de Sorgues (10 janvier 1901).
GROBON Joseph, #ÿ, à Lyon, rédacteur au journal Le Progrés (11 avril 1907). |
GUENDE (M'°), Blanche, à Cavaillon (4 juin 1887).
GUÉRIN, Joseph, propriétaire, à Marseille {2 juillet 1890.
GUIGNARD DE BUTTEVILLE, à ChouzY Loir-ct- Cher) (1885.
* HoXorar, Bastide, à Digne (1892!.
HoucHaRT D'ENTREMONT (Mt), à Aix-en-Provence (5 janvier 1905).
HUGUES, ingénieur des ponts et chaussées, à Avignon (11 avril 1907).
IBARRARD D'ÉTCHEVOYEN, à Avignon (2 avril 1008).
IGONNET, docteur en médecine, à Avignon (5 mars 1608.
JOLEAUD, #, 8 L., sous-intendant militaire. à Marseille (8 novembre
1900).
VIII LISTE DES MEMBRES TITULAIRES
JocEAuD, Léonce, collaborateur au service de la carte géologique de l'Algérie, 23, rue de France, à Constantine (6 octobre 1904}.
Jouve (M':), Marie-Thérèse, à Cavaillon {6 mars 1902).
Jouve, Marius, artiste lithographe, au Barroux(Vaucluse)(7 juillet 190.4.
JouvEau, surveillant général au collège d'Arles (11 octobre 1906.
JuGE (Abbé), à Avignon (2 avril 1908).
KASLER, tapissier, à Avignon (8 janvier 1903).
La BouLiE (Giraud DE), Hippolyte, à Avignon (9 octobre 1902).
LAFFONT, docteur en médecine, à L'Isle (17 octobre 1901).
Larcué, #y, docteur en médecine, à Avignon (1883).
LASSALLE,#,capitainetrésorier au 7°génie,à Avignon(2juillet 1896).
LavaL, Victorin, #, #ÿ [., médecin major en retraite, à Avignon (1882). °
LECRENIER (M'e) Nelly, à Bruxelles-Ixelles (26 février 1906), rue du Lac, 10.
Le Gras, Charles, notaire, à Avignon (2 juin 1898.
LE Gras, Joseph, docteur en médecine, à Avignon (5 mars 1908;.
Levezou (Abbé), curé de la Barthelasse (11 novembre 1897).
LimasseT, docteur en droit, à Roquemaure (Gard) (1882).
MAGRE, Prosper, £#ÿ, commis principal des Contributions indi- rectes (6 octobre 1904).
ManiveT, Paul, #ÿ [., juge de paix, à Bollène (1883).
Mate, éÿ, ancien président du Tribunal de commerce, à Avignon (6 octobre 1904).
MarkoviTcH, Marylie, professeur à l'Ecole normale de Montéli- mar (1 décembre 1904).
MARTIN, propriétaire, à Thouzon (Le Thor) (1880).
MaAUMET, Rémy, à Avignon 6 décembre 15900.
MEFFRE (Mgr), prélat de la maison de Sa Sainteté, à Rome ‘20 avril 1803).
MERITAN Abbét, Jules, curé à Chäâteauneuf-du-Pape (3 février 1808).
Meunier (Mgr), évèque d'Evreux (8 juillet 1807).
MICHEL, Louis, FT, O. %, directeur de la Société générale, ancien président du Tribunal de commerce, à Avignon l16 no- vembre 1808;.
MicueL-BEecHET, Louis, docteur en médecine, à Avignon {7 juin CENE
AUSTRAL, ancien notaire, à Cavaillon (14 novembre 1401).
MOxXcLAR (Marquis DE), C. #, ministre plénipotentiaire de France en retraite, au château d'Allemagne (B.-Alpes) 6 novembre 1903:.
MONTAGNIER, avoué, à l'arascon (11 octobre 1906).
DE L'ACADÉMIE DE VAUCLUSE IX
MorooN, F., ancien trésorier-payeur général, à Bourg-la-Reine (Seine) (2 avril 1887".
MourGUESs, pharmacien, à Sainte-Cécile (9 janvier 1908).
MourreT, notaire à Tarascon (10 janvier 1907).
Mouzin, Alexis, 43 [., à Avignon (1882).
NAQUET, Gustave, #, ancien président du Tribunal de commerce, Avignon ;2 juin 1898).
NAVARRE, censeur honoraire (5 décembre 1907).
NicoLai (comte de}, maire de Châteauneuf-du-Pape (2 juillet 1908).
Nourry, Marcel, à Avignon (7 décembre 1899).
PAGE, Mary (M'°\, pharmacien-expert, Lyon.
PaLuN, Auguste, négociant, à Avignon (1882).
PamaRp, Alfred, O. %,43 L., docteur en médecine, à Avignon (1882).
PARROCEL, Pierre, £#x I., docteur en droit, substitut du procureur
_ de la République, à Marseille (5 avril 18095).
PELLEGRIN (M':), professeur au collège jeunes filles, à Avignon (14 novembre 1907).
PENNE, docteur en médecine, à Avignon (14 novembre 141).
PERNOD, Jules, négociant, à Avignon (1882).
PERNOD-RIPERT, Jules, à Avignon (7 février 1q07).
PERRE, Joseph, industriel, à Avignon (7 février 1907).
PERRIER, Émile, anc. président de la Société de statistique de Marseille, membre des Académies d'Aix et de Marseille (3 no- vembre 1904)
PERRIN, instituteur, à Avignon (5 janvier 1802).
PICHENOT, ancien médecin en chef de l'asile des aliénés à Montde- vergues (17 octobre 191). |
POoNTMARTIN (Henri de’, archiviste-paléographe, aux Angles (Gard) (12 octobre 1903).
PRaADON, Marius, notaire, à Avignon (7 juillet 1904).
PRivaT (Général, O. #%, commandant la 2° division d'infanterie coloniale. à Toulon {6 juin roor).
PuEeL, Louis, à Avignon.
Puymazy, Henri, #, au château Lafosse, à Cauderan (Gironde, (4 décembre 1402).
QUEYTAN, Félix, chanoine titulaire, à Avignon (17 octobre 1901).
RANCHIER, pharmacien, à Carpentras (17 octobre 1401).
RasrTouL, Joseph, à Singapour (6 juin 1901).
RayNozrT,anc. greffier du Tribunal civil d'Avignon (1° février 1900).
REBOULET, #, capitaine au 58° d'infanterie, à Avignon (4 décembre
1902).
X MEMBRES TITULAIRES DE L’ACADÉMIE
REDON l'Abbé), grand-vicaire du diocèse d'Avignon (4 juillet 1901).
RENAUT, %, £ÿ [., professeur à la Faculté de médecine de Lyon (T1 juin 1903).
" RENCUREL, $ÿ, conseiller de préfecture, à Avignon (1882).
REvEsT lAbbé\, curé des Angles ‘Gard) (10 novembre 1905).
RiIPERT, professeur de musique, à Avignon (2 décembre 1897).
ROCHE, Gaston, docteur en médecine, à Sorgues{(r4novembre 1902;.
Rouis, inspecteur-adjoint des forêts, à Carcassonne {5 avril 1895.
RousserT, Antonin, inspecteur des forêts en retraite, à L'Isle, (3 mai 1900).
ROUVIÈRE, avoué, à Avignon (31 mars 1808).
Roux, Émile, docteur en médecine, à Saint-Nectaire Puy-de-Dôme) (2 mars 1905).
Roux, Pierre, avoué, à Avignon (2 juillet 1908).
Roux, Remy, #5, docteur en médecine, à Avignon (8 juillet 1897).
SABATIER, Antoine, $ÿ [., professeur agrégé à la Faculté de méde- cine de Lyon (7 janvier 1904). SAINT-MaRTIN, Jean, député de Vaucluse 6 septembre 1895. SALLÉS, Antoine, avocat à la Cour d'appel, président de la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon (5 mai 1004). SALINELLES (DE\, #}, conseiller de préfecture, à Avignon {17 mars 1907). |
SAUTEL (Abbé), à Avignon {9 janvier 1G08).
SAUVE, Fernand, &ÿ, archiviste-bibliothécaire, à Apt : 1802}.
SAVOURNIN, conseiller général du canton de Gordes. à L'Isle (17 octobre 1G01;).
TALLET, docteur en médecine, à L'Tsle-sur-Sorgue {4 mars 19041.
TARDIEU, %, docteur en médecine, à Arles (13 octobre 1888).
Terris {DE', Jules, ancien notaire, à Avignon 18821.
THÈVENET, directeur du Crédit foncier à Nimes (12 octobre 1905:
THouas, René, pharmacien, à Saint-Igny de Vert ‘Rhône (9 juil- let 1905).
FOURRE, architecte. à Avignon 7 septembre 1005).
TourTET, $1., architecte départemental, à Avignon (2 février 1807:
TROUILLET (ADDC), curé doyen de Pertuis 13 maï 1900,.
VALABREGUE, Roger, avocat, à Avignon 1" mars 1800.
VALLA (Abbé, #ÿ. curé-doyen de Villeneuve-lez-Avignon {7 dé- cembre 1894.
VALENTIN, Louis, & [., architecte des monuments historiques (1883).
VALLENTIN DU CHEYLARD. Roger, ëÿ, à Montélimar (5 novem-
bre 1887).
MEMBRES CORRESPONDANTS DE L' ACADÉMIE XI
* VAYSSiÈRES, #à [., protesseur à la Faculté des sciences et conservateur du Museum d'histoire naturelle, à Marseille (12 mars 1881).
VÉRAN, Auguste, #à [., architecte, à Arles (1883).
VERDET, Gabriel, %, à Avignon (1883).
VERDET, Marcel, à Avignon (1882). |
VERNET, Gabriel, Avignon (7 février 1907).
ViaLLON, André {(D'), médecin en chef de l’asile départemental du Rhône, à Bron, près Lyon (11 avril 1907).
VILLARET (DE), x, lieutenant-colonel chef d'état-major du XV° corps d'armée, à Marseille {2 mars 1800).
VINCENTI, docteur en médecine, à Avignon (14 novembre 1902).
ViNcENTI, Henri, notaire, à Avignon (2 mars 1005).
VionnET, Charles, #ÿ, professeur à l’École des Beaux-Arts, à Avignon (4 novembre 1890).
VissaAc (Baron DE), Marc, £à, directeur du Crédit foncier pour le département de Vaucluse, à Avignon (18 octobre 1895).
XAVIER DE FOURVIÈRES (R. P.), prieur des Prémontrés, à Stor- rington, duché de Sussex, Angleterre {1° février 1895).
ZACHAREWICZ, #ÿ, C.%, professeur départemental d'agriculture, à Avignon (6 juin 1901).
MEMBRES CORRESPONDANTS.
MM.
ALLEC, Ludovic, anc. directeur de la Revue historique de Pro- vence, à Marseille.
ANDRÉ, Charles, #, I., professeur à la Faculté des sciences et directeur de l'Observatoire de Lyon.
BARRIER, docteur en médecine, à Mevyzieu (Isère).
BoisLisLE (DE), O. #, membre de l'Institut, à Paris.
CAZALIS DE FONDOUCF, géologue, à Montpellier.
COMPAYRÉ, Gabriel, O. #, recteur de l'Université et de l'Académie de Lyon.
CuxHa (DA), Xavier, #ÿ, directeur de la Bibliothèque nationale, à Lisbonne.
DEPéRET, Charles, #, doyen de la Faculté des sciences de Lyon.
DEvars, docteur en médecine, à Barcclonnette.
GaubrY, Albert, C. #, membre de l'Institut, à Paris.
GourJu, Antonin, sénateur du Rhône.
XII
SOCIÈTES CORRESPONDANTES
GUILLAUME Abbé), archiviste des Hautes-Alpes.
JANET, Charles, ingénieur des manufactures, à Beauvais. LACROIX, 4, %, archiviste de la Drôme, à Valence.
LECONTE, adjoint du génie, à Commercy.
LEENHARD, géologue, à Montpellier.
LENTHÉRIC, O. %, ingénieur, à Nimes.
LieuTauD, Victor, à Volonne (Basses-Alpes).
MARCHAND, Henri, sous-directeur honoraire au Ministère de l'agri-
culture, à Paris.
Mas, &ÿ, inspecteur général de l'Instruction publique.
SAINT-VENANT (DE:, inspecteur des forèts, à Nevers.
TEsru, professeur à la Faculté de médecine de Lyon.
ViILLEFOSSE (Héron bE), O. %, conservateur au Musée du Louvre. membre de l'Institut, à Paris.
Soctiélés avec lesquelles l'Académie échange ses Mémotres.
Alpes (Basses-). Alpes (autes-) Alpes-Maritimes .
Ardèche. Atuile .
Bouches-du-Rhône .
Calvados.
Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, à Digne. Société d'études des Hautes-Alpes, à Gap. Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, à Nice. Revue du Vivarais. Société des arts et sciences de Carcas- sonne. Académie des sciences, arts et belles- lettres d'Aix. Bibliotheque de l'Université d'Aix. Socièté d'études provencçales, à Aix. Societé des Amis du Vieil-Ârles, à Arles. Société d'horticulture et de botanique de Marseille. Société des sciences naturelles de Pro- vence, à Marseille. Société de statistique de Marseille.
. — Socicté française d'archéologie pour la
conservation des monuments histo- riques, à Caen.
SOCIETES CORRESPONDANTES Xf11
Charente. . ... .... — Société archéologique et historique de la Charente, à Angoulème.
Charente-Inférieure . . — Société des Archives historiques, à Saintes.
Constantine . . . . .. — Société archéologique du département Constantine.
Corrèze... . . . . . .. — Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, à Tulle.
Côte-d'Or . ... ... — Académie des sciences, arts et belles-
lettres de Dijon. Commission départementale des anti- quités de la Côte-d'Or, à Dijon.
Doubs . .......... — Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon.
Drôme. ........ — Société départementale d'archéologie et de statistique de la Drôme, à Valence.
GA Sudan — Société scientifique et littéraire d’Alais:
Académie du Gard, à Nimes. Comité de l’art chrétien, à Nimes. Société d'étude des sciences naturelles, à Nimes. Garonne (Haulte-) . . . — Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse. Société archéologique du Midi de la France, à Toulouse. Gironde . . . . . . .. — Académie nationale des sciences,belles- lettres et arts de Bordeaux. Société archéologique de Bordeaux. Hérault... ... — Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Académie des sciences et lettres de Montpellier. | Société archéologique de Montpellier. Société languedocienne de géographie, à Montpellier. Société pour l'étude des langues roma- nes, à Montpellier. IS: 3 ae Sera Académie delphinale, à Grenoble. Société de statistique de l'Isère, à Gre- noble. IÉUTT RRNR R S — La Diana, à Montbrison.
XIV SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES
Lot-et-Garonne. . . ..
Meurthe-et-Moselle. . .
Pas-de-Calais . . . ..
Puy-de-Dôme . . . ..
Pyrénées (Basses-) . . .
Pyrénées-Orientales . .
Saône-et-Loire. . . ..
Savoie... . . . … ….
Savoie (Haule-) . . ..
Société historique et archéologique de l'Orléanais, à Orléans.
Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen.
Académie de Stanislas, à Nancy.
Société d'archéologie lorraine, à Nancy.
Commission historique du départe- ment du Nord, à Lille.
Université de Lille.
— Société des antiquaires de la Morinie;
à Saint-Omer.
— Académie des sciences, belles-lettres et
arts de Clermont-Ferrand.
Société des Amis de l’Université de Clermont-Ferrand.
Société des sciences, lettres et arts de Pau.
Société agricole,scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales,à Perpignan.
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.
Bulletin historique du diocèse de Lyon.
Société linnéenne de Lyon.
Société littéraire, historique et archéo- logique de Lyon.
Université de Lyon.
Socièté éduenne des lettres, sciences et arts, à Autun.
Société des sciences naturelles de Saône- et-Loire, à Chalon-sur-Saône.
Académie de Mâcon.
Société savoisienne d'histoire et d'ar- chéologie, à Chambéry.
- Société florimontane de la Haute-
Savoie, à Annecy.
Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts : Archives du service des monuments historiques. — Co- mité des travaux historiques et scientifiques.
Société nationale des antiquaires de France.
Université de Paris.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES XV
Vienne (Haute-) . . ..
Alisace-Lorraine.. . .
Belgique. . . . . . ..
États-Unis d'Amérique.
HAE: sa une
— Société des Antiquaires de Picardie, à Amiens.
— Société des sciences, belles-lettres et arts du Tarn, à Albi.
. — Société archéologique du Tarn-et-Ga-
ronne, à Montauban. — Académie du Var, à Toulon. Société d'études scientifiques et archéo- logiques, à Draguignan. — Société des Amis des sciences et arts de Rochechouart.
._ — Académie de Metz.
Société pour la conservation des monu- ments historiques, à Strasbourg.
, — Revue Mabillon à Chevalogne, par
Leignon. Société des Bollandistes, à Bruxelles. —- American Museum of natural history à Neu-York. The Missouri botanical garden. Lloyd library, à Cincinnati.
. — Accademia di conferenze storico-giuri-
diche di Roma.
Accademia scientifica Veneto-Tren- tino-Istriana, à Padoue.
Annales de Saint-Louis-des-Français, à Rome.
Società storica lombarda, à Milan.
— Université royale d'Upsal.
Kongl. vitterhets, historie och anti- quitets Akademien, à Stockholm (Académieroyale des belles-lettres, histoire et antiquités).
— Société neuchâteloise de géographie, à Neuchâtel.
Historiche und antiquarische Gesell-
schaft, à Bâle.
Hé <-—-
Installation du nouveau Bureau.
En ouvrant sa séance du 9 janvier 1908, l’Académie de Vau- cluse, conformément à ses statuts, a procédé à l'élection des membres de son bureau, pour les années 1908 et 1900.
Ont été élus :
MM. DE Vissac, président ; ALPHANT, Paul MaANIvET, Joseph GitRARD, secrétaire général, DELTEL.,
-P. PANSIER, } présidents de section ; Remy Roux, Joseph Dibiee, secrétaire ;
" BONNECAZE, frésorier ; E. DuPRAT, bibliothécaire-archiviste.
vice-présidents ;
L'installation du nouveau Bureau a eu lieu dans la séance du 6 février. M. Joleaud, président sortant, a prononcé l’allocution suivante :
Mesdames, Messieurs, Mes chers confrères,
Une loi de Solon voulait qu'à Athènes ceux qui avaient rempli une fonction élective vinssent remettre solennellement à leurs successeurs désignés les pouvoirs qu'ils tenaient de leurs conci- toyens.
Cette loi n’a point été transcrite dans notre règlement; mais un usage s’est établi qui en tient licu. Et, conformément à cet usage, le bureau que vous avez nommé il y a deux ans, ayant accompli le temps de sa mission, a déjà transmis au bureau que vous avez récemment institué la charge de l'administration de notre société.
L'ancien bureau vous remercie vivement, mes chers confrères,
I
à MÉMOIRES
de la marque de confiance que vous lui aviez donnée, et qu'il a cherché à justifier en se proposant constamment ce double objectif : la conservation des intérêts matériels de l’Académie de Vaucluse, l'accroissement de son influence morale.
Quant à moi, Messieurs, ces deux années ontété les plus courtes de ma vie. Grâce à la bienveillance dont vous m'avez entouré, aux témoignages de sympathie que vous m'avez prodigués, il a été si plein de charme, mon rôle de président, que j'en garderai tou- jours le plus doux, le plus agréable souvenir.
Et qu'il me soit permis de renouveler ici l'expression de ma gratitude à tous les membres du bureau sortant, mes chers colla- borateurs, qui m'ont secondé si efficacement dans ma tâche.
L'honneur que vous m'avez fait en m'appelant à occuper ce fauteuil, mes chers confrères, j'en ai senti et apprécié tout le prix. Je me suis efforcé de ne manquer aucune de vos séances, certain que j'étais d'y acquérir toujours quelques connaissances nouvelles. C'est que ces séances, vous savez les remplir des sujets les plus variés; que les communications qui y sont faites sont marquées au coin d’une véritable originalité, qu'elles revè- tent une forme irréprochable, et qu'elles présentent enfin la plus grande exactitude, la plus grande précision de faits et de circon- stances. Elles montrent ainsi que l'indiscutable compétence de leurs auteurs est toujours fécondée par le Jabor improbus dont parle le poëte antique.
Cette précision, cette correction de la forme qui caractérisent vos ouvrages, c'est un hommage au génie de la langue française, en même temps qu'une marque de déférence pour l'auditoire d'élite que vous avez la bonne fortune de réunir chaque mois ici.
Mais ce n'est pas tout : 1l faut être de son siècle, et vous voulez être du vôtre.
On a dit que le progrès marche de la Poésie vers la Science, de l'Image à l'Idée, et qu'il va sans cesse en substituant le rôle de la Réflexion à celui de l’Imagination.
Il est vrai que les grandes découvertes de la Science, à notre époque, ayant agrandi démesurément, dans tous les sens, Île champ des connaissances humaines, l'esprit scientifique a fait irruption partout.
Mais cet esprit scientifique a-t-il enlevé quelque chose au charme et à la poésie de la-nature, à tout ce qui constitue Île domaine de l'Art? |
Ce serait une erreur dele croire, et vous ne le pensez pas, mes
DE L'ACADÉMIE DE VAUCLUSE 3
chers confrères, car vous savez, comme moi, que la science mo- derne révèle, à chaque instant, des merveilles que n'auraient jamais pu soupconner jadis les imaginations les plus hardies, les plus fertiles, les plus avides d'étrangetés, et qu’elle leur offre ainsi constamment des perspectives nouvelles.
Aussi, êtes-vous également accueillants pour tous les pionniers de l'intelligence ; mais vous faites plus, vous voulez intéresser à vos travaux tous les esprits cultivés.
C'est qu'une société comme la nôtre est un organisme vivant qui doit chercher sans cesse à s’incorporer, à s'assimiler des éléments nouveaux, pour assurer son existence dans le présent et préparer son avenir.
S'il en était autrement, cette société, comme un organisme vieilli, ne tarderait pas à être livrée à la métamorphose régres- sive, prélude de sa fin.
Les adhésions très nombreuses que vous avez reçues cette année nous rassurent pleinement à cet égard, car elles témoi- gnent hautement de la vitalité de l'Académie de Vaucluse, et de son rayonnement dans toute la région. |
Ce rayonnement, mes chers confrères, il ne fera que s'accroitre en fnlensilé et en porlée, sous la direction de votre nouveau bureau.
C’est que vous n'avez pas eu d'hésitation dans votre choix et que ce choix ne s'est pas égaré.
En rappelant M. le baron de Vissac à ce fauteuil dont la rigueur du règlement l'avait déplacé il y a deux ans, vous avez voulu, tout à la fois, témoigner de nouveau de la haute sympathie que vous inspire sa personne, de l'admiration que vous avez pour ses ouvrages, et de l'indissolubilité du lien qui s'est établi dès longtemps déja entre vous et lui.
Mais derrière la décision de notre Société, Monsieur le Prési- dent, il y a, l'avouerai-je, une arriére-pensée égoiste.
L'Académie de Vaucluse a aussi voulu détourner à son profit une partie de votre labeur, de votre talent, de votre activité céré- brale, une partie de vous-même enfin, et aussi grande que pos- sible.
Je ne veux pas entreprendre de passer une revue, même som- maire, de votre œuvre. Plusieurs séances n'y suftiraient pas.
Mais laissez-moi vous dire que le beau livre que vous avez consacré aux Allégories et Symboles m'a particulièrement séduit. Je ne puis me lasser d'admirer le coquet monument littéraire
à MÉMOIRES
de la marque de confiance que vous lui aviez donnée, et qu’il a cherché à justifier en se proposant constamment ce double objectif : la conservation des intérêts matériels de l'Académie de Vaucluse, l'accroissement de son influence morale.
Quant à moi, Messieurs, ces deux années ontété les plus courtes de ma vie. Grâce à la bienveillance dont vous m'avez entouré, aux témoignages de sympathie que vous m'avez prodigués, il a été si plein de charme, mon rôle de président, que j'en garderai tou- jours le plus doux, le plus agréable souvenir.
Et qu'il me soit permis de renouveler ici l'expression de ma gratitude à tous les membres du bureau sortant, mes chers calla- borateurs, qui m'ont secondé si efficacement dans ma tâche.
L'honneur que vous m'avez fait en m'appelant à occuper ce fauteuil, mes chers confrères, j'en ai senti et apprécié tout le prix. Je me suis eflorcé de ne manquer aucune de vos séances, certain que J'étais d'y acquérir toujours quelques connaissances nouvelles. C'est que ces séances, vous savez les remplir des sujets les plus variés; que les communications qui y sont faites sont marquées au coin d'une véritable originalité, qu'elles revè- tent une forme irréprochable, et qu'elles présentent enfin la plus grande exactitude, la plus grande précision de faits et de circon- stances. Elles montrent ainsi que l'indiscutable compétence de lcurs auteurs est toujours fécondée par le labor improbus dont parle le poète antique.
Cette précision, cette correction de la forme qui caractérisent vos ouvrages, c'est un hommage au génie de la langue française, en même temps qu'une marque de déférence pour l'auditoire d'élite que vous avez la bonne fortune de réunir chaque mois ici.
Mais ce n’est pas tout : il faut être de son siècle, et vous voulez être du vôtre.
On a dit que le progrès marche de la Poésie vers la Science, de l'Image à l'Idée, et qu'il va sans cesse en substituant le rôle de la Réflexion à celui de l'Imagination.
Il est vrai que les grandes découvertes de la Science, à notre époque, ayant agrandi démesurément, dans tous les sens, Île champ des connaissances humaines, l'esprit scientifique a fait irruption partout.
Mais cet esprit scientifique a-t-1l enlevé quelque chose au charme et à la poésie de la-nature, à tout ce qui constitue le domaine de l'Art?
Ce serait une erreur dele croire, et vous ne le pensez pas, mes
DE L'ACADÉMIE DE VAUCLUSE 3
chers confrères, car vous savez, comme moi, que la science mo- derne révèle, à chaque instant, des merveilles que n'auraient jamais pu soupcçonner jadis les imaginations les plus hardics, les plus fertiles, les plus avides d'étrangetés, et qu'elle leur offre ainsi constamment des perspectives nouvelles.
Aussi, êtes-vous également accueillants pour tous les pionniers de l'intelligence ; mais vous faites plus, vous voulez intéresser à vos travaux tous les esprits cultivés.
C'est qu’une société comme la nôtre est un organisme vivant qui doit chercher sans cesse à s’incorporer, à s’assimiler des éléments nouveaux, pour assurer son existence dans le présent et préparer son avenir.
S'il en était autrement, cette société, comme un organisme vieilli, ne tarderait pas à être livrée à la métamorphose régres- sive, prélude de sa fin.
Les adhésions très nombreuses que vous avez reçues cette année nous rassurent pleinement à cet égard, car elles témoi- gnent hautement de la vitalité de l'Académie de Vaucluse, et de son rayonnement dans toute la région. |
Ce rayonnement, mes chers confrères, il ne fera que s'accroitre en intensité et en porlée, sous la direction de votre nouveau bureau.
C'est que vous n'avez pas eu d'hésitation dans votre choix et que ce choix ne s'est pas égaré.
En rappelant M. le baron de Vissac à ce fauteuil dont la rigueur du règlement l'avait déplacé il y a deux ans, vous avez voulu, tout à la fois, témoigner de nouveau de la haute sympathie que vous inspire sa personne, de l'admiration que vous avez pour ses ouvrages, et de l’indissolubilité du lien qui s'est établi dès longtemps déja entre vous et lui.
Mais derrière la décision de notre Société, Monsieur le Prési- dent, il y a, l’avouerai-je, une arrière-pensée égoiste.
L'Académie de Vaucluse a aussi voulu détourner à son profit une partie de votre labeur, de votre talent, de votre activité céré- brale, une partie de vous-mème enfin, et aussi grande que pos- sible. |
Je ne veux pas entreprendre de passer une revue, même som- maire, de votre œuvre. Plusieurs séances n'y suffiraient pas.
Mais laissez-moi vous dire que le beau livre que vous avez consacré aux Allégories et Symboles m'a particulièrement séduit. Je ne puis me lasser d'admirer le coquet monument littéraire
4 | MÉMOIRES
que vous avez élevé à la gloire de ces « filles de la pensée et du sentiment », comme vous les appelez si poétiquement! Vous les avez ornées de tant de joyaux précieux, délicatement ciselés : vous leur avez prêté tant de pensées profondes, imprégnées de ce charme d'autrefois répandu dans tous vos écrits, que j'y reviens toujours comme à de chers souvenirs.
_ C’est que le prestigieux passé de l’antique Égypte, de la Grèce et de Rome, se retrouve dans toutes ces « gracieuses images » que vous avez su animer. |
Et il me semble, en lisant votre livre, qui est bien un peu d au- trefois aussi, puisqu'il date de trente-cinq ans, que je revis moi- même quelques-uns de mes enthousiasmes de jadis. |
De votre production littéraire ininterrompue, de vos confé- rences, chacun de nous tire d’ailleurs le plus grand profit, et vous voulez montrer, dans cette séance mème, Monsieur le Président, que si vous acceptez le fauteuil, ce n’est pas pour vous y reposer.
Vous avez, mes chers confréres, élevé à la vice-présidence MM. Alphant et Manivet qui, dans l’ancien bureau, étaient pré- sidents de section. Je n’énuinérerai pas tous leurs mérites, que d’ailleurs vous avez appréciés.
Je rappellerai seulement, du docteur Alphant, qu'il partage ses loisirs entre l’histoire et les beaux-arts, et qu'il apporte à l'Aca- démie le double concours de son jugement éclairé et de son grand cœur.
Quant à M. Manivet, cest le poète délicat, à la plume alerte, au style coloré.
Quoique ce soit certainement en vers qu'il pense, il veut bien parler en prose quelquefois, pourvu qu'il s'agisse de poésie et, dans sa prose, il nous révèle toujours un sens littéraire aussi sûr
que dans ses vers. Le choix de vos présidents de section n'a pas été moins heu-
reUX.
Vous avez tous présente à la mémoire la brillante conférence sur la radiologie que nous fit naguère le savant docteur Remy Roux; M. Deltcl, lauréat de notre dernier concours, avait déjà témoigné toute sa sympathie à l’Académie, lors des fêtes du Cen- tenaire où il remplaçait M. le Préfet; les nombreux travaux de le docteur Pansier vous sont connus.
Je souhaite une longue et brillante carrière, dans ce milieu académique, à vos autres élus, à M. Girard, notre sympathique
DE L'ACADÉMIE DE VAUCLUSE 5
secrétaire général, lauréat du prix de Faucher; au poète aimable qu'est M. Didiée, le zélé secrétaire de nos séances; à M. Duprat, notre distingué bibliothécaire; à M. Bonnecaze, enfin, que je n'ai pu, comme je l'aurais voulu, remercier, à la dernière séance, du dévouement qu'il apporte dans la gestion des finances de notre Société.
Sous l'impulsion que vous allez lui donner, Messieurs, nul doute que l’Académie de Vaucluse ne conserve l’éfernelle jeunesse nécessaire à l’accomplissement de sa mission, avec une commu- nion de plus en plus étroite de tous ses membres dans le culte des sciences, des lettres et des arts, dans la recherche passionnée du Beau, du Bien, du Vrai, dans l'amour de la Provence et de Ia France, car si, suivant un mot heureux, la petite patrie, dans sa douceur, peut être considérée comme une maman, l'autre, dans sa majesté, est la mére. À la première, la tendre affection; à la seconde, le profond respect dans l'absolu dévouement !
J'ai l'honneur de prier M. le président de Vissac de venir reprendre le fauteuil.
M. le baron de Vissac, président de l'Académie, en prenant place au fauteuil de la présidence, a prononcé l’allocution sui- vante :
Mes bien chers collègues,
Je ne croyais pas aux revenants. Je m'imaginais que ces per- sonnages de légendes devaient, en matière académique, rester dans leurs brumes fantomatiques. .
Vous en avez jugé autrement, car vous croyez aux revenants puisque vous en évoquez un<en ma personne.
Rien ne pouvait ètre plus flatteur pour moi; aucun témoignage n'était propre à m'inspirer des sentiments de plus vive gratitude. Ces sentiments de gratitude, je vous les exprime du fond du cœur. Mais aucun rôle non plus ne me parait plus ingrat que celui d'être après avoir été. NC serait-ce pas pour des circon-: stances analogues que l'on aurait inventé l'adage non bis în idem ?
D'ailleurs, je regarde autour de moi et je vois dans vos rangs