• V I » 't/- r. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Soctctc (^ntomoloQfifue 3)13 TABLEAU INDICATIF DES JOURS DE SEANCE PENDANT l’année 1 854. Les séances se tiennent, à 7 heures du soir, rue d’Anj Dauphine, n“ 6. OU- Janv. Févi-, Mars. Avril. Ma!. Juin. Juillet Août. Sept. Oclob. Nov. T)éc, 21 4 4 1 6 3 1 5 2 7 4 2 20 18 19 15 18 16 lUlFRlMtRIE ÜE PLASSAN , BUE DE VAÜGIRARD ,11, — Par les soius de Terzuolo , son successeur désigné. — j^NNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. TOME QUATRIÈME. Natura maxlmè miranda in miniinis. PARIS. MÉQUIGNON-MARVIS, PÈRE ET FILS, LIBRAinES-ÉDITEÜRS . RUE DU JARDINET, N° 1 3. 1835. £p. JDU iLk annales DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQÜE IDI2 V\V \V\ VWVW Wt VWVVWWVW% ^WVWVWVVW WtVW WWW WWW VWVW\^/\ VW WVVWVWVVWW wt WvW^-VW W^WV NOUVELLE CLASSIFICATION * DE LA FAMILLE DES LONGICORNES, PAR M. AUDINET-SERVILLE. ( Suite. ) (Séance du 19 novembre i 8340 3® Tribu , Lamiaires, Lamiarict ( 1 ). Labre très-apparent , s’étendant dans toute la largeur de l’extrémité antérieure de la tête. Mandibules de grandeur ordinaire, semblables ou peu dif- férentes dans les deux sexes. Lobe extérieur des mâchoires un peu rétréci au bout , et se courbant sur le lobe interne. (1) Voir la tribu des Cérambycins, t. 2, page 528. t IV. 6 ANNALES Yeux toujours écliancrés, et entourant, du moins en partie, la base des antennes. T toujours entièrement verticale , aplatie en devant, per- pendiculaire. Palpes ayant leur dernier article ovoïde, terminé. en pointe et non tronque. Corps ailé ou aptère. DIVISION GÉNÉRALE. i" Sous-tribu. Déprimés. Corps déprimé (notamment sur les élytres), ni linéaire, ni cylindrique, ordinairement court! (Antennes de onze articles.) 1^® Division. Corselet armé d’une épine latérale posée sur un mamelon, mobile dans l’insecte vivant (i). (Antennes velues en dessous.) (2) 2' Division. Corselet ayant latéralement une épine fixe, ou dépourvu d’épine latérale. 1” Subdivision. Antennes velues en dessous. A. Corselet unitubercnlé latéralement. B. Corselet mutique latéralement. 2® Subdivisjon. Antennes glabres. (Corselet tuberculé latéralement.) 2* Sous-tribu. Convexes. Corps plus ou moins convexe en dessus (ordinairement allongé, quelquefois linéaire, et (1) Ce mamelon, arrondi et placé dans une fossette des côtés du corselet, est susceptible d’un mouvement de rotation dans sa cavité. (2) Cette villosité est quelquefois peu sensible ou même nulle, lorsque les insectes ne sont point dans leur état de fraîcheur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 ayant, dans ce dernier cas, les élytres un peu déprimées sur leur disque dans quelques espèces). 1*^® Division. Corps ailé. (Abdomen presque en carré plus ou moins allongé.) 1" Subdivision. Antennes velues en dessous. A. Antennes de douze articles. a. Corselet unléplneux latéralement. b. Corselet mutique latéralement. B. Antennes de onze articles. a. Corselet mutique latéralement. b. Corselet unituberculé latéralement. 2' Subdivision. Antennes glabres. A. Corselet mutique latéralement. B. Corselet unituberculé latéralement. a. Antennes de onze articles dans les mâles , de dix dans les femelles. b. Antennes de onze articles dans les deux sexes. 2' Division. Corps aptère. (Abdomen ovalaire. Corselet unlépineux ou unituberculé latéralement. Antennes de onze articles. Elytres ovales.) PREMIÈRE SOÜS-TRIBIJ. DÉPRiMis, Depressi. Corps déprimé (notamment le dessus des élytres), ni li- néaire, ni cylindrique, ordinairement court. (Antennes de onze articles.) ^ 8 ANNALES 1 '* Division. Corselet armé d’une épine latérale posée sur un mamelon mobile dans l’insecte vivant. (Antennes velues en dessous.) Elytres ayant leurs angles huméraux uniépineux. . . . r Aerocing. 2 ' Division. Corselet ayant latéralement une épine fixe, ou dépourvu d’épine latérale. I'* Subdivision. Antennes velues en dessous. A. Corselet unituberculé latéralement. entourée, sauf à sa partie postérieure, d’un sillon très-distinct. (Yeux grands, très-rapprochés en dessus.) court, presque transversal (cuisses ren- flées en massue.) étroit, cylindrique, trois fois plus long que la tête 2 Macrope. 3 'Orèodère, 4 * Microplie. B. Corselet mutique latéralement. Corselet transvasai, rétréci à sa base, 5 Tapeinc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 9 a* Subdivision. Antennes glabres. ( Corselet tu- berculé latéralement.) 'bituberculé latéralement. (Chaperon lar- ge, coupé carrément. Front caréné.). . l'O „ /toujours munies en dessus d’épi- ' nés élevées; leurs angles hu- méraux uniépineux. (Cuisses allongées, point en massue.). . S-Su I O +- — j O H rs U c allongés , dépassant l’extrémité des man- dibules; celles-ci grandes. ( Corselet transversal.) assez courts, ainsi que les mandibules. (Cor- selet presque aussi long que large.). . . ^ C O w r" O /placée près de l’angle postérieur. / (Pattes postérieures très-allon- [ gées dans les mâles.). ... . . . occupant le milieu du bord laté- ral. (Toutes les P ailes égales.). 6 "Sleiraslome, 7 *Poiyrliaplte. 8 *Dryoctène* 9 'Acanihodère. 10 *Anisnpe. 1 1 *Ædtle. 10 ANNALES DEUXIÈME SOUS-TRIBU. Convexes, Convexi. Corps plus ou moins convexe en dessus (ordinairement allongé, quelquefois linéaire, et ayant, dans ce dernier cas, les élytres un peu déprimées sur leur disque dans quelques espèces). 1 ” Division. Corps ailé. (Abdomen presque en carré plus ou moins allongé. ) 1 ” Subdivision. Antennes velues en dessous. A. Antennes de douze articles. a. Corselet uniépineux latéralement. Dernier article des antennes de substance cornée, et recourbé en un petit crochet dans les mâles la *Ccratit6. b. Corselet mutique latéralement. Dernier article des antennes de forme et de substance ordinaires, court dans les femelles, très-long dans les mâles i5 * Agapanthic. B. Antennes de onze articles. a. Corselet mutique latéralement, sans rides transversales élevées. Premier article des antennes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1 1 chargé de rides transversales élevées i4 *Rhylipliorc^ S H /un peu rétréci en devant. (Anten- nes rapprochées. Elytres allant en se rétrécissant vers l’extré- mité.) i 5 *Ilypsiome. ' cylindrique, point rétréci. ( An- tennes distantes. Elytres pres- que de même largeur dans toute leur étendue.) i6 *Trachysome. I. I..:: V Irs fl c I «J U < 1 c !<5 /plus long que large . (T ête plus que verticale, for- tement rabattue en des- sous.) 17 Hippopsis. BU 0) fl aussi long que large, pres- que carré. (Tête simple- ment verticale.) >8 *Mésacére. ./assez court, point linéai- ' 19 Mésosc. \allongé, étroit, linéaire.. 20 Saperde. ayant leurs deuxième, troisième et quatrième articles garnis d’une frange longue, épaisse, eu panache ; cette frange courte et égale sous les articles suivants 21 'Hémilophe. ANNALES 1 2 h. Corselet unituberculé latéralement. sa Spathopterf, a 3 *Crcssoic. a4 *Mégabase. a 5 ^Compsosome. a6 Pogohoehère. 37 *Callie. aS *Ptéiicopte, a 9 *Desmipfiore. 3ü ‘Laclitiie. 3i 'Ptéroptic. 3a *Onctdère '3 Tdtraope DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2« Subdivision. Antennes glabres. A. Corselet mutique latéralement. des femelles saillant au-delà de l'abdomen dans le repos. (Corselet un peu rétréci antérieurement. Corps épais, comprimé Intéralcment j ( d'une longueur très-remarquable ; rui.^ses presque aussi grêles que les jambes, et cylindriques comme elles; ces dernières ni cam- brées, ni tuberculées très-grand, fort allongé , étroit et aminci dans son milieu. (Tète un peu plus large que la partie antérieure du corselet.) /cylindrique, pointillé. (Mâles ayant I les jambes antérieures un peu cam- brées et armées d’une épine externe Tersleboul; tarses glabres.). . . presque cylindrique, plus étroit en devant, ayant des rides transver- ses. (Jambes droites et sans épine externe. Tarses antérieurs des mâ- les ayant leurs deux derniers arti- cles franges de longs poils.). . . . cintré en devant et racbant la part postérieure de la tête. (Yeux petit: Troisième article des antennes 1 plus grand de tous, aussi long que b trois suivants réunis.) presque carré, point avancé sur la télé. ( Yeux ordinaires. Troisième et qua- trième articles des antennes longs; celui ci moitié plus court que le troi siéme.) , . . 34 Cülobolkce, 35 *Gérainc. 36 Gnome. 57 *PéUirgodè} 38 Pt)rlïode. * 59 *Cyjfptocran 40 Apovxecyne. Troisième article des antennes >4 ANNALES B. Corselet unituberculé latéralement. a. Antennes de onze articles dans les mâles, de dix dans les femelles. Troisième arlicle des antennes exliêraement long. (Corps Æourt, ramassé.). . . 4i b. Antennes de onze articles dans les deux sexes. i /dilaté et comprimé 4s . . ■' J \courl, cylindrique • 43 corné, rende à sa base* terminé en alêne et paraissant piquant. (Corps court, ramassé.) 44 court, ramassé. Articles des antennes, à partir du troisième, grêles, formant une transition avec le premier, qui est très-gros. (Tarses antérieurs houppeiii dans les mâles.). . 43 I renflées en massue 46 transversal. (Jambes cambrées.}. ...... 4? i*^ ■ l / 3 C ri / O. ■ 1 ( , . « ,, ... I 1 /-O /allant en se rétrécissant vers ■ ■ * /«« I l’extrémité. (Tarses glabres dans les deux sexes. Yeux grands.) 4^ l .= S s presque linéaires et parallèles. (Tarses antérieurs houp- peux dans les mâles. Yeux petits) 49 ayant deux sillons transversaux distincts. ( Pattes fortes , égales dans les deux sexes.) . 5o *AniiOcere, *Xylotribe. *Eu(iesnte. *Onychocère. 'Gymnoesre . 'Léiopc. ^Omacan thc. *Téniûtc Monockame. Lamie, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. i5 a* Division. Corps aptère. (Abdomen ovalaire. Corselet uniépineux ou unituberculé latéralement. Antennes de onze articles. Elytres ova- les.) (i) /inégal. ( Antennes de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles.) 5i *Morime. tj. pj ■ a t: ^élargi, cyathiforme ; les troisième et qua- trième courts, égaux. (Corps glabre, cha- griné. Cuisses point en massue.) Sa Dorcadton, globuleux; le troisième le plus grand de tous. ( Corps velu. Cuisses légèrement en massue.) 55 Parmène. (i) Cette dernière Division rc'i.ferme trois genres, dont toutes les espèces connues sont de l’ancien continent, et en majeure partie européenne. iG ANNALES Obs. Le temps m’ayant manqué pour finir celte classification, M. Amyot, mon ami et membre de notre Société, a bien voulu se charger, en grande partie, de la description des nouvelles espèces de Lamiaircs. Genre I. Acrocine, Acrocinus, Illig. Corps très-déprimé, velouté. Corselet transversal , tronqué droit et rebordé en avant et postérieurement, muni d’une forte épine latérale, posée sur an gros mamelon tournant comme une poulie dans une cavité où sa base est engagée. Antennes de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, velues en dessous, distantes à leur base, de onze articles cylindriques; le second très- court, cyathlforrac; le troisième le plus grand de tous. Palp es de longueur moyenne ; leur dernier article pres- que cylindrique, aminci au bout. Mandibules aiguës. Tête ayant sa face antérieure allongée ; front aplati, ver- tical. Yeux très-grands, très -rapprochés et presque réunis en dessus comme en dessous des antennes , dans les deux sexes. Elytres très-déprimées, grandes, linéaires; tronquées à l’extrémité; chaque angle de la troncature uniéplneux; an- gles huméraux saillants et unlépineux. Ecusson semi-circulaire. Pattes antérieures beaucoup plus grandes que les autres, l’étant même démesurément dans les mâles ; cuisses allon- gées , point en massue ; les antérieures échancrées et un peu creusées en dessus à leur liase, munies d’un tubercule DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 17 dans cette partie; jambes antérieures très-arquées au bout dans les mâles, l’étant à peine dans les femelles. Tarses glabres dans les deux sexes. U A. longimanus se trouve toujours sur le tronc des ar- bres ou auprès d’eux, rarement sous les écorces; sa dé- marche est très-lourde, et il se traîne plutôt qu’il ne marche. Son vol , qu’il prend quelquefois à l’entrée de la nuit , est bruyant , peu rapide , et l’insecte ne paraît pas toujours maître de le diriger à son gré , car il se heurte souvent contre les arbres, et tombe alors à terre; le bruit qu’il pro- duit avec le corselet s’entend de loin; la mobilité du ma- melon latéral du corselet est indépendante de la volonté de l’insecte et ne lui sert à aucun usage. J’ai observé cepen- dant que, dans l’accouplement, le mâle appuie ses longues pattes antérieures sur ces organes, et peut-être est-ce un moyen que la nature lui a donné pour assujétir et exciter sa femelle. Chez celle-ci, en effet, ces parties sont un peu plus mobiles que dans le mâle. (Lacordairo, Mémoir. sur les habitudes des Coléopt. de l’Amér. mérld.. Annal, des scienc. natur., tom. XX.) ESPfeCE. 1. Acrocinas longimanus, Schon. Syn. Ins. tom. 5 , pag. 547, n" 1. — Cerambyx longimanus, F A . B . Syst. Eleut. tom. 2, pag. 266, n° 1. — Prionus longimanus, Oli. Entom. tom. Prlon, pag. 6, n° 1. PI. III, fig. 12, b. Mâle, et PI. IV, fig. 1 2, c. Femelle. — Palis-Bauv. Ins. d’Afriq. et d’Amér. pag. 2 25 . Coléopt. PI. XXXV. Mâle. — Lamia longimana, Latri Gener. Crust. et Ins. tomi 3 , pag. 36 . — Macropus longi- manus, T evnb. — A canthocinus longimanus, HorrmAys, Amé- rique méridionale. Cayenne. i8 ANNALES Genre IL Macrope, Macropus, Thrnb. Corps déprimé, pubescent. Corselet presque aussi long que large, unituberculé latéra' lement; ce tubercule entouré chxulairement (sauf à sa partie postérieure) d’un sillon distinct. Ou voit une ligne transverse de points enfoncés à sa partie postérieure et une autre à l’antérieure. Son disque inégal. Antennes velues en dessous, sétacées, distantes h leur base, au moins de la longueur du corps dans les femelles, plus grandes dans les mâles, de onze articles cylindriques; le premier grand , renflé en massue ; le second court ; le troisième le plus long de tous. Yeux grands, très-rapprochés en dessus, mais notabloment espacés au-dessous des antennes. Palpes de longueur moyenne ; dernier article ovale, aminci au bout. Mandibules aiguës. Tête ayant sa face antérieure allongée; front aplati, ver lical. Elytres déprimées, presque linéaires, tronquées au bout; angle extérieur de la troncature uniépineux. Ecusson petit, semi-circulaire. Pattes presque égales dans les femelles; les antérieures plus grandes que les autres dans les mâles; cuisses allongées; jambes intermédiaires munies en dessus, à l’extrémité, de poils touffus, plus épais dans les mâles. Tarses glabres dans les deux sexes. Leur premier article notablement plus long que le suivant. Le M. accentifer vit sur les troncs d’arbres dans les plan- tations , en s’y tenant collé , les antennes ramenées sur le dos. (Lacordalre, toc. cit.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 ESPÈCES. 1. Macropus trochlearis . — Acrocinus trochlearis, Schon. Syn. Ins. tom. 5, pag. 548, n° 3. — Prionus trochlearis. Ou. Entom. lom. 4. Prion, pag. 7, n® 2. PI. XIII, fig. 49* De Cayenne. • 2. Macropus dccentifer. — Acrocinus accentifer, Sciiôn. id. n“ 2. — Prionus accentifer, Oli. id. pag. 8, n° 5. PI. IV, fig. 16. Mâle. Du Brésil. Genre III. ‘Orèodère, Oreodera. {opoi, montagne, Stpn, cou.) Corps déprimé, pubescent. Corselet court , presque transversal , unitnberculé latérale- ment. Son disque inégal, trîtiiberculé; ces trois tuber- cules disposés en triangle (2 et 1). On volt une ligne transverse de points enfoncés à sa partie postérieure et une autre à l’antérieure. Antennes sétacées, velues en dessous, distantes à leur base, au moins de la longueur du corps dans les femelles, plus grandes dans les mâles; de onze articles; le premier gros, en massue; le second court, cylindrique, ainsi que les suivants. Palpes assez courts; leur dernier article ovale, aminci au bout. Mandibules aiguës. Tête ayant sa face antérieure allongée; front aplati, ver- tical. Elytres déprimées, plus ou moins tuberculécs, allant un 20 ANNALES peu en se rétrécissant vers l’extrémité; angles huméraux prononcés, mousses. Ecusson semi-circulaire. Pattes assez longues ; les antérieures un peu plus grandes que les autres dans les mâles; cuisses renflées en massue; jambes intermédiaires ayant en dessus une toufle de poils à leur extrémité. Tarses antérieurs houppeux dans les mâles. ESPÈCES. PREMIÈRE DIVISION. Elytres tronquées droit au bout; angle extérieur de la troncature uniépineux. 1. Oreodera glauca. — Lamia glauca, Fab. Syst. ELeut. lom. 2, pag. 290, n° 47 * — Cerambyx glaucus, Oli. Entom. tom. 4 , Capric. pag. 76, n° 99. PI. XVII, fig. ia 3 . Mâle. Amérique méridionale. Etc. DEUXIÈME division. Elytres acuminées à leur extrémité. 2. * Oreodera cinerea. (Long. 6 à 7 lignes.) Corps d’un brun ferrugineux, pres- que entièrement recouvert d’un duvet court, serré, d’un gris cendré. Corselet pointillé, notamment sur son disque. Front offrant un sillon prononcé. Elytres ayant des points noirs enfoncés et distants, rebordées extérieurement et à la suture; deux principales taches irrégulières d’un brun fer- rugineux au côté externe de chaque élytre , la supérieure plus grande, et en outre quelques autres taches de la même couleur, mais plus petites, et rapprochées de la suture. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2. Ecusson lisse. Antennes et pattes de la couleur du corps, et couvertes d’un duvet semblable. Du Brésil. Ma collection. TROISIEME DIVISION. Elytres arrondies et mutiques à l’extrémité. 5. *Oreodera pubicornis. — Acanthocinus pubicornis, Dej. Cntal. (Long. 6à 7 lignes.) Corps brun, couvert en dessous d’un duvet court, cendré; le dessus inégal, varié d’un duvet gris et brun, avec des poils bruns épars et assez longs. Front ayant un léger sillon au milieu. Corselet avec des points enfoncés et distants. Elytres ayant des points semblables, notamment à leur base, rebordées extérieurement et à la suture, offrant chacime une carène longitudinale rapprochée de la suture. Cuisses et jambes annelées de gris et de brun ; tarses grisâtres et velus. Toutes les jambes ayant une touffe de poils à leur extrémité. Frange des antennes longue, à poils serrés et grisâtres; leurs articles annelés de gris et de brun. Mâle. Du Brésil. Ma collection. Genre IV. *MicrOplië, Microplia. petit, ottAov, arme.) Corps déprimé en dessus. ^ Corselet étroit, cylindricjue , trois fois plus long que la tête, beaucoup moins large que les élytres, muni latéralement et près de chaque angle postérieur d’un petit tubercule spiniforme. Son disque ayant deux lignes longitudinales IV. 2 22 ANNALES enfoncées , parallèles , partant du bord postérieur et ne s’avançant que jusqu’au nailieu. Antennes sétacées, distantes h la base, velues en dessous, plus longues que le corps, de onze articles; le premier très-allongé, le plus grand de tous, mince à sa base, en massue à l’extrémité; le second court, cyathiforme; les suivants grêles et cylindriques. Palpes courts. Mandibules courtes. Tête ayant sa face antérieure peu allongée; front légère- ment bombé. Elytres allongées, linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité; leurs angles huméraux fort saillants. Ecusson j>etit, arrondi au bout. Pattes assez longues, égales; cuisses un peu en massue allongée; jambes comprimées, ciliées ^extérieurement ; les postérieures fortement frangées. Tarses glabres ; les intermédiaires, ainsi que les posté- rieurs, ayant leur premier article allongé, plus grand que les trois autres réunis. ESPÈCE. 1 . * MicropUa agilis. (Long. 4^5 lignes.) Corps noirâtre, avec quelques poils rares bruns. Elytres portant chacune à leur base un tuber- cule prononcé, et, â partir du milieu, trois bandes trans- versales inégales, la première brune, la seconde blanchâtre, plus étroite que les autres, et divisée en deux par une ligne transverse brunâire; la troisième d’un brun pâle, occupant l’extrémité des élytres. Antennes et pattes de la couleur du corps. Cils des jambes noirs. Du Brésil. Ma collection. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2 .) Genre V. Tapeine, Tapeina, Encycl. (i) (ToCTTStvos, déprimé.) Corps court, fortement déprimé, peu épais, velu. Corselet Iranscersal , déprimé, rétréci à sa dose, mutique latéralement. Antennes filiformes, un peu plus longues que le corps dans les femelles, beaucoup plus grandes dans les mâles, ve- lues, insérées sur les côtés de la tête dans une échancrure des yeux sur un rebord latéral du front qui r^pilt cette échancrure dans les femelles ; celles des mâles insérées à fa partie postérieure d’un long appendice qui naît du rebord latéral du front, et s’étend transversalement en ligne droite de manière à couvrir les yeux; elles sont composées de onze articles; le premier plus long que les deux suivants pris ensemble, en massue fort allongée, aminci â sa base ; celte base souvent recourbée et échan- crée dans les mâles; le second petit, un peu conique; ceux de trois h dix égaux entre eux, cyliudro-coniques , portant à l’extrémité un verticille de poils. Article ter- minal guère plus long que le précédent. Palpes assez courts, presque égaux; leur dernier article plus long que le précédent, presqu’en alêne à l’extrémité. Mandibules petites, minces, cachées sous le labre. Tête courte, transversale; front aplati, vertical. A^eux cachés derrière les appendices frontaux , extrême- ment rétrécis par ceux-ci dans leur partie moyenne. Elytres déprimées, un peu rétrécies vers leur extrémité, arrondies et muliques dans cette partie. (i) D.ins le Règne aniinul anglais, ce genre est désigné sous le nom iVEu- ryceplmtus, (jbay. 94 ANNALES Ecusson court, transversal, arrondi postérieurement. Pattes fortes, assez courtes, hérissées de longs poils; cuisses en massue allongée ; jambes intermédiaires portant en dessus , vers l’extrémité , une touffe de poils courts et serrés. Tarses courts; leurs articles presque égaux, les antérieurs un peu dilatés dans les mâles, et garnis de poils en dessous. Ces tarses antérieurs étroits dans les femelles. ESPkCES, 1. Tapeina coronata, Encycl., tom. X, pag. 546 , n° i. Mâle. Du Brésil. 2. Tapeina picea, id. n® 2. Mâle. Du Brésil. 3 . Tapeina dispar, id. n® 3 . Mâle. Du Brésil. 4. Tapeina bicolor, id. n® 4 * Femelle. Du Brésil. Etc. Nota. Un Lamiaire fort remarquable , décrit par M. Schreibers dans le tome VI des Transactions Linnéennes, pag. 200, tab. 2 J , fig. 9, sous le nom àcCerambyx Fichtelii, constitue, pour M. Gray, un nouveau genre figuré dans le Règne animal anglais sous le nom A' Enicodes. Il me paraît très-voisin de mes Tapeina {EurycephaLus, Gray). Genre VI. *Steirastome, Steirastoma. [cTtipa., carène, arepa., face.) Corps très-déprimé. Corselet bituberculé Latéralement; son disque déprimé, ra- boteux, tuberculé. Antennes glabres, sétacées, distantes à leur base, de la lon- gueur du corps dans les femelles, plus longues que lui 25 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. dans les mâles; de "onze articles; le premier en massue, souvent déprimé et dilaté à son extrémité; le second court, les autres cylindriques; le troisième très- grand, le plus long de tous. Abdomen sans tarière saillante. Palpes maxillaires assez allongés ; leur second article long , en cône renversé; le dernier court, pointu. Mandibules assez longues, étroites, triangulaires. Tête avancée, un peu prolongée en devant; face anté- rieure allongée; front aplati, vertical, portant une carène longitudinale saillante; chaperon large, coupé carrément en devant. Yeux petits, étroits. Elytres déprimées, allant en se rétrécissant de la base à l’extrémité, munies chacune dans leur milieu d’une carène longitudinale saillante, sinueuse. Elles sont tronquées au bout. Ecusson court, large, presque triangulaire. Pattes fortes ; les antérieures un peu plus longues que les autres dans les mâles; cuisses en massue. Tarses antérieurs houppeux, surtout dans les mâles. Les Steirastomes se trouvent dans les plantations, sur les troncs d’arbres à demi consumés par le feu, et quelquefois sous leur écorce quand elle est desséchée et séparée de l’arbre. Elles se tiennent collées coi^^î celui-ci, les antennes ramenées sur le dos , et se laissent tomber quand on veut les saisir. Elles marchent rarement , et leur démarche est lourde. Le corselet produit un son aigu. (Lacordaire, loc. citât.) ESPACES. 1 . Steirastoma brevis. — Lainia brevis, Schôn. Syn. Ins. tom. 5, pag. 38o, n® 7 ?. — Cerambyx depressus, Fab. Syst. ANNALES «G Eleut. lom. 2, pog. 27G, n° 47 ‘ — ’Oli. Entoiii., tom. Capric. , pag. 21. PI. V, fig. 3 o, b. De ^Amérique méri- dionale.’ * Etc. Genre VII. *Polyrhaphe, Polyrhaphis. (ttoXv, beaucoup, jcajJis, aiguillon.) Corps déprimé, ayant en dessus des épines distinctes. * Corselet presque aussi long que large, uniépineux latérale- ment; son disque tuberculé ou épineux. Antennes glabres , sétacées , de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, distantes h leur base, de onze articles; le premier renflé en massue, le second court, cylindrique, ainsi que les suivants; le troisième le plus grand de tous. Abdomen sans tarière saillante. Palpes maxillaires ayant leurs deux derniers articles h peu près égaux. Mandibules fortes, pointues à l’extrémité. Tête ayant sa face antérieure allongée; front aplati, ver- tical. Yeux grands. Elytres déprimées ,^eu rétrécies vers le bout, chargées d’épines droites, alignées; leurs angles huméraux saillants, uniépineux. Elles sont tronquées à Pextrémité; chaque an- gle de la troncature uniépineux. Ecusson semi-circulaire. Pattes de longueur moyenne, les postérieures un peu plus courtes que les quatre autres; cuisses allongées, point en massue. Tarses antérieurs très-houppeux dans les mâles. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQÜE. 27 ESPifeCES. 1. Polyrhaphis horrida. — Lamia horrida, Fa b. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 289, n° — Cerambyx horridus,Ou. Entom., tom. 4 » Capric. , pag. 66, n“ 84 - PI. IV, fig. 29. Femelle. De Cayenne. 2 . Polyrhaphis papulosa. — Lamia papulosa, Sciiôn. Syn. Ins. tom. 3 , pag, 396, 11° 176. — Cerambyx papalosas^OiA. id. pag. 72, n“ 93. PI. XX, fig. i 56 . Môle. De Cayenne, et non des Indes orientales, comme le disent les auteurs cités. Etc. H . Genre VIII. ^Dryoctène, Dryoctenes. arbre, xrstvw, je tue.) Corps déprimé. Corselet transversal, uniépineux latéralement; son disque inégal ou luberculé. Antennes glabres, sétacées, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, distantes à leur base; de onze articles, le premier renflé en mas- sue, le second court, cylindrique, ainsi que les suivants, le troisième le plus long de tous; plusieurs articles, à compter du troisième, ont h l’extrémité une très- petite épine; on en voit aussi quelques-unes à leur côté exté- rieur. Palpes maxillaires allongés, dépassant l'extrémité des man- dibules. Mandibules grandes, allongées, aiguës. Elytres sans épines élevées; déprimées, peu rétrécies vers le 2 8 ANNALES bout, tronquées à l’extrémité; angles huméraux saillants et mousses. Abdomen sans tarière saillante. Tête ayant sa face antérieure allongée ; front aplati, ver- tical. Ecusson semi-circulaire. Pattes fortes , égales; cuisses en massue; jambes com- primées, terminées par trois épines, deux internes et une externe; jambes intermédiaires tuberculées au côté ex- terne au-delà du milieu, les antérieures échancrées inté- rieurement. Tarses antérieurs houppeux dans les mâles; premier ar- ticle de tous les tarses notablement plus long que le suivant. Le D. caliginosus a les habitudes du genre Steirastome, (Lacordaire, loc. citât.) • # ESPbÇEA 1 . *Dryoctenes caliginosus. — Acanthocinus caliginosus , Dej. Catal. (Long. i3 à i4 lignes.) Corps brun, couvert d’un duvet court et gris en dessous, varié de gris et de brun en dessus. Front ayant des points enfoncés et un sillon au milieu. Disque du corselet brun. Elytres ayant de petits tubercules 'épars, notamment vers la base, légèrement rebordées anté- rieurement et à la suture , offrant trois bandes transverses brunes très-inégales, les deux premières en chevron, la troisième placée à l’extrémité ; chaque élytre ayant eq ou- tre, dans son milieu, deux carènes longitudinales peu éle- vées. Ecusson brun, avec une tache grise au milieu. Arti- cles des antennes, cuisses, jambes et tarses annelés de gris et de brun. Houppes des tarses antérieurs du mâle, noires. Mâle et femelle. Du Brésil. Ma collection. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQEE. ‘■^9 Genre IX. ^Acanthodère , Acanthoderes, {ot.xc(.vdx, épine, Sspvi, cou.) Corps déprimé. Corselet presque aussi long que large, uniépineux latérale- ment; son disque inégal ou tuberculé. Antennes glabres, sétacées, distantes à leur base, de la lon- gueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles; le premier grand, renflé, le second court, cylindrique, ainsi que les suivants; le troisième le plus long de tous. Palpes maxillaires assez courts; leurs deux derniers articles à peu près égaux. Mandibules assez courtes, aiguës. Abdomen sans tarière saillante. Tête ayant sa face antérieure allongée; front aplati, ver- tical. Elytres déprimées , plus ou moins rétrécies vers leur ex- trémité. Ecusson semi-circulaire. Pattes de longueur moyenne, les antérieures un peu plus grandes que les autres dans les mâles; cuisses en massue. Tarses antérieurs Irès-houppeux dans les mâles. ESPÈCES. PREMIERE DIVISION. Elyires tronquées à leur extrémité ; chaque angle de la troncature uniépU neux ou au moins saillant. 1. Acanthoderes Daviesii. — Lamia Daviesii, Schon. Syn. Ins. lom, 3, pag. 38o, n“ — Ccrambyx Daviesii^ ANNALES oo Oli. Entom., toni. 4 . Capric., pag. io 4 , n“ iSg. PI. VI, fig. 42, a. b. — Lamia punetata, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 288, n® 38 . De Cayenne. Etc. DEUXIÈME DIVISION. Elytres arrondies et mutiques à leur extrémité. y. Acanthoderes araneiformis. — Lamia araneiformis , Fab. id. u® Sy. — Cerambyx araneiformis, Oli, id. pag. 64» n® 82. PI. V, fig. 34, a. b. Amérique méridionale. 3 . Acanthoderes t'arius. — Lamia varia, Fab. id. n® 55 . — Panz. Faun. Germ. fas. 4 ^» fig* 19* — Cerambyx varias, Oli. id. pag. 82. 11° 107. PI. III, fig. 16. D’Allemagne. 4. Acanthoderes griseus. — Lamia grisea , Schôn. id. pag. 570, n® 49 * — Cerambyx griseus, Fab. id. pag. 277, » n® 53 . — Panz. id. fas. i 4 . fig. i 4 * Du nord de l’Europe. Etc. Genre X. *Ani8ope, Anisopus. («viîos, inégal, ttous, pied.) Corps très-déprimé. Corselet arrondi latéralement, muni sur ses côtés d’une épine placée près de C angle postérieur. Antennes glabres, sétacées, plus longues que le corps dans les femelles , le dépassant notablement dans les mâles ; distantes à leur base ; de onze articles; le premier grand , en massue allongée; le second très-petit, cyathiforme; les suivants cylindriques ; le troisième à peine plus loug que le quatrième. Pattes postérieures très-grandes dans les mâles; cuisses en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ôi massue, les postérieures très-allongées , ainsi (juc leurs jambes et leurs tarses, dans les mâles; jambes antérieures un peu arquées dans ce sexe; leurs cuisses un peu plus courtes que les intermédiaires. Tarière des femelles toujours saillante et dépassant l’ab domen. Palpes courts. Mandibules courtes. Tête ayant sa face antérieure assez courte; front peu aplati. > Elytres très-déprimées, allant en se rétrécissant vers l’extrémité, tronquées à leur extrémité; chaque angle de la troncature uniépineux. Ecusson petit, semi-circulaire. Tarses glabres , les postérieurs ayant leur premier article beaucoup plus grand (jue les trois autres réunis ; les second et troisième très-courts. ESPiîCE. 1. *Anisopus arachnoides, Dej. Gollect. (Long. 4 ^ h lignes.) Corps brun roussâtre, légèrement inégal en dessus. Corselet ayant deux points saillants ali- gnés transversalement sur son disque, nuis ou à peine sen- sibles dans le mâle. Elytres très- déprimées dans le mâle, ayant quelques points légèrement élevés, distants et formant quatre lignes longitudinales peu régulières sur chaque ély- tre, ces points épars et presque sans ordre dans la femelle; un de ces points saillait, en forme de tubercule au milieu de chaque élytre h sa baïie ; une tache brune oblique aux trois quarts de l’élytre; ccHe tache plus large, transversale et en forme de croissant dans la femelle; l’épine externe de la troncature terminale beaucoup plus longue que l’in- ANNALES terne dans le mâle. Antennes et pattes de la couleur du corps. Cayenne et Brésil. De nia collection. Genre XI. *Ædile, Ædilis. Corps déprimé. Corselet ayant latéralement une épine placée au milieu du bord ; son disque inégal. Antennes glabres, sétacées, plus longues que le corps dans les femelles ; celles des mâles surpassant plusieurs fois le * corps en longueur, distantes à leur base; de onze articles; le premier grand , en massue allongée ; le second très- petit, cyatbiforme; les autres cylindriques. Pattes égales; cuisses en massue plus ou moins allongée. Tarière des femelles toujours saillante et dépassant l’ab- domen. Palpes courts ; le dernier article des maxillaires court , conique, un peu allongé dans les mâles. Mandibules courtes. Tête ayant sa face antérieure assez courte; front peu aplati. Elytres déprimées, allant un peu en se rétrécissant vers l’extrémité. Ecusson petit, arrondi au bout. Tarses glabres; le premier article des postérieurs grand. Ce genre, remarquable par la longueur excessive des an- tennes des mâles , renferme un ^sez grand nombre d’es- pèces, propres à l’Amérique. Je n en connais qu’une seule en Europe ; elle habile le nord,^t se trouve principalement dans les montagnes. M. Chevrolat l’a prise, en i 852 , à Morct, près de Fontainebleau. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 ESPÈCES. PREMIÈRE DIVISION. Elytrcs arrondies et niutiques à leur extrémité. 1. Ædilis montana . — Lamia œdilis, Fab. Sysi. Eleut. tom. 2, pag. 287, n® 32 . — Cerambyx adilis, Oli. Enlom., tom. 4 > Capric. , pag. 81 , n° 106. PI. IX, fig. 69, a. b. Mâle, c. Femelle. D’Europe. Eté. deuxième division. Elytres tronquées à leur extrémité. 2. *Ædilis griseofasciata. — Acanthocinus griseofasciatus, Dej. Catal. (Long. 5 à 6 lignes.) Corps brun cendré, légèrement inégal en dessus. Front ayant un léger sillon au milieu. Elytres poinlillées, surtout à la base, avec une strie sutu- rale et un léger rebord externe; offrant, vers leur base, une ligne transverse brune, étroite et oblique ; la couleur des élytres devenant un peu plus grise derrière cette ligne jus- que vers le milieu. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. Du Brésil. Ma collection. 3. * Ædilis signala . — Acanthocinus signalas, Dej. Catal. (Long. 4 ^ b lignes.) Corps brun ferrugineux, couvert d’un léger di.vet grisâtre; un peu inégal en dessus. Front avec un faible sillon au milieu. Disque du corselet offrant une tache brunâtre. Elytres rebordées extérieurement et à la suture, avec cinq principales taches brunâtres, l’une s’unissant â celle du corselet, deux autres latérales, la qua- trième suturale, placée aux deux tiers des élytres, la der- ?4 ANNALES nière à leur extréniitc. Arlicles des antennes , cuisses , jambes et tarses annelés de brun et de gris. Pattes inter- médiaires légèrement unituberculées extérieurement. Mâle et femelle. Du Brésil. Ma collection. Etc. Genre XII. *CéRATiTE, Ceralites. (xsysocTiTïiî, encorné.) Corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, ailé, recou- vert d’un duvet serré et ras. Antennes sétacées, frangées en dessous (cette frange courte dans les femelles, longue dans les mâles), distantes à leur base, dépassant la moitié du corps dans les femelles, beaucoup plus longues que lui dans les mâles; de douze articles; le premier allongé, peu renflé, presque cylin- drique; le second court, cylindrique, ainsi que les sui- vants; le troisième grand, les autres allant en diminuant insensiblement de longueur; le douzième très-court, simple, visible seulement à la loupe dans les femelles; plus long, de substance cornée, et recourbé en un petit crochet dans les mâles; articles de quatre à onze inclu- sivement, canaliculés en dessous dans les deux sexes. Corselet cylindrique, presque carré, muni d'une épine Laté- rale placée plus bas que le milieu , ayant deux sillons transversaux, l’un près du bord postérieur, l’autre près de l’antérieur; son disque inégal. Palpes ayant leur dernier article aminci au bout. Mandibules fortes, paraissant tronquées et obtuses à leur extrémité. Tête forte, sa face antérieure allongée; front aplati, ver- ticab 55 DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLÜGIQUE. Elytres convexes, presque parallèles, arrondies et muti- ques à leur extrémité ; leurs angles huméraux saillants et mousses. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Pattes de longueur moyenne, les antérieures plus gran- des que les autres dans les mâles ; cuisses point en massue ; jambes postérieures ayant en dessus, vers d’extrémité, une brosse de poils distincte. Tarses antérieurs houppeux dans les mâles. ESPACE. 1. *Ceralites jaspidea . — Lamia jaspidea, Dej. Collect. (Long, n à i3 lignes.) Corps brun, couvert en dessous de poils ras gris-roussâtres; le dessus chargé de points en- foncés, garnis d’un duvet gris. Front ayant un sillon au milieu. Corselet inégal. Elytres inégales à leur base , un peu relevées en bosse vers cette partie h la suture, avec quelques ondes transverses grises. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Du Sénégal. Ma collection. Genre XIII. *Agapanthie , Agapanthia. («yaTToew, j’aime, ayflos, fleur.) Corps convexe en dessus, ailé, cylindrique, pubescent. Antennes sétacées, frangées en dessous, de la longueur du corps dans les femelles , beaucoup plus longues que lui dans les mâles ; de douze articles , le premier allongé , peu en massue; le second très-petit, les suivants cylin- • driques; le troisième grand; le douzième court dans les femelles, très-long dans les mâles. 36 ANNALES Corselet mutiqae latéralement , presque cylindrique, sou- vent un peu rétréci vers sa partie antérieure; son disque uni. Palpes de longueur moyenne. Mandibules pointues. Elytres linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité. Pattes égales /de longueur moyenne; cuisses point en massue. Tarses glabres. Mœurs et habitudes des Saperdes. ESPÈCES. PREMIERE DIVISION. Tête simple; sa face antérieure allongée; front aplati, vertical. {Àgapanthla propriè dicta.) 1. Agapanthia cardai. — Saperda cardai, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 525 ,n° 45 . — Gyllen. Schôn. Syn. Ins. lom. 3 , Append. pag. 188, n“ 263. — Oli. Entom., tom. 4 » Saperd., pag. 9, n° 4 * I» %• 5 . — Panz. Faun. Germ. fas. 69,’fig. 6. De France. 2. Agapanthia asphodeli. — Saperda asphodeli, Latr. — Saperda Spencei, Gyllen. id. pag. 187, n° 262. Du midi de la France. 3 . Agapanthia sataralis . — Saperda suturalis, Fab. id. pag. 326, n° 48 . — Oli. id. pag. 9, n® 5 . PI. II, fig. 16. — Panz. Faun. Germ. fas. 2 3 , fig. 16. — Cerambyx cardai, Linn. Syst. Nat. I, II, pag. 632 , n® 56 (suivant M. Schôn- herr). De Barbarie et du midi de l’Europe. 4. Agapanthia irrorata. — Saperda irrorata, Fab. id. pag. 319, n® 8 . — Oli. Id. pag. 12, n® 9. PI. IV, (ig. 38 . Même patrie que la précédente. Etc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ^7 DEUXIÈME DIVISION. Tête portant en avant une lunule saillante dont les pointes s’élèvent plus ou moins en manière de cornes; face antérieure courte; front un peu bombé. ( Phcebe, 5 . Agapanthia octomaculata . — Saperda Phœbe, Encycl. méthod., tom. X, pag. 555 , n° 2. Du Brésil. 6. Agapantkia cornuta. — Saperda cornuta , Oli. id. pag. 26, n° 5 o. PI. IV, fig. 45, a. b. De Surinam. 7. Agapantkia bicornis. — Saperda blcornis, Oli. id. pag. 27, a“ 5 i. PI. IV, fig. 4 fi* Patrie inconnue. Etc. Genre XIV. ‘Rhytiphore, Rhytiphora. (pvTij, ride, fopoi, qui porte.) Corps convexe en dessus, assez allongé, ailé. Antennes sétacées, velues en dessous, très-distantes à leur base, atteignant la moitié des élytres dans les femelles ( 1 ); de onze articles, le premier grand, renflé; le second court, cyalhiforme; le troisième le plus long de tous, cy- lindrique, ainsi que les suivants. Corselet cylindrique , aussi long que large, mutique latéra- lement, chargé de rides iransx^ersales élevées. Palpes ayant leur dernier article presque ovale, pointu. Mandibules assez fortes. Tête ayant sa face antérieure allongée; front aplati, ver- tical. Elytres longues, presque linéaires, tronquées un peu obliquement à leur extrémité. (1) M.^les inconnus. IV. 5 58 AINNALES Ecusson arrondi postérieurement. Pattes courtes, fortes, égales dans les femelles. KSPÈICE. 1. Rhyliphora rugicoUis. — Lamia rugicoUis, Dalm. ScHÔN. Syn. Ins. tom. 5 , Append. pag. 169, n“ 204. — Saperda rugicoUis ,YA\cyc\. méthod. tom. X, pag. 555, n“ 1. — Lamia porphyrea, Donov. Nouvelle-Hollande. Genre XV. *Hypsiome, Hypsioma. (ui/io,, hauteur, oi/xa., épaule.) Corps convexe, pubescent, ailé. Antennes sétacées , rapprochées à la ba.se, velues en des- sous, plus courtes que le corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles, le pre- mier grand, mince à sa base, subitement renflé en massue à son extrémité; le second court, presque cyatbiforme, les autres cylindriques; le troisième allongé, un peu cambré dans les mâles ; le onzième court dans les femel- les, long dans les mâles. Corselet mutique latéralement, un peu rétréci en devant; son disque inégal ou tuberculé. Elytres allant en se rétrécissant vers l’extrémité, rebor- dées antérieurement et à la suture; angles huméraux portant une protubérance comprimée , presque cornée , se prolon- geant vers le disque des élytres, qui sont arrondies et muti- ques à l’extrémité. Palpes maxillaires ayant leur dernier article allongé, cy- lindrique, pointu au bout. Mandibules terminées en pointe aiguë. DE LA SOCIÉTÉ ENïOMOLOGIQLE. 59 Tête étroite, ayant sa face antérieure allongée; front aplati, vertical Yeux petits. Ecusson semi-circulaire, arrondi au bout. Pattes assez courtes, fortes, égales; cuisses point en massue; jambes un peu élargies vers leur extrémité , les intermédiaires tuberculées au milieu de leur partie exté- rieure. Les espèces de ce genre nous paraissent habiter exclusi- vement l’Amérique méridionale. Elles vivent, selon M* La- cordaire, sur les troncs d’arbres ou sur les feuilles. ESPÈCES. J. *Hypsioma gibbera . — Lamia gibbera, Dej. Catal. (Long. 9 lignes.) Corps brun, couvert d’un duvet court cendré, le dessus Inégal. Tête ayant deux protubérances portant les antennes. Corselet avec deux sillons transver- saux, l’un près du bord postérieur, l’autre près de l’anté- rieur, une ligne élevée longitudinale sur son disque, et deux principales rugosités de chaque côté. Elytres ayant chacune àjleur base suturale un tubercule un peu oblique- ment allongé , avec des points enfoncés à l’entour, et trois lignes élevées longitudinales. Abdomen noir, lisse, avec une tache rousse latérale à chaque segment. Articles des antennes de trois à onze, [cuisses et jambes annelées de brun et de cendré; jambes postérieures plus élargies que les au- tres à leur extrémité. Mâle. Du Brésil. Ma collection. Etc. 4 o ANNALES Genre XVI. *TRAcnYS0ME, Trachysomtis. raboteux, aco/j-x, corps.) Hypsetomus , Silberm. Corps convexe et rugueux en dessus, ailé. Antennes sétacées, distantes à leur base, velues en dessous, plus courtes que le corps dans les femelles (i),* de onze articles, le premier mince à sa base, subitement renflé en massue à son extrémité; le second court, presque cylin- drique ; le troisième long. Corselet mutique latéralement, cylindrique, point rétréci en devant; son disque rugueux. Elytres presque de même largeur dans toute leur étendue, rugueuses, arrondies et mutiques à l’extrémité; angles huméraux arrondis et mousses. Palpes maxillaires ayant leur dernier article allongé, pointu au bout. Mandibules larges. Tête ayant sa face antérieure allongée; front aplati, ver- tical. * Ecusson court, presque semi-circulaire. Pattes courtes, fortes, égales; cuisses point en massue; jambes un peu élargies à leur extrémité. ESPÈCE. 1. Trachysomus fragifer. — Lamia fragifera,Kit^ü. Tram. Linn. vol. 12, a century of insect. pag. 44 o» n°82. — Lamia monstrosa , Dej. Collect. Du Brésil. (i) Mâles inconnus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. /,! Genre XVII. Hippopsis, Hippopsis, Encycl. (ÎTTTroj, Cheval, utp, face.) Corps convexe en dessus , très-allongé , presque linéaire , ailé. Antennes sétacées, très-rapprocliées à leur base, velues en dessous, insérées très-haut sur la ligne qui sépare le front du vertex, beaucoup plus longues que le corps dans les inâles; de onze articles: le premier allongé, cylindrique, un peu en massue ; le second court , les suivants cylin- driques; le troisième long, le terminal grand (au moins dans les mâles). Corselet mutique latéralement, cylindrique, allongé, plus long que large ^ très -faiblement rétréci antérieurement; son disque uni. Tête étroite, plus que verticale, fortement rabattue en des- sous ; sa face antérieure allongée; front aplati, vertical. Palpes maxillaires ayant leurs deuxième et troisième ar- ticles presque coniques; le dernier assez long, ovale-cylin- drique, un peu pointu au bout. Mandibules assez petites. Yeux étroits, peu saillants. Elytres longues, linéaires. Ecusson petit, semi-circulaire, arrondi au bout. Hippopsis lincolatus porte, au repos, ses longues anten- nes toujours dirigées en avant, contre l’usage de beaucoup d’autres Lougicornes; elle se tient constamment sur les feuilles. (Lacordaire, loc. cilut.) ANNALES 4-2 ESPÈCES. PREMikRE DIVISION. Elytres arrondies et nautiques au bout. — Pattes épaisses et courtes. — Antennes velues à leur base en dessus. (Pachypesa , nctyiii, épais, 7rs|«, pied.) 1. Hippopsis pennicornis. — Saperda pennicornis, Germ. Ins. spec. nov. vol. I, Coléop. 18241 pag. 49 ®» n® 65 i. — Saperda plloslcornis, Dej. Calai. Du Brésil. DEUXIÈME DIVISION. Elytres acuminées et mucronées au bout. — Pattes moins courtes et plus grêles. — Antennes glabres en dessus. {Hippopsis propriè dictas.) 2. Hippopsis lineolatiis, Encycl. méthod. tom. X, pag. 556 , n® 1. Du Brésil. Nota, Cette espèce est peut-être la Saperda lemniscata^ Fab. Sjst. Eleut. tom. 2, pag. 33 o, n®69; mais cet auteur dit que son espèce est de la Caroline, et il ne parle pas de la pointe qui termine chaque élytre. Genre XVIII. ‘Mègacère, Megacera. {ji.srfa.if grand, xsysaia, corne.) Corps convexe en dessus, très-allongé, linéaire, ailé, pu- bescent. Antennes sétacées, très-grêles, rapprochées à leur base, velues en dessous, ayant plus de deux fois la longueur du corps (au moins dans les mâles) ; de onze articles, le premier très -allongé, un peu en massue; le second petit, cyalhiforme ; les suivants cylindriques, extrêmement al- longés (dans les mâles). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 Corselet mutique latéralement, cylindrique, presifue carré, ayant deux sillons transversaux, l’un près du bord posté- rieur, l’autre près de l’antérieur. Tète assez courte, un peu globuleuse, seulement verti- cale; sa face antérieure peu allongée; front légèrement bombé. Palp es maxillaires plus longs que les labiaux; dernier ar licle allongé, presque fusiforme. Mandibules courtes, aiguës. Yeux grands et larges. Elytres très-longues, linéaires, déprimées, rebordées ex- térieurement et à la suture, tronquées obliquement à leur extrémité; angle externe de la troncature uniépineux, au moins dans les mâles. Ecusson court, semi-circulaire, arrondi au bout. Pattes assez courtes; cuisses point en massue; jombes antérieures un peu arquées dans les mâles. ESPÈCE. I . * Menacera vittata. — Saper da macrocera, Dej. Collect. (Long. 7 h 8 lignes.) Corps brun. Tête ayant un sillon en dessus et au milieu du front , avec deux protubérances portant les antennes. Corselet ayant quelques sillons trans- versaux dans le milieu, avec six bandes longitudinales rous- sâtres, deux en dessus, deux latérales et deux en dessous. Elytres avec des bandes roussâtres comme le corselet, et des points enfoncés dans les lignes brunes entre ces bandes. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle. Du Brésil. Ma collection. Genre XIX.' Mêsose, Mcsosa, Mègerle. Cor^ts court, point Unéuirc, convexe en dessus, pubescent, ailé. 44 - ANNALES Antennes sélacées, très-distantes h leur base, velues en dessous, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles: le pre- mier en massue allongée; le second court, cyathiforme; le troisième très-long; les suivants allant en diminuant de longueur et cylindriques. Corselet mutique latéralement, presque carré; son disque sans tubercules. Palpes maxillaires assez longs; leur dernier article al- longé, pointu. Mandibules peu saillantes. Tête ayant sa face antérieure allongée; front aplati, ver- tical. Elytres linéaires, parallèles, arrondies et mutiques au bout. Ecusson petit, arrondi au bout. Pattes assez fortes , courtes , égales ; cuisses point en massue. Tarses glabres. Les Mcsoses se trouvent dans les forêts, ordinairement sur le bols coupé. ESPÈCES. 1. Mesosa ciirculionoides. — Lamia curculionoides, Fab. Syst. Eleut. tom. a, pag. 297, n° 88. — Oli. Encycl. tom. VII, pag. 470, n® 72. — Pavk. Faim. Suec. tom. 5 , pag. 63 , n® 4 * — Cerambyx curculionoides , Oli. Entom. tom. IV, Capricor. pag. 1 10, n® 147. PL X, fig. 69. — La Lepture aux yeux de Paon, Geoffr. Ins. Paris, tom. 1, pag. 210, n® 5 . Environs de Paris. 2 Mesosa nebuLosa. — Lamia nebuiosa,Y K' r. Syst. Eleut. loin. 2, pag. 293, n® 64 . — Oli. Encycl. tom. Vil, pag. 47' DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQLE. 45 n° 70. — Cerambyx nubilas, Oli. Entom. toin. IV , Capricor. pag. 109, n" 14 G. PL IIL fig. i5. Environs de Paris. Etc. Genre XX. Saperde, Saperda, Fab. Corps convexe en dessus, allongé, étroit, linéaire, ailé, pubescent. Antennes sétacées , distantes h leur base , pubescentes en dessous ( 1 ), au moins de la longueur du corps; de onze articles cylindriques : le premier un peu en massue, le second court, le troisième long, les cinquième, sixième et suivants n’étant pas très-courts. Corselet mutique latéralement, cylindrique, presque carré; son disque uni. Palpes maxillaires un peu plus grands que les labiaux, leur dernier article ovalaire, un peu pointu. Mandibules tranchantes au côté Interne, sans dentelures; terminées en une pointe un peu arquée. Tête ayant sa face antérieure plane ou peu bombée. Elytres linéaires; leur disque quelquefois un peu déprimé. Ecusson court, arrondi au bout. Pattes de longueur moyenne; cuisses point en massue. Tarses glabres. Ces insectes se trouvent sur les feuilles, sur les tiges des plantes, et quelquefois sur les fleurs. Les larves connues vi- vent dans l’intérieur des végétaux et se nourrissent de leur moelle; c’est dans les cavités qu’elles ont creusées en pre- nant leur nourriture, qu’elles se changent en nymphe. La larve a le corps aplati, pointu è l’extrémité, un peu renflé au milieu, avec la tête et le dessus du premier segment du (i) Celle villosité s’eulève aisément, cl alors l’antenne parait glabre. 4 C) ANNALES corps de substance écailleuse; elle est munie de deux man dibules très-fortes. ESPÈCES. PREMIÈRE DIVISION. Elytres entières. PHBMIÈHE SUBDIVISION. Elytres arrondies à l’extrémité. 1. Saperda scalaris,F ab. Syst. ELeut. toni. 2,pag. 5 i 8 , n® 2. — Oli. Enlom. tom. lY, Saperd., pag. 8, n° 5 . PI. I, fig. 7. — Panz. Faun. Germ. fas. 69, fîg. 5 . — Paye. Faun. Sjiec. tom. 3 , pag. jô, n° 6. Environs de Paris. 2. Saperda populnea, F ab. Syst. ELeut. tom. 2, pag. 327. n“ 55 . — OLi.Entom. tom. IV,Saperd., pag. 16,0“ 16. Pl.I, fig. I. — Panz. Faun. Germ. fas. 69, fig. 7. — Paye. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 77, n® 9. — La Lepture à corselet cylin- drique et taches jaunes, Geoff. Ins. Paris, tom. 1 , pag. 208, n° 3 . Très-commune aux environs de Paris, sur le Tremble. 3 . Saperda virescens. Far. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 328, n° 59. — Oli. Entom. tom. IV, Saperd. pag. 10, n® 6. Pf. II, fig. 1 1. Environs de Paris, sur la Vipérine. 4. Saperda erythrocepliala , Far. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 322 , n® 24. — Oli. Entom. tom. IV, Saperd. pag. 22, n® 24. PI. III, fig. 29. France méridionale. 5 . Saperda luctuosa. — Adesmus luctuosus, Dej. Catal. (Long. 6 lignes.) Antennes noires. Dessus du corps d’un blanc mat et comme formé d’une matière crétacée. Tête ayant une tache noire , grande et quelquefois triangulaire , placée au-dessus du labre , et cinq autres petites sur sa partie postérieure, disposées transversalement; celle du milieu plus grande et triangulaire. Yeux noirs. Corselet offrant Irois taches noires, une àii milieu, et une de chaque DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 47 côté lout-h-fait latérale. Ecusson noir. Elytres ayant quatre taches noires , subtrigones , disposées en carré , deux sur chaque élytre près de la suture, savoir : une à la base et l’autre un peu avant le milieu ; une autre tache noire al- longée longitudinale est placée à la base du côté extérieur. On voit une carène longitudinale partant de la base de chaque élytre , et n’atteignant pas tout-à-fail l’extrémité ; celle-ci arrondie et quelquefois étroitement bordée de noir. Dessous du corps noir, avec le bord inférieur des segments de l’abdomen blanc. Pattes noires. (Latreille, travail inédit.) Du Brésil. Obs. Cette espèce m’a été donnée sous le nom d’Are- mispila, Germar- ; mais j’ignore si ce nom existe dans quel- que ouvrage publié. Etc. DEUXIÈME SUBDIVISION. Elytres acuminées postérieurement, 6. Saperda carcharias , Fab. Syst. ELeut. tom. 2, pag. 517, n° 1. — Oli. Entom. tom. IV, Saperd. pag. 6, n° 1. PI. II, fig. 22. — Panz, Faun, Gertn. fas. 69, fîg. 1. — Pàyil. Faun. Suec. tom. 5 , pag. 71 , n® 1. — LaLepture chagrinée, Geoffr. Ins. Paris, tom. 1, pag. 208, n® 1. France, sur le Peuplier ; rare aux environs de Paris. 7. Saperda midtipunctata, Encycl. méthod. tom. X, pag, 335 , n® 3 . Du Brésil. DEUXIEME DIVISION, Elytres tronquées au bout. FBEMIÈRE SDBDIVISION. Elytres linéaires, presque de même largeur dans toute leur étendue. 8. Saperda marmorea, Schôn. Syn. lus. loui. 3, pag. 456, 4 cS ANNALES n® io 5 . — Saperda irrorata, Fab. Syst, Eleut. loin. 9 , pag. 599, n® 65 . De Java. Obs. Le nom Irrorata a été donné par Fabricius à deux Saperda. L’espèce qui doit conserver ce nom fait partie de notre genre Agapanthia, n° XllI. g. Saperda oculata,V Syst. Eleut. tom. 2, pag. 3 19, n° 11. — Oli. Entom. tom. IV, Saperd. pag. 19, n“ 20, PI. L fig* 4 * — Panz. Faim. Germ. fas. 1 , fig. 18. — Payk. Faim. Suec. tom. 3 , pag. 72, n° 2. Environs de Paris; rare. 10. Saperda cyündrica, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 320 , n° 17. — Oli. Entom. tom. IV, Saperd. pag. 23 , n°26. PI. II, fig. 18. — Panz. Faun. Gciutn. fas. 69, fig. 4 * — Payk. Faim. Suec. tom. 3 , pag. n° 5 . Environs de Paris. 1 1 . Saperda imearis, F ab. Syst. Eleut. , tom. 2, pag. 320 , 11° i 5 . — Panz. Faun. Germ., fas. 6, fig. 14. Environs de Paris, sur le Coudrier; rare. Obs. Une variété , ou peut-être l’autre sexe , n’a pas les élytres entièrement noires ; leur base est bordée de jaune extérieurement. Saperda linearis, Oli. Entom. tom. IV, Saperd. pag. 24. n° 27. PI. II, fig. i 3 . — Payk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 72, n° 3 . (Schôn. Syn. 1 ns. tom. 3 , pag. 427-) Etc. DBUXiÈUe SUBDIVISION. Elytres très-notablement rétrécies un peu après leur base. — Jambes in- termédiaires échancrées extérieurement au-delà du milieu. 12. * Saperda senegalcnsis, Dej. Collect. (Long. 7 à 8 lignes.) Corps jaunâtre, ferrugineux en dessous, les troisième et quatrième segments de l’abdomen noirs, avec leur bord postérieur de la couleur des deux premiers , le dernier entièrement noir. Tête ferrugineuse. Front noir, pointillé. Corselet ferrugineux luisant, bombé nu milieu, avec deux faibles sillons transversaux, l’un an- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIOUE. 4l) térieiir, l’autre postérieur. Elytres rebordées extérieure ment et à la suture, ferrugineuses et luisantes à la base, le reste noir; chacune avec deux taches ducs à des poils jau- nâtres, l’une à la base, l’autre plus grande au bord suturai, et une dixaine de lignes longitudinales de points enfoncés. Antennes noires. Cuisses d’un jaunâtre ferrugineux; jambes et tarses noirâtres. Du Sénégal. Ma collection. Genre XXL *Hémilophe , Hemilophus. demi, AofJos, panache.) Corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, ailé, assez mou. Antennes sétacées, distantes à leur base, plus longues que le corps dans les mâles; de onze articles : le premier long, allant en grossissant insensiblement de la base à l’extré- mité; le second court; le troisième cylindrique, ainsi que les suivants , et plus long que le quatrième ; les autres diminuant graduellement de longueur. Les deuxième, troisième et quatrième ayant en dessous une frange longue, épaisse, formant un panache; cette frange égale et courte sous les articles suivants. Corselet court, carré, cylindrique, lisse, mutique latéra- lement. Tête petite; front bombé. Elytres allongées, linéaires, flexibles, à peine tronquées et mutlques h leur extrémité, rebordées extérieurement et h la suture. Ecusson petit, triangulaire. Pattes courtes, égales; cuisses point en massue. Tarses pubescents. ANNALES 5 O JiSPÈCK. I. * H emiloplius dimidiatico^'nis, — Saperda dimidiaticor- nU, Dej. Collect. (Long. 4 lignes.) Corps noirâtre, légèrement pubescent, avec quelques poils plus longs, bruns. Tête pâle. Yeux noirs. Corselet légèrement bombé, ayant un sillon transversal postérieurement, une ligne noirâtre longitudinale au milieu, et, de chaque côté, une grande tache d’un roux pâle. Elytres pointillées,avec une carène latérale partant de chaque angle huméral, et une bande marginale blanchâtre s’arrêtant aux trois quarts de l’élytre. Abdomen noir, lisse, ses segments étroitement bordés de blanc postérieurement. Antennes et pattes pubescentes, avec des poils comme le corps; les pre- mières annelées de blanchâtre et de noirâtre. Cuisses pâles; jambes plus foncées ; articles des tarses annelés de blan- châtre et de brun. Femelle Du Brésil. Ma collection. Genre XXII. Spathoptîîre , Spathoptcra. Latr. inéd. Corps convexe et presque lisse en dessus, allongé, pubes- cent, ailé. Antennes à peu près de la longueur du corps, brusquement sétacées après les trois ou quatre premiers articles; com- posées de onze articles ; le premier fort long, en massue au bout, garni en dessous, ainsi que les quatre suivants, de poils longs formant un panache; second article très- court; le troisième presque aussi long que le premier. Ces trois premiers réunis faisant au moins la moitié de la longueur totale de l’antenne; les autres articles allant en diminuant graduellement de longueur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 5 i Corselet cylindrique, muni latéralement, un peu au-delh du milieu, d’un tubercule mousse assez fort. Elytres allongées, an peu rélrécies vers le milieu, se dilatant ensuite, et plus larges à l’ extrémité quà la base ; elles sont arrondies et mutiques au bout. Tête aussi large que la partie antérieure du corselet, sa face peu allongée; front un peu bombé. Palpes courts ; dernier article des maxillaires un peu pointu. Mandibules courtes. Yeux grands, assez saillants. Ecusson petit, presque triangulaire. Pattes fortes, assez courtes; cuisses point en massue. Tarses glabres. KSpfeCKS. 1. *Spathoplera albilatera. — Saperda albilatera , Dej. Collect. (Long. 10 à 12 lignes.) Tête noirâtre, en partie couverte d’un duvet cendré; face portant deux lignes longitudinales noires, rapprochées. Corselet d’un noir luisant, ayant de chaque côté une ligne longitudinale grise, formée par des poils. Elytres d’un noir mat, ayant, passé leur milieu, une ligne longitudinale élevée; elles sont bordées extérieure- ment, de la base jusque au-delà du milieu, par une bande blanchâtre , plus largo à son extrémité qu’à son origine. Antennes noires, ainsi que la frange de poils des cinq pre miers articles. Dessous du corps d’un noir luisant. Pattes noires, avec les hanches et la base des cuisses testacées. Abdomen noir luisant; ses deux derniers segments couverts de poils jaunâtres, raritépénultième ayant seulement deux points ronds formés par des poils de celte couleur. Du Brésil. Collection de M. Maille. 52 AMINALES Nota. Los espèces suivantes, décrites par M. Klüg, dans son Entom. Brasil. figurées Tab. XLII, et que je n’ai point vues, me paraissent appartenir au genre Spathoptère. 1“ Sapcrda amicta, pag. 4^4» 8o, fig. 9. a® Saperda togata,^a^.id. n°8i, fig. 10. Saperda palliata, pag. n° 8a, fig. 11.4® Saperda mnyo/mta, pag. 466^ n®83, fig. 12. 5° Saperda dasycera , pag. id. n° 84 , fig. 8. 6® Saperda ciliarisj pag. 4^7» 7* Genre XXIII. *Grossote, Crossotus. {xpoiaoi, frange.) Corps convexe et rugueux en dessus, assez court, ailé. Antennes sétacées, plus courtes que le corps (au moins dans l’un des sexes) ; de onze articles : le premier presque aussi long que le troisième; celui-ci cylindrique, ainsi que les suivants, et le plus long de tous; le quatrième un peu plus court que le précédent. Ces quatre articles munis en dessous d’une frange de longs poils formant un panache. Corselet court, cylindrique, uulépineux latéralement; son disque rugueux et tuberculé. Elytres convexes , parallèles, arrondies et mutiques à l’ex- trémité. Tête assez forte; sa face antérieure allongée; front aplati, vertical. î^alpes maxillaires assez longs; leur dernier article pointu. Mandibules courtes, aiguës. Ecusson court, semi-circulaire. Pattes courtes, fortes, presque égales; les antérieures un peu plus longues que les autres; leurs jambes un peu 53 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. arquées; cuisses et jambes comprimées; ces dernières un peu dilatées vers l’extrémité. Tarses glabres. EsrbcË. 1. *Crossotus plumicornis. — Lamia plumicornis, Dej. Collecl. (Long. 8 à 9 lignes.) Corps noirâtre^ couvert d’un duvet cendré. Antennes noirâtres, avec leur frange noire. Corselet très-inégal et tuberculé en dessus. Elytres ponctuées, très- rugueuses et un peu tuberculées à leur base. Pattes noirâ- tres. Abdomen ayant au milieu du dernier segment une tache en carré transversal, jaune. Du Sénégal. Collect. de MM. Maille et Dejean, ainsi que de la mienne. Genre XXIV. *Mégabase, Megabasis. (fj.eyccf, grand, /Safftj, base.) Corps assez court, convexe en dessus, ailé. Antennes sétacées, distantes â leur base, velues en dessous, plus longues que le corps (au moins dans les mâles); de onze articles: le premier très-long, le plus grand de tous, faisant à lui seul le quart de la longueur totale de l’an- tenne; le second assez grand, mais peu visible, se con- fondant avec la base du troisième; les suivants cylindri- ques, allongés; le onzième très-petit, trois ou quatre fois plus court que le dixième. Corselet un peu plus large que long, muni latéralement d’une forte épine; son disque tuberculé. Yeux entiers, assez petits, ne s’avançant point sur le front au -delà des antennes. IV. 4 AiSNALES 54 Palpes assez courts ; article terminal des maxillaires plus grand que le second, pointu. Mandibules peu saillantes extérieurement. Tète ayant sa face antérieure allongée? front aplati, ver- tical. Elytres rebordées extérieurement et à la suture, allant en se rétrécissant des angles huméraux à l’extrémité; celle-ci tronquée; angle extérieur de cette troncature uniépineux ; angles huméraux saillants. Ecusson court, carré, creusé au milieu, ses bords latéraux saillants. Pattes assez longues , surtout les antérieures ; cuisses point en massue. Tarses non houppeux. ESPÈCE. 1 . *Megabasis specuUfer . — Acanthocinus specuLifer^ Dej. Catal. (Long. 9 lignes.) Corps brunâtre, couvert d’un du- vet court, cendré, avec des poils épars assez longs, gris cendré. Tête légèrement pointillée , creusée entre les an- tennes. Corselet inégal, légèrement pointillé antérieure- ment, ayant sur son disque trois tubercules placés en trian- gle, avec une ligne élevée garnie de poils serrés, fauves, et allant de l’une à l’autre épine latérale; bord postérieur légèrement sinué. Elytres ayant une forte épine h chaque angle huméral; la base de chaque élytre offrant une épine semblable et des points élevés; on volt sur chacune d’elles une plaque lisse, brillante, d’un brun ferrugineux, longue de deux lignes et demie, large de la moitié, placée presque au milieu, arrondie vers la suture, coupée droit du côté opposé, avec une échancrure nu milieu de ce côté. Auten- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 50 lies et pattes brunâtres, couvertes d’un duvet court, cendré, avec des poils épars comme le corps; la frange des antennes longue et de la même couleur. Femelle. Du Brésil. Ma collection. Genre XXV. *Compsosome, Compsosoma, {xo/jfpoi, élégant, soi/xa., corps.) Corps très ‘Convexe en dessus, court, ramassé, duveteux, ailé. Antennes sétacées, distantes à leur base, velues en dessous, plus longues que le corps, de onze articles: le second court, à peine distinct de la base du troisième; les sui- vants cylindriques ; le dernier assez long. Corselet convexe , unituberculé latéralement; son disque élevé, à peine inégal. Yeux entiers. Palpes courts; article terminal pointu. Mandibules courtes, épaisses, arrondies extérieurement. Tête ayant sa face antérieure peu allongée; front un peu bombé. Elytres courtes, convexes, mutiques et arrondies au bout; angles huméraux saillants. Ecusson petit, arrondi au bout. Pattes fortes, courtes, velues; cuisses point en massue. Tarses velus, mais point houppeux. Ces jolis Lamiaircs sont parés de couleurs vives et va- riées, ordinairement dues à des poils diversement colorés. Suivant iM. Lacordalre, ils sont lourds, et se trouvent ha- bituellement collés contre les troncs d’arbres ou sur les feuilles; ce savant voyageur dit ne leur avoir jamais vu faire 5G ANNALES usage de leurs ailes. Les espèces paraissent propres à l’Amé- rique méridionale. ESPÈCES. 1. Compsosoma MutUlaria . — Lamia Mutillaria, Klug. EntomoL Brasil. pag. 463, n° 79 . Tab. XLII, fig. 6 . (Long. 5 lignes.) Corps d’un noir mat velouté. Elytres ayant à leur base une bande transverse formée par des poils d’un gris argenté; on voit à leur extrémité trois autres ban- des semblables, très- rapprochées les unes des autres; chaque élytre porte sur le disque deux taches rondes assez grandes, placées transversalement , formées de poils courts , d’un roux doré. Côtés du corselet et dessous du corps couverts de poils argentés. Antennes et pattes noires; celles-ci gar- nies de poils argentés. Du Brésil. Communiquée par M. Banon. 2 . * Compsosoma niveosignata , De J. Collect. (Long. 7 à 8 lignes.) Corps brun, couvert d’un duvet fin serré et soyeux fauve, avec des poils bruns épars plus longs. Corselet avec une tache de chaque côté plus foncée , et trois tubercules sur son disque, deux principaux placés sur les taches et de leur couleur, le troisième postérieur et moins saillant. Elytres rebordées extérieurement et à la stiture, légèrement plus foncées h la base, brunes latérale- ment sous les angles huméraux, avec une étroite hande d’un jaune pâle derrière eux aussi latéralement, ayant des points élevés très-fins, à peine apparents vers la base, et, à partir du milieu, une grande tache brune s’arrondissant et foncée antérieurement, plus pâle et changeante vers l’ex- trémité; chaque élytre ayant au milid^ une tache d’un jaune blanc-soufre, pointue postérieurement, échancrée antérieurement. Poitrine offrant de chaque côté deux taches DE LA SOCIÉTÉ ENTOMÜLOGIQCE. ôy de celle dernière couleur, la postérieure plus grande. Ecus- son un peu creux et plus pâle au milieu. Antennes et pattes semblables au corps pour la couleur et les poils. Femelle. Du Brésil. Ma collection. 3. * Compsosoma variegata. (Long. 4^5 lignes.) Corps varié de brun, de fauve et de blanc , couvert partiellement d’un duvet court , serré et soyeux, avec des poils épars, bruns et plus longs. Tête et corselet d’un brun rougeâtre, ce dernier bombé, rebordé postérieurement, offrant dans cette partie une petite tache blanche; ses épines latérales et son dessous, ainsi que la poitrine, tachetés de blanc et de fauve brun. Elytres légè- rement rebordées extérieurement et à la suture, leur base variée de blanc , de fauve et de noirâtre , leur milieu brun rougeâtre, formant comme une grande bande transverse du tiers des élytres ; leur extrémité variée de blanc et de fauve, ces couleurs dues à des poils, et formant comme des bandes sinuées transversales. Ecusson blanchâtre au milieu. An- tennes et pattes fauves tachetées de blanc et de brun, ve- lues comme les parties analogues du corps. Du Brésil. Ma collection. Etc. Genre XXVI . Pogonochère , Pogonocherus. MécERLE. Dej. Catal. Corps un peu allongé, un peu convexe en dessus, ailé. Antennes sétacées, distantes h leur base, velues en dessous, au moins de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; premier article assez court en massue ; le second court, distinct; les troisième et quatrième allongés, presque égaux; les suivants subi- tement plus courts; le onzième plus petit que le dixième. 58 ANNALES Corselet presque carré, unitubercuié latéralement ; son disque inégal ou tuberculé. Tête ayant sa face antérieure assez courte ; front bombé. Yeux entiers. Palpes courts. Mandibules assez petites. Elytres presque linéaires, allant en se rétrécissant un peu des angles huméraux à l’extrémité; angles huméraux sail- lants. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Pattes égales, un peu velues; cuisses en massue. Tarses non houppeux. ESPÈCES. PREMIÈRE DIVISION. Elytres tronquées à l’extrémité; angle externe de la troncature uniépineux. 1. Pogonocherus hispidus , Dëj. Catal. — Cerambyx his- pidus, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 278, n“ 56 . — Oli. Encycl. tom.V, pag. 293, n* 10. — Oli. Entom. lom.IV, Capric. pag. 53 , n“7i. PI. XI, fig. 77. — Payk. Faun, Suec. tom. 3 , pag. 59, n" 8 . — Le Capricorne à étuis den- telés, Geoff. Ins. Paris, tom. 1, pag. 206, n“9. Environs de Paris. 2. * Pogonocherus setosus, Dej. Collect. (Long. 3 lignes.) Corps brunâtre; le dessus avec de longs poils rares épars; le dessous luisant, un peu ferrugi- neux, légèrement duveteux. Front avec un sillon au milieu. Corselet inégal, ayant deux tubercules sur son disque, fai- blement rebordé postérieurement, avec une ligne de points légèrement enfoncés en avant de ce rebord. Elytres rebor- dées h la suture, ayant un tubercule à la base de chacune DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 69 d’elles , avec des points légèrement élevés d’où partent de longs poils épars, et deux larges bandes inégales, transverses, d’un brun verdâtre, l’une vers le milieu, l’autre à l’extré- mité. Ecusson creusé au milieu , ses bords latéraux sail- lants. Antennes et pattes d’un brun ferrugineux un peu luisant, avec de longs poils épars brunâtres. Articles des antennes de trois à onze, cuisses, jambes et tarses, légère- ment annelés de gris. Exotique. De ma collection. 3 . * Pogonocheras sertifer. (Long. 2 à 3 lignes.) Corps un peu luisant, noirâtre et couvert de longs poils bruns, rares, en dessus; ferrugineux en dessous. Corselet bombé au milieu, rebordé postérieu- rement. Elytres légèrement rebordées extérieurement et à la suture, ayant chacune à la base un faible tubercule portant de longs poils raides et bruns; elles sont teintées de verdâtre vers leur extrémité. Antennes brunes , ayant une touIFe de poils noirs à leur cinquième article , le premier verdâtre. Pattes d’un brun ferrugineux, avec des poils comme le corps; cuisses verdâtres. Du Brésil. Ma collection. Etc. DEUXIEME DIVISION. Elytres mutiques. 4 - Pogonocherus balteatas, Dej. Catal. — Cerambyx bal- teatus, Fab. Syst. Eieut. tom. 2, pag. 278, n“ 69. — Cerain- byx crinitus, Panz. Faun. Germ. fas. 48 , fig. 17. Environs de Paris. Etc. (io ANNALES Genre XXVII. *Cai.}.ie, C allia. (xaWos, beauté.) Corps convexe en dessus, velouté, brillant ou métallique ailé. Antennes sétacées, distantes à leur base, velues en dessous, de la longueur du corps (du moins dans l’un des sexes) ; de onze articles cylindriques : le premier en massue al- longée; le second court; les troisième et quatrième al- longésj presque égaux. Corselet presque carré, cylindrique, assez court, unltuber- culé latéralement ; son disque uni. Tête ayant sa face antérieure assez courte ; front plus ou moins bombé. Elytres linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité, re- bordées extérieurement et à la suture. Yeux entiers. Palpes courts. Mandibules petites. Ecusson arrondi au bout. Pattes égales, fortes, assez courtes, velues ; cuisses à peine renflées. Tarses velus, mais point houppeux. Les espèces de ce genre se trouvent sur le tronc des ar- bres. (Lacordaire, /or. cifat.) ESPliCES. 1 . *Callia azurea. — Pogonocherus azureus, Dej. Collect. (Long. 3 à 4 lignes.) Corps d’un bleu violet changeant, un peu velu. Corselet ayant sur son disque une tache jaune triangulaire. Elytres pointillées. Antennes de la couleur du t DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. Gi corps, mais plus obscures, ainsi que les jambes et les tarses; cuisses d’un roux pâle, leur extrémité noire. Du Brésil. Ma collection. Etc. Genre XXVIII. *PTéBicoPTE , Ptericoptus. (ttts^ov, aile, xoTiTo^oct, je suis coupé.) Corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, duveteux, ailé. Antennes sétacées, très-distantes à la base, assez courtes, velues en dessous, de onze articles cylindriques ; le second court; les troisième et quatrième allongés, presque égaux; le onzième court, subulé. Corselet unituberculé latéralement , presque carré , cylin- drique, plus long que la tête; son disque uni. Tête ayant sa face antérieure assez courte; front bombé. Elytres allongées, linéaires, tronquées droit à leur extrémité et mutiques au bout, rebordées extérieurement et à la suture. Yeux entiers. Palpes courts. Mandibules petites. ^ Ecusson très-court, large, arrondi ou bout. Pattes courtes, égaies, velues; cuisses point en massue. Tarses duveteux, point houppeux. ESPÈCE. 1 . * Ptericoptus dorsalis. — Saperda dorsalis, Dej. Collect. (Long. 7 lignes.) Corps brun, couvert d’un duvet ras grisâtre, avec une large bande longitudinale noire dorsale. ANNALES G?, Elylres avec un sillon suturai, et près de l’extrémité, une large bande noire transversale sinuée. Antennes noires ; leurs poils de la même couleur. Pattes de la couleur du corps, avec un duvet comme lui. Du Brésil. Ma collection. Genre XXIX. *Desmiphorr, Desmiphora, {ise/jLOi, faisceau, fspu, je porte.) Corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, très- hérisse de poils souvent réunis en faisceaux, allé. Antennes sétacées, distantes à la base, assez courtes, très- velues, frangées en dessous, de onze articles cylindriques : le second court ; le troisième le plus long de tous. Corselet uniépineux latéralement, presque carré, velu. Tête ayant sa face antérieure assez courte; front un peu bombé. Yeux entiers. Palpes assez longs; article terminal des maxillaires grand, aminci au bout. Mandibules assez courtes. Elytres allongées, linéaires, arrondies et mutiques à l’ex- trémité. Ecusson petit, arrondi. Pattes de longueur moyenne, égales, très-velues; cuisses point en massue. Tarses velus, mais non houppeux. Ces insectes se tiennent, suivant M. Lacordaire, sur les feuilles et le tronc des arbres. • ESPÈCES. ). Desmiphora fasciculata. — Lamia fasciculata, Fab, 65 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Syst. Eleut. tom. ‘2, pag. 299, n“ 97. — Cerambyx fascicu- latus, Oli. Entom. toui. IV, Capric. pag. 96, n® 126. PI. XVII, fig. 1 3 1 . De Cayenne. 2. Desmiphora hirticollis. — Saperda kirticoliis. Ou. Entom. lom. IV, Saperd, pag. 1 1, n° 8. PI. IV^ fig. Sy. Du Brésil. Etc. Genre XXX. s. c\im^ ^Lachnia. (Aaxvr), duvet.) Corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, velu, ailé. Antennes sétacées, distantes à la base, velues en dessous, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles: le premier plus ou moins allongé , le second court , les autres cylin- driques. Corselet unituberculé latéralement, cylindrique, presque carré, plus long que la tête; son disque inégal. Tête ayant sa face antérieure allongée, aplatie, verticale. Yeux fortement échancrés. Palpes de longueur moyenne. Mandibules assez étroites. Elytres allongées , linéaires , arrondies ou un peu tron- quées obliquement à leur extrémité, rebordées extérieure- ment et h la suture. Ecusson court, semi-circulaire. Pattes fortes, égales; cuisses un peu en massue compri- mée; jambes intermédiaires légèrement unituberculées au- delà du milieu. Tarses point houppeux, 64 ANNALES ESPÈCES. PREMIÈRE DIVISION. Premier article des antennes renflé en massue à son extrémité; les troisième et quatrième allongés ; le troisième le plus grand de tous. — Tubercule latéral du corselet placé près du bord postérieur. — Yeux fortement échancrés. — Ecusson semi-circulaire. {Lachnia propriè dicta.) 1 . *Lachnia suùcinèta. (Long. 6 lignes.) Corps brun, un peu luisant, couvert en partie d’un duvet court et ras , varié de brun , de fauve et de cendré. Tête avec un sillon en dessus se prolongeant jusqu’au milieu du front, et deux protubérances portant les antennes. Cérselet rebordé postérieurement, plus faible- ment à sa partie antérieure, inégal, un peu bombé, tacheté de noirâtre et de fauve. Elytres inégales et pointillées, sur- tout h la base, avec une bapde grise transversale irrégulière au milieu, large environ du quart de l’élytre, dentelée pos- térieurement, interrompue à la suture. Poitrine couverte d’un duvet gris. Antennes de la couleur du corps , avec le duvet qui les couvre et les poils d’un brun fauve. Pattes de la couleur du corps, avec un duvet fauve. Mâle. De Cayenne? Ma collection. DEUXIÈME DIVISION. Premier article des antennes très-grand, plus long que le troisième, presque cylindrique, un peu plus mince à sa base; les autres allant en diminuant graduellement de longueur. — Tubercule latéral du corselet'placé vers le bord antérieur. — Yeux très-profondément échancrés, ne formant, dans l’échancrure, qu’un étroit filet continu. — Ecusson presque carré. (Cop- tops, xicr7cü, je fends, uip, œil.) 2. * Lachnia pamllclo, ï)vpoyY,Co\\ect. (Long. 5 â 6 lignes.) Corps brun, couvert de poils ras DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. G5 courts, cendrés. Front avec un léger sillon au milieu. Cor- selet inégal, faiblement pointillé. Elytres légèrement iné- gales, avec quelques lignes longitudinales élevées, à peine apparentes, et des points enfoncés, épars à leur base, plus rares vers leur extrémité; ces points garnis d’un duvet brun. Antennes et pattes semblables au corps pour la couleur et le duvet; articles des antennes de trois à onze, cuisses, jambes et tarses, annelés de brun et de cendré. Femelle. Du Sénégal. Ma collection. Etc. • Genre XXXI. *Ptéroplie , Pteroplius. (ttts/jov, aile, ottAov, arme.) Corps convexe en dessus, allongé, presque cylindrique, velu, ailé. Antennes sétacées, distantes h la base, frangées en dessous, un peu plus longues que le corps dans les mâles, insérées chacune sur une protubérance; de onze articles cylin- driques : le second assez court; les troisième et quatrième allongés; le troisième le plus grand de tous. Corselet cylindrique, plus long que large, un peu dilaté sur ses côtés dans sa partie moyenne; cette dilatation portant une épine. Disque tuberculèi Yeux entiers. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux; leurs arti- cles égaux. Mandibules assez épaisses, aigues. Tête ayant sa face antérieure assez courte; front légère- ment bombé. Elytres allongées, allant en se rétrécissant des angles biWléraux h l’extrémité, bituberciilées â la base; angles GG ANNALES huméraux saillants, arrondis; rebordées extérieurement et à la suture ; leur extrémité mucronée. Ecusson semi-circulaire, arrondi au bout. Pattes longues, assez fortes, relues ; jambes antérieures ayant au côté interne deux tubercules distants ; les quatre postérieures garnies extérieurement, au-delà du milieu, de poils rares et serrés dans les mâles. Tarses velus, mais point houppeux. ESPÈCES. PREMifeRE DIVISION. * Cuisses point en massue ; jambes antérieures plus grandes que les autres, un peu cambrées dans les mâles; les intermédiaires légèrement unitu- berculées extérieurement. {Pteroplius propriè dietus.) 1 . * Pteroplius acuminatus. — Lamia acuminata , Dej. Catal. (Long. i4 lignes.) Corps brunâtre, couvert en dessous d’un duvet gris. Front avec un sillon au milieu. Tête cou- verte, ainsi que le corselet, d’un duvet gris mêlé de fauve. Corselet inégal, ayant sur son disque deux tubercules dis- tants. Elytres ayant leur base chargée de nombreux tuber- cules, polntillées, avec une large bande transversale grise au milieu, occupant le tiers Intermédiaire; le premier tiers fauve, le dernier gris mêlé de fauve. Ecusson uni, grisâtre. Antennes et pattes couvertes d’un duvet gris-fauve; jambes antérieures ayant leurs deux tubercules placés, l’un au-delà du milieu, l’autre, plus saillant, à l’extrémité. Mâle. Du Brésil. Ma collection. DEUXIEME DIVISION. Cuisses en massue. {Rhaphiptera, penfii, aiguille, nrepov, aile.'l 2. * Pteroplius nodifer . — Lamia nodifera, Dej. CataL# DE LA SOCIÉTÉ EN TOMOLOGIQÜE. G; (Long. i4 lignes.) Corps ferrugineux, couvert d’un rluvel fauve. Front avec un léger sillon au milieu. Tète pointillée de noir, ainsi que le corselet; celui-ci ayant sur son disque deux tubercules, la pointe de ces tubercules et des deux épines latérales, noire. Elytres pointillées de noir à leur base ; ces points diminuant graduellement et disparaissant à leur extrémité ; le sommet des deux tubercules de leur base légèrement houppeux; chaque élytre offrant une bande oblique grise, mêlée de brun, partant de l’angle huméral, se joignant à la suture vers le milieu des élytres , et dimi- nuant insensiblement en revenant au bord externe vers l’extrémité. Ecusson lisse. Antennes et pattes ferrugineuses, couvertes d’un duvet fauve; jambes antérieures ayant leurs deux tubercules placés , l’un au-delà du milieu , l’autre h l’extrémité et beaucoup plus saillant. Mâle. Du Brésil. Ma collection. Genre XXXII. *OncidI:re, Oncideresé {oy/.o?, luberciile, ^sp-n, cou.) ‘ Corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, un peu pu- bescent, ailé. Antennes sétacées, distantes à la base, frangées en dessous, à peu près de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles : le pre- mier allongé, en massue à l’extrémité; le second très- court, cyathlforme; les suivants cylindriques; le troisième le plus grand de tous. Corselet court, transversal, unituberculé latéralement, un peu sinué en devant pour recevoir la partie postérieure de la tète; son disque ayant souvent de petites stries transversales. Yeux entiers, étroits, allongés, linéaires. 68 ANNALES Palpes maxillaires plus longs que les labiaux; leur dernier article grêle, un peu plus court que le second. Mandibules étroites, aiguës. Tête grande, sa face antérieure allongée; front large, aplati, uni, vertical. I lytres grandes , linéaires , mutiques et arrondies à l’ex- trémité, multigranulées à la base; leurs angles huméraux saillants, arrondis. Ecusson arrondi au bout. Pattes courtes, fortes, égales; cuisses point en massue. Tarses glabres; leur dernier article long, plus grand que les trois précédents réunis. M. Lacordaire a pris plusieurs espèces sur les troncs d’ar- bres ou sur les feuilles. ESPÈCES. 1. Oncideres vomicosa. — Lamia vomicosa, Germ. Insecl. spec. nov. i, pag. 482, n“ 638. Du Brésil. 2. Oncideres impluviata . — Lamia impluviala, Germ. id. pag. 483, n® 639. Du Brésil. Etc. Genre XXXIII. Tétraope, Tetraopes. Dalm. Corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, allé. Antennes sétacées, assez courtes, distantes à la base, velues en dessous; de onze articles cylindriques; le premier en massue; le second court; les troisième et quatrième peu allongés, d’égale grandeur; les suivants courts. Corselet unituberculé latéralement, presque carré, cylin- drique, ayant deux sillons transversaux; l’un près du bord postérieur, l’autre vers l’antérieur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. (mj Yeux entièrement divisés chacun en deux parties, ce (jui pré- sente C apparence de quatre yeux. Palpes assez courts. Mandibules courtes. Tête un peu globuleuse, sa lace antérieure courte; front un peu bombé. Elytres linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité. Ecusson petit, presque triangulaire. Pattes courtes, fortes, égales; cuisses point en massue. Tarses point houppeux. ESPACES. 1. Tetraopes tornator, Schôn. Synon. Ins. tom. 5, pag. 4oi, n“ 222. — Lamia tornator, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 3 oi, n” 107. — Oli. Encycl. tom. Vil, pag. 469, n'’64. — Cerambyx tornator, Oli. Entom. tom. IV, Capric. "jiag. io 5 ,n“ i 38 . PI. VIII, lig. 62. Amérique septentrionale. 2. Tetraopes arator, GEhU. Ins. Spec. nov. 1, Coleopt, 1824, pag. 486, n“ 645. — Tetraopes cordifer, Dej. Catal. Amérique septentrionale. Etc. 4F Genre XXXIV. Colobotiiée, Colohothea, Dej. — Encycl. Corps épais, ailé, convexe en dessus, comprimé Latérale- ment, allant en diminuant sensiblement de largeur, d’un côté jusqu’à la tête inclusivement, et de l’autre jusqu’à l’anus; sa partie la plus large étant la base humérale des élytres. - Antennes sétacées, glabres, rapprochées à leur base, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mêdes, insérées sur la ligne qui sépare le froiif 70 ANNALES du Vertex; de onze articles; le premier très-allongé, cy- lindrique, peu en massue; le second extrêmement courte cyathiforme; les suivants grêles, cylindriques, allongés; le troisième fort long ; le onzième peu allongé dans les femelles, très-long dans les mâles. Corselet mutique, cylindrique, un peu rétréci antérieure- ment, plus long que large; son disque unii Anus des femelles saillant au-delà de C abdomen. Palpes courts. Mandibules courtes. Tête étroite, face à peine bombée, verticale. Yeux de grandeur moyenne. Elytres longues, linéaires, fortement tronquées au bout ; angles de cette troncature plus ou moins épineux. EcusSon en triangle curviligne, un peu arrondi et un peu relevé postérieurement. Pattes dé longueur moyenne, égales; cuisses un peu en massue allongée. Tarses antérieurs élargis et houppeux dans les mâles. M. Lacordaire a observé que les Golobothées sont très- agiles, et qu’on les troüve toujours sur le tronc des arbres. ESPÈCES. 1. Colobothea Cassandra . — Saperda Cassandra, Dalm. Analect. Entom., pag. 70, n® 61. — Colobothea albomacu- lata, Dej. Catal. Du Brésil. 2. Colobothea contaminata, Nob. Encycl. métbod. tom, X, pag. 557, n° 1. De Cayenne. Etc. Genre XXXV. *Gérainie, Geramm. {ytpv.voi, Grue.) Corps convexe en dessus, médiocrement allongé, ailé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQIJE. 71 Antennes glabres, sétacécs, grêles, très-grandes, distantes è leur base, plus longues que le corps dans les femelles, ayant le double de Sa longueur dans les mâles; de onze articles : le premier rCfiflé, allongé, presque cylindrique; le second petit; les suivants allongés, cylindriques; le troisième le plus grand de tous. Corselet mutique, cylindrique, assez court, guère plus long que large. Tête petite, de la largeur du corselet; sa face bombée. Pattes grêles, d’une longueur remarquable, surtout dans les mâles; cuisses minces, cylindriques, presque aussi lon- gues que les jambes , et guère plus épaisses qu’elles ; celles-ci allongées, presque cylindriques, un peu élargies à l’extrémité, ni cambrées, ni tuberculéës. Palpes courts. Mandibules peu saillantes. Elytres presque linéaires , convexes , plus larges que le corselet â leur base, tronquées droit à l’extrémité. Ecusson petit, semi-circulaire. Yeux grands, arrondis, réniformes, peu saillants. ESPÈCE. 1. Gerania Bôscii. — Saperdet Boscd, Fab. Syst. Elent. tom. 2, pag. 520 , n° 56 . De Java. Genre XXXVI. Gnome, Gnoma. Fab. Corps convexe en dessus, allongé, pubescent, ailé. Antennes sétacées , glabres , un peu distantes à leur base , de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles cylindriques: le 72 ANNALES second très-pelit; le troisième fort allongé ; le dernier de grandeur moyenne dans les femelles. Corselet mutiqiie, très-grand, fort allongé, étroit et aminci dans son milieu, strié transversalement. Tête un peu plus large que la partie antérieure du corselet; sa face antérieure aplatie, verticale. Pattes de longueur moyenne, presque égales ; cuisses point en massue, de forme ordinaire. Palpes maxillaires ayant leurs second et troisième arti- cles assez courts ; le quatrième plus long, cylindrique, pointu au bout. Mandibules courtes. Elytres linéaires, arrondies et mutiques au bout, beau- coup plus larges à leur base que le corselet. Ecusson petit, arrondi au bout. ESPACES. 1. Gnonia longieollis, ¥ Mi, Syst. Eleut. iom. 2, 5 , n“ 1. — Cerambyx longieollis^ Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 49 » n° 64 - PI* XI, fig. 73. 2. Gnonia Giraffa, Schôn. Syn. Ins. tom. 3 , pag. 428, n* 2. — Cerambyx Giraffa, Schreib. Trans. Linn. tom. VI, pag. 198. Tab. 21, fig. 8. Nouvelle-Hollande. Etc. Genre XXXVII. *PÉLARGOi)feRE, Pelar goder us. (Tre/ayjyos, Cigogne, cou.) Corps convexe en dessus, allongé, ailé. Antennes glabres, longues, sétacées, beaucoup plus grandes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 que le corps dans les mâles; de onze articles cylindriques ? le second court; le troisième très-long, plus grand que le quatrième; le dernier allongé, pointu. Corselet mutique latéralement , cylindrique , sans rétrécis- sement, pointillé, moins large que long, deux Ibis plus long que la tête, ayant un sillon transversal postérieur et un autre à sa partie antérieure. Pattes longues; cuisses grandes, aussi longues que les jam- bes; pattes antérieures beaucoup plus grandes que les autres dans les mâles , avec leurs jambes un peu cam- brées et armées d’une épine externe vers le bout; les quatre jambes postérieures unituberculées en dessus. Tarses glabres. Palpes assez courts. Mandibules courtes. Tête aussi large que la partie antérieure du corselet. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux à l’extrémité; celle-ci à peine tronquée; angles huméraux saillants. Ecusson très-petit, semi-circulaire, arrondi au bout. ^ JiSPfeCE. ê 1 . * P elar goder as vittatus, ' (Long. i 4 à i 5 lignes.) Corps noirâtre, chagriné en dessus. Tête ayant au milieu une ligne longitudinale en- foncée. Elytres offrant chacune une bande longitudinale jaune un peu oblique, partant de l’angle huméral et attei- gnant l’extrémité. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle. De Java. Collection du Muséum d’histoire naturelle, et provenant de celle de feu Bosc. 74 ANNALES Genre XXXVIII. Ptychoue, Ptychodes. Chevrol. iuéd. Corps allongé, ailé, un peu convexe en dessus. Antennes sélacées, glabres, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles cylindriques à partir du troisième : le premier grand, presque en cône renversé; le second petit, cya- thiforme ; le troisième très-long, plus grand que le qua- trième : ces trois articles un peu frangés en dessous dans les femelles seulement; article terminal assez mince, allongé (surtout dans les mâles). Elles sont assez rappro- chées l’une de l’autre à leur insertion. Corselet notablement plus long que la tête, presque cylin- drique, un peu plus étroit en devant, mutique, ayant plusieurs rides transversales assez irrégulières. Pattes longues ; cuisses grandes ; pattes antérieures plus grandes que les autres dans les mâles ; jambes droites sans épine externe; les jambes intermédiaires unituber- culées en dessus près de l’extrémité. Tarses antérieurs des mâles ayant leurs deux derniers arti- cles frangés de longs poils. • Tête de la largeur de la partie antérieur^ du corselet. Yeux assez petits. Mandibules assez épaisses, aiguës, paraissant inermes. Palpes de longueur moyenne; leur dernier article ova- laire. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux â l’extrémité; ces derniers saillants et mousses; elles sont ar- rondies au bout et mutiques, rebordées extérieurement et à la suture. Ecusson polit, semi-cil culairc, arrondi au bout. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 76 ESPÈCE. 1. * Ptychodes poUtus, Chevrol. (Long. 9^12 lignes.) Corps noir luisant, avec trois raies longitudinales blanches paraissant dues à un duvet très-fin, celle du milieu partant de la tête entre les antennes et al- lant jusqu’à rextréiiiité des élytres en passant sur la suture, les deux autres latérales partant de dessous chaque antenne et allant également presque h l’extrémité des élytres. Ecus- son blanc. Elytres offrant quelques légers points blancs sur chacune vers le milieu. Tête ayant de chaque côté, sous les yeux, une petite raie blanche tombant obliquement der- rière les mandibules. Poitrine avec une ou deux taches blanches de chaque côté ; segments de l’abdomen portant de chaque côté une tache semblable. Antennes et pattes noires, luisantes. Mâle et femelle. Du Mexique. Ma collection. Genre XXXIX. *Crtptocrane, Cryptocranium. (x^i/TTTOî, caché, xjOKvov, tête.) Corps allongé, ailé, convexe en dessus, cylindrique, pu- bescent. Antennes glabres, sétacées, notablement plus courtes que le corps dans les femelles, très-distantes à leur base, de onze articles cylindriques ou presque obconlques : le pre- mier long, en cône renversé; le second assez court; le troisième le plus grand de tous, aussi long » n® 1. — Cerambyx gigas, Oli. Entomol. tom. IV, Capric. pag. fiQ, n“ 74. PI. Xlll, lig. 91. De Guinée. Genre XLVllI. *Téniote, Tœnioles. (ratvta, ruban.) Gorps allongé, cylindrique, convexe en dessus, ailé. (Por- tant le plus souvent des taches et des raies longitudinales sur le corselet, qui se prolongent sur la tête.) Antennes glabres, peu distantes à leur base, de la longueur du corps dans les femelles , beaucoup plus longues que lui dans les mâles, de onze articles cylindriques : le se- cond court; le troisième très-long; le dernier allongé dans les femelles, extrêmement long dans les mâles. Gorselet cylindrique, presque carré, sans sillons transver- saux distincts, plus long que large, un peu dilaté sur les côtés dans sa partie moyenne; cette partie dilatée portant une épine. Pattes allongées, les antérieures plus longues que les autres dans les mâles; cuisses point en massue. Tarses point houppeux dans aucun sexe. Elyl res allongées, allant visiblement en se rétrécissant des an- gles huméraux à ^extrémité; ceux-ci saillants, arrondis; elles sont inutiques au bout. Tête de la largeur du corselet; face plane. Yeux grands, peu saillants. Mandibules assez fortes, arrondies extérieurement. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux; article ter- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 91 minai des quatre plus grand que le précédent, un peu dilaté au milieu, pointu au bout. Ecusson semi- circulaire, arrondi à l’extrémité. Les espèces observées par M. Lacordaire se tiennent sur les feuilles et volent le soir dans les bois; elles font entendre un bruit aigu avec le corselet. ESPÈCES. ï. Tœniotes suboceilatus . — Cerambyx subocetlatus, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 69, n“ 89. PI. II, fig. 1 2, a. b. et PI. XIII, fig. 12, d. — Lamia subocellata. Ou. Encycl. tom. VII, pag. 459, n® 19. — Cerambyx ocellatus, Fab. Syst. ELeut. tom. 2, pag. 272, n° 3 i. Amérique méridionale. 2. Tcenioles pulverulentus . — Cerambyx pulverulenlus , Oli. Eiiloui. tom. IV, Capric. pag. 5 o, n® 60 . PI. VII, fig. 46, b. — Oli. Encycl. tom. V, pag, 5o2, n° 53 . Cayenne. Etc. Genre XLIX. Monocuame, Monocliamus. Mégerle. Dej. Catal. Corps allongé, cylindrique, convexe et chagriné en dessus, glabre, ailé. Antennes glabres, peu distantes à leur base, de la longueur du corps dans les femelles, beaucoup plus longues que lui dans les mâles, de onze articles cylindriques : le pre- mier peu en massue; le second court, cyathiforme; le troisième grand; le dernier court dans les femelles, ex- trêmement long dans les mâles. Corselet cylindrique, presque carré, sans sillons transver- saux distincts, un peu dilaté sur les côtés, dans sa partie moyenne; celle partie dilatée portant une épine. ANNALES 9 ‘^ Pattes de longueur moyenne, les antérieures un peu plus grandes que les autres dans les mâles ; cuisses point en massue. Tarses antérieurs liouppeux dans les mâles. Elytres presque linéaires et parallèles, arrondies et mutiques au bout; leurs angles huméraux assez saillants et ar- rondis. Tête assez petite, de la largeur de la partie antérieure du corselet; sa face plane. Yeux petits, peu saillants, ne s’avançant point au-dessous des antennes. Mandibules arrondies extérieurement et pointues. Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux; leur article terminal plus long que le précédent et aminci au bout. Ecusson court, semi-circulaire. ESPACES, 1. Monochainas sutor, Dej. Gatal. — Lamia sutor, F a b. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 294, n®^8. — Payk. Faim. Suec. tom. 5 , pag. 62, n" 2. — Oli. Encycl. tom. VII, pag. 471» n° 75. — Cerambyx sutor, Oli. Entom. tom. IV, Capricor. pag. 111, n® i 49 - PL III > fig- 20, a. b. c. Mâle. Du nord de l’Europe. 2. Monocharnus Gallo-provincialis. — Cerambyx GalLo- provincialis, ÜLn Entom. tom. IV, Capric. pag. 125 , n“i69. PI. III, fig. 1 7. Midi de la France. 5 . M onochamus dentator, Dej. Catal. — Lamia dentator, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 294, n" 70. — Cerambyx C aroliniensis , Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 85 , n° 1 1 2. PI. XII, fig. 88. — Lamia C aroliniensis, Oli. Encycl. tom, VII, pag. 4 fi 5 , n” 36 . Amérique septentrionale. Elc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. gS Genre L. Lamie, Lamia. Fab. Corps allongé, cylindrique, convexe en dessus, pubescent, ailé. Antennes glabres, à peu près de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, de onze articles cylindriques : le troisième le plus grand de tous ; le dernier assez long dans les deux sexes. Corselet presque cylindrique, presque carré, un peu dilaté sur les côtés dans sa partie moyenne; cette partie dilatée portant un tubercule ou une épine; il a deux sillons transversaux prononcés , l’un près du bord postérieur, l’autre près de l’antérieur; disque un peu inégal. Pattes fortes, égales; cuisses point en massue. Tarses non houppeux. Tête de la largeur de la partie antérieure du corselet, ayant une ligne enfoncée au milieu; sa face plane. Yeux de grandeur médiocre. Mandibules fortes, assez épaisses, mutiques intérieu- rement. Elytres allongées, linéaires; leur base assez large et car- rée; angles huméraux arrondis, saillants. Ecusson court, arrondi au bout. ESPÈCES. PREMIÈRE DIVISION. Antennes assez rapprochées l’une de l’autre à leur base. {Ceroplesis, xépcci, corne, ttA^jsios, voisin.) 1. Lamia trifasciata, Fab. Syst. Eleat. tom. 2, pag. 297, n“ 24 - — Oli. Encycl. lom.Yll, pag. 407, n°6. — Cerambyx AMNALES 94 trifasciatus, Oli. Enlom. tom. IV, Capric. pag. 6i, n“ 77. PI. XVI, fig. 121. Du Sénégal. 2. Lamla (Bstuans, Schôn. Syn. 1 ns. tom. 3, pag. 689 , n" 129. — Cerambyx (Bstuans, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 123, n° i65. PI. XXIII, fig. 176. D’Afrique. 3. Larnia cüthiops, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 297, n“ 87. — Oli. Encycl. tom. V, pag. 465, n° 44- — Cerambyx cBthiops, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 91, n“ 1 19. PI. I, fig. 2. Du Cap de Bonne-Espérance. 4. Laniia hottenlota, Fab. Syst. Eleut, tom. 2, pag. 296, n° 79. — Oli. Encycl. tom.V, pag. 464, n" I ^\. — Cerambyx hottenlota, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 90, n“ 118. PI. IV, fig. 27. Du Cap de Bonne-Espérance. Etc. DEUXIEME DIVISIOX. Antennes notablement écartées Tune de l’autre à leur base. (Lamia propriè dicta.) 5. Lamia rubus,F AU. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 283, n“ 10. — Oli. Encycl. tom. VII, pag. 456 , n° 2. — Cerambyx ru- bus, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 59, n° 75. PI. VIII, fig. 57. Des Indes. G. Lamia scabrator, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 284, n“ 16. — Oli. Encycl. tom. VII, pag. 461, n® 25 . — Cerambyx scabrator, Oli. Enlom. tom. IV, Capric. pag. 74, n° 96. PI. III, fig. i4, ï»* 6. Des Indes. 7. Lamia oculator, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 295, n° 77. — Oli. Encycl. tom. VII, pag. 456 , n° 4 * — Cerambyx oculator, Oli. Enlom. lom. IV, Capric. pag. 67, n® 86. P. II, fig. 11. Du Cap de Bonne-Espérance. 8. Lamia formosa , Oli. Encycl. lom. VII , pag. 463, n® 38. — Cerambyx formosus, Oli. Enlom. lom. IV, Capric. hK LA SOCILIL LNTOiViOLOGlQLE. (jô 92, n“ 120. PI. XX, fig. i 53 . Du Cap de Bonne- Espérance. (J. Lamia texlor, Fab. Sysl. Eleut. tom. 2, pag. 285, 11° 22. — Payk. Faim. Suec. lom. 3 , pag. 61, n° 1. — Panz. Faun. Gcrm. fas. 19, fig. 1. — Oli. Encycl. tom. VII, pag. 461, n° 29. — Cerambyx textor, Oli. Entom. tom. IV, pag. io 5 , n" i 4 o. PI. VI, fig. 39, d. e. (1) — Le Capricorne noir chagriné, Geoffr. Ins. Paris, tom. 1, pag. 201, 11“ 3 . Envi- rons de Paris. Etc. Genre LL *iVIoRiME , Morimus. { //.epifjLOi, fatal.) Corps peu allongé, convexe en dessus, aptère, un peu pubescent. Corselet allongé, cylindrique, inégal en dessus, un peu di- laté sur les côtés dans sa partie moyenne; cette dilatation portant une épine. Antennes h peine pubescenles en dessous , de la longueur du corps dans les femelles, beaucoup plus longues que lui dans les mâles, distantes à leur base, de onze articles cylindriques : le second court, cyathiforme; le troisième allongé; le onzième de grandeur moyenne dans les deux sexes, un peu plus long dans les mâles. Tête assez grande, de la largeur de la partie antérieure du corselet. Yeux petits, très-étroits, ne formant qu’un rebord autour des antennes. Mandibules assez fortes, aiguës. Palpes maxillaires notablement plus longs que les labiaux (1) Les fig. b. c. appaiiifiinent au Morimus lagubrls. ANNALES et grêles; leur dernier article plus long que le précédent, ovalaire, pointu au bout. Elytres ovales, peu allongées; leurs angles huméraux peu prononcés; elles sont arrondies et mutiques au bout. Ecusson petit, arrondi au bout. Abdomen ovale. Pattes fortes; les antérieures un peu plus longues que les autres dans les mâles; jambes intermédiaires munies, dans les deux sexes, d’un tubercule vers leur extrémité ; cuisses point en massue. Tarses non houppeux; leur dernier article de grandeur moyenne. ESPÈCES. 1. Morimus lugubris. — Lamia Lagiibris , Fab. Syst, Elcut. lom. 2, pag. 298, n° 92. — Cerambyx textor, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. io5, n° il\0 (i). PI. VI, fig. 39, b. c. Environs de Paris, dans les chantiers. 2. Morimus tristis. — Lamia iristis , Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 298, n° 93. — Oli. Encyel. tom. VII, pag. 469, n“ 67. — Cerambyx tristis, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 106, n“ i4i- Ph IX, fig. 62. France méridionale. 3. Morimus funestus. — Lamia funesta, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 298, n° 94. — Oli, Encycl. tom. VII, pag. 470» n° 68. — Cerambyx funestus, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. 107, n° 142. PI. IX, fig. 63. Midi de la France. Genre LU. Dorcadion, Dorcadion.\)AB}A.i^cw)ii.Syn. 1 ns.) Corps peu allongé, convexe en dessus, aptère, chagriné, glabre ou n’ayant que des poils courts et couchés. (i] Olivier a confondu la Lamia fexior avec le Morimus lugubris. DE LA SOCIÉTÉ EN TOMÜLOGIQUE. 97 Antennes glabres, courtes dans les deux sexes, distantes à leur base, de onze articles obconiques : le second très- court, élargi, cyathiforrae ; les troisième et quatrième courts, égaux entre eux ; le onzième court dans les deux sexesT ^ Corselet cylindrique; son disque lisse, un peu déprimé; partie moyenne du corselet un peu dilatée sur les côtés ; cette dilatation portant une épine. Pattes courtes, très-fortes, égales; cuisses point en massue. Tête de la largeur de la partie antérieure du corselet; face plane. Yeux petits, étroits, ne formant qu’un rebord autour des antennes. Mandibules peu épaisses, pointues. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux; leur troi- sième article presque triangulaire; le quatrième de la lon- gueur du précédent, ovalaire, pointu au bout. Elytres plus ou moins allongées et étroites , assez con- vexes, ovales, arrondies et mutiques à leur extrémité ; an- gles huméraux arrondis, point saillants. Ecusson très petit, presque triangulaire. Abdomen ovale. Le Dorcadion fuliginator et ses variétés se trouve fré- quemment à terre, dans l’herbe et les gazons; je ne l’ai jamais rencontré sur les troncs d’arbres, ni sur le bois mort ou fraîchement coupé. Geoffroy cependant dit l’avoir pris sur les haies, notamment sur l’aubépine. Il fait en- tendre un bruit assez fort , en frottant son corselet contre la base des élytres. ESPfeCJiS. \. Dorcadion fuliginator, Dej. Catal. — Lamia fuligi- nator, Fàb. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 299, n® 101. — Panz. ANNALES y» Faun. Germ. f'as. 47> 2i' - Oi.i. Eiicycl. lom. VU, pag. 475, n" 83. — Cerambyx faliginalor, Oli. Enloni. lom. IV, Capric. pag. 1 17, 11“ lôy. PI. IV, fîg. 21. — Le Capricorne ovale cendré, Geoff. Ins. Paris, lom. 1, pag. 265, n° 8. Très- commun aux environs de Paris. II varie beaucoup par la couleur des élytres , qui sont d’un gris-foncé, ou cendré, ou brunes. Les bandes longitu- dinales blanches sont tantôt effacées, tantôt apparentes. 2. Dorcadion rufipes, Fab. Syst. Eleut, tom. 2, pag. 3o2, n” 1 iG. — Pawz, Faun. Germ, fas. 48» Gg* 22. — Lamia pedestris , Oli. Encycl. tom. VII, pag. 472, n° 79 (la sy- nonymie est fautive). — ■ Cerambyx pedestris, Oli. Entom. tom. IV, Capric. pag. ii4> n" iô3. PI. XXII, fig. 169. D’Autriche. Etc. Genre LUI. Parmîîne, Parmena. Mégerle. Dej. Cotai. Corps peu allongé, convexe en dessus, aptère, rc/w. Antennes assez courtes, filiformes, pubescentes, distantes à leur base, de onze articles : le premier renflé, ovalaire ; le second très-court, les suivants cylindriques, diminuant graduellement de longueur; le troisième assez allongé, le plus grand de tous; le terminal un peu plus long que le dixième. Corselet cylindrique, aussi long que large, unitubcrcnlé latéralement; son disque uni. Pattes courtes; jambes assez épaisses, presque triangulaires; les quatre dernières ayant au côté externe, près de l’ex- trémité, une échancrure garnie de cils formant une brosse ; cuisses légèrement en massue ; tarses à articles courts, le troisième profondément bilobé. Tête de la largeur du corselet; sa face un peu bombée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 99 Yeux petits, étroits, 11c formant qu’un rebord autour des antennes. Mandibules courtes, pointues. Palpes courts; articles courts, presque cylindriques. Elytres ovales, un peu convexes, arrondies et mutiques à l’extrémité ; angles huméraux point saillants. Ecusson extrêmement petit, triangulaire. Abdomen ovale. On doit à notre collègue, M. Solier, de Marseille, de bonnes observations sur une espèce encore inédite de ce genre, qu’il a pu examiner dans ses différents états. « L’in- » secte parfait a été trouvé près de Marseille, sous les pier- » res, en avril, juin et septembre; M. Solier le prit aussi » en mars dans les tiges de V Euphorbia characias. La larve » qui vit dans cette plante a été trouvée par MM. Rambur » et Solier h la même époque, et la Parmena a paru en » août. Cette larve est apode ; le corps est blanchâtre, com- » posé de douze segments ciliés latéralement de roussâtre ; » la partie antérieure de la tête d’un brun roux; les seg- » ments, de trois à dix, ont chacun en dessous deux légères » élévations bordées de tubercules faisant sans doute l’office » de pattes; les stigmates sont brunâtres; les antennes «très-courtes, de deux articles; les mandibules noires, » courtes, cornées, anguleuses. Cette larve, qui se tient dans » les tiges de la plante , ne mange pas d’abord toute la B moelle, qui lui sert de nourriture ; mais elle s’y pratique » un chemin sinueux, et vit du reste en revenant sur ses pas. » Elle bouche l’ouverture de la tige, lorsqu’elle va passer h » l’état de nymphe, avec de la sciure de bois. Cette nymphe, » enveloppée d’une membrane qui laisse apercevoir les di- » verses parties qu’aura l’insecte parfait, est blanchâtre; » elle agite avec vivacité son abdomen lorsqu’on la Wîuche; » celui ci est terminé par deux épines divergentes, qui, sans lOO ANNALES » doute, ainsi que le pense M. Solier, lui servent à se cram- » ponner pour se débarrasser de sa peau au moment de sa 0 dernière mue.- ESPACES. 1 . Parmena pilosa, Dej. Catal. — Solier (travail inédit) . « (Long. 6 à 8 lignes.) Corps d’un gris cendré, avec des » parties plus obscures, couvert de poils couchés, soyeux, » et mêlés d’autres poils redressés ; son dessus irrégulière- » ment ponctué. Labre obscur. Mandibules noires à l’ex- » trémité. Elytres quelquefois entièrement grises , mais » ayant souvent à leur partie postérieure, une bande trans- )i verse sinueuse , une tache réniforme et la base d’une » nuance plus obscure. Antennes, palpes, jambes et tarses' » roussâtres. » (Solier.) Environs de Marseille. Etc. FIN DE LA TRIBU DES LAMIAIRES. DE LA SOCIÉTÉ EiNïOMOLüGlQÜE. loi %V%t.WV^V\\'VVWV\^ WWftfVVVX'W^ VW W%V\^VW W\ VV\AV^V\A/WVVWVWWV\V\'VWW^VWVWV^W\|\WVV\^ wt VVÔ RECTIFICATION DE LA Nyssiu Pomonaria , par m. A. Lefebvre. (Séance du 4 décembre i853.) PI. 1. D. fig. 6. 7. Le savant entomologiste dont la Suède s’honore à tant de titres, M. Sclîônherr, ayant eu l’obligeance de m’envoyer parmi quelques insectes le lépidoptère dont il s’agit ici sous le nom de Pomonaria, je fus assez étonné du peu de ressem- blance qu’il présentait avec les divers exemplaires que je possédais de cette phalénite. L’ayant comparé avec soin avec les espèces homonymes de nos diverses collections parisiennes et avec la descrip- tion qu’en donnent les divers auteurs qui en ont parlé, je fus frappé du peu d’analogie que cette espèce pré- sentait avec elles , et j’aurais été porté à la considérer comme tout-à-fait nouvelle , sans les judicieuses obser- vations de mon digne ami M. Duponchel, et celles de plusieurs des membres de notre Société, qui pensaient, en effet, que cette espèce devait être celle que connut Linné, qui le premier la décrivit. Or, il est plus présumable que ce 1 02 ANNALES naturaliste prit pour sujet de ses observations les espèces qui se trouvaient dans sa patrie plutôt que celles analogues qui lui étaient étrangères. La brièveté de la description primitive put facilement s’adapter à l’espèce de France et d’Allemagne connue sous ce nom, et de là, je crois, l’erreur dans laquelle on est resté à ce sujet. Si, d’après les difiéren- ces notables que je signalerai plus bas, on ne veut pas regar- der notre Pomonaria comme une espèce distincte de celle dont il s’agit, néanmoins on peut l’admettre comme une va- riété locale assez marquée pour qu’il ne soit pas inutile de la faire connaître. t En tout cas, je propose de désigner notre Pomonaria sous le nom de Vertumnaria, pour la distinguer de l’espèce sué- doise , qui doit être la véritable Pomonaria linnéenne : pensant qu’un nom quelconque parle bien mieux à notre mémoire, à notre imagination, que la désignation de Var. A ou B, si vague et si difficile h retenir. Nyssia Pomonaria (Liwné). Male. Ailes antérieures semi-transparentes, lactées, cou- vertes d’écallles épaisses et clair-semées; plus obscures vers leur bord externe. Nervure costale épaisse, large, d’un brun noirâtre, irrégu- lièrement couvei te d’un sablé orangé dans les deux premiers tiers de sa longueur; trois bandes obscures, étroites, trans- verses, presque parallèles, traversent l’aile de son bord an- térieur à celui interne : la première près de la base, !a deuxième au-delà du milieu de l’aile, la troisième lui est presque contiguë. Ces deux dernières se font vivement sen- tir sur la nervure costale, surtout la première, qui part de l’endroit où finit ce sablé orangé dont il est question ci- dessus. DE LA SOCIÉTÉ EMTOMOLOOIQÜE. io3 Nervures et nervuies fortement senties, d’un beau noir, surtout la nervure médiane et la nervule cellulaire, dont la coloration se continue sur la costale. Ailes postérieures. Leur fond et leurs nervures de même couleur que les antérieures; une zone obscure et fugitive les coupe transversalement dans leur milieu du bord supé- . rieur au bord interne, en passant sur la nervule cellulaire; quelquefois on en aperçoit une au-dessous qui lui est pa- rallèle. Frange des ailes brune et soyeuse; poils du bord Interne des postérieures' jusqu’à l’angle anal d’un gris blanchâtre. Dessous semblable au dessus pour le dessin; mais, le fond des ailes étant uni et luisant, la couleur lactée du dessus disparaît, et ne s’aperçoit faiblement que par transpa- rence. Corps et pattes et en général tout l’insecte couverts d’un duvet noir, épais, velu et soyeux; extrémité de poils blancs, surtout aux épaulettes; des poils d’un orangé foncé cou- vrent la tête entre les antennes, se mêlent aux blancs dans les épaulettes, et forment ensuite par bouquets une rangée de points orangés sur le corps, depuis l’anus jusque entre les épaulettes; poils du dessous du ventre d’un gris ar- genté. Antennes noires h côte blanche, légèrement pectinées et glabres à leurs derniers anneaux. Femelle. Aptère. Les moignons d’ailes équivalant en longueur à peine à la largeur du corps. En tout semblable au mâle, excepté les antennes, qui sont filiformes, couver- tes d’un léger duvet mélangé de gris et de noir. Les poils qui la recouvrent sont aussi plus hérissés et plus mé- langés d’orangé, surtout aux segments de l’abdomen , et de poils blancs sur scs côtés. Patrie. Torneo, en Laponie. io 4 ANNALES Observation,. La membrane des ailes de cette espèce, comme celle de la Pomonaria Ochs. Hüb. [F ertumnaria, inihi) est couverte d’écailles duveteuses assez grosses, clair- semées et très-faciles à tomber ; la couleur lactée, qui n’est due qu’à ces écailles, doit donc, lorsque l’individu n’est pas très-frais, disparaître entièrement et faire place à la teinte noirâtre de la membrane, dans laquelle se perdent alors les zones obscures qui les traversent. Entre autres caractères, voici ceux principaux qui distin- guent la F ertumnaria de la Pomonaria. Ny ssia F ertumnaria (mi- Nyssia Pomonaria (Lin- hi)*. Pomonaria. Ochs. Hub. né). Dup. MALE. Envergure. 55 millimètres. 28 millimètres. Frange des ailes. Entrecoupée. Unie. Epaulettes. Noires, mêlées de poils orangés , bordées de blanc dans leur contour, et por tant, contre le collier, un trait noir transversal sur un fond blanc à leur partie an- térieure. De la couleur du corps, se confondant avec lui, et ne présentant aucune trace ni de cette bordure blanche, ni de ce trait. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. Collier. o5 Blanc. De la couleur du corps el se confondant avec lui. Abdomen. En dessus des poils oran- gés mêlés à des blancs; son duvet blanc mélangé de poils courts orangés. En dessus point de mélan- ges semblables ; au centre une rangée longitudinale de touffes de poils orangés; son duvet noir très peu mêlé do poils blancs. Pattes. Annelées de blanc. Noires et non annelées. FEMELLE. Le duvet qui la recouvre Le duvet qui la recouvre, <7’ès-mélangé de poils courts seulement en partie blanc à orangés et d’autres très-longs son extrémité, et très -peu soyeux et blanchâtres. mélangé de poils courts oran- gés. Pattes. Noires, mélangées d’oran- Noires, gé. Etc., etc. Ne connaissant pas les premiers états de cette espèce suédoise, je ne puis en tirer des conséquences à l’appui des ANNALES 106 caractères qui se remarquent dans Einsecte parfait. Mais ces caractères je les ai trouvés constants sur deux couples de cette espèce, et, s’ils passent pour légers auprès de quelques entomologistes, ils ouvrent alors un champ assez vaste aux personnes qui voudraient contester ceux reposant sur les mêmes bases, et que l’on est cependant convenu d’assigner comme caractères spécifiques dans d’autres lépidoptères. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. Ï07 *\VV\VVW\^(VV\> WVVWVWW\ VVVVWVWVV*'V\VVW WVVVVVWVV%V\/%WV VV\ VVVV»VWVWVWVV\VV'VVV" VWVVWWVWVVV DESCRIPTION DE LA. Psyché Febretta, nouvelle espîîce de bomuycitis ; PAB M , Boyer de Fonscülombe (d’Aix). (Séance du 7 mai i 8 S 4 -) PI. I. E. fig. 8 à 10. La chenille de celle espèce vil, comme ses congénères, dans un luyau de soie forlifié de débris de végétaux; le sien est revêtu de pailles ou de brins d’herbes secs^ linéai- res, longitudinaux, posés un peu en recouvrement au de- hors du fourreau, surtout h son extrémité antérieure, celle par où la chenille montre sa tête. L’extrémité opposée est assez dénuée de ces pailles, surtout aux approches des der- nières métamorphoses, époque à laquelle la chenille s’al- longe : sa tête est noire avec deux ou trois traits longitudi- naux blanchâtres; la plaque écailleuse qui couvre le dessus de l’anneau suivant est de la même couleur, ainsi que les pattes écailleuses. Le reste du corps, toujours caché dans le fourreau, est d’un gris livide, nu et sans poils. Elle se nourrit principalement des feuilles de la scorsonère des jar- dins, quelquefois de la laitue ordinaire, et sans doute de io8 ANNALES plusieurs plantes des mêmes familles. Lorsqu’elle doit se métamorphoser, elle allonge d’abord, puis ferme avec des fils de soie l’extrémité de son fourreau opposée à sa tête, et se fixe à quelque mur ou autre corps fixe et solide par l’au- tre extrémité. Dans cette opération, et lors de sa méta~ morphose, elle est obligée de se retourner, de manière que la tête de la chrysalide soit du côté opposé à celui qu’occu- pait la partie antérieure de la chenille. Il est difficile de con- cevoir et d’expliquer comment cette manœuvre s’exécute ; mais le résultat en est certain, puisque c’est par l’extrémité soyeuse et opposée au point d’appui que l’insecte parfait renaît à la lumière; elle reste environ vingt-six ou vingt- huit jours en chrysalide. Rien n’est plus différent que la chrysalide du mâle de celle la femelle : celle-ci diffère peu de la chenille, si ce n’est qu’on n’y aperçoit plus de pattes. Elle est allongée, molle, d’un roux doré, sa peau plutôt coriacée que membraneuse, légèrement pllssée, l’anus lisse, mais un peu inégal, et, contre l’ordinaire des autres chrysa- lides, elle est un peu plus épaisse vers l’extrémité que vers la tête. En examinant la dépouille que l’insecte laisse après s’être tiré des enveloppes de la chrysalide, on s’aperçoit que celle-ci, vers la tête et le corselet, est tapissée intérieu- rement d’un duvet cotonneux qu’on aperçoit aussi, quoi- que moins épais, à la dépouille de la chrysalide mâle. Celle- ci ressemble tout-à-fait aux autres chrysalides de Bombyx; elle est seulement un peu plus allongée, la queue est large et carrée, pas plus étroite que l’anneau précédent, et ter- minée, à chacun de ses angles postérieurs, par une courte pointe un peu recourbée. Le dessus de chaque segment ab- dominal est armé de trois ou quatre petites épines; l’étui des ailes, qui est fort court, et celui des antennes et des pattes, sont fort distincts; sa couleur est rousse. L’une et j’piilre chrysalide, (juelques jours avant de produire l’in- DK LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 109 secte parfait, sort peu à peu du fourreau, elle y rentre quel- quefois pour en ressortir encore ; enfin celle de la femelle se laisse tomber h terre ; celle du mâle reste quelquefois atta- chée au fourreau, mais en dehors. L’insecte parfait femelle est à peine différent de la chrysalide et de la chenille. Il est d’un jaune terne et grisâtre, la tête écailleuse et distincte; les antennes ou n’existent pas ou ne sont pas sensibles; il y a deux petits yeux noirs. Le corselet est écailleux , roux comme la tête et presque transparent; les pattes sont courtes, à peine distinctes et ne peuvent servir à l’animal pour se mouvoir; les premiers et les derniers segments de l’abdomen sont garnis sur leurs bords d’un léger duvet co- tonneux ou plumeux; il en est de même du dessous du cor- selet, l’abdomen est lisse et mollasse, la vulve ou oviduc- tus s’aperçoit aisément à son extrémité. Rien, au contraire, de plus vif que le mâle : il m’a été Impossible d’en conserver un seul parfaitement intact, par- ce que dès le moment de sa naissance ses mouvements sont si brusques que, dans mes boîtes, il a perdu une partie de ses écailles colorées avant que j’aie pu le saisir. Il suffit d’exposer une femelle dehors pour être certain d’y trouver bientôt un mâle, mais tout aussi détérioré que ceux éclos dans mes boîtes. Ses antennes sont très-pectinées, rousses; sa forme est la même que celle des autres psychés; son ab- domen et son corselet sont garnis de poils assez longs, d’im gris jaunâtre, qui forment comme une espèce de frange des deux côtés de l’abdomen, quoique le dessus en soit aussi orné. Ces poils, Irès-toufïus vers la tête et même la partie anté- rieure du corselet, sont dans ces parties d’i n gris blanchâ- tre; l’anus est également velu; l’extrémité des ailes n’est pas froissée comme dansplusieurs des congénères ; la frange qui les borde est assez brune aux ailes supérieures , mais chatoyante de brun et de roussâtre aux ailes inférieures, La 1 1 O ANNALES couleur du fond des ailes est d’un gris tirant un peu sur celle de la suie, les pattes sont d’un gris jaunâtre. La vie de cet insecte est fort courte, la femelle vit plus long temps : son abdomen est rempli d’œufs blanchâtres qui paraissent à travers la peau. Il me paraît se rapprocher par là, ainsi que par plusieurs circonstances de sa vie, de i’Orgya antiqua, trigotephras, etc., ainsi que les autres psy- chés. L’époque de la métamorphose en insecte parfait est vers la fin d’août, du 25 au 3i. La chenille, dans son fourreau, attire dans nos contrées l’attention des cultivateurs; ils se sont imaginés que prise intérieurement elle peut être un remède efficace contre les fièvres intermittentes. De là le nom de febrette qu’on lui donne communément en Provence, et que j’ai conservé à cette psyché. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1 1 1 VVWV\>\ W\VV\V\.VVW\VW\>VVVWVVWVVVVV\'WVVV'VVWVV\V\\ WWWW\ WVVWVWVV\VVVVVVV'V% VV VVXV VVV WW wvwv DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE LA FAMILLE DES c arabiques; par m. Solier (de Marseille). (Séance du L juin i854.) 1 . Poiistickus Boyeri, Solier. Long. 8 inill. Larg. 2 mill. Glaber,' fusco-virescens, saper dense punctatus. Ore, anlen- 7iis, pedibus et abdomine rufo-obscuris. Protliorace breviore sab-ifuadrato , lateribus reflexis. Elytris costis sex, suturaque eleoalis. DTme couleur obscure un peu verdâtre; un peu plus étroit que le Fasciolatus. Tête plus allongée, moins brus- quement rétrécie postérieurement; assez finement ponc- tuée, mais la ponctuation est serrée. Le prothorax court, presque carré, un peu rétréci postérieurement, assez sinué sur les côtés, qui sont relevés en dessus. Dos couvert de points assez gros, très-serrés et se confondant entre eux; le sillon longitudinal du milieu est bien marqué, et l’on voit de chaque côté, près des angles postérieurs, une fossetlc orbiculalrc assez enfoncée. Elytrcs parallèles, ayant clia- I 1 ‘2 ANNALES cune six côtes saillantes, et ne s’oblitérant que tout près de l’extrémité, qui est assez fortement tronquée; la suture est relevée et forme une septième côte. Les Intervalles sont assez ponctués , mais moins que le dessus du prothorax. Poitrine ponctuée. Abdomen lisse. Ce dernier, la bouche, les antennes et les pattes sont d’un rouge-brun obscur, un peu plus clair sur le menton et les palpes. De Colombie. Donné par mon ami M. Boyer, pharmacien à Aix, auquel je l’ai dédié. 2 . Cymindis Servillei, Solier. Long, lo mill. Larg. 3 mill. L Oblonga, nigra; margine protkoracis elytrorum(jue macula humerale cum margine cohcerente, ferrugineis. Prothorace lateribus reflexis, a7îgulis posterioribus vix dentatis. Elytris striis vaide punctatis; interstitiis taxe punctatis, tertio punctis cjuinque major ib us impresso. Antennis pedibusgue testaceis. Elle ressemble beaucoup à V H umeralis : comme dans cette espèce, le prothorax est noir, avec le bord latéral fer ruglneux en dessus. La tache oblongue de la base des ély très se réunit aussi à la bordure latérale dans la majeure partie de sa longueur, Elle en diffère par les caractères sui- vants : corps un peu plus étroit; bords latéraux du protho- rax plus relevés en dessus , et la petite dent des angles postérieurs est moins marquée; les stries sont beaucoup plus fortement ponctuées que dans Y H umeralis et dans la Lineata. Les intervalles sont ponctués è peu près comme dans cette dernière, dont elle se distingue par la tache hu- mérale des élytres, par la couleur du prothorax et par les antennes plus épaisses. Prise à Naples par mon ami M. Bayard. DE LA SOCIÉTÉ ENTOAIOLOGIQEE. 1 10 5. Onypterygia Faminii, Solier. Long. I O inill. ’ . Larg. 4 naill. Obscure viridi-cenea ; elytris apice rotiindatis viridi cenels nitidioribus retrorsàm, Lateribuscjue rufo-cuprcis. Prothorace sub-quadrato , lateribusvix rolundato. Antennis piceis,pedibus jiigris. Elle est beaucoup plus petite que la Fulgens, et semble se rapprocher par sa couleur de V Hôpfnerri, qui ne m’est Connue que par la description de M. Dejean. Tête étroite, allongée et lisse, avec deux impressions lon- gitudinales peu marquées. Palpes noirs, avec l’extrémité rougeâtre. Les trois premiers articles des antennes d’un brun-rougeâtre obscur, les autres pubescents. Dessus du prothorax de même couleur que la tête, c’est-à-dire d’un vert métallique obscur, un peu plus brillant cependant que sur celte dernière. Il est presque rectangulaire et peu ar- rondi sur les côtés; bords latéraux assez relevés; les stries ondulées transverses assez marquées. Elytres d’un vert plus clair et plus brillant que le prothorax, avec une couleur d’un rouge-cuivreux obscur sur les côtés et vers l’extrémité, qui est arrondie et non tronquée. Les stries sont mieux marquées que dans la Fulgens; mais les trois points enfon- cés, dont deux situés dans la moitié postérieure de la deuxième strie et l’autre dans le haut de la troisième, sont très-peu apparents. Dessous du corps d’un vert-métallique plus obscur que la tête. Pattes encore d’un vert plus noir, excepté la base des cuisses et les tronchanters, qui sont rougeâtres. Du Mexique. Donnée par M. Famln. ANNALES 1 14 4. Lebia A fricana, ^oWaw Long. 10 h 12 mill. Larg. 5 j h 5 mill. Cyanca', ore, articulis daobus primariis aniennarum pro- tliorace fanoribusque rafis. Prothorace dorso parum punctalo. Elyiris punclato-striatis, interstitiis vage punctatis, punctis propre strias positis. Elle ressemble beaucoup à la Fukicollis, et ou premier coup d’œil on la prendrait pour cette espèce. Pénultième arlicle des palpes maxillaires et base du dernier noirs. Ponctuation de la tête plus fine et moins serrée et antennes plus noires. Dessus du prothorax moins ponctué ; les stries des élylres plus finement ponctuées, et les intervalles n’ont que quelques petits points rangés à peu près en ligne près des stries; et d’autres plus gros, épars, mais s’éloignant peu des premiers; le milieu est lisse. J)e Barbarie. Donnée par M. Varvas. 5 . Carabus Maillei, Soller. Long. 22 mill. Larg. 10 mill. Ovatus, lattis, nigcr-obscurus. Prothorace leviter iransverso, laterlbus refexis rolundalis ; dorso reticulato in medio siib- IcBve, angulis posteriori b a s salis prodactis rotandntis. Ely- iris tuberciilis magnis , oblongis, relrorsiitn acutis in srrie dispositis. D’nn noir obscur en dessus, avec un reflet verdâtre sur le bord des élytres et au-dessous du corps, qui est un peu plus brillant que le dessus. Cette espèce a la forme du Fa- minii, dont elle se rapproche assez; mais elle est un peu plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE; ii.y liirge. Tête oblonguc, légèrement réticulée à la partie pos- térieure et sur les côtés; ses deux enfoncements longitudi- naux bien marqués. Prolhorax légèrement transverse, sub- ject angulaire , avec les côtés fortement arrondis et assex relevés; angles postérieurs assez prolongés, très-arrondis. Le dessus est légèrement réticulé; les plis sont plus mar- qués à la base et sur les côtés, et presque effacés dans le milieu. Elytres couvertes de tubercules oblongs très-sail- lants, prolongés en pointe à leur partie postérieure, et dis- posés en ligne, ce qui figure des côtes interrompues. Les trois lignes de points oblongs élevés qui se retrouvent plus ou moins marqués sur la plupart des espèces de ce genre sont assez distinctes, parce que les Intervalles sont un peu relevés; on les confondrait sans cela avec les autres rangées, quoique ces dernières soient plus serrées. Comme dans le Faminii, le métasternum est marqué dans son milieu de- deux forts sillons en croix, et les trois derniers segments de l’abdomen ont un sillon transversal bien prononcé en forme de pli ; le dernier est assez ridé, et Ton n’y voit pas de gros points enfoncés bien distincts, ces points se perdant dans les rides. De Barbarie. Donné par j\L !\Iithe, chirurgien de la marine è Toulon. Je ne possède que la femelle. J’ai dédié celte espèce à mon ami M. Arsène Maille , de Rouen. f). Carabus V arvasi, Solier. Long. 22 à 20 mill. Larg. q ^ h lo mill. Oratas convexus , capreus rtl caprco-obscaras. Protlioracc transvC7'so, lerilerreirorsùm angnstaio ; angiilis posterioi'ibiis pin'um productis maxime oblusis; supra rcticulato. Elytris oblGtigo-ovalibns lateribns granufatis, apice hnad slnuatis ; ANNALES 1 iG costis . g' ' ' -I- ' ■• ■ tt"’-':. .;i'v ; '>•■■'■ "i’r' ;■!■’;«' 'f f . ïi t'v ' ^ '• , "•i : l -’i'J -V^'^ : V , , - _ *■"■",■•. ’ V .c>ç ■•wÿ; A ^\ .'■■'•■■ . . .' ■■ ■' •' - '•■ (f ' ' •■ 'V -f '; .^i ; : ■ :Â*.Ui AV ..-v x»if ,' 'i ,V ' ■: •'>■'' J '? '• ' ■ -A}>:y ■ ' ^ , ’ ;*5 ' , . • .■';: . .. ..; .•' ■ y ■ ■-'.'l. ' '■ ^ ; ii'i .-a; ■ 'fs? • '.; ^■'V^ '?Hn- I -A*,- '^'i ■ '• ' • -v -, ' . 1 '"' '''-■.. r 0 ' }, ;-.:i'-v‘ :■ ■ Y'-' ■ • ' ■Y'À A,- fc. . -Y/' ' ■ "i: A. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. i 23 I VWVWVWV\'VVWVWWVVVV%iWVWX/WVV> VVVVWV'\A’WVVVVVVVV\^VVW\^VVVVWVVVWV WVWWW'VVVWX VVVVVV DESCRIPTION DE LA Parmena Pilosa sous ses i^tats, par m. Solier (de Marseille). (Séance du "S septembre i834") PI. 3. A. i“. Larve (12 mars). Fig. 1. 2. b. 6. Long. 16 mill. Larg. 3 miil. | aux deux extrémilés. Blanchâtre, avec les mandibules noires, la partie anté- rieure de la tête d’un brun>roux, et le premier segment (le prothorax ) avec une ligne transverse d’uii brun pâle. Apode composé de douze segments , dont les côtés sont légèrement ciliés; cils assez longs, roussâtres , pâles et écartés : segment, plus grand que les autres et lisse; le 2*, également lisse, est plus court que les autres; les suivants, jusqu’au 10' inclus, vont en augmentant insen- siblement de longueur, et ont sur le dos deux élévations tuberculeuses, d’autant plus séparées et plus élevées que l’on approche du 10' segment; les 11® et 12®, lisses comme les doux premiers; le i**^ et le 10® sont les plus larges, et ANNALES l la larve un peu rétrécie dans le milieu de sa longueur; en dessous, les segments suivent à peu près la même gradua- tion qu’en dessus, et depuis le 5 * jusqu’au lo® inclus, ils ont deux élévations bordées de tubercules, et représentant des pattes membraneuses peu prononcées. Les côtés des segments , avec une fossette oblongue et longitudinale , plus ou moins arqués, ce qui forme de chaque côté un bourrelet marginal ondulé : stigmates, petits, brunâtres, s’oblitérant vers la partie postérieure, et placés sur les 2®, 4 ®, 5 ®, 6®, 7®, 8®, 9®, 10® et ! 1® segments; le premier stig- mate est le plus grand; le dernier segment, avec deux enfoncements et deux petits tubercules bruns à son extré- mité. Nous avons trouvé cette larve, M. Rambur et moi, en mars, dans des tiges sèches de l’Euphorbia Characias : elle ne mange pas d’abord toute la moelle qui lui sert de nour- riture; mais elle s’y pratique un chemin tortueux , et vit du reste en revenant sur ses pas; outre les excréments, on trouve dans les tiges des parties de la fibre de la partie ligueuse, serrées et bouchant entièrement l’ouverture. Je présume quela larve pratique cette espèce de bouchon pour se garantir de ses ennemis au moment des mues : j’en ai trouvé plusieurs renfermées entre deux bouchons sembla- bles; il paraît que la larve s’introduit le plus souvent par' le haut, où la moelle, étant plus tendre, doit mieux conve- nir à sa première faiblesse; tantôt on les trouve dirigées vers le bas , et tantôt vers le haut : j’ai trouvé en mars des larves ayant acquis h peu près toute leur grosseur, d’autres, beaucoup plus petites, et plusieurs insectes parfaits; il est donc à présumer que les grosses avalent passé l’hiver, et que quelques-unes, beaucoup plus avancées, s’élaient transformées dès les premières chaleurs : elles ont continué de manger, sans prendre un accroissement bien sensible. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 125 jusqu’au commencement d’août, et c’est alors qu’elles se sont mises généralement en nymphe, car le 8 août je trou- vai un grand nombre d’insectes parfaits dans les caisses où j’élevais ces larves; je croyais avoir manqué le moment favorable de connaître la nymphe; mais dans une course que je fis sur les lieux, j’eus le plaisir d’en rencontrer une encore vivante : elle était enfermée dans une tige qu’elle avait fermée en avant et en arrière avec de la sciure serrée. Lorsqu’on recherche la larve en ouvrant des tiges, elle s’enfonce du côté opposé avec assez de vivacité , et elle se sert dans ce mouvement des mamelons tuberculeux comme de crampons; par leur moyen elle fixe alternativement la partie antérieure et postérieure du corps, et en resserrant ses anneaux, les allongeant ensuite, elle chemine de cette manière du côté opposé au danger. 11 me reste à parler, avant de passer à la nymphe, des parties de la bouche de la larve. (Fig. 5 6 .) Mandibules cornées, courtes, anguleuses, mais minces étant creusées en dedans; leur extrémité tronquée en arc de cercle , ce qui les fait paraître légèrement bidentées , mais dents très-écartées. Labre court, membraneux, comme le reste de la bouche, transverse , légèrement rétréci en arrière, et cilié antérieu- rement avec les angles arrondis. Membrane reliant le labre à la tête, et représentant l’é- pistome en segment de cercle et très-contractile. Mâchoires grandes , très-larges à leur base , terminées par un seul lobe ayant quelques cils à son extrémité , et munies chacune d’un palpe à trois articles : les deux pre- miers très-courts, en cône renversé, et le dernier, un peu plus long, étroit et cylindrique. Languelte très grande, arquée et velue antérieurement; ANNALES 1 26 les deux renflements palpifères très- gros. Palpes h deux articles cylindriques, à peu près de même longueur; le premier, beaucoup plus gros , et le dernier, étroit , fili- l'orme. Menton court, trapézoïde, et h suture peu distincte et entièrement effacée dans le milieu. Toute la partie inférieure de la bouche reliée à la tête par une partie membraneuse dont la suture, ou pli posté- rieur, est en arc de cercle. Antennes très-courtes de deux articles très-peu apparents'; entre eliesj et l’épistome, on aperçoit une dent triangulaire de chaque côté. 2°. Nymphe (10 août). Fig. 5 . 4 * Déjà on reconnaît toutes les parties de l’insecte parfait; quelques parties seulement n’ont pas acquis tout le déve- loppement dont elles sont susceptibles. Sa couleur, blanche, comme celle de la larve, avec les extrémités vitrées, surtout les antennes et les tarses. Yeux marqués par un tache brune, arquée, élargie aux deux bouts, et très-mince et presque nulle dans le milieu, qui est caché par le premier article des antennes : cette forme est bien celle qu’auront les yeux lorsque l’insecte aura acquis toute sa croissance. Antennes longues , rejetées sur les côtés et en arrière , ensuite courbées vers le bas et en dessous, et repliées de nouveau vers la tête, en hameçon; h articles bien marqués et ayant déjà la longueur qu’ils auront par la suite. Tête fortement courbée en dessous, h bouche appliquée contre la poitrine du prothorax. Labre et épistome assez marqués, et à peu près comme (fans l’insecte parfait, seulement un peu plus allongés. 127 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLÜGIQUE. Mandibules bien apparentes, latéralement arquées, et dans la situation où elles se trouvent , lorsque l’insecte est dans l’inaction , elles sont marquées d’une ligne transver- sale sanguine, qui s’étend sur la tête, dans la partie infé- rieure. Les palpes bien distincts, à articles courts et presque cylindriques. Pattes repliées en dessous; les cuisses appliquées contre la poitrine et les tibias contre les cuisses; les deux pre- mières paires en dessus des fourreaux des élytres , et la dernière en dessous des mêmes parties; tarses repliés en arrière et rangés sur deux lignes loagitudinales dans le mi- lieu , de manière à séparer les élytres. Elytres courtes, subtriangulaires, repliées en dessous et reparaissant en dessus, sur les côtés, avec un écart no- table. Prothorax très -grand, plus court que dans l’insecte parfait, ce qui le fait paraître plus large; mésothorax plus court , mais cependant assez développé , caché en dessous par les pattes et les tarses, et subtriangulaire en dessus , étant à peu près réduit au scutellum; le métathorax est très-court et peu développé , et se confondrait en dessus avec les segments de l’abdomen, s’il n’était plus lisse. Abdomen vu en dessus , h sept segments , très-grand et à peu près en demi -cercle; les antérieurs, courts, très- transverses et à peu près égaux en longueur; le suivant notablement plus étroit et plus court et un peu en crois- sant; le dernier, représentant l’anus, très-petit et terminé par deux épines divergentes; les six premiers segments et le métathorax marqués dans le milieu d’une ligne impres- sionnée longitudinale, et paraissant un peu plus obscure. Les segments de l’abdomen sont plus lisses en dessous que dans la larve , et eu dessus les tubercules et les poil^ ANNALES 1 28 sont plus rares et bordent le bord postérieur des segments; les deux derniers sont lisses. Elle agite avec beaucoup de vivacité son abdomen lors- qu’on la touche. Je présume que les deux piquants qu’elle a à son extrémité postérieure lui servent à se cramponner pour se débarrasser de sa peau au moment de la dernière mue. 3 ®. Insecte parfait. (Fig. 7.) D’un gris cendré , mêlé de parties plus obscures et cou- vert de poils soyeux câtechés, mêlés d’autres poils fins et redressés. Mandibules noires à leur extrémité; labres obscurs. Tête ayant en dessus quelques petits points très-écartés et confondus avec les poils. Prothorax aussi long que large, sub-cylindrique, avec une petite épine de chaque côté et quelques points enfon- cés, assez gros et écartés. Elylres grises, avec la partie postérieure, une bande transverse, sinueuse, une tache réniforme, et la base, plus obscures , mais quelquefois entièrement grises; elles ont quelques gros points épars, s’oblitérant à la partie posté- rieure. Antennes, palpes, tibias et tarses rougeâtres. Antennes de onze articles : le premier, gros et renflé; le deuxième, très-court; le troisième, beaucoup plus long que les autres; les suivants vont en diminuant de longueur et de grosseur, jusqu’à l’extrémité; le dernier un peu plus long que le pénultième. Tarses à articles courts : le premier à peine plus grand que le pénultième, qui est profondément cordiforme. Tibias épais , subtriangulaires : les quatre postérieurs DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 129 avec une échancrure au côté externe et près l’extrémité , garnie de cils serrés en forme de brosses. J’ai trouvé cet insecte, avant de l’élever, sous les pierres, en avril, juin et septembre; j’en ai pris cette année dans les tiges, en mars, et il m’en est éclos un grand nombre au commencement d’août : il a donc diverses époques; mais je ne crois pas que l’insecte ponde deux fois dans une année. Explication de la Planche 3. A. Fig. 1. Larve grossie de la Parmena Pilosa , vue sur le dos. 2. Id. id. vue de côté. 3 . Nymphe id. id. vue en dessous. 4. Id. id. vue sur le dos. 5 . Tête très-grossie. vue en dessus. 6. Partie inférieure de la bouche. 7. Parmena Pilosa, très-grossie. a. a. Mâchoires. â. Languette. c. Menton. d. Membrane reliant la partie inférieure de la bouche à la tête. e. Labre. f. Partie membraneuse qui représente l’épistome. g. g. Mandibules. h. h. Cuisses postérieures , vues en dessus. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ EN J OMOLOGIQDE. lôi V'XA VXA'VX'V VWVW VWVWVWVWVWVWVWVWVWVWV\^WV\^VVW W\ WVV\V\^^W\ WVVW VWV\%V*A W'V DESCRIPTION DE TROIS L^PIDOPTÎiRES NOUVEAUX DE LA TRIBU DES PIIALÉNITES, PAR M. LE BARON FeISTHAMEL. (Séance du 3 septembre iSS^.) Chesias Geneata. Alis anticis fasco rufis, vittis tribus tramversis undulatis obscurioribus , punctoque centrali nigro poslicis fasco pal- lidis. PI. 1. A. fig. 1. Les ailes supérieures sont en dessus d’un brun roussâtre; elles sont traversées par trois bandes étroites ondulées, d’un brun plus foncé, bordées des deux côtés d’une ligne noire; la première bande, située près de la base, est légè- rement anguleuse; les deux autres, qui partagent la largeur de l’aile en trois parties à peu près égales, viennent s’ap- puyer sur le bord interne de l’aile, où elles sont réunies par une bande noire; celle de ces deux bandes qui est du côté extérieur est coudée vers le haut; l’autre est légère- ment flexueuse; au milieu de l’espace qui les sépare sc ANNALES 1 3îî trouve un pelit croissant noir, comme dans la Montanaria ; une autre ligne denticulée traverse l’extrémité de l’aile : elle est noire, sinuée, et les petits angles noirs dont elle est formée sont légèrement bordés de blanc Intérieurement; une ligne oblique, brune et bordée de blanchâtre, part du sommet de l’aile et se termine près de la ligne denticulée dont nous venons de parler; la bande noire qui joint les deux bandes rousses sur le coté interne de l’aile, est égale- ment bordée légèrement de blanc à ses deux extrémités; enfin , la frange qui est rousse , est entrecoupée de blanc roussâtre, et séparée du bord terminal par une ligne rousse. ' Les ailes inférieures sont, en dessus, d’un roux pâle, un peu plus foncé vers l’extrémité. Le dessous des quatre ailes est d’un roux pâle, et ne conserve d’autre vestige des lignes du dessus que le crois- sant noir et la ligne marginale; une autre ligne rousse foncée traverse parallèlement, au bord terminal, le milieu de la surface des ailes supérieures et inférieures; un point brun se fait également remarquer sur le milieu du dessous des ailes inférieures, tandis qu’il n’en existe aucune trace de l’autre côté. La tête , le corps et les antennes participent de la nuance des ailes. J’ai trouvé cette espèce dans le Piémont, le 20 juil- let i833, au Mont-Kucco , près de Domo d’Ossola, sur la lisière d’un bols : la chenille m’est inconnue. La place de cette Chesias est entre la Cupressata et la ’ V ariata; efie est de la taille de cetle dernière. Je me suis fait un plaisir de dédier cette espèce à M. Géné, professeur de zoologie, et l’un des directeurs du Musée de Turin; savant aussi distingué que modeste, et avec lequel j’ai fait une excursion au Mont-Rose. DK LA SOCIÉTÉ EiNTOMOLOGIQÜE. 1 55 . Acidalia Bassiaria^ Ails anticis albidis, ter fusco bilineatis ; posticis omnino albidis. PI. 1. A. fig. 2. Les quatre ailes sont d’un blanc sale sur les deux sur- faces; le dessus des supérieures est traversé par six lignes d’un gris roux ondulé et réunies deux à deux : les deux premières, situées près de la base, se touchent sur le bord postérieur; elles s’écartent ensuite en formant un angle, et se rapprochent avant d’arriver à la côte, qu’elles n’at- teignent pas. La troisième et la quatrième lignes, placées sur le milieu de l’aile, sont un peu écartées l’une de l’autre aux deux extrémités, et se croisent dans le milieu de leur lon- gueur. La cinquième et sixième lignes, très-rapprochées l’une de l’autre , sont presque parallèles au bord terminal. La frange des quatre ailes est blanche , entrecoupée de points noirs et précédée d’une ligne continue de petits points de même couleur. J’ai trouvé cette espèce , dont les premiers étals ne me sont pas connus, dans un petit bois d’aulnes , sur les bords de la Toccia , près du bac de Mazera, dans le voisinage de Domo d’Ossola , en Piémont, le 26 Juillet i855. Je r ai dédiée h M. Ch. De Bassi, entomologiste distingué de Alilan. IV. 9 i54 ANNALES Cabera GraeLisiaria. Ails rufo-aLbidis , atomis fuscis undique adspersis , strigis duabus griseis transversis; posticîs puncto medio nigro. PI. I. A. fig. 3. Elle est de la taille de la Pasaria : ses quatre ailes sont d’un blanc roussâtre, finement sablé de brun, tant en dessus qu’en dessous , et sont traversées vers le milieu par deuxlignes grises parallèles, dont l’extérieure est légèrement cintrée en dehors; les inférieures sont en outre marquées au centre d’un petit point noir; les franges sont' un peu plus foncées que les ailes. Les antennes sont pectinées comme dans le mâle des es- pèces de ce genre. Les premiers états, ainsi que la femelle, me sont Inconnus. J’ai dédié cette Géomètre à un de mes amis, M. Graells, bibliothécaire de l’Ecole de Médecine à Barcelonne (Es- pagne), où il cultive avec succès les sciences naturelles. Elle a été trouvée par lui dans les environs duMont-Joui, à la fin de juin. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. i 55 WWWVVVVW^V\VWVWVWVW\ ^VWVWVWVW'VVWVWWVWVWVVS WVVWVV^V\^iVVW^^^W^^ •! ■ ■■ ..* ■ " '.' ' ' K.; S' "■• • ■ -■->' ■ X-V.-, ■:-, '■■ ;>, .. ' -c'ù-llri ' \ ' ' '. ■* ■• -*r« ' --...ît'Xl-' _ ■'.) . ’ûioÿ^nî', • s^: '* .-"'l'f; r!'i;>;/-!j . ,^■ ,-■'. ' ■ !' !rss.>-^ „ ' . V'.' .“VO? ■;’* '■■:' - -.r*' -'. '< :.!,»■■■> \ -u--£ ■ ,■ . •• .;7Î':- i h> r-’'' -, •', ■ ' t *; ■ **. ;■ , .iitei'A'' ■■'A''- 1 . iSi! / te ".'i. :y-' '•■' • /• ■ • r ^ r '-lé. ■ A ^■ , I « •> - ■ . :. ■ . ',o . ■., .;rw' ^, '■ -, ■ . ■v*':' , ■ ' U . ■■ ‘‘A' • ^ ' '-^V * l V- f ’.r / ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 109 %V\-VV%%\^VWV%VW\V^\ VV% vwyw VWVXVW\V%WWV\^WVV\\VVW%‘VWWWVVVWV%\VWV l'WWVVWVVVWvVWWVVWVW DESCRIPTION DE DEUX Lanûa nouvelles, par m. Gory. Séance du 5 novembre i854. Lamia J ucunda, Gory, Madagascar. Du cabine^ de M. Gory. Long. i 6 lig. Larg. 5 lig. '. PI. 3. A. âg. 1 . Tête large. Yeux petits, lisses. Corselet plus long que large, plus élevé à sa partie anté- rieure, avec une pointe de chaque côté dans son milieu. Ecusson petit, arrondi. Elytres carrées à la base, arrondies à l’extrémité. Entièrement d’un beau noir velouté. Les articles des antennes, excepté les deux premiers, ont deux petites taches d’un blanc-bleu, l’une ù la naissance, l’autre à la terminaison. Sur le front et le devant de la tête, une grande tache qui i j4o annales se dilate au-dessous des yeux, avec une bande transversale derrière eux. Sur chaque côlé du corselet, une grande tache et une petite triangulaire en face de l’écusson, celui-ci entièrement couvert d’une tache. Sur chaque élytre, trois taches et quatre points placés ainsi : la première tache est humérale et ne touche pas la suture ; elle laisse apercevoir l’angle de l’élytre ; elle se courbe au-dessous de cet angle, suit un peu le côté ex- terne et se relève un peu sur l’élytre; la seconde, transver- sale, est placée un peu plus bas que le milieu ; elle touche la suture et n’atteint que les deux tiers de la largeur; la troisième, également transversale et onduleuse, n’est pas tout-à-fait à l’extrémité, et ne touche ni la suture ni le bord externe; le premier point, qui est le plus gros, est du côté externe et vis-à-vis la seconde tache; le second et le troi- sième sont sur une ligne transversale entre la deuxième et la troisième taches; enfin, le quatrième est à l’extrémité du côté de la suture. Toutes ces taches et points sont d’un jaune-souci foncé, entourés d’une bordure blanche! La poitrine et les bords des segments de l’abdomen sont aussi couverts de ces taches; le reste des parties inférieures est couvert d’une couleur cendrée, argentée. Je possède une variété de cette espèce, dont les antennes sont toutes noires, dont les deux premières taches des ély- très joignent la suture et le côté externe, qui n’a qu’un seul point entre les deuxième et troisième taches, et enfin dont la couleur des taches et des points est d’un beau jaune d’ocre, sans entourage blanc. DE LA SOCIÉTÉ ElNTOMOLOGiQUE. i4i Lamia Radiata (i), Gory, Galam. Du cabinet de M. Gory. Long. i5 lig. Larg. 5 lig. PI. 2. A. fig. 2. Télé avec une petite côte longitudinale élevée dans son milieu. Yeux très-grands et noirs. Corselet avec un fort tubercule qui se lermine en pointe de chaque côté, plissé en arrière et formant une espèce de bourrelet avant le bord postérieur, celui-ci ondulé. Ecusson assez grand et arrondi h son extrémité. Eiytres presque parallèles, arrondies à leur extrémité, ayant chaque angle huméral relevé et couvert de quelques petites aspérités. Entièrement d’une couleur cendrée un peu rougeâtre. Sur le front, une grande tache carrée; sur le corselet^ deux taches commençant un peu en avant de sa longueur et allant jusqu’au bord postérieur; sur chaque élylre, trois taches de forme triangulaire placées ainsi ; la première, humérale; la deuxième, la plus grande, occupe le milieu; la troisième, la plus petite, est placée h l’extrémité. Ces taches sont parallèles et n’atteignent ni le bord externe ni la suture. Toutes ces taches sont d’un blanc verdâtre. Il existe, en outre, aux parties inférieures de cet insecte une large bande de même couleur que les taches qui occupe les deux côtés de la tête, du corselet, de la poitrine et de l’abdomen. Je dois celte magnifique espèce à la générosité de M. Reich. (i) Cette espèce est figurée suus le n” 5, et nommée Lamie bicroisèc dans une planche in-4° d’insecics lilhographiés par Delorieux, et imprimée chez C. Motte, de Paris. (Commission de publication.) ■m- , 7 . , r . v-: ■ / ■ ; < ^ '-I V Mi' • ',- - jv ^ , ■>. . ■ ■- ■ ■u-<-r '■ ,’■'■■•• , V'.‘< ,•? .•■' :5> : . l! I ._ -J: * ?■ '■ '•V^. '. V ’ ■?;'■ ; '- - 41 -, % ^ V' i , i;, ' ; Vi,;: ,:■■ ■ ■' , \ " ,•• •,•. .r- i', V.;, ; ■ , ' H ' ■ ' '.i_ ' ! m y- 1 1 -;.•■■ it». , ,, j ■ ' ■ : ■* ' . * • . ' t y • ■ •■• • " . ■ ■;■ ■ ■ ■; ^ - .'. î:, ' . '•'•:,? ■ ^ v •'< ■'' ■' ' -Ç • : •■ ' X ■ ^ '/A ij ,J-; y j •( ^ . --'v .^ !' •.. 'i?,i >>II .. •■ -y ' . '/t'J’',!'" t«,'. i.'-i .. ' [ .. ■- ■ ■ • • ., I ' ,.■ ' . • ■ ! ; . .,.■ • v '" V'^ , 1 ' ■ 'v ' '. ' ' : 1 ' ' . , r^V.ÿ- ■:• y:-. ■ ' 1 ;^ >:-. ; .• , ' ' 7 ^}}. ■ '"1'^»^' , V, ^ •'■ ‘'■'Af'-' 4 •• •!': >,• . I.l j/tclî ' ••Vi' * ■ '>!''' ’ '■ 'i' ■ . '■ ' . . ■'■■'■ . (. !1 ■ ■'■ ■ ■:■■■ ^ ■ : :v'-. ,. ‘ M 7 }Y' ' - •"•'•• ' - ■ * ■ ■ ■■ •■ s’cÿ-; ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i45 %WX\yWVVWWVW\W>lVWVVV WVWVWVVWVWVVVVWWVVWWVWVVVVVVX VVW^VWVWVVX vvvwvvw wwwwvvwvv^ NOTICE SUR UN LÉPIDOPTÈRE HERMAPHRODITE DE LA TRIBU DES PIIALÉ- NiTES {Angerona Prunaria), par m. Duponchel. Séance du 5 novcin))re i834. PI. 1. C. Hg. 5. J’ai l’honneur de mettre sous les yeux de la Société un Lépidoptère de la tribu des Phalénites qui réunit en lui les deux sexes; tout le côté droit est d’un mâle et le côté gauche d’une femelle; de sorte que l’on dirait deux moitiés de pa- pillon, chacune d’un sexe différent, que l’on se serait amusé à coller ensemble dans le sens de leur longueur depuis la tête jusqu’à l’anus. Mais, par l’impossibilité d’apercevoir la suture qui réunit ces deux moitiés, il est aisé de se convain- cre qu’il n’y a pas ici d’artifice, et que la nature seule a opéré cette réunion. Au reste, ce cas d’hermaphrodisme longitudinal, si je puis m’exprimer ainsi, n’est pas nouveau chez les Lépidop- tères; on en a déjà vu plusieurs exemples, notamment dans la tribu du Bombycites. Mais celui-ci offre cela de particulier que chacun des sexes appartient à une variété différente, variétés que plusieurs auteurs, et entre autres ceux de l’ar- ticle Phalène dans l’Encyclopédie, ont décrites comme es- AIMNALES i44 pèces distinctes, l’une sous le nom de CuryLaria et l’autre sous celui de Prunaria. Or, leur réunion en un seul indi- vidu ne permet plus de douter que ces deux prétendues es- pèces n’en font qu’une, à moins cependant qu’on n’aime mieux supposer que l’hybridité est venue se joindre ici à l’hermaphrodisme, ce qui rendrait la chose encore plus merveilleuse; mais cette supposition serait purement gra- tuite, attendu que depuis long- temps on a l’expérience que des chenilles provenant d’une même ponte produisent in- distinctement des Prunaria et des Corylaria. Ce qui serait sans doute ^plus Intéressant que ce que je viens de dire, c’est la description de l’organisation intérieure de notre hermaphrodite; mais il aurait fallu pour cela ou- vrir et disséquer son abdomen, et dans l’état de sicclté où il est depuis plusieurs années, je ne pense pas qu’il eût été possible d’y rien distinguer, même après l’avoir fait ramol- lir. Je n’ai donc pas cru devoir tenter une opération qui aurait probablement mutilé notre papillon sans profit pour la science, et je me suis borné à en faire un dessin aussi fidèle que possible pour être inséré dans nos Annales, si la Société le juge digne de cette insertion. Je ne terminerai pas cette notice sans faire connaître que je dois fa possession de ce précieux Lépidoptère à M. Lavice, entomologiste distingué du département du Nord, qui l’a trouvé dans les environs d’Avesnes, et qui a bien voulu s’en défaire en ma faveur. ÜE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1 4i> '"'V*'■WVV^VVV\-WVVWVWV^\^Art»V\^VW\^^^^WV^^/VVVVVX■VVWV\WWX'V\VWVWVWVWVW tv\ VWVV\VWVV\''>'VV^\ VV DESCRIPTION d’un Argus Alexis hermaphrodite par M. A. Lefebvre. PI. 1 . B. fig. 4. (Séance du ai janvier i855.) Je profile de l’occasion que me présente la notice de M. Duponchel sur une Angerona Prunaria hermaphrodite, pour faire connaître une semblable monstruosité dans un lépidoptère diurne du genre Argus, que M. Cantener, de Colmar, un de nos membres, vient de me communiquer en me priant de le décrire et le figurer. Cet Argus Alexis (dont M. Silbermann a dit quelques mots dans le premier volume de sa Revue Entomo logique), mâle à droite, femelle à gauche, présente la réunion des deux sexes à un tel point que le corps offre longitudinale- ment dans la coloration du duvet qui le couvre celle parti- culière à chaque sexe ; les épaulettes surtout y sont d’uue dissemblance frappante. Les ailes en dessus ont à droite le beau violet du ç/ et â gauche le brun obscur de la $ avec quelques légères lunules fauves ordinaires. En dessous ces ailes portent la même i46 annales dissemblance dans le dessin et dans le fond de la couleur, et dans la partie Ç on observe plus de points ocellés que dans les ailes du côté (f. N’ayant eu ce curieux insecte qu’un quart d’heure entre les mains, je ne pus le dessiner en dessous, comme je l’au- rais voulu; mais on peut bien facilement se le représenter. Quant aux pattes, aux antennes, aux palpes, je n’ai pu y découvrir de différences bien notables et bien tranchées. L’état de dessiccation de ce lépidoptère ne me permettait pas de tenter un examen 5 îen approfondi à l’égard des parties sexuelles, lesquelles, cependant, à l’aide d’une forte loupe, m’ont paru présenter du côté%u une des pinces de cet organe mâle. Cet Argus fut pris en juin i 834 âSainte-Marie-aux-Mines, département du Haut-Rhin, en présence de M. Darbas, par M. le docteur Schreiner , qui eut le plaisir de pouvoir le montrer encore vivant à plusieurs personnes â son retour k la ville. Peut-être, à ce sujet, sera-t-on curieux de connaître quelques monstruosités semblables que j’ai été à même d’examiner dans diverses collections publiques ou particu - lières. A Londres, Britlsch Muséum, en 182,7. Argus Alexis eff à droite, $ à gauche. D’après l’obli- geante description que m’en a fait passer il y a peu de temps M. Westwood, l’un des deux, plus grand que l’autre, pré- senterait en plus du côté $ la couleur bleue du mâle dans la partie supérieure de l’aile postérieure. Au Muséum de Vienne en 1829. (Collection Mazzola.) Argus Alexis $ à droite, à gauche. Argynnis Cynara à . $ h DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE. 147 Endromis V ersicolor à droite, $ à gauche. Li paris Dispar ^ ^ Bombyx Qiiercas à ? ^ id. id. $ à ^ Collection de M. Treitschke, à Vienne en 1829. Dicranura FinuLa à droite, $ à gauche. (Décrit dans Ochsenheimer.) Salyrus Janira à droite, $ à gauche. Tous deux figurés depuis avec d’autres variétés, pl. 2, fig. 2 et 4, dans l’ouvrage en un volume publié l’an dernier parM. Treitschke sous ce titre : Hulfsbuch fiir Schmetter- lingssammler, Wien. i 854 . Au Muséum de Paris. Un hermaphrodite de V Amphidasis Prodromaria, $ à droite, à gauche, que j’avais déjà vu dans les mains du docteur Rambur, qui depuis en fit hommage à la collection du Muséum de Paris. Sans prétendre donner ici une compilation complète des faits de ce genre , signalés par divers auteurs , j’ajouterai quelques notes recueillies par moi à ce sujet : il se peut faire qu’elles ne soient pas sans intérêt pour ceux qui vou- draient traiter de ces monstruosités , et tirer quelques conclusions du nombre des sexes (/ou $ qui se repro- duisent le plus volontiers de tel ou tel côté. En 1784, l’abbé Mongez consignait dans le Journal de Physique, lom. 26, pag. 268, une lettre adressée à M. Het- llinger, sur une Phalène du Coignassier $ à droite, çf à gauche, éclose chez lui, et qu’il envoya à M. Gigot d’Orcy, qui possédait alors la magnifique collection si souvent citée par Eugramelle. ANNALES i48 Engramclle, pl. 1 . Suppl. Cl. i. 169. n., figure un En- dromis y crsicolor çf à gauche, ? à droite. Id. Pl. II, Suppl. Cl. 1. 186. k. un Liparis Dispar cT h droite, $ à gauche. Esper. Beobachtungen an einer neuentdeckten Zwitter- phalæne des Cratc^gi. Erlangen, 1778. à droite, $ à gauche. Schæffer, dans ses Abhandl. von Insect. Regensb. 1764, tom. 2, pag. 3 i 3 , pl. o, fig. ix, décrit et représente un Liparis Dispar h droite, $ à gauche. Hübiier, pl. 190, fig. 935, figure un hermaphrodite qui vient, comme celui de M. DUponchel, confirmer la réunion que l’on a fait de deux espèces désignées sous différents noms. C’est une Argynnis F alesina $ à droite , et Papliia cT è gauche. Dans l’Oryctographic de Moscou, pl. XII., M. Fischer de Waldhelm, représente un Smerintlius Popidi à droite, $ à gauche, et une Geometra Artemisiaria [Piniaria var.) $ à droite, cf' à gauche. M. Macleay, dans les Transactions Llnnéennes de Londres, v. i 4 j décrit un Lépidoptère hermaphrodite, Papilio Poly- caon, (j^ h droite, et P. Laodocus (ou Androgeas), $ à gauche. Mademoiselle Mérian aurait donc eu raison , malgré l’o- pinion de Cramer, de réuniEces deux espèces en une seule ; et bien que Godart ne décide pas la question (Encyc. méth. tom. IX, pag. 4 i)> néanmoins l’observation qu’il rapporte viendrait confirmer la réunion de ces deux espèces : en ef- fet , sur plus de vingt Pap. Polycaon qu’il examina , tous étaient des mâles, et presque autant de P. Androgeus furent reconnus par lui pour être des femelles. Les communautés de patrie, de mœurs et d’habitat, entre le Polycaon et le Laodocus , viendraient encore comme preuve assez con- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. i4ç^ vaincante, mais maintenant l’hermaphrodite de M. Macleny ne saurait nous laisser aucun doute sur la réunion de ces deux especes. Ainsi Y Androgeus deFab., ses iModocus et Glaucus, le Pyranthns de Cramer, le Peranthas d’Herbst, tous syno- nymes de V Androgeus, devront donc désormais, ainsi que lui, être annulés, et redevenir, ce qu’ils sont réellement, autant de Polycaon. Il en est de même de la réunion que Godart a faite (Enc. Méth., tom. IX, pag. 66) des Pap, Ulysses et Diomedes, et dont la justesse lui fut prouvée incontestablement, par l’exemplaire hermaphrodite de ces deux soi-disant espèces qui existent au Muséum d’Hist. Naturelle de Paris. En ef- fet, il est c/ ou Ulysses, à droite, et ? ou Diomedes, à gauche. A ce sujet, cet auteur rapporte (même page) avoir deux fois trouvé, aux environs de Paris, un Smerinthus Popali hcrinaphrodite, mais sans entrer dans plus de détails è ce sujet. Tout récemment, M. Westwood, de Londres, vient de m’écrire qu’un amateur anglais avait reçu , il y a peu de temps, trois Smerinthus Popali hermaphrodites. Il en au- rait également vu un dans la collection de M. Bently, ainsi qu’une Pontia Cardamines , et une Apis Mellifica, égale- ment hermaphrodites, dans celle de M. Shuchard; et enfin entre les mains d’un dé ses amis un Dyttscus [Marginalis?) oflrant aussi la même monstruosité. Malheureusement M. Westvs'ood ne m’indique pas les côtés qu’occupent les sexes dans ces divers individus. M. de Romand, de Tours, vient également de trouver un Scolia $ à droite A' à gauche , pour les antennes et les ailes, mais dont les cuisses et les pattes sont celles d’une $ , tandis que l’abdomen est celui d’un c^. Enfin, M. Klüg, dans l’ouvrage qu’il a fait paraître nouvel- lY. lO ÏOO ANMALES lemenl sous le titre de : J ahrbàcher der Inseclenkunde, etc., 1 vol. Berlin, i834j pag. 254, cite divers hermaphrodites déjà publiées par lui dans dilférenls recueils, savoir : En Coléoptères : Ua Lucanus Cervus Ç à droite, à gauche. (Verh. 36G, Tab. XV., fîg. 1.) En Lépidoptères les : Pontia Dapiidice {id. p. 366) c/ à droite, $ à gauche MeLitea Dldyma {id. p. 364) cT à droite, $ à gauche. Saturnin Car pini {id. p. 566) $ à droite, à gauche. Liparis Dispar {id. p. SGy) c/ ^ droite, $ à gauche. Id. {id. p. 367, Tab. IV., fig. 2.) Mélange de toutes les parties du dessin du et de la $ . Gastropacha Medicaginis {id. p. SGy) à droite, ? à gauche. Jd. Pini. $ à droite, çf' à gauche. ’ Gastropacha Querci folia {id. p. 368), $ à droite, a" à gauche. Bombyx Castrensis {id, p. 368, PI. IV, fig. 4)» présen- tant une anomalie plus remarquable encore , car il offre une antenne $ avec les ailes du cf' à droite , et vice versa, l’antenne avec les ailes de la $ à gauche. M. Klug ajoute à ces diverses citations la description des nouveaux hermaphrodites suivants, savoir, les Lycœna Adonis $ à droite, çf à gauche. Id. Helle $ à droite, (/ à gauche- Smerinthus Populi c/ è droite , $ à gauche. En plus, mais sans entrer dans d’autres détails, il rap- porte que feu Kuhlwein avait eu un hermaphrodite parfait, de la Fidonia Piniaria , et M. Konewka , une Eyprepia Grammica, de semblable conformation. Le catalogue de Bancks mentionne aussi qu’on trouve dans le Magazine of NaturaL Slory, n® 18, la description d’un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGJQUE. lôi Bombyx Cosirensis, et d’une Argynnis Paphia , herma- phrodites. Dans \e Benniés flelds Naturaliste Magazine , mai i 835 , celle d’un Argus Alexis , id. Esper Fred. Eng. Erlangen , 1778, in- 4 °, p. 20, Tah. ï, celle d’un Bombyx Cratcegi, id. Je n’ai pas vérifié ces dernières citations. Celte seule réunion présente un total de 5 i' cas d’herma- phrodisme, dont 47 dans les LépidoptèPes , 2 dans les Co- léoptères et 2 dans les Hyménoptères. Sur ces 5 1 mons- truosités, i4 sont indéterminées, 1 offreun mélange dans les parties du corps, 1 id. dans les couleurs, i 3 sont $ à droite et h gauche, tandis que l’on en compte 22 cT' à droite et $ à gauche. Il est curieux de remarquer dans ce simple aperçu que je viens de donner la propension qu’a eue la nature dans la création de ces états anormaux de porter le sexe h droite de près de moitié plus qu’au côte gauche. Nota. Gomme je l’ai dit plus haut, en énumérant ces faits, j’ai été bien loin de vouloir rapporter tous ceux qui existent, sans doute en bien plus grand nombre, et n’ai donné ceux dont je viens de parler que d’après les notes que j’ai receuillies à ce sujet lorsque le hasard me les faisait rencontrer, et non comme le résultat de recherches dont elles auraient été le principal but. Néanmoins, ayant l’in- tention de m’occuper de ces curieuses anomalies, je saurai gré aux entomologistes qui voudront bien me communiquer celles qui seront h leur connaissance. ' v---- ■'f, . ■ ¥./• tiù- fû..ïî Jtï7> ■■.■ Çr •)if«vï-ï':'<;'’) ' m;,' ' ! . 1 ’ •M.‘- ^ ' '■. ■. " f,:’’ I ;- 1 >■ ■:> ,,'•; :■! y.. •'‘rn*. ••r . i;iH;'i. '“i ■ ;i 'il ini-'. ‘ - I ■. .-; J' jivf . ^ . ; ■’ r- ' •' Sr ' ■■■; _.■ • ' r' ■ . 0 ’;') 1 > ■ ■ (>«' •* i* fjî'' Vjn ? ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. i55 VV«V\fVVWV%%WVVVWV«VWVW\^\VVVVVWV\WVVVV%^^^VWVV\>VWVV\ W\V\VV%\VVVV\V DESCRIPTION # DES ORGANES DE LA MANDUCATION CHEZ LES SlèllCS, PAR M. LE DOCTEUR Thion (d^Ouléans). (Séance du 5 novembre i834.) PI. .3. B. En me livrant à l’étude des Stènes récoltés dans mes chasses de i 854 , je fus, pour la première fois, à meme de reconnaître un corps jaunâtre et translucide qui sortait de la bouche de plusieurs individus morts depuis quelques jours. Ce corps, tout -à-fait nouveau pour moi, excita vive- ment ma curiosité, et bientôt de plus amples recherches m’apprirent qu’il se montrait de temps en temps au de- hors dans le!^te/iU 5 Probosçideus, Gyllenhall, qui donne ce renseignement, ajoute encore qu’il a fait la même remarque dans le Stenus Fuscipes; voici ses paroles : « Proboscis in- » terdum exserta, pallida, capite multo longior, forte partes »interiores oris, in agone mortis protrusas continens, quod »etiam inpluribus individuisSt. fuscipedis vidi.»GyIl., t. 2, p. 476-477» — Traduction littérale:» Trompe quelque- fois saillante au dehors, pâle, beaucoup plus longue que la ANNALES J 54 tète, contenant peut-être ou par hasard (lequel des deux? forte) les parties intérieures de la bouche poussées en avant pendant l’agonie, ce que j’ai vu également dans plusieurs individus du Stène fuscipède. » Dans aucune autre description de Stène, Gyllenhall ne rappelle l’existencdfde cette trompe ni sur le mort, ni pen- dant la vie; il semblerait même qu’elle lui fut inconnue comme caractère cqpstant, car il n’en dit pas un mot lorvS- qu’il trace les caractères du genre, p. 463 , loc. cit.; il garde le même silence p. 191, id., id., dans la formule gé- nérale qu’il applique à sa 16' famille, celle des Staphyliniens de Latreille, les Microptères de Gravenhorst. Lorsqu’il traite de la synonymie du St. Proboscideus, Gyllenhall laisse à penser qu’Olivier est le premier qui a décrit cette espèce sous le nom de Proboscideus. Adéfaut de l’auteur français , qui n’existe dans aucune bibliothèque d’Orléans, je suis fort disposé à penser qu’Olivier lui- même ignorait l’existence d’une trompe dans la bouche de tous les Stènes, car il n’eût pas pris un caractère de genre pour désigner une espèce. L’illustre Latreille garde absolument le silence sur ce fait, et MM. Audinet-Serville et Lepeletier de St-Fargeau me semblent dans le même cas, s’il est permis d’en juger par l’article qu’ils ont inséré dans V Encyclopédie , t. X, IF partie, p. 482-480; seulement ils parlent (J’une lèvre in- férieure membraneuse très-allongée que je n’ai jamais ren- contrée, et qui n’est peut- être autre chose que la trompe. Ces auteurs estimables et consciencieux ajoutent dans une note placée au bas de la page, que M. Carcel a étudié la bouche des Stènes, et qu’il doit incessamment publier un ou- vrage sur cette partie de l’organisation des insectes. elo n’ai lu nulle part et n’ai jamais entendu dire qu’un tel ouvrage ait été publié; je crois même me rappeler que DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLÜGIQUE. i5:) M. Carcel est ad nombre des naturalistes pleins d’espéran- ces que la mort nous a ravis depuis quelques années. Dans' celte perplexité, et voulant pour inoti instruction person- nelle faire cesser un doute que je ne pouvfds résoudre loin des bibliothèques spéciales, j’ai pris le parti d’ouvrir le li- vre des livres et d’interro^^er la nature elle-même. Lorsqu’à l’aide d’une forte loupe on examine attentive- ment la bouche d’un Stène vivant, soit par exemple le St. Cichideloides de Grav. et Similis de Liungh suivant Gyll., cet insecte étant saisi par l’abdomen et modérément pressé entre les doigts, ou remarque : 1 ° Supérieurement le labre on la lèvre supérieure (f. i, A III ) très-arquée à l’extérieur, et profondément évidée à l’intérieur. 2 “ Inférieurement le menton (f. i, ii, iv'et v b) : il a la forme d’un triangle, dont le sommet aigu et lout-à-fait libre est dirigé en avant, sans laisser apercevoir aucun rudiment de lèvre inférieure proprement dite. Sa face supérieure est cannelée; l’inférieure est carénée; l’arrière des bords laté- raux s’articule, ou au moins est en contact avec la partie interne de la base maxillaire; et enfin sa base s’implante sur une pièce quadrilatère (f. i, ii c) un peu plus étroite qui prend naissance à la partie antérieure et moyenne d’une espèce de condyle que le collier {collare, Gyll.) porte Inlë- rieuremenl, et que, conformément à la loi des analogues, nous pourrions regarder comme l’une des premières vertè bres du col. La surface du condyle et de la pièce carrée- longue est lisse, inerme et brillante, tandisquetout le reste de la région inférieure de la tête est garni de poils gris, couchés et assez forts. • 3® De chaque côté de la base du menton s’élèvent les mâ- choires (f. I, II, VI, D n) sous forme de triangles impar faits, un peu divergents à leur sommet, qui est dirigé en ANNALES J 5() ovant; légèrement bilèstounés sur leur bord inleriie, ^VVVWVVWVM>VVWWVWV\«VW%^VvyV%iVVWV\^VW NOTE SUR LK Cimbex Fetnorata, p\r Drewsjsn (de Strand- môllep). (Séance du 5 norembre i854’) M. Drewsen de Strandmôllen, près Copenhague, a com- muniqué une notice intéressante sur les transformations des Cimbex Femorata, et dans laquelle il rapporte, en outre des mœurs déjà connues de cet insecte, les faits suivants : Ayant trouvé, le 2 juillet i85o, une coque de ce Cimbex près des racines d’un hêtre, des feuilles duquel cet Hymé- noptère se nourrit exclusivement selon lui, ce ne fut qu’en avril i 832 qu’il s’aperçut que la larve était chrysalidée, et quelques jours après sortit un Femorata Il explique le long séjour de cet insecte dans sa coque par l’observation qu’il a faite, que la larve après l’avoir filée, s’y enferme au mois de septembre et y reste toujours deux hivers et un été avant que de passer à l’état parfait. 'Il répéta cette expérience en recueillant, en automnei85] , six coques de ces Hyménoptères, qui au printemps i833 lui donnèrent trois mâles ou Femorata , et une femelle ou Lutea, Cette dernière et un des mâles s’élaul accouplés au même ANNALES 1 70 instant qu’il les mil ensemble, il acquit la certitude que ces deux espèces n’en font décidément qu’une seule. Selon cet observateur, dans l’accouplement le saisit la Ç avec ses mandibules en s’aidant de plus de ses grosses cuisses postérieures pour effectuer cet acte, qui dura dix minutes, et se répéta deux fois le jour suivant. Des œufs que la $ pondit il ne put obtenir aucun résul - tat. D’une des coques de cet Hyménoptère sortit un Ichneu- monide de grande taillej qu’il reconnut pourêtre le Paniscus Glaucoptcrus $ de Gravenhorst. I)E LA SOCIÉTÉ EISTOMOLOGIQLIE. DESCRIPTION d’un INMiCrii MYRlAPODIi DU GKiNRli JULE {Julu$, Lillll.), PAR M. Julien Desjaruins (de Elle de France). (Séance du 19 novembre i834.) Lue à la Société d’Histoire naturelle de l’île Maurice, le 19 décembre i83ô, par M. Julien Desjahdims, secrétaire et l’un des membres fondateurs de cette Société, etc., etc., etc. Depuis long-lcmps Marcgrave a fait connaître une très- grande espèce de ce genre qui porte le nom de Juins Maxi- vius, et que tous les auteurs qui ont écrit sur cette partie des insectes aptères ont indiqué en y joignant une des cription presque toujours trop abrégée, du moins, ai-je eu lieu de le remarquer dans les ouvrages que je possède. Ce Juins Maximus a^ d’après la courte description don- née par Latreille, dans le Règne animal de G. Cuvier, jus- qu’h sept pouces de longueur, et Gmelin dans la treizième édition de Linné ; Olivier, dans V Encyclopédie met ko dicf ne ; Guérin, dans le Dict. classUj. d’Ilist. nat. ; Duméril dans ses Considérations sur les Insectes et dans le Dict. des Sciences naturelles ; enfin, Latreille lui-nième, dans deux autres oU’ vrages, savoir ; le Nouveau Dict. d'IUst, nat. (s'édilion), et 172 ANNALES les insectes du Buffon de Sonnini, donnent à cet insecte i 54 pattes de chaque coté, et sa couleur, disent ces auteurs, est d’un jaune obscur. Toutes ces considérations me font hésiter en quelque sorte à offrir comme nouveau l’insecte que j’ai l’honneur de présenter à la Société, et que mon collègue et ami M. Éllsée Liénard a si généreusement mis h ma disposition. Il vient de le rapporter des îles Séchelles, où il se trouve en très-grande quantité dans les lieux hu- mides. Lorsque cet insecte approche du rivage sablonneux de la mer, la chaleur du soleil le fait périr presque aussitôt, et il prend alors une couleur ferrugiueuse. J’en possédais déjà dans ma collection quelques-uns, et même le Muséum d’Hist. Nat. de Parisen a reçu deux individus que M. A. Mar- cy^ un de nos membres correspondants, qui vient aussi d’âr- river des îles Séchelles, avait eu la complaisance de m’en- voyer il y a quelques années, et que je me suis empressé d’adresser à M. V. Audouin , savant entomologiste, qui supplée M. Latreille dans une des chaires du Muséum d'Hisf. naturelle. L’espèce qui m’occupe présente i 45 pattes de chaque côté. Sa longueur est de près de 9 pouces français (24 cen- timètres), et son diamètre peut être comparé à celui d’un doigt ordinaire (c’est-à-dire environ 8 lignes) ; tandis que loJulus Maximus a plus d’un pouce de diamètre; et ce qui surtout me porte à la croire nouvelle, c’est qu’elle a 20 pattes de plus que celle déjù connue; et je pense que cela suffit pour la séparer de ses congénères, lorsque nous voyons que dans la même classe d’animaux les insectes de l’ordre des Coléoptères, par exemple, sont quelquefois distingués par un point ou une légère protubérance qu’il faut souvent aller chercher, à l’aide d’un microscope, dans quelque par- tie cachée de leurs organes si compliqués. J'ai dit que cet insecte se trouvait aux îles Séchelles, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQCE. 175 tandis que celui de Marcgrave vient du Brésil. Bullon , beaucoup plus scrupuleux qu’on ne le croit généralement pour la détermination des espèces, a depuis long-temps avancé, après des expériences et des observations bien sui- vies, cette grande vérité que ses successeurs ont reconnue dans les classes supérieures de l’échelle des êtres, savoir, que les animaux de l’ancien continent ne se retrouvent pas sur le nouveau continent, et vice rersaycela s’est même vé- rifié pour des tribus entières de mammifères et d’oiseaux. Il pourrait bien en être de même pour les insectes, et sur- loiil pour ceux qui, privés d’ailes, ne peuvent setransporler au loin. Je n ai pus ici pour but de rechercher comment, sur un petit archipel comme celui des îles Séchelles, on trouve des espèces exclusives. Je citerai seulement le célèbre Coco de mer depuis si long- temps décrit, le petit Caméléon que Cuvier a appelé Ch. Tigris. (R. a., II. 60), et la grande quantité de poissons découverts parM. Dussumier et dont il a enrichi les galeries du Mus. d’Hist. Nat. de Paris. Je ne pars pas de ce point pour dire que l’espèce d’in- secte que voici est nouvelle; mais au moins suis-je certain que l’on u’^aura pas à m’opposer que tout ce qui se trouve sur ce petit archipel, dont le sol et la nature sont si dif- férents de ceux de notre île, se retrouve ailleurs. Bien plus, l’insecte dont il s’agit ne se trouve qu’à Vile aux Frégates, comme le coco de mer ne se trouve qu’à VUe Praslin et à Vile Curieuse. Ces trois îles font partie de l’archipel des Séchelles; je donne à cette espèce le nom de Jule des îles Séchelles [Juins insularum Sechellarum, mihi.) J’ai compté sur un individu 69 segments, ':‘2 sur un autre, sur deux 73 segments, et 76 sur un cinquième; j’entends par segments les anneaux qui sont munis de pattes. La première pièce (|ui vienl immédiatement après la tête 174 ANNALES • (le thorax) ii’a point de pâlies. Elle a 4 lig* (9 millim.) de hauteur. La pièce qui termine l’insecte et qui recouvre les 2 valves de l’anus n’a pas non plus de pâlies. Les valves de l’anus ont 2 lig. de longueur chacune. Les segments ont 2 lig. ^ (h millim.) de hauteur. Les 5 pre- miers segments n’ont qu’une paire de pattes. Tous les autres en ont deux; ce qui fait un total de 286 pattes, chaque côté eu ayant i 43 dans les individus qui ont yS segments. Les antennes insérées en dessous des yeux sont à peu près de la longueur de la tête. Elles sont composées de sept articles. Le est court et arrondi; le 2® est clavlforme, un peu allongé et plus long que les autres; les 4 suivants di- minuent progressivement; enfin le dernier, beaucoup plus petit, est arrondi. 11 faut même une grande attention pour le voir. Les yeux, formés extérieurement par une masse de petites granulations noirâtres, représentent chacun un petit triangle sphérique acutangle, ou, si l’on veut, un petit ovale rémiforme. La tête est arrondie, échancrée vers le bas, et recouvre les organes de la mastication. Il existe dans toute l’étendue de cet insecte une rangée O de points noirâtres que l’on aperçoit facilement de chaque côté, chacun des segments en offrant deux. Le professeur Savi prétend que ce sont les pores par oii exsude une liqueur acide et d’un goût désagréable, du moins quant aux espèces d’Europe. La couleur de cet insecte dans les collections est d’un brun foncé tirant un peu sur le roux. Les segments, noi- râtres à la partie postérieure, sont jaunâtres à la partie an- iérieure; les antennes sont roussâtres. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQCE. I *) \V\ >V% vw WWWWWW VVVV\^V%VVWVWVWVWVWVWVWV\\%\^WVVWVVWWVW\V\VW\> MONOGRAPHIA SCATOPHAGARUM SCANDINAVJÆ, JoH. WiLH. A ZeTTRRSTEDT, PH. I)., AD BKC. l'MIVEHS. I.UflDENSEM PHÜFESSOBK, OBDINIà DE VVA8A KQl'lIE AII- BATO, RKG. ACAD. SCIENT. HOLM., ETC., UEMBBO. (Séance du - janvier i855.) PI. 4 . B. SCATOPHAGA. Fab. Fali. M lisca Linn. Panz. Schrank. Schellenb. 7’c- phritis Spec. Fab. Psila ()) Meig. Corpus mcdiæ, sæpius ininoris magnitudinis, elongatiim, sublinenrc, nitidum, subnudum, selis verticis thoracisquc postici paucissimis. CapuL rotundalum. Antennœ oblique deflexæ, oblongæ, hyposlomate multo brevioresj obtiisæ, 5 -artlculalæ, articulo ullimo ovato, compresse, basi seta dorsal! pubeseente. Frons lata, plana, nuda, aiitice sub- prominula. Hypostoma (Clypeus Fall.) reclinalum, pla- (G /'«(/h.acsI nonif n v^lcrisgcneris, jaiii di 11 in Ici Ifvincnofilcra i cccplum.^ ANNALKS 176 num, nuduni (selis mystacinis nullis ) subdescendens. Ocidi late remoti, parvi, sæpissime rotundi, nudi, in vivis bruneo-ferruginei , unicoloresj in mortuis paullo obscu- riores. Palpi subfiliformes, in ullima specie dilatati. Ab- domen 6-annulatum. ALce incumbentes, non vibrantes, abdomine paullo longiores. Nervi auxiliaris (longitudinalis primus Meig.) brevis, ad medium costæ non extensus, simplex; longitudinales simplices, subrecti, quartus pone nervum transversum paullo recurvatus; transversi sæpis- sime longe remoti; horum scilicet médius apici nervi auxiliari præcise opponitur, ordinarius ad ngarginem alæ retractus. Squamasvxh alisparva. H altérés n\xN\ (non tecti).** Pedes médiocres plerumque inermes. ® Color pallidus, niger, metallice sæpe nitens. Motu sat agilîs, die præsertim sereno ; volatu celeri, brevi, perterrita aufugit; reptatu tardiori ambulat. Habitatio in graminosis et foliis fruticum, ubi tranquilla sæpe diu sedet, sole urente vivacior; imagines in truncis arborum succum exstillantibus interdum versantur, mel florum non respuentes; larva in quisquiliis vegetabilium, et in putridis verisimiliter degunt , victumque ex illis hauriunt. Differentia sexas: mas, abdomine aiigustiore, sublineari, a femina, stylo anoli articulato, acuto, mox dignoscilur. Spccies Scandinavice cum Lapponicis 16, sub familia Opo- myzidum Fall. militantes, Loxocerœ valde afiines, sed et ab hoc et ab aliis nominalîi familiæ generibus, corpore elongato, sublineari, antennis breviusculis, seta subpu- bescente, oculis rolundatis, fronte lata, nuda, hyposto- male reclinato, palpis (in una specie lotis) fdiformibus, abdomine 6-annulato, alis non vibrantibus, nervis trans- versis sæpissime late remolis, notis simul sumtis bene dislinctæ. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 177 Nomen Scatophaga a cry.ioç, stercus, oletum, merda, elfà'/o), edo; inde (ry.xrofàyoç, sordidus in vlctu. Typus generis : Scatophaga fimetaria. Sect. 1. Corporc pallescenle. a.) Pedes in utroquc sexu simplices. Abdomen in femina oblongum, aut lanceolatum, apicc mediocriter acutum. 1, fimetarla: ferruginea, capite pedibusque flavis, fronte testacea , alis pallide nervosis , seta antennarum pu- besc.ente, oculis ovatis. çf ? . Fab. Syst. Anll. 204. Fall. Opomyzides Suec. 8 . 1. cT Musca, Linn. Syst. Nat. 2. 996. loG.^Frî. Sv. 1862. Musca ffava, Panz. Fn. Germ. 20. 22. Psila fimetaria, Meig. Dipt. Europ. 5 . 556 . 1. Habit, in graminosis et foliis planlarum, locis occultis, umbrosis per totam Sueciam frequentissime, in Lapponia rarius; in copula sæpe capta. 1 jun.-20sept. Mas et Feni. Long, circiter 4 b’n. Tota ferruginea, nitida , punctulata. Caput flavum, nudum, setis verticis paucis. Frons testacea, puncto stemmatum nigro. AntenncB bre- viusculæ, flavæ, articule ultime subovato, seta subpu- bescente seu breviter plumata, fusca. OcuU pcrpendicu- lariter rotundato-ovati. Abdomen subdepressum, sericeo subpubescens. Aiarum nervus sextus abbreviatus, ante marginem alæ sat longe cessans. Haltères pallidi. Pedes flavi, tarsis vix infuscatis. 2. S. rufa: ferruginea, pedibus flavis, alis cinerascenti hyalinis, seta antennarum subpubescente, oculis rotun- dis. $ . Psila, Meig. Dipt. Europ. 5 . 567. 3 . Ç . Habit, in Suecia meridionali rarissime , in alpe Dowre Lappon. Norwegicæ quoque rarius lecta. Mense julio. Mas et F cm. Long. 2 ^ lin. Inter S. fimetariam et palUdam ANNALES 1 78 quasi media, ambabus similis, ab ilia magnitudine mi nori, oculis rotundis et sela anieniiarum minus distincte piibescente; ab hoc vero magnitudine paullo majori, co- lore corporis magis saturate ferrugineo sive rufuscente, alisque non pure sed sordide hyalinis, minime flavescen- tibus discrepat. A Seat. Lefebvrei, cui etiam sat similis eSt, femoribus ti- biisque posticis redis simplicibus in utroque sexu, mox dignoscitur. 3 . S. pallida ; tota pallide fluva, seta antennarum .sub- pubescente, oculis rotundis. ?. Fall. Opbu^z. 9. 2. $ . Psila, Meig. Dipt. Europ. 5 . 357. 2. * Ilab. in umbellatis et graminosis Sueciæ meridionalis, Scaniæ, passim; in Lapponia Tornensi rarius visa; d. 10 jul.-2 2 aug. AI as et Fem. Long. 3 lin. Simillima S. fnnetanœ, duplo minor et ultra , colore totius corporis pallidiore, læte flavo, antennis minus evidenter pubescentibus , oculis magis rotundatis, nec ovatis, abdomineque fore glabro distincla, nec unquam promiscue copulantur. 4. S- hicoLor : ferruginea , abdomine nigro , alis palles- benlibus, pedibus læle flavis, oculis rotundis, seta antenna- rum subpubescente. c/ ? . Psila bicotor Dipt. Europ. 5 . 358 . 4 * Scatophaga pallida, Fall. Opomyz. 9. 2. var P certe. Hab. per iotam Sueciam et Gottlandiam, passim in co- pula; in graminosis ad rivulos in alpe Dowre Lapponiæ Norvegicæ D. Boheman, rar. Méîis. Julio. Mas. et Fera. Long. 2 lin. Similitudo summa præcedentis, a qua colore capitis tboracisque ferrugineo et abdomine nigro fere unice differt. Nec nisi seorsim bas copulatas vidi, unde etiam species distiuctas confidentius puto. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCÏQUE. ijy Nerviis alarum longiludinalis quartus pone nervum Irans- verstiin ordinarium in hac et in jiriori s^^pecie vix vel pariini recurvatus. b.) Pedes postici in marc l'emoribus incrassalis , incurvis. Oculi in nlroque sexa rotundi. Seta nudinscula, s. tennissime pubescente. Abdo- men in femina oblongo-ovatnm , apice acn- mine compresso longe producto. An diversi generis ? 5. S. Audoiiini : ferruginea , ihoracis vitlis abbrevialis abdominisque maculis basalibus crucirormibus atris , pedi- bns flavis, femoribiis poslicis apice nigro notatis. ( PI. IV. B. %. 1-5.) Far. a. ^ vitlis ihoracis dorsalibus tribus nigris , omnibus interruptis lalcralibns abbreviatis et media in puncto antico et linea media obsoleta tantum perspicua ; frequentior. Far. $ viltis ihoracis dorsalibus tribus nigris , media integra s. a capite ad apicem scutcüi conlinuata , lateralibus utrinque abbreviatis; passim. F ar. r. $ vittis thoracis dorsalibus tribus , omnibus confluentibus, discum thoracis nigrum formantibus ; rarior. Ilab. in Lapponiæ graminosis et frulicibus præserlim Betuletis, Mens. Julio: in copula capta; in Lapponia nieri- dionali ex. gr. ad Wilhelminam, Asele, Gaskelougt et Stot- tingsfjallet haud infrequenter a me sub itinere meo Lappo- nico i 832 lecta ; in Lapponia boreali Tornensi rarissime; in Dyroen Nordlandiæ Norvegicæ rarius quoque inveni, et tandem in foliis Betulæ albæ in alpe Dowre a D. Boheman visa. Mas. et Fem. Long. 2 interdum fere 3 lin. Tota ferrugi- nea, subnitida, brevissime sericeo subpiibescens. Anten- nœ brèves, scia elongata , subpubescente , fnsea. OcaU / i8o ANNALES roluniîi, inviva nigro-purpurci, æneo submicanles , uni- colores. Thorax ferrugineus, villis dorsalibus tribus ni- gris, plerunique abruplis et interruptis, sed variant quo- que ut in diagnosibus indicatæ. Metathorax fuscus. Ab- domen in mare angustissimum , subfdiforme , apice ro- tundato obtusum ; in femina oblongo-ovat um , apice compresse longe acuminatum ; in utroque sexu fer- rugineum, basi linea media et incisuris segmentorum 1-2 interdum etiam 3 , nigris,* apice abdomine in $ quoque lusco cingulato. ALœ pallescentes. H altérés albidi. Pedes flavi, tarsis omnibus apice luscis^ Femora posteriora su- pra ad apicem macula nigra. Pedes postici in masculis , coxis elongatis femoribus incrassatis tibiisque distincte incurvis, nota sane singularis banc et sequentem speciem a celeris distinguées. Nomine Qomxin Aadouin , Medicinæ Doctoris , ad Muséum Hist. Nat. Professons Parisiensis , Legionis Honor. Equi- tis V Reg. Acad. Scient. Holm. Suecan. Membro, Ento- mologi Galliæ celeberrimi , pulcherrimam banc et dis- tinctam speciem , cruce duplici insignem condecorare voluit, debuit Monograpbiæ bujus Auctor. 6. S. Lefebvrei : ferruginea immaculata , pedibus flavis , femoribus posticis in mare incrassatis, incurvis. cT $. Hab. in Lapponiæ meridionalis graminosis Betuletis el Salicetis d. 7 jul. - 3 o august. passim; ad Tresunda, U me- nas, Wilbelmina et Asele a me et Clar. D. Doctore Dahi- bom inventa; in Lapponia Tornensi rarius visa, et in alpe insigni Dowre quoque lecla. Mas. et Fem. Magnitudo, statura et summa proximæ præ- cedentis similitude, sed thorace , abdomine pedibusque iramaculatis, abdomineque in mare paullo magis depres- so, certe distincta, nec nisi similis cum simili in copula jungitur. A Seat, fmetaria aperte difl’ert magnitudine du- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQtJE. i 8 i |»lo minori, oculis rotundatis , seta antennarum midio- ri, etc.; a S. rufa, ciii etiam similis, magnitudiiie dimi- dio minori, colore magis ferrugineo , seta nudiori, etc., et ab utraque, structura, abdominis et pedum presertim in masculis, bene dignota. Metathorax vix fuscus. Pedes pulchre flavi, tarsis apice nigricantibus. Cætera rit in præcedenti. Celeberrimo et ocnlatissimo Entomologo Dom. Alexandra Lefebvre, Musei Hist. Nat. Parisiensis , etc., correspon- denti, Societatis Entomol. Gall. secretario, etc., speciem banc dedicare , ejusque nomine nobili insignire , gratum officirim existimavit Zelterstedt. Sect. 2 . Corpore nigricante. Pedes simplices. Ocrili parvi , rotiindi. Seta antennarum nu- diuscula seu brevissime pubescens. 7 . S. pectoralis : nigra, nitida, antennarum apice vertice- que concolorîbus, capite, pleuris pedibusque flavis. $ . Psila Meig. Dipt. Europ. 5. 358. 5. Seat. Rosœ Fall. Opom. 9 , 3 var. 7 certe , aar. b. macula tantum hume- rali thoracis ferruginea. Fall. 1. c. var. /3. Hab. in foliis fructicum Sueciæ mediæ, ut Gottlandiæ et Ostrogothiæ, vulgaris; in Suecia meridionali , Scania, rarius; in copula capta; in Lapponia hactenus frustra quæ- sita. Mas. et Fem. Parva circiter 1, 1 i^lin. Long. Caput flavum l'ronte ferruginea, vertice nigro. testaceæ, arti- cule ultime nigricante , seta albida. Thorax et abdomen nigra , qitida , metallice subuiicanlia, pleuris et sterne , flavo testaceis. Alœ subhyalinæ , nervis pallidis. Halte- res albidi. Pedes cum coxis toti pallide flavi , tarsis con- coloribus. 8 . S. /losce: subænescenti nigra nitida, subpubescens , capite pedibusque flavis, antennarum articule ultime apice 1 2 iv. ANNALES 1 82 nigro, seta albida. $ Fall. Opomyz. 9-5. ? Musca Fabr. Ent. Syst. 4 - 356 . 181. TephriüsYdLhr. Antl. 519. 12. Pi/Za Meig. Dipt. Europ. 5 . 358 . 6. Hab. in graminosis, floribus et foliis fruticum , per totam Sueciam usque ad Lapponiara , ubique vulgaris ; in copula deprehensa, mensib. jun. jnl. Mas et Pem. Long. 1, 1 j lin. Statura angusta et tenera prions. Nigra , obscure æneo-micans, pube grisea tenui adspersa. flaviun , fronte rufo-ferruginea , vitta in terdum nigro-picea. hyalinæ, immaculatæ nervis lenuibus, pallidis, in femina abdomine brevioribus. ffal- teres albidi. Pedes cum coxis flavi, tarsis plerumque con- coloribus, rarius apice fuscis. Caetera ut in diagnosi. Hæc species oüm a Gel. Fallen, Seat, atra vocata et di- vulgata, in collectionibus Suecorum interdum adhuc, sub hoc nomine occurrit, a Psila atra Meig. omnino di- versa. g. S. nigricornU : subænescenti nigra^ nitida, subpu- bescens, capite pedibusque flavis, antennarura articule uL timo toto nigro^ seta albida. ç/ $ Psila Meig. Dipt. Europ. 5 , 359. 7. Seat. Bosœ Fall. Onomyz. 9. 3 . Descr. var. « antennis apice sæpius nigris, » cerle. Hab. in foliis Alni, Betulæ, plerumque in vicinitate aquæ per totam Sueciam et Lapponiam sylvaticam , priori fere frequenlius; in copula sæpe visa, jun.-august. Mas et Fem. Magnitudo, statura, color et omnia ut in præ- cedente,a quaantennarum articule ultime toto,nec apice tantum nigro, fere unice distincta. — Variatuti præcedens major et minor, capiteque flavo vel ferrugineo. Ut spe- ciem distinctam auctoritate Clar. Meigenii propono. Si- milis etiam cum simili tantum nuptias célébrât, nec uu- quam in copula cum priori junctam vldl. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMÜLOGIQUE. i83 l o. S. buccata : ænescenti nigra nitida subpubescens, capite pedibusquc flavicantibus, fronte longe promiuiila fe- moribusqiie, in media subiiifiiscatis, autennis testaceis, ar- ticulo ultlmo îiigro, bypostomate buccato. $ . Fall. Opomyz. Suppl, anno 1826, pag. i 5 . 6. $ . Hab. in arvo Sueciæ meridionalis Scaniaj niense jul. ubi unie, individ. detexit D. FaLlen. Fem. Long, fere 5 lin. Slatura corporis et affînitas Seat, nigrieornis, major, structura capitiset ab bac et a cæteris speciebus diversa. Ænea nigra , subnitida , tenuiter pu- bescens. Caput flavum. Frons longe prominula, supra plana, rugosa, ferruginea, in medio fusca, vertice nigro. Antennes testaceæ, articulo ultimo nigro, seta albida. Hypostoma valde declive, corneum, ore buccato. Pro- boscis et palpi filiformes, lüsco-nigra. Aies pallidæ, hya- linæ , nervis ut in S. fimetaria directis. Haltères albidi. Pedes flavicanles, coxis, femoribus in medio, tarsisque subiafuscatis. Obs. Cum jam defuncti Gel. Fallenü totum derelictum Musæum naluralium , insectis Scandinavicis præsertim ditissimum, in possessionc mea est, non solum species reliquas hujus Monographiæ cum prolotypis ejus compa- randi, sed etiam individuum originarium, unicum quan- tum scio hactenus detectum, hujus speciei denuo et ma- gis expolite describendi, felicissima fuit occasio. 1 1. S. fuscinervis : nigro æuea, subpubescens, capite pe- dibusque nigris, bypostomate piceo, antennis testaceis ar- ticule ultimo atro , alarum nervis fuscedine subtinetis, peduin geniculis, tibiarum apice, tarsisque, testaceis. Hab. in Suecia media rarissime, ad prædium Godegard Oslrogolhiæ, d. i 5 jul. 1827, in copula semel inveni. — In districtu Sodra Trondhjems Amt Norvegs D. Bokeman, 1 852. Mas. Long, fere 2 'lin. Alïinis prioribus, angusta, ænea , ANNALES i 84 piuiclala, grlseo , subpubescens , parum nitida. Caput iit in Seat. Rosœ constructum, nigrum, nitidum, glabrum , fronte striata. Hypostoma rufo-piceum. Antennœ testa- ceæ, articulo ultimo nigro , seta albida. Abdomen angus- tiim, subcylindricum. longitudine abdominis. hyaii- næ, nervis omnibus umbra fusca s. subflavescenti cinc- tis. Haltères albidi. Pedes subtestacei,coxis femoribus in medio latissime vel fere totis, tibiis in medio tarsisque apice nigricantibus. Femina mari descripto similis , jam deperdita , in Museo meo non diutius exstat. 12. *S. gracilis : subænescenti nigra , nitida, subpubes- cens, antennis et fronte concoloribus , seta a Ibida , capile pedibusque flavis, tarsis fuscis. $ Psila Meig. Dipt. Europ. 5 . Sôq. 9. Sine dubio eadem^ licet hypostoma te in medio stria nigra, a nostra aberret. Hab. in Lapponia meridionali rarius , ad stensele Lap- poniæ Umensis d. ojul. aD. Dahlbom inventa; in alpibus Dowreensibus a D. Boheman quoque lecta, mecumque bé- névole communicata. In Suecia inferiori adbuc non visa. Fm. Long. 2, 2 I lin. Valde angusta et tenera. S. Nigrî- corni simillima , paulo longior antennis totis fronteqne nigris, distincta. A S. fuscinervi, cui etiam valde similis, difiert alis pedibusque immaculatis , et hypostomate ma- gis flavicante. Vix ejus femina? Caput rufo-flavicans , ni- tidum , nudum, hypostonlate et genis subpellucidis. Frons striata ut in priori , at tota nigra, antice nigro pi- cea. Antennce nigvæ basi fuscæ, seta albida. T borax xn- 2;ro-æneus, punctatus, nitidus, tenuiter pubescens. Ab- domen subfiliforme , versus apicem sensim attenuatiim , nigro -æneum, nitidum, subpubescens, vagina articulalu, erumpente. Alœ abdomine paulo breviores, hyaünæ, nervis subpallidis, uigredinc vel tlavedine vix vel parum DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGJQLE. i85 linctis. H altérés albidi. Pedes flavo-lestacei, coxaium fe- morumque summa basi fusco-inaculala. Tarsi apice fusci. i 3 . S. viora : subænescenti nigra, nitlda, parum pubes- cens, capite antennisque concoloribus, geuiculis, tibiis tar- sisqueflavis. d’ ?. Par. a. c/ $ . Capite loto nigro. Fall. Opomyz. 9. 4 * cT 2 - Pslla Meig. Dipt. Eui’op. 5 , oôg. 8. Par. b. 2 • Capite nigro, antennis basi fronteque an- tice testaceis. Hab. in foliis fruticum, præserlim Betulæalbæ, pertotam Sueciam et Lapponiam sylvalicam, mensib. jun. jul. Ebi- que vulgaris; utraqiie varietas in copula sæpe capta, licet non promiscne. In inferalpinis Nordlandiæ , et in ipsa alpe Lyngen speciniina quoque legi. Mas. et Fem. Minuta, 1 rariiis 1 7 lin. Longa. Nigra, nili- da, metallice renitens, tenuissiuie tantum puLescens. A. S. nigricorni, cui maxime similis, capite toto femoribus- que nigris dlfiert. Antennes basi macula superna inler- duux fusca, seta albida. Aies albo hyalinæ. Haltères albi. Pedes nigri , vel nigro-l'iisci , geniculis , tibiis tarsisque flavis. Varietas b. antennarum basi maculaque f’rontali supra antennas testaceis, forte juniora specimina , quo- rum femora fuscescuut. S.raorio: subænescenti nigra, uitida, parum pu- besce-ns, capite pedibusque totis nigris, tarsis fuscis. Ç . Hab. in Lapponia rarissime; dno tantum specimina vidi, unum in summo alpium Tornensium jngo, in ipsa nive am- bulans, d. 12 jul., sub ilinerc meo Lapponico 1821, a me inventa, alterum in alpe insigni Dowre a D. Capilaneo Bohe- man, i 832 , lectum mihique benigne missa. Fem. Fusilla vix ultra 1 lin. longa, siraillima priori, pedibus i86 AiNNALES lotis nigris distincta, tarsis solis fuscis. Âla hyalinæ. U altérés albi. i5. S. signala : nigra, nitida, pariim pubescens. capite, aotennis pedibusque lotis pallide flavis, abdomine villa dor- sali lestacea, alis hyalinis, nervis pallidis, longitudinnlibus tribus apice nigredine tinctis. çf. Hab. in Suecia meridionali et media rarissime, duo tan- tum specimina vidi utraque mascula, unum in Scania, al- terum in Ostrogothia a me inventa, et sola, quæ in collec- tionibus Scandinavicis conspiciuntur , typos descriptioni Fallenianæ et nostræ hu^us speciei eflicientia. Fall. Opomyz. 9 . 5 certe. Psila Meig. Dipl. Europ. 5. 5Go. )5. (secund. Fail. transcripta.) Mas. Minima bu jus generis, vix 1 lin, longa. Statura S. Rosœ. Capiit totum pallide flavum, occipile nigro, lineas très brevissimas ejusdem coloris in verlicem emittenle. An- ^ennÆbrevissimæ, rolundæ, pallide flavæ,seta brevinuda, concolore. Hypostoma sat longe descendens, seta ulrin- que mystacina, spuria, pallida. Partes oris relractæ. Ocali rotundi. Thorax niger, nitidus, lævis, parum pubescens, Scutellum concolor. Abdomen longitudine thoracis, sub- llneare, nigrum, opacum, aut vitta media aul tantum macula dorsali lestacea. V enter basi pallidus. Anus nb- tusus, fîlo brevi pallido armatus. albo-hyalinæ, ner- vis tenuibus pallidis, longitudinalibus 2 , 5 et 4 ^'pice nigredine cinclis. Nervi Iransversi propius approximati, quam in speciebus antecedenlibus, nervo scil. Iransverso ordinario paulo magis a margine alæ remoto. Haltères non perspicui, forte caduci, mulilati. Pedes breviusculi, validi,mulici,toti cum coxis et tarsis pallide fiavi, omnino immaculati. Obs. Gel. Professer , qui banc specieni in Dipleris Sueçiæ 1. c. primes descripsil, aiitumat illam cum Sa- DE LA SOCIÉTÉ EISTüMOLOGIQLE. 187 promyzis esse conjungendam ; sed licet seta myslacina parva spuria, nervisque alaruni Iransversis magis appro- pinquantibus hæc gaudet, quam species ant.ecedenles ScatophagcB generis, tamen ob nervum auxiliarem bre- vem , simpllcem , structuram capllis totumque habitum ScatophagcB , suæ signatœ in codem inserendæ locuni maxime idoneum, virum celeb. elegisse pnto, nisi iiovum genus pro bac una specie formare velles. Is vero error ab oculatissimo alias auctore est commissus, quod alle- rum specimen utmarem, alterum ut feminam inspexerit et descripserit J cum tamen ambo ipsissima , quæ nunc ante oculos habeo, certe sunt mascnla. 1 6. S. Latipalpis : nigra, nitida, parum pubescens, capite, antennis pedibusque flavis, femoribus anticis in medio late, posticis apice, tarsisque anticis lotis, nigricanlibus , aüs hyalinis, nervis longitudinalibus tribus apice leviter fiisce- dine tinctis, palpis dilatatis. $ . Hab. in Suecia media, Weslrogothia, rarissime, uniciiin individuum juxta urbem Gothoburgiam ante plures annos inventum. Fem. Long, circiter 1 lin. Similis priori, robustior, et pic - tura pedum, abdomine immaculalo, palporumque forma, aperte discrepans, ita nt vix ejus femina? Coput totum flavum , vertice ut in præcedente nigro picto. Antcnnœ brèves rotundatæ, flavæ, seta breviuscula pallida. Oculi rotundi. Seta utrinque mystacina, minuta, spuria fusca. In regione bu jus selæ ad hos pili aliquot minutissimi ad- parent. Palpi subsexserti, latere inferiori extus valde ro tundato-dilatati, toti pallide flavi. Thorax subgibbus, ni- ger , subnitidus , non metallice resplendens , subglaber , setis ordinariis paucis in postico et 2 in apice sculelli. Abdomen thoracis longitudine, ovalum, subdepressum , apice acutum, lolum nigrum, nitidum, nudmn , ventre i88 ANNALES basi paruia piceo. ALœ cum nervis omnino ut in Seat, signata , at apex nervorum trium longitudinalium levis- sime tantum et obsolète fuscedine cinctus. S({uama mi- nuta et haltères nudi , albida, Pedes médiocres cum coxis flavi, ut in diagnosi, nigro-picti. An S. signata et latipal- pis unam eamdemqiie speciem constituunt, ulterius do- cebant observationes innatura, habitatio, copulatio, etc; Ob notas allatas discrepantes , in præsenti ut separatas illas describere justura censui. Obs. Hujus generis très præterea species in opéré pretioso Diptera Europæa complectente (Systematische Beschreib. der bekanten Europæischen Zvveiflügeligen Insecten) descrîpsit Clar. Meigen, in Austria habitantes, mihi igno- tas et ut incolas Scandinavia vix considerandas, saltem intra patriam hue usque non inventas, quantum mihi cognitum est; quarum tamen diagnoses, quales in opéré laudato afferantur, huic allegare non superfluum duxi : Psila atra: nigra, nitida; pedibus rufis: femoribus api- eeque tibiarum nigris. cf'. (Specim. unie.) Fere 2 lin. long. Meig. l.*c. 5. 359 . 10 . (Ad Aachen?) Psila villas uLa Me*g. : nigra, nitida; hypostomate, basi antennarum pedibusque rufis. cff. (Specim. unie.) Vixi|lin. Meig. 1. c. 5. 36o. 1 1 . Ex Austria. Psila atrimana: nitida; hypostomate rufo; pedibus rufo nigroque variis, anticis totis nigris. 2 lin. Meig. 1. c. 3. 36o. 12 . Ex Austria. Scripta Lundæ in Suecia, d. i5 oct. i834. EXPLICATIO TABULÆ. IV. B. Figura 1 . Scatopliaga Audouini A, e dorso visa, magniluT dine aucta. 2 . Scatopliagc^ Aadodini maris longitude naturalis.^ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i8t) 3. Pes posticus maris S catophag. Audouini e lalere visus, p-pectus, c-coxa, tr-trochanter, cd-con- dylus, f-femur, tb-tibia, trs-tarsus 5-articulatus. 4 . Caput maris Scatoph. Audouini e latere visuoi, magnitudine aucta. 5. Scatophaga Audouini $ , e dorso visa, magnitu- dine aucta. 6. Longitudo naturalis feminæ Scatophagce Au- douini. '..'^[ \ ;''«>£! r»>»/sw s* j*'^ \ ; èfrï.v'" *•■ ■<,-, .■ ,'1»4fUi,'l..'i4A'»Ji --'l-' iiilvj'» - •'->' -f R^'''''î’. Hr^’'.'. /'P >■/<■.' • ‘ ' ^ • y \ f ,' .; ^ .K-i'.’-'i i;.; Y'tJ uyI , N'.I */'■;'■ ' ' Vî'Jirti ‘Î. V^V '. ■<< Jn ;^ . f"*’’:!: * f[t'* . \ I, '■ ■ V. ’- , . * ' “■ ■ ' " , ’ . - y'i \ ' v-;,, '■ ■■•i. iV' ■'. ' ^■ ' y ■ ’: ’ . v ^ ' ' - ’l’ ■ ' VV . .^ - ■ ' • 0 m •:■ . .-v-l ■ i "''"i . , "y-%‘y.' . y. li' U . ; ' ^ . •^^ ^ . s'-'V? ,r\ .>v;, fi.:"' '• ''I Jf ' ''^i- 'iV • > -' -!*• ^ V. . , . \ ; ■ V-\'‘ yy.>yy yy-\y-^yyr. :< ANNALES DE LA SOCIÉTI^: ENTOMOLOGIQUE. 191 » VW\^WV VWV^VVW VW V\ V V \V\ w NOTICE sua «NE Scolia 6 -maculata, Fab., ayant, extérieurement, LES SIGNES PISTINCTIFS DES DEUX SEXES, PAR M. De RoMANI) (rie Tours). (Séance du i8 février i855.) PI. 4 . C. Avant d’entrer en matière il faut d’abord établir que le genre Scolia, Fabr., offre la particularité d’avoir, comme plusieurs autres insectes de cet ordre, les ailes différem- ment conformées, suivant le sexe de l’individu, ainsi qu’on le remarque généralement pour tous les insectes , dans les antennes, les cuisses et l’abdomen. Dans les Scolies mâles l’abdomen est plus petit, plus allongé et composé de sept anneaux. Les antennes sont longues, droites , de treize articles. Les cuisses postérieures sont longues et minces. L’extrémité de la cellule radiale part immédiatement du bord de l’aile , et le rejoint, en formant un demi-cercle. Les mandibules sont plus faibles que dans les femelles. Dans les Scolies femelles l’abdomen est épais, plus court que dans les mâles et n’a que six anneaux. Les antennes sont très-courtes, composées de douze ar- ticles et recourbées sur elles-mêmes. Les cuisses postérieures sont courtes , épaisses et forte- ment arquées. ANNALES 19a L’extrémité de la cellule radiale s’éloigne beaucoup du bord de l’aile, et le rejoint en demi-cercle, comme dans les mâles. Les mandibules sont plus fortes que dans les mâles. J’ai en vain cherché dans divers ouvrages les moyens de m’éclairer sur l’accident que je décris. Je n’ai vu sous le titre d’hermaphrodisme que ce qui a rapport aux parties sexuelles , et sous le titre de monstres que des dijOformités étrangères au fait en question : je me bornerai donc à ex- poser le résultat de mes propres observations, L’inscte que j’ai sous les yeux, Scolia (j-macutata, Fabr. , se trouve dans ma collection sans m’en rappeler l’origine. M’occupant dans ce momemt d’un travail général sur les Hyménoptères, cette Scolia me frappa par le différent as- pect de l’une et l’autre antenne : je m’attachai alors à la considérer de plus près; je reconnus également des dis- parates dans les ailes, dans les cuisses, dans l’abdomen. L’insecte , vu par derrière , montre l’antenne et l’alle gauche d’une Scolie mâle, et l’antenne et l’aile droite d’une Scolie femelle. Les cuisses postérieures de droite et de gauche sont celles d’une Scolie femelle. L’abdomen a l’apparence de celui d’une femelle; mais il a sept anneaux: il est un peu plus long et un peu moins épais que celui d’une femelle. Au Heu de voir à l’extrémité de l’auus trois épines arrondies , comme dans les mâles , j’ai distingué avec une forte loupe cinq appendices, dont deux sont aplatis en forme de spatule, mais que je ne puis bien dénommer. Je me bornerai à signaler leur entière dif- férence de ce qui se remarque dans les mâles f on peut seulement en conclure que l’abdomen et ce qu’il renferme participent des particularités communes aux deux sexes, qui se font extérieurement remarquer. DE LA SOCIÉTÉ EN TOMOLÜGIQLE. iqo \ VWVW wvv«v\v\ «wv\>v wvvw wv ^ ^ VVVV\ VV%^ VW WV^ V\WV%V%%V \ vwv NOTICE SUR DEUX NOUVELLES ESPÎîCES DE NOCTUÉLITES, PAR M. DuPONCHEL. (Séance du 7 janvier iS!î5.) PI. 4. A. M. Germain, de Montpellier, m’a envoyé en communi- cation deux Noctuélites qui ne sont pas représentées dans Hübner, et que je n’ai pu reconnaître dans aucun des nom- breux ailleurs que j’ai consultés, ce qui me donne lieu de croire qu’elles sdnt Inédites. L’une m’a paru appartenir au genre Episema d’Ochsen- heimer, du moins tel qu’il existe maintenant, car je le crois susceptible d’être modifié; l’autre appartient incon- testablement au genre Bryophila du même auteur. Voici au reste la description de ces deux espèces , que j’accompagne de leurs figures. Episema Unicolor. Àtis antïCLs omiiino helveoLis , posticis paUidioribus, Envergure, 1 pouce. Le dessus de ses premières ailes est entièrement d’un ANNALES >94 roux pâle, uni, sans aucun vestige de lignes ou de taches , aveç la frange un peu plus foncée; le dessus des secondes ailes est d’un blanc roussâtre, avec la frange également plus foncée. Le dessous des quatre ailes est d’un fauve pâle , luisant , comme dans la Mythimna Litliargyria. La tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes, ainsi qiiil I . ,'u4i*, ’ p,'^- •■■• ' i:* Ii'-M< ■ ; '■ ‘['•'l . H;'. ; ■ «ii <•?(;''. ■ ' •’ Ut '‘- pi *■ >: : .tv .j ,- . •?•» - ' ‘ 1 4 .p»'-:,' •}' i.'. ■'•■•''rp .u. ' ,.'r ' ' ■ ï| r.. ''liAf:' , fJi;- î ■ U*. ■ ■ '.’oiv;!: ■'Ip- ^ ' ' ■ . .i'VM; .• ip.' ■i- : p j • ; Pi^Vai ft'! ^ütib ‘i ' ■ •' 'V t4 ; ■, ^ ’ ■■ ^ ' ■. .t] ' i. v ^ ''(M; -'>1 , 1 ■■ ; ! ^ • ■■ ■ > I -J'iJ p.^■j iv» ■• n). y M’ji.f/'UÎ.-i O.p.'lr W f»):.-. i rt‘vj.1 Jip.ilii ' T'. U. ^ ^ V . V ’ • 1 i ,;f.Vi^vr'^ .-.iM» i'p/4 ' .j -)'! fi 'î t,h liiît' -, •.-ui'il» (t*i ■•î' : ' V • - ■ % •• -v - - ■■-.vP . ■ . ' ■ / f ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTO^MOLOGIQEE. 197 X X^'WVWV^^VW VWVWV\ WWWV WVl^^^M'WWWVWVWWVVW VWWV WWW WVVWVW\W WV VWVW W\ V'X^ Wv \ NOUVELLE CLASSIFICATION DE LA FAMILLE DES LONGICORNES, PAR M. AuDINET- SeRVILLE . (Suite et fin.) (Séance du 19 novembre i834.) 4 * Tribu, LEPTDRfeTES, Leptureiœ (1). Yeux arrondis, entiei’s ou à peine échancrés. Antennes insérées en avant des yeux, ou tout au plus à Cextré- mité antérieure de Leur faible échancrure. Tête prolongée postérieurement derrière les yeux ou rétrécie brusquement en manière de cou « sa jonction avec le cor- selet. Mandibules de grandeur ordinaire , semblables ou peu dif- férentes dans les deux sexes. DIVISION GÉNÉRALE. i" Sous-tribu. Laticerves. Tète prolongée derrière les yeux, sans diminuer de largeur jusqu’au cou. (Yeux un peu échancrés; antennes de onze articles obconiques, souvent courtes.) 2* Sous-tribu. Angusticerves. Tête rétrécie en manière de (1) Voir la tribu des Lamiaires, pag. 5. 1 0 IV. 198 ANNALES cou immédiatement après les yeux. (Articles des antennes ordinairement cylindracés.) 1” Division. Corselet rétréci postérieurement. (Antennes velues, rapprochées à leur base, de onze articles.) 2® Division. Corselet ‘élargi postérieurement. (Antennes glabres ou n’ayant au plus qu’un duvet court et serré.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ' O'J PREMIÈRE SOUS-TRIBU. Laticerves , Laticervices. r«te prolongée derrière les yeux , sans diminuer de largeur jusqu’au cou. (Yeux un peu échancrés. Antennes de onze articles obconiques, souvent courtes.) ' Trapézoïdal ; ses angles postérieurs très- j pointus. ( Palpes filiformes ; dernier arti- cle des maxillaires presque cylindrique ; l le dernier des labiaux ovoïde. Articles L des antennes de trois à cinq, dilatés à I leur angle externe. Elytres de longueur I et de forme ordinaires dans Içs deux J sexes.) I Conique; rétréci en devant. (Palpes renflés I à leur extrémité ; article terminal des I quatre en triangle renversé. Antennes ayant la plupart des articles un peu en scie. Elytres linéaires et de longueur or- \ dinaire dans les mâles; courtes et béan- ' tes dans les femelles) Muni de chaque côté d’un tubercule obtus. ( Antennes un peu distantes à leur base , beaucoup plus longues que la tête et le corselet réunis. Ecusson court , presque semi-circulaire. Elytres à peine plus lar- ges que le corselet, linéaires) Ayant de chaque côté une épine aiguë. (An- tennes à peine plus longues que la tête et le corselet réunis. Ecusson triangulaire. Elytres beaucoup plus larges à leur base que le corselet , allant en se rétrécissant de la base à l’extrémité) 1 Desmocère. 2 Vespève. 5 Rhainnusie. 4 lihagie. '2 00 ANNALES DEUXIÈME SOUS -TRIBU. ANGUSTICERVES , yé ngusticcrvices. Tête rétrécie en.manière de cou immédiatement après les yeux (Articles des antennes ordinairement cylindracés. ) Division. Corselet rétréci postérieurement. (An tennes velues , rapprochées à leur base , de ouze articles. ) /Sétacées. (Dernier article des pal- pes maxillaires presque triangu- laire. Tête dépourvue de bourre- let entre les yeux. Corps rétréci en devant et postérieurement. Pattes fortes, assez longues. ) 5 Disténie. \ Filiformes. ( Dernier article des pal- pes maxillaires gros et ovale. Tête ayant un bourrelet transvei’sal en- tre les yeux. Corps presque li- néaire. Pattes courtes.) 6 Comètes. \ Seulement un peu renflé latéralement. ( Yeux \ globuleux, entiers.) Sténodère. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 2' Division. Corselet élargi postérieurement. (An- tennes glabres ou n’ayant au plus qu’un duvet court et serré. ) Un tubercule épineux. (Elytres assez longues , allant en se rétrécissant de la base à l’extrémité ; leurs an- gles huméraux très-saillants, élevés, arrondis. ) i .... 8 Toxolc, Un faible tubercule plus ou moins obtus. (Elytres assez courtes, pres- que parallèles ou à peine rétrécies vers l’extrémité ; leurs angles hu- méraux point saillants. ) 9 Pachyte. /Presque aussi larges à l’extrémité qu’à la base. ( Corps presque li- néaire.) 10 *(jrammoplére. \ Allant évidemment en se rétrécissant de la ba- se à l’extrémité. (Corps allongé , assez étroit. ) 11 Lepturc. Presque plane en dessus, fortement rétréci et plus étroit que la tête an- térieurement. ,( Tête prolongée en devant en une sorte de museau étroit, en carré long. Yeux globuleux , tres- saillants. Elytres étroites , allant évi deinment en se rétrécissant de la base à l’extrémité. Corps très-étroit, presque pointu au bout. ) 12 “Strangalie. De douze articles i3 Euryplère. I I j I ii 20Î! ANNALES Genre!. DasMocfeuE, Desmocer(Jis,DE3. Tète prolongée derrière les yeux, sans diminuer de largeur; canaliculée en dessus. Corselet mutique latéralement, trapézoïdal; les angles pos- térieurs terminés en pointe aiguë. Palpes filiformes; dernier article des maxillaires presque cylindrique ; le dernier des labiaux ovoïde. Antennes glabres, fdiformes, rapprochées à leur base; de onze articles : le premier allongé, peu renflé, presque cy- lindrique ; le second petit , cyathiforme ; les neuf autres obconiques; troisième, quatrième et cinquième plus grands que les suivants et fortement dilatés à l’angle ex- terne; le onzième court dans les deux sexes. Elytres allongées, linéaires, arrondies et mutiques au bout, de longueur et de forme ordinaires dans les deux sexes ; an- gles huméraux arrondis, point saillants. Ailes complètes dans les deux sexes. Mandibules courtes. Yeux assez étroits, échancrés. Ecusson court, presque triangulaire. Pattes de longueur moyenne. Tarses ayant leur dernier article grand, arqué, plus long que les deux précédents réunis. liSPkCES. 1. Desmoceruscyaneas,\)v.3. Catal. — Stenocorus cyaneus, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 3o5, 1. — Oliv. Entoni. tom. IV. Stencor. pag. ‘i5, n® 18. Pl. III, fig. 26. Amérique du nord. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2 00 Genre II. Vespère, Vesperus, Dej. Gatal. Tête forte, grande, portée sur un cou distinct; prolongée derrière les yeux, sans diminuer de largeur jusqu’au cou. Corselet mutique, conique, rétréci sensiblement en devant, sans aucun angle. Palpes renflés à leur extrémité ; article terminal des quatre en triangle renversé. Antennes glabres, filiformes, un peu distantes à leur base, plus courtes que le corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; de onze articles : le premier un peu renflé, presque en cône renversé ; le second très-court, cyathiforme; les suivants un peu déprimés, obeoniques, allongés dans les mâles; le onzième court. Elyt res linéaires, arrondies et mutiques au bout; angles huméraux arrondis, point saillants; de la longueur de l’abdomen dans les mâles ; celles des femelles notablement plus courtes ejue l’abdomen, béantes à l’extrémité. Ailes complètes et de la longueur des élylres dans les mâles ; nuUes dans les femelles. Mandibules courtes, inermes, un peu recourbées et poin- tues à leur extrémité. Yeux grands, ovalaires, un peu saillants, légèrement échancrés. Ecusson presque triangulaire, arrondi au bout. Abdomen assez étroit, presque en cône allongé dans les mâles , très-grand et ovalaire dans les femelles. Corps assez mou. Pattes de longueur moyenne. Tarses ayant leur dernier article long et droit. ANNALES 9. (>4 ESPÎîCES. 1. Fesperus strepens, Dej. Catal. — Stenocorus slrepeus, Fai5. Syst. Eleut. tom. 2, pag. Sog, n“ 21. — Oliv. Eii- tom. tom. IV, Stencor. pag. 26, n° 21, PI. I, fig. 1 b. Mâle. France méridionale. 2. Vesperus Luridus, Dej. Cotai. — Stenocorus Luridus, Rossi, Faun. Etrusc. Mant. Il, app., pag. 96, 5i, tab. 3, fig. 1 1 Midi de la France. Nota. M. Schonherr, Syn. Ins. tom. 3, pag. 4^7, rap- porte le Sten. luridus de Rossi au Sten. stj'cpens deFahri- clus, qui est certainement une espèce différente. Genre III. Rhamnusie, Rhamnusium, Mégerl. Lat. {Règne anim., 2® édit., tom. 2, pag. i3o.) 'l'éle assez forte, inégale et creusée en dessus, plus large que la partie antérieure du corselet, prolongée derrière les yeux, sans diminuer de largeur. Corselet plus étroit que les élytres, rétréci et cylindrique à sa partie antérieure, resserré et rebordé postérieurement, inégal en dessus, muni de chaque côté d’un tubercule obtus. Antennes glabres, filiformes, beaucoup plus longues que la tête et le corselet réunis, un peu distantes à leur base, presque dentées en scie ; de onze articles : le premier assez grand, en cône renversé; le second très-petit, cya- ihlforme; les troisième et quatrième plus courts que les suivants, eu cône renversé; ceux de cinq à dix aplatis, prcsoG longueur de la tête et du corselet pris ensemble, très-rap- prochces à Leur base ; de onze articles : le premier assez gros, en cône renversé; le second petit, cyathiforme; les autres coniques, à l’exception du terminal, qui est court et presque ovalaire. Elytres de consistance solide, allant en se rétrécissant de la base à l’extrémité; celle-ci arrondie et mulique; angles huméraux arrondis, saillants. Ecusson triangulaire ; ses angles aigus. Yeux très-peu échancrés. Mandibules fortes, inermes, terminées en pointe un peu arquée. Labre saillant, large, arrondi sur les côtés, cilié, légère- ment échancré. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux; article ter- minal des quatre un peu comprimé, presque triangulaire. Abdomen un peu conique. Pattes fortes; cuisses un peu renflées. Les Longlcornes se trouvent sur les feuilles et sur le tronc des arbros. ESPkCES. 1. Mhagiummordax,F xn. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 5 i 3 , n“ 1. — Panz. Faun. Gcrm. fasc. 82,fig. 3 . — Stenocorus scrulator, Oliv. Entom. tom. IV, Stencor. pag. 10, n° 5 , PI. III, fig. 21. — Stenocorus inquisitor, id. pag. 9, 11“ 2, Pl. II, fig. 1 1 b. Commun aux environs' de Paris. 2. Bliagitim inquisiior, F AB. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 5 i 3 , n** 2. — Pavk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 66, n® 1. — Panz. Faun. Gerni. fasc. 82 , fig. 4* — Stenocorus nior- dax, Oliv. Entom. tom. IV, Stencor. pag. 7,11" 1. Pl. Il, fig. 12. Environs de Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 207 5. Rhagium indagator, Fàb. Syst. ELcat. lom. 2, pag. 3i3, n® 3. — Payk. Faun. Suec. tom. 3, pag. 67, n" 2. — Panz. Faun. Germ. fasc. 82, fig. 5. — Le Stencorenoîr velouté (le jaune, Geoff. Ins. Paris, ton}. 1, pag. 223, n“ 2. D’Allemagne et de France. M. Schonherr Ins. iom, 3, pag. 4^4) considère comme une simple variété de cette espèce le Rhagium mi - nutum, Fab. Syst. FLeut. tom. 2, pag. 3o6, n° 10. — Ste- nocorus minutus, Oliv. Entom. tom. IV, Stencor. pag. i5, n® 8. PI. I, fig. 3. 4. Rhagium bifasciatum, Fab. Syst. Fient, tom. 2, pag. 3i4i n® 8 . — Stenocorus bifasciatus, Oliv. Entom. tom. IV, Stencor. pag. 1 1, n®4- PI- I> üg* G. — Le Stencore lisse à bandes jaunes, Geoff. Ins. Paris, tom. 1, pag. 222, n® I . Environs de Paris. 5. Rhagium lineatum, Schon. Syn. Ins. tom. 3, pag. 4i4> n® 5. — Stenocorus lineatus, Oliv. Entom. tom. IV, Sten- cor. pag. i3, n® 6. PI. III, fig. 22 . Amérique du nord. Genre V. Disténie, Distenia. Encycl. (Jes, deux fois, cttsvo;, resserré.) Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeux, dépou7n)ue de bourrelet entre ceux-ci; ayant au mi- lieu une ligne longitudinale enfoncée. Corselet rétréci antérieurement et à sa partie postérieure, inégal en-dessus, plus étroit que les élytres, muni d’une épine de chaque côté. Antennes sctacécs, velues, rapprochées à leur base, h('au- coup plus longues que le corps; de onze articles : le pre- mier fort long, en massue allongée; le second très-court. ANNALES v.ü8 cyathllorme; les autres cylindriques, garnis en-dessous d’une rangée de longs poils soyeux, à l’exception du der- nier. Palpes grands; les maxillaires trois fois plus longs que les labiaux; de quatre articles :1e premier court, menu; les deux suivants allongés, égaux, coniques; le terminal un peu plus court, plus gros, peu comprimé, presejue triangu- laire. Palpes labiaux de trois articles : le premier menu, le suivant un peu renflé Intérieurement, le dernier gros, ovale, un peu troncjué à son extrémité. Corps rétréci en devant et postérieurement. Pattes fortes, assez longues. Yeux réniformes. Mandibules courtes, fortes, obtuses à l’extrémité. Labre transversal. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux à l’extrémité; celle-ci armée d’une épine; angles huméraux saillants. Ecusson arrondi postérieurement. Abdomen étroit, conique. ESPÈCE. 1 . Distenia columbina , Encycl. tom. X, pag. 4^5, n® I. Du Brésil. Genre VI. Cométès, Cometes, Encycl. (xoyU/lTyjs, chevelu.) Tète un peu rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeux, portant au-dessus de l' insertion des an- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. «09 tenues, entre les yeux, un bourrelet transversal ; une pe- tite ligne enfoncée part de ce bourrelet et atteint presque le bord postérieur. Corselet presque de la largeur de la tête, plus étroit que les élytres, inégal en dessus , rétréci postérieurement ainsi qu’en devant, muni latéralement d’un tubercule épi- neux. Antennes filiformes, velues, rapprochées h leur base, un peu plus k>Bgues que le corps; de onze articles : le premier très-grand, en massue allongée; le second très-court, cyathiforme; les autres cylindro-coniques, assez gros, garnis postérieurement d’une rangée de longues soies. Palpes maxillaires trois fois plus longs que les labiaux; de quatre articles : le premier petit, grêle; les deux suivants assez longs , coniques ; le dernier , le plus gros de tous , ovale, peu comprimé. Palpes labiaux courts, de trois arti- cles : les deux premiers presque cyathiformes, le termi- nal plus gros, ovale. Corps presque linéaire, pubescent. Pattes courtes; cuisses un peu renflées; jambes antérieures subitement dilatées et renflées à l’extrémité; troisième article des tarses ayant ses deux divisions très-larges, éga- lant chacune en dimension l’article précédent. (Ces deux derniers caractères ne sont peut-être que sexuels.) Yeux réniformes. Mandibules fortes, courtes, obtuses à l’extrémité. Labre court, transversal. Elytres linéaires, rebordées, un peu déprimées en dessus; leur extrémité arrondie et mutique. Ecusson petit. 2 I O ANNALES ESPACE. 1. Cometes hirticornis, Encycl. tom. X, pag. 486, n* i. Du Brésil. Genre VIL Sténodîîre, Slenoderus, Dej. Catal. • • Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeux. Corselet plus étroit que les élytres, rétréci antérieurement et à sa partie postérieure, inégal en dessus, un peu renflé sur les côtés, mais sans épine ni tubercule. Antennes filiformes, pubescentes à leur base, rapprochées à leur insertion; de onze articles cylindracés. Palpes presque égaux; les maxillaires de quatre articles; les trois premiers petits, très-courts; le dernier un peu plus gros et un peu plus long, ovale, tronqué au sommet. Palpes labiaux de trois articles fort courts, le terminal à peu-près conformé comme celui des maxillaires. (iorps rétréci en devant. Yeux globuleux, entiers. Mandibules courtes, assez fortes, mousses à l’extrémité. Labre saillant, tronqué carrément en devant. Elytres presque linéaires, arrondies et muliques è l’ex Irémité. Ecusson arrondi postérieurement. Pattes de longueur moyenne. ESPÎiCE. 1. Slenoderus suturalis. Stenocorus suturalis, Oi.iv. 2 1 1 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Entom. tom. IV, Stencor. pag. 29, n“ 26. PI. III, fij;:. 29. — ScHON. Syn. 1 ns. pag. 4 o 9 > n® 4 ^* Des Indes orientales. Etc. ' Genre VIII. Toxote, Toxotus, Mégerl. Dej. Catal. Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeux, assez allongée, rétrécie en devant. Corselet élargi postérieurement, muni de chaque côté d’un tubercule épineux ; son disque inégal. Elytres assez longues, allant en se rétrécissant de la base à l’extrémité; angles huméraux très-saillants, élevés, arron- dis. Corps assez allongé, duveteux en dessous. Antennes glabres, filiformes, rapprochées h la base, au moins aussi longues que le corps; de onze articles: le premier assez gros, renflé à Textrémité; le second très- petit, cyathiforme; les autres cylindriques; le quatrième visiblement plus petit que le précédent et même que le qua- trième. Yeux globuleux*, assez saillants, entiers. Palp es maxillaires assez longs; de quatre articles : les deux premiers presque égaux, chacun d’eux plus long que le troisième; le terminal grand, élargi h l’extrémité, un peu creusé au milieu et comme tronqué au bout. Labre aussi long que large, presque carré, un peu échau- cré antérieurement dans son milieu. Mandibules cornées, arquées, inermes. Ecusson presque triangulaire, arrondi postérieurement. Abdomen allongé; celui des femelles ovalaire, arrondi au bout; celui des mâles plus étroit, en cône allongé, pres- que triangulaire , un peu recourbé en dessous, à l’extré- mité. 2 l 2 ANNALES Pâlies assez longues; tarses allongés; premier article fies postérieurs fort grand, déprimé, presque linéaire, pres- que aussi long que tous les suivants réunis. PREMIÈRE DIVISION. Cuisses intermédiaires uniépineuses en-dessous ; les pos- térieures bi-épineuses dans cette partie. Antennes ayant leur troisième, quatrième et cinquième articles distinc- tement renflés à l’extrémité. Corps plus épais, plus ra- massé que dans la seconde division. {Akimerus Axt?, pointe, uYjpoç, cuisse. ) 1 . Toxotiis cinctus, Dej. Catal. — Rhagium cinctum, Fab. Syst. Eleut. pag. 5 j 4 » n° 5 . — Stenocorus cinctus, Ouv. En- tom. tom. IV, Stencor. pag. 24» n® 19. PI. III, fig. 27 D’Autriche. I DEUXIÈME DIVISION. Cuisses mutiques. Articles des antennes cylindriques. Corps assez eflilé. [Toxotus propriè dictas.) 2. Toxotus cursor, Dej. Catal. — Rhagium cursor, Fab. Syst. jy/cwl. pag. 3 i 4 > n“ 4 * FeRielle. — Payk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 68, n“ 2. Mâle et femelle. — Stenocorus cursor, Oli. Entom. tom. IV. Stencor. pag. 1 4, n“ 7. Pl. I, fîg. 9. Fe- melle. — Rhagium noctis,¥ ab. Syst. Eleut. tom. 2,pag. 3 i 4 , n® 7. Mâle. — Panz. Faun. Germ. fasc. 17, fig. 3 . Mâle. — Stenocorus noctis, Ohiv. Entom. tom. IV. Stencor. pag. 17, n® 10. Pl. I, fig. 10. Mâle. D’Autriche. 3 . Toxotus dispar, Dej. Cat. — Rhagium dispar, Panz. Faun. Germ. fasc. 17, fig. 1. Mâle fig. 2. Femelle. — 5> l O DK LA SOCIÉTÉ ËNTOMOLOGIQUE. Stenocorus niger, Oliv. Entom. tom. IV, Stencor. pag. 19, n® 1 3 . PI. III, fig. 24. Femelle. D’Autriche. 4. Toxotus humeralis, Dej. Gatal. — Leptura humeralis, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. SSg, n® 26. — Panz. Faun. Germ. fasc. 44 * Éig. 11. — Stenocorus humeralis, Oliv. En- tom. tom. IV. Stencor. pag. 22, n® i6. PI. II, fig. 18. Au- triche. 5 . Toxotus meridianus, Dej. Gatal. — Leptura merldiana, Fab. Syst. Eleiit. tom. 2, pag. 356 , n® i 3 . — Payk. Faun. Suec. tom. 3, pag. io 4 , n° 4 . — Panz. Faun. Germ. fasc. 45, fig. 10. — Stenocorus meridianus, Oliv. Entom. tom. IV. Stencor. pag. 18, n® 1 1. PI. I, fig. 2, b, et PI. III, fig. 2, c. — Stenocorus sericeus, Oliv. Entom. tom. IV. Stencor. pag. 20, n® i 4 * PL I» fig* 8. Variété. — Stenocorus Icevis, Oliv. Entom. tom. IV. Stencor. pag. 21, n® i 5 . PL III, fig. 25 . Variété. — Le Stencore à genoux noirs ,Geoff. Ins. Paris, tom. I, pag. 223 , n® 3 . De Paris. J J Genre IX. Pachyte, Pachyta, Méc. Dej. Gatal. Tête rétrécie eu manière de cou immédiatement après les yeux, un peu allongée et rétrécie en devant. Corselet élargi postérieurement, muni de chaque côté d'un faible tubercule plus ou moins obstus; son disque un peu convexe, le plus souvent lisse et uni. Elytres assez courtes, presque parallèles, ou à peine rétrécies vers leur extrémité : angles huméraux point saillants. Corps assez court et ramassé, légèrement pubescent. Antennes glabres, filiformes, de la longueur du corps, rapprochées à leur base ; de onze articles : le premier allon- gé , renflé; le second court, cyathiforme; les autres ob- i4 IV. 2i4 annales coniques; les troisième et cinquième allongés; le qua^ trième guère plus court que le suivant. Yeux arrondis, un peu saillants, entiers. Palpes maxillaires assez longs, de quatre articles :les deux premiers presque égaux; chacun d’eux plus long que le troisième; le terminal grand, élargi à l’extrémité, un peu creusé au milieu et comme tronqué au bout. Labre aussi long que large, presque carré, un peu échan cré antérieurement dans son milieu. ^ Mandibules cornées, arquées, incrmes. Ecusson petit, triangulaire. Abdomen en carré long, peu rétréci postérieurement. Pattes assez longues ; tarses ordinairement peu allongés ; leurs articles le plus souvent courts, presque triangulai- res; le premier des tarses postérieurs ordinairement de longueur médiocre; le quatrième profondément bilobé. ESPÈCES. 1. Pachyta (iuadrimaculata,ï)EJ. Gatal. — Lepturaqua- drimaculata, Linn. — Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 36 1, n® 4 i* — Payk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 102, n° 2. — Oliv. Encyclop. tom. VII, pag. 5 16, n” 23 . — Oliv. En- tom. tom. IV. Leptur. pag. 24,n“3i. PI. I, fig. 7. France, Allemagne, Suède; dans les pays de montagnes. Nota. Cette espèce, par la forme du corps, les inégalités du corselet et la longueur du premier article des tarses pos- térieurs, paraît faire le passage du genre précédent à ce- lui-ci. 2. * Pachyta Servillei, Maille, inéd. (Long. 7 à 8 lignes.) Tête noirâtre. Corselet d’un brun- DE LA SOCIÉTÉ EMTOMOLOGIQUE. 5 noirâtre luisant. Elytres pointillées, d’un bleu violet bril- lant. Dessous du corps noir luisant. Poitrine couverte d’un duvet court, cendré. Palpes, labre, mandibules et pattes, de couleur rousse. De l’Amérique septentrionale. Je dois cette très-jolie es- pèce à la générosité de M. Arsène Maille. 3 . Packyla virginea, Diîj. Catal. — Leptiira virginaa, Linn. — Fab. Eleut. lom. 2, pag. 365 , n® 67 . — Payk. Faun. Suec. lom. 3 , pag. 120, n® 27. — Oliv. Encycl. tom. VU, pag. 021, n° 62. — Oliv. Enlom. lom. IV. Leptur. pag. 28, n® Sy. PI. II, fig. 24, a. b. France méri- dionale, Allemagne, dans les montagnes. 4. Pachyta coLLaris,\)E 3 . Calai. — Leptura cotlaris, Linn. — F AB. Syst, Eleut. lom. 2, pag. 365 , n® 66. — Payk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 126, n® 28. — Oliv. Encycl. tom. VII , pag. 5-21, n® 5 i. — O liv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. 27, n® 36 . PI. IV, fig. 44 * — Le Slencore noir â corselet rouge, Geoff. Ins.Paris, tom. 1 , pag. 228, n® 11. Environs df Paris. Sur l’Aubépine. Etc. Genre X. ^Grammoptère, Grammoptera. [yp»iJLfMixoi, linéaire, aile.) Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après l?s yeux, peu prolongée en avant. Corselet élargi postérieurement, assez élevé, un peu con- vexe, mutlque latéralement. Yeux entiers, peu saillants. Elytres à peu près linéaires, presque aussi larges à Ccxlrémiiè qu'à la hase. ANNALES 216 Corps presque linéaire. Antennes filiformes, glabres, de la longueur du corps, rapprochées à la base; de onze articles : le premier allongé, renflé; le second petit; les suivants obconiques^. Palpes assez courts, les maxillaires de quatre articles: le premier plus court que le second; celui-ci plus long que le précédent et que le suivant, pris isolément ; le qua- trième ovale-allongé , assez arrondi à son extrémité , presque cylindrique, très-peu comprimé. Mandibules cornées, arquées, inermes. Labre court , transversal , coupé carrément ou un peu arrondi antérieurement. Ecusson petit, triangulaire. Abdomen en carré long, ses côtés presque parallèles; arrondi à l’extrémité. Pattes de longueur moyenne; tarses allongés. ESPÈCES. ]. Grammoptera luricla. — Leplura lurida, Fib. Syst. Eleut. tom. 2, pag. Sôq, n® 3i. — Panz. Faun. Germ. fasc. 49» fig* D’Autriche. 2. Grammoptera suturalis. — Leptura suturalis, Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 621, n® 47. — Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. 33 , n® 48. PI. IV, fîg. 49 * Environs de Paris. *3. Grammoptera femorala. — Leptura femorata, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 36 o, n ®32 (en retranchant la sy- nonymie de Paykull). — Leptura femorata, Oliv. Ency- cl. tom. VII, pag. 5 i 6 , n® 19. — Oliv. Entom. tom. IV. Lep- tur. pag. 3 i, fig. 44. PL II, fig. i 5 , a. b. Environs de Pa- ris. 4. Grammoptera ruficornis. — Leptura ruficornis, Fab. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 Syst, Eleut. tom. 2, pag. 36 o, n® 33 . — Payk. Faun. Suec. lom. 3 , pag. 1 27, n® 3 o. — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 62 1 , n® 48. — Le Stencore noir à cuisses rouges, Geoff. Ins. Pa- ris, tom. i,pag. 227,n®io. Commune aux environs de Paris. Nota. La synonymie de ces deux dernières espèces est fort embrouillée dans les auteurs. 5 , Grammoptera prmista. — Leptura prcBusta , Fab. Sjsl. Eleut, tom. 2, pag. 36 o, n® 37. — Panz. Faun. Germ. fasc. 34, fig. 17. — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 5 16, n® 20. — Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. 34 , n® 5 i, PI. IV, fig. 02. Environs de Paris. Genre XI. Lepture, Leptura, Linn. Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeux, peu prolongée en devant. Corselet élargi postérieurement, assez élevé, un peu con- vexe, mutique latéralement. Yeux entiers, médiocrement saillants. Elyt res allongées, allant évidemment en se rétrécissant de la base à C extrémité : angles huméraux point saillants; plus ou moins tronqués à l’extrémité. Corps allongé, assez étroit. Antennes filiformes , presque sétacées , glabres , de la longueur du corps , rapprochées à leur base , de onze arti- cles: le premier allongé en massue; le second petit; les suivants cylindriques; le quatrième un peu plus court que le précédent, et même que le quatrième. Palpes assez courts; les maxillaires de quatre articles: le premier plus court que le second; celui-ci plus long que le précédent et que le suivant, pris isolément; le qua- ANNALES 2 1 8 trième ovale-allongé, assez arrondi à son extrémité, pres- que cylindrique, très-peu comprimé. Mandibules cornées, arquées, inermes. Labre court, transversal, coupé carrément ou un peu arrondi antérieurement. Ecusson petit, triangulaire. Abdomen allongé, conique; celui des mâles plus étroit, légèrement recourbé en dessous à l’extrémité. Pattes de longueur moyenne. Tarses allongés; notamment les postérieurs, dont le pre- mier article est très-grand. Tarses intermédiaires ordinairement un peu plus larges dans les mâles. Les Leptures, ainsi que les autres genres formés à leur dépens, se trouvent dans les bois; quelques espèces sur le tronc des arbres; mais le plus grand nombre fréquente les fleurs. Elles font entendre un petit bruit en frottant leur corselet contre la base des élytres. PRKMIÈRE DIVISION. Elytres sans bandes transverses. 1. Leptura virens , Linn. — Fab. Syst. ËLeut. tom. 2, pag. 358 , n® 20. — Payk. Faun. Stiec. tom. 3 , pag. 1 1 7, n^ig. — Panz. Faun. Germ. fasc. 49 » fig- — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 5 i 5 , n® i 5 . — Oliv. Entom. tom. IV. Lep- tur. pag. 9, n® 8. PI. II, fig. 14. Nord de l’Europe. 2. Leptura hastata, Fab. Sysi. Eleul. tom 2, pag. 354 , n® 2. — Panz. Faun. Germ. fasc. 22, fig. 12. — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 5 i 4 , n® 12. — Oliv. Enlom. tom. IV. Leptur. pag. 5 , n® 2. PI. I, fig. 5 , a. b. c. — Le Stencore DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 bedeau, Geoff. lus. Paris, tom. I, pag. 226, n“ 6. Environs de Paris, assez rare. 5 . Leptura melanura, Linn. — Fab. Syst. ELeut. tom. 2, pag. 355 , n“ 6. — Payk. Faun, Suec. tom. 3 , pag. 110, n° n. — P anz. Faun. Germ. fasc. 69, fig. 19. Femelle. — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 513 , 0 ° 3 . — Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. 6, n° 3 . PI. Ijfig. 6. Femelle. Com- mune aux environs de Paris. 4. Leptura villica^ Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 367, n® 16. — Payk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 11 3 , n° 14. Fe- melle. — Panz. Faun. Germ. fasc. 22, n° i 5 . — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 5 i 4 » 10. (L’auteurme paraît se tromper sur les sexes, en donnant le mâle comme femelle, et réciproquement.) Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. 1 3 , n® i 5 . PI. II, fîg. 25 . Femelle. Environs de Paris. Nota. J’ai trouvé sur du bois coupé, dans la forêt de Saint- Germain, un individu femelle, qui diffère des femelles or- dinaires par une tache latérale allongée, ferrugineuse, placée au-dessous de chaque angle huméral des él y très. Etc. 5 . Leptura Silbermann , Lefebvre , Revue entomologi- que, tom. 3 . Prise le 21 juillet 1829 au mont Liban , en Syrie, par M. le docteur Lagasquie. DEUXIÈME DIVISION. Elytres chargées de bandes transversei. 6. Leptura aurulenta, Fab. Syst, Eleut, tom. 2, pag. 364 , n° 67. — PàNZ. Faun. Germ. fasc. 90 , fig. 5 . — Ouv. Encycl. tom. VII, pag. 519, n® 37. — Oliv. Entom. 2‘io ANNALES tom. IV. Leptur. pag. i8,n“ ai. PI. III, fig. 5i. Environs de Paris. Nota. La femelle a les antennes jaunes ou brunâtres; elles sont noires dans le mâle. 7. Leptura qaadrifasciata , Linn. — Fab. Syst. Eleut. tom. 2 , pag. 364, n“ 56. — Payk. Faun. Suec. tom. 3, pag. 1 1 4 , n° 1 5. — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 5 1 9, n“ 36. — • Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. 16, n® 19. PI. II, 6g. 17,8. b. Envirôns de Paris. Etc. Genre XII. * Strangalie, {alpa.yyxXi.ot., étranglement.) Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeux, prolongée en devant en une sorte de museau étroit, en carré long. Corselet élargi postérieurement, presque plane en dessus, for- tement rétréci et plus étroit que la tête en devant, muti- que latéralement. Yeux globuleux, ires-saillants. Elylres étroites, allant évidemment en se rétrécissant de la base à l’extrémité; celle-ci tronquée, avec l’angle interne de la troncature prolongé en une sorte d’épine. Corps étroit, très-rétréci à l’extrémité. Antennes 61iformes, glabres, de la longueur du corps, rapprochées à leur base, de onze articles : le premier allon- gé en massue; le second petit; les autres cylindriques; le quatrième un peu plus court que le précédent et même <{ue le quatrième. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 221 Pal P es maxillaires de quatre articles; le premier plus court que le second; celui-ci plus long que le précédent et que le suivant, pris isolément; le quatrième ovale-allongé, assez arrondi à son extrémité, presque cylindrique, peu comprimé. Mandibules cornées, arquées, inermes. Labre court, transversal, coupé carrément, ou un peu arrondi antérieurement. Ecusson petit, triangulaire. Abdomen allongé, conique ; celui des mâles plus étroit et un peu recourbé en dessous à l’extrémité. • Pattes de longueur moyenne. Tarses allongés, notamment lespostérieurs, dontle premier article est très-grand. Tarses intermédiaires des mâles un peu plus larges que ceux des femelles. Mêmes habitudes que le genre précédent. ^ ESPÈCES. 1. Strangalia luteicornis. — Lepturatuteicornis, Fab. SysL Eleut. tom. 2, pag. 36 i, n° 4 b. — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 520 , n® l \\, — Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. 20, n® 24. PL III, fig. 54. Du Brésil. 2. Strangalia calcarata. — Leptura calcarata,¥ A- b. Syst. Eleut. tom 2, pag. 365 , n® 53 . ]\îàle. — Payk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. \ 14, n® 16. Mâle. — ^ Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 5 i 8 , n* 33 . Mâle. — Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. i 4 , n® 17. PI. I, fig. 1, b. Mâle. — Leptura subspinosa, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 363 , n® 54 . Femelle. — Payk. Faun. Suec. tom. 3 , pag. 11 5 , n® 17. Femelle — Oliv. Encycl. tom. VII, pag. 519, n® 34 . Femelle. — Oliv. Entom. tom. IV. Leptur. pag. i 5 , n® i8. PI. III, fig. 3 , b. Femelle., 222 ANNALES — Le Stencore jaune à bandes noires , Geoff. Ins. Paris, tom. 1 , pag. 224 » n° 5. Mâle et femelle. Commune aux environs de Paris; on la trouve ordinaire- ment sur les fleurs de ronce. ^ota. Suivant M. Schônherr, la Lepfura sinuata, Fac. Syst. Eleut. tom. 2 , pag. 563, n® 55, n’est qu’une va- riété de la femelle. Etc. Genre XIII. * Eüryptère, Euryptera, Encycl. (eujsuî, large, rcrepov, aile. J Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeux, prolongée et amincie à sa partie antérieure; cette partie faisant à peu près la moitié de la longueur totale de la tête. Corselet élargi postérieurement, presque triangulaire, al- lant en se rétrécissant fortement en devant, mutîque la- téralement; ongles postérieurs prolongés en une forte épine; celui du milieu s’avançant en lobe tronqué vers l’écusson. Yeux échancrés antérieurement. Antennes presque filiformes, un peu velues, de la longueur de la moitié du corps ; de douze articles : le premier long, conique; le second très-court, cyathlforme, le troi- sième assez long; le quatrième plus court que le précé- dent; ceux de quatre à dix un peu dilatés intérieurement, presque en dent de scie, le onzième cylindrique, le dou- zième court, conique. Palpes maxillaires de quatre articles; le premier très- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 223 court, les deux suivants égaux, coniques; le quatrième cy- lindrique, guère plus gros que le précédent, égalant presque en longueur le second et le troisième prisensemble, arrondi à son extrémité. Mandibules minces, fortement bidenlées h leur partie in- térieure. Labre court, coupé droit antérieurement, un peu échan- cré dans son milieu. Elytres allant en s’élargissant de la base à l’extrémité ; celle-ci assez large, un peu déprimée, tronquée et sinuée. Pattes assez courtes. Tarses h articles courts et larges. ESPÈCE. 1. Euryptera latipennis, Encycl. tom. X, pag. 688 , n* i. Du Brésil. FIN DE LA TRIBU DES LEPTURÈTES ET DE L\ FAMILLE DES LONGICORNES. 224 ANNALES TABLE GÉNÉRALE DES GENRES DE LA FAMILLE DES LONGICORNES ET DES ESPÈCES DÉCRITES DANS LE PRÉSENT OUVRAGE. Toid. Pag. Tom. Pag. Acanthodëre. IV, =»9 Maillei. Jd., id. Acanthophore. I, i 5 a Achryse. III, Sya Acrocine. IV, i 6 Ædile. Id., 3 a Gallichrôme. II, 557 Grlseofasciata. Id., 33 Callidie. III, 74 Signala. Id., id. Caille. IV, 60 Ægüsunie. ï. i6a Azurea. Id., id. Agapanthie. IV, 35 Callipogon. I, 4 o Allocère. I, i8o Barbatum. Id., 143 Amphidesme. III, 65 Calocome. Id., 194 Quadridens. Jd., 66 Cantharocnëme. Id., i 3 a Anacaathe. I, i65 Spondyloides. Id., id. Costatus. Id., i66 Capricorne. III, i 3 Anacole. Id., 109 Cartalle. Id., 94 Ancistrote. I, 1 35 Céragénie. Id., 33 HamaticolUs. Id., 137 Cébaubvcins, Trib. II, 528 Ancylocère. III, 107 Cérasphore. Id., 10 Ancylosterne. Id., 49 Hirticornis, Id., 1 1 Anisocère. IV, 79 Cératite. IV, 34 Anisope. Id., 3 o Jaspidea. Id., 35 Arachnoïdes. Id., 3 i Céroctène. I, 196 Anopliste. II, 571 Abdominalis. Id., *97 Apomécyne. IV, 77 Céroplésis, S. G. IV, .93 Dorcadioides. Id., 78 Chariée. Id., Id* Scalaris. Id., id. Cyanea. Id., 198 Arhopale. III, 77 Charinote. III, 39 Aromie. 11, 559 Fasciatus. Id., 4 u Asême. III, 79 Chloride. III, 3 i Aulacope. I, 44 Costata. Id., 3 a Rcticulatus. Id., 45 Chrysoprase. Id., 5 Fcsliva. Id., 7 Clostère. I, ‘93 Flabellicornis. Id., »94 Basitoxe. 1, *74 Clostrocère. III, 8a Armatus, Id., 175 Banonii. Id., 85 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Totn. p«l! Todi. Pag. Clytus. III, 83 Dorcacère. Id., 5o Coelodon. I, 164 Dorcadion. IV, 96 Golobe. II. 554 Dorcasome. III, 1 a Colobothée. IV, 69 Diyoctène. IV, 27 Colpodère, I. 178 Caliginosus. Id., 28 Caffer. Jd., «79 Cométès. IV, 208 Compsocère. III, 6a Gompsosome. IV, 55 Eburie. III, 8 Mutillaria. Id., 56 Morosa. Id., 10 Niveasignata. Id., id. Elaphidion. Id., 66 Variegala. Id., Cyanipennis. Id., 68 Goptops, S, 6. Id., id. Elaphopsis, S. 6. IV, 101 Goréinie. III, aa Enoplocère. I, i46 Erythromera. Id., a5 Ergate. Id., 143 Gordylomère. Id.. id. Eriphus. III, 88 Nitidipennis. Id., 24 ImmaculicoUit. Id., 89 Gosmisüme. Id., •9 Mexicanus. Id., id. Griodion. Il, 571 Eudestne. IV, 81 Tomentosum. Id., 57a Fascinas. Id., 83 Grioprosope. III, 53 Grisescens. Id., id. Serviilei. Id., 54 Eupore. III, 20 Crossote. IV, 52 Strangulatus. Id., 21 Ptumicornis. Id., 53 Viridis. Id., id. Gryptobie. III, 35 Eurymère. II, 566 Coccineus. Id., 36 Eburioides. Id., id. Cryptocrane. IV, 75 Euiyptère. IV, 222 Latérale. Id., 76 Cténode. III, 35 Gténosccle. I, i34 Cycnodère. III, 101 Géranie. IV, 70 Tenuatus. Id., 102 Gnome. Id.. 7‘ Gracilie. III, Si Grammoptère. IV, 2 i 5 Gymnocère. Id., 85 Délie. III, 73 Scabripennis. Id., id. Deltaspe. Id., 7 Auromarginata. Id., 8 Dendrobie. Id., 4i Mandibutaris. Id., 4* Hamatichère. III, iS Maxlllosus. Id., 44 Bellator. Id., id. Dérancistre. I, 181 Hémilophe. IV, 49 Dérobrachus. Id., i54 Dimidiatieornis. Id., 5o Brevicollis. Id., i55 Hippopsis. IV, 4i Desmiphore. IV, 62 Hoplidère. I, '47 Desmocère. Id., 202 Spinipennis. Id., i48 Desmodère. III, 37 Hoploscèle. Id., 169 y ariabilis. Id., 38 Lucanoides. Id., 170 Disaulax. II, 562 Hylotrupe, S. G. III, 77 Disténie. IV, 207 Hypsiome. Id., 38 Distichocère. III, 39 Gibbera. Id., 39 Maculicollis. Id., id. IbidioD. 111, 1 o5 220 AJNlMALES jirmatum. Tom. ni, Pag. 107 BU tibercu latum. id.. io5 Comat um. jd.. io4 Fusifcrum, ld„ 106 Pictum. Id., id. Sexÿiittatum. Id., io5 Signaium. Id.. io4 Jonthode. II, 519 Formosa. Id . , id. Lachnie. IV, 63 Parntlela. Id., 64 Subcincta, Id., id. Lamia. Id., 25 Lamiaires, Trib. Id., 5 Léiope. Id., 86 Mclanchollcits. Id., 87 Pogonoclieroides. Id., 88 Faripennis. Id., 87 Leptocère. III, 109 Lepture. IV, 217 Leptürètes, Trib. Id., Lissonote. III, 56 Listroptère. III, 7» Litope. II, 563 Fiolaceus. Id., id. Lojv'gicornes, Fam. I, • *9 Lophonocère. III, 33 Macrodontie. I, 139 Macrope. IV, 18 Macrotome. I, 137 Malacoptère. II, 565 Mallaspe. I, 188 Mallocère. II, 567 G lança. Id., id. Mallodün. I, 176 Mallo.some. III, 68 Elegans. Id., 89 Mégabase. IV, 53 SpccuUfer. Id., 54 Mégacère. Id., 4* Filtata. Id., 43 Mégadèrc. III, 37 Mégopis. I, 161 Mut ica. Tom. Id., Pag. i6a Méroscélise. Id., 157 Fiolaceus. Id., i 58 Mésose. IV, 43 Métopocoïle. I, 170 MaculicoUis. Id., .7, Microplie. IV, 21 jdgilis. Id., 22 Monochame. Id.. 9 * Monodesme. I. 160 Callidioides. Id., 161 Morime. IV, 93 Nécydale. II, 543 Nütophyse. I, i58 Lucanoides. Id.. i 5 g Obrion. III, 95 Odontocère. II, 546 Cylindrica. -Id., 548 Fitrea. Id., 547 Œdopèze, S. G. IV, «8 Oui acanthe. IV, 89 Oncidère. Id., 67 Onycliocère. Id., 83 Orégostome. II, 55 1 Coccineum. Id., 555 Disciodeum. Id., 55a Nigripes. Id., id. Oréodère. IV, »9 Cinerea. Id., 20 Pubicornis. Id., 21 Orthomégas. I, >49 Orthosome. Id., >55 Orthostome. III, 61 Oxymère. Id., 5o Ozode, Id., 98 Nodicollis. Id., 99 Pachyle. IV, 2|3 Servillei. Id., 2 i 4 Pachytérie. II. 553 Pachypèze, S. G. IV, 42 Parmène. IV, 98 Pilosa. Id., 100 Pélargodère. Id., 7* DE LA SOCIÉTÉ ENTOMÜLÜGIQUE. Vittatus. Tom. id., Pag. 7^ Phébé, S. G. IV, ^7 Phcdine. III, 38 Tricolor. id.. ^9 Phénicocère. jd., 38 Dejcanli, Id., 29 Roi undicoliit. Jd., Id, Piézocùre. III, 9^ Bivillata. Id., 95 Platygnathe. I, i5o Parallelus. Id., i5i Pœkilosome. Id., 184 Pogonocbère. IV, 57 Serti fer. Id., ^9 S et os us. Id., 58 Polyarlhron. I, 189 Peclinicornis. Id., 190 Polyoze. Id., 166 Lacordairei. Id., 167 Polyrbaphe. IV, 26 Polyschize. II, 564 Prionaptère. I, 200 F tavipennis. Id., 201 Slapliylinus. Id., id. Prione. Id., 191 Prioniens, Trib. \, 1 20 Prodontie. III, 64 Dimidiata. Id., 65 Promécès. Id., 27 Ptéricopte. IV, 61 Dorsalis. Id., id. Pféroplie. Id., 65 Acuminalus. Id., 66 Pfodifer. Id., id. Ptychode. Id., ”4 PoUtus. Id., 75 Purpuiicène. Il, 568 Pyrode. I, 186 Rachidion. III. 54 Nigritum. Id., 55 Rhagie. IV, 2o5 Rhainnusie. Jd., 2 o 4 Rhaphipode. I, 168 Suturafis. Id., 109 Rhaphiptère, S. G. IV, 66 Rhinotrage. II, 549 Analis. Id., 53o Suturalis. Id., id. Rhopalophore. III, 100 Rubida. Xoni. P^-B- Id., lOI Sanguinicollis. Id., id. Rhytiphore. IV, ^7 Rosalie. n, 56i Saperde. IV, 45 Luctuosa. Id., 46 Senegalensis. Id., 4» Saphane. III, 8 Solénoptère. 1 , i83 Spathoptère. IV. 5o Albiluicra. Id, 5i Spondyle. I, i3i Steiraslome. IV, 24 Sténaspe. III, 5i F eriicalis. Id., 5a Sténodère. IV, 210 Sténodonte. I, 173 Sténoplèrc. II, 545 Sténygre. III, 95 H is trio. Id., 97 Tricolor. " Id., id. Sternacanthe. I, 172 Stictosome. Id., i53 Semicostalut. Id., 154 Stizocère, S. G. III, 107 Strangalie. IV, 220 Stromatie. III, 80 Tapeine. IV, 23 Teinnopis. III, 90 Tœniatus. Id., 9* Téniote. IV, 90 Tétraope. Id., 68 Thyrsie. I, •79 Titan. Id., i35 Tmésisterne. III, 7* Tomoptère. II, 544 Stapliylinus. Id., 545 Toxote. IV, Trachélie. III, 25 Maculicollis. Id., 26 Octolineata. Id., id. Puslu.’ala. Id., 25 Trachydère. Id., 45 Trachysome. IV, 40 Tragidion. III, 89 Tragocère. Jd., 60 228 ANNALES Australis. Tom. id., Pag, Gl Tragosome. I, iSg Trichophore. iii, »7 Obliquas. Id., i8 Vespère. IV, 205 Xestie. Tom. 111, Id., Pag. i6 Spinlpciinis. >7 Xylocaris. Id., 47 Oculata. Id., 48 Xylotribe. IV, 8o Ileleroccrus. Id., id. Xystrocèrc. Ni gril a. Il, ^9 Id., 7© DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 2*9 PRODROME DE LA FAMILLE DES XYSTROPIDES, PAR M. SoLiER (de Marseille). (Séance du 5 septembre i854.) FAMILLE DES XYSTROPIDES. Hétéromères : crochets des tarses dentelés çn dessous. Tête subhorizontaie, peu ou point rétrécie postérieure- ment dans la plupart. Poitrine du prothorax peu ou point échancrée, jamais l’échancrure n’atteint les hanches an- térieures contre lesquelles la tête ne s’applique pas (i); ces hanches sont tantôt suborhiculaires et non saillantes, et tantôt oblongues, saillantes et contiguës. Mandibules comprimées, bifides ou entières à leur extrémité. Antennes de onze articles , insérées sous le bord latéral de la tête, Elytres de peu de consistance, du moins dans presque tous. Ils vivent sur les fleurs. Cette Famille peut se diviser en deux petites Tribus. (i) Ce caractère distinguera cette famille des Clynocéphalides et des Tra- chélidcs, qui ont les crochets des tarses dentelés. i5 IV. 23o . ; ANNALES PREMIÈRE TRIBU, Cistélites. . Mandibules bifides à leur extrémité. Hanches antérieu- res, dans presque tous, suborbiculaires et point saillantes au-delà de la partie du présternum qui les sépare, laquelle est presque toujours assez notable. Palpes maxillaires grossissant notablement vers leur extrémité , à dernier article fortement sécuriforme ou fortement cultrifbrme. Cette tribu semble lier la Famille des Xystropidesh celle des Corysoptèrides. Voici le tableau des genres de cette Tribu : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1 " Section. Pénultième article des tarses ayant en dessous , au moins aux antérieurs , une pelote membraneuse plus ou moins prolongée sous le dernier (i). Yeux convergeant , d’une manière notable, à la par- tie supérieure de la tête et antérieurement. . . . i ‘^Lobopoda. T3 C « a ^ fl ja O O fl fl fl fl '.a a 'fl i«! '■ fl es a « -eu <ü fl P- cr* ^-fl fl O Premier article des tarses antérieurs no- tablement triangulaire , et plus court que les deux suivants réunis. Troisième article des quatre tarses antérieurs sen- siblement bilobè. .... *Dietopsis. fl CL, a es <ü tUD ;h fl O Ü P c X s Premier article des tarses antérieurs étroit, filiforme , notablement plus long que les deux suivants réunis. Troisième article des quatre tarses antérieurs subtron- qué. . 3 Allecula, Dernier article des palpes maxillaires pas no- tablement transverse , tronqué obliquement et cultriforme. . 4 *Priony chus [i] J’ai marqué d’une * les genres nouveaux. 2 02 ANNALES 2' Scciioii. Pcniilli«ine article des tarses sans pe- lote membraneuse sensible. Tête allongée et notable- ment prolongée en arrière. Prothorax oblong. Anten- nes notablement épaissies depuis le cinquième ar- ticle, celui-ci compris . . Tête plus courte, médiocre- ment prolongée en arriè- re. Prothorax légèrement transverse , suborbiculai- re. Les cinq ou trois der- niers articles des antennes un peu plus épais que les autres, mais en cône al- longé ( Antennes terminées par des ar- ticles notablement comprimés , le dernier large, ovalaire. , . . Neuvième et dixième articles des an- tennes monililbrraes 8 Partie du présternum située entre les han- ches très - comprimée. Antennes subfili- Ibrmes g Dernier article des palpes maxillaires tronqué obli- quement au bout , et notablement cultriforme. An- tennes très-minqes, diminuant un peu de grosseur à leur extréraitéT' . - • 'Xystronia. Lystronychus *Xystroptis. *Cteisa. Mycetochares 0 Cistela^ DE LA SOCIÉTÉ ENTÜMOLOGIQÜE. 230 PREMIÈRE SECTION. Pénultième article des tarses ayant en dessous une pelote membraneuse plus ou moins prolongée sous le dernier ar- ticle, au moins aux deux tarses antérieurs. Genre I. *Lohopoda. Allecaia , Latreille, Gerviar, etc. Yeux fortement lunulés et formant à peu près les trois quarts d’un cercle, convergeant en dessus vers la partie antérieure. Tête brusquement et immédiatement rétrécie derrière les yeux, ce qui les fait paraître plus saillants qu’il ne le sont en réalité. Mandibules courtes, minces et bifides à l’extrémité. Palpes maxillaires terminés par un article très-gros, très- transverse et notablement prolongé en dedans et irréguliè- rement sécuriforme. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. Labre très-court et très- trans verse. Antennes longues, grêles, filiformes, à articles étroits et allongés, légèrement coniques. Prothorax subrectangulaire, à peine rétréci antérieure- ment, légèrement Iransverse, sinué à sa base en dessus et presque aussi large que les élytres. Cuisses filiformes. Les quatre tarses antérieurs, au moins, ayant en dessous une ou plusieurs pelotes membraneuses. Premier article des postérieurs très-long et égalant au moins les deux dernierii réunis. ANNALES •2.54 Elytres rétrécies de la base à l’extrémité. Je connais quatre espèces de ce genre que l’on peut divi- ser ainsi : PREMIÈRE DIVISION. [Lobopoda proprié dicta.) Point de pelote membraneuse sensible sous le pénultième article des tarses postérieurs. Yeux presque contigus en dessus antérieurement. PREMIÈRE SüBOlVlSlOrt. Une pelote membraneuse sous les quatre premiers ar- ticles des tarses antérieurs, plus ou moins dilatés, probablc- mént selon le sexe. Une seule pelote aux tarses intermé- diaires, sous le pénultième article. Elle comprend : les Allecula Contracta, lilig. Germ. et Ail. Brunnea, Dej. DEUXIEME SCBDIVISIOM. Deux pelotes membraneuses, sous les 5' et 4* articles, aux quatre tarses antérieurs : dernier segment de l’abdo- men notablement anguleux. Une seule espèce. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 5(55 1 . Lobopoda Striata. Long. i8 mill. Larg. 6 mill. Rufo-fusca , punctata, pilis resupinatis luteis, tecta. Elytria pnnctato - striatis : antennis concoLoribus. D’un brun rougeâtre obscur, plus clair sur l’abdomen ; légèrement ponctuée dans toutes ses parties; de chaque point part un poil jaunâtre couché en arrière. Elytres h stries bien marquées et ponctuées. Prothorax subtrilobé à sa base en dessus. Pattes et antennes de la couleur du corps. Bahia. Je dois cette espèce â M. Salzmann. DEUXIÈME DIVISION. ( Monoloba. ) Une pelote membraneuse et arrondie au bout sous le pénultième article de tous les tarses. Yeux convergeant en dessus antérieurement, mais avec un écart notable. Cette Division mériterait de constituer un genre. Une seule espèce. AINNALES 2 56 2. Lobopoda Dircœoides. Long. 2 0 mill. Larg. 7 mill. F usai, vix punctulata. Eiytris testaceis , punctis oblongis fuscis, striatis. Abdomine pedibuscpie rufo-testaceis. D’un brun obscur sur la tête, le prothorax et la poitrine. Ponctuation très-fine et très-oblitérée, mais un peu plus marquée sur la tête. Elytres testacées, avec des stries peu marquées sur lesquelles on voit des points enfoncés oblongs, brunâtres et assez gros : leurs flancs ont un petit rebord marginal le long duquel on aperçoit une strie , avec de gros points qui vont en diminuant de grosseur vers l’extré- mité. Abdomen et pattes d’une couleur plus rougeâtre que les élytres. Palpes et antennes de la couleur de la tête et du prothorax. Du Brésil. Genre II. *Dietopsls. AUecuLa, C.hevrolat, Dejean. Yeuxlégèrementlunulés, ne convergeant pas sensiblement antérieurement au-dessus de la tête. Prothorax plus oblong et notablement plus étroit que la base des élytres. Dernier article des palpes maxillaires très-gros, court, transverse et régulièrement triangulaire. Labre plus saillant et moins transverse que dans le genre précédoit. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 Cuisses renflées dans le milieu et ovalaires. Pénultième article de tous les tarses divisé en deux lobes profonds, très-étroits et linéaires, réunisen dessous par une pelote membraneuse, très-grande et subtriangulaire : 3 ® ar- ticle des quatre tarses antérieurs bilobé et ayant en des- sous une pelote membraneuse très-développée et transverse; les deux premiers articles des antérieurs courts, triangu- laires, avec des pelotes peu sensibles en dessous. Le reste comme dans le genre précédent. Je ne possède qu’une espèce de ce genre venant de Cayenne et du Brésil, et dont un individu m’a été envoyé, il y a déjà long-temps, par M. Chevrolat, comme une es- pèce nouvelle ài Allecula ; je pense qu’il doit l’avoir nom- mée, c’est ce que j’ignore. Genre III. Allecula, F ab., Latr. Cistela, Oliv. Ce genre difïère du précédent par les tarses antérieurs moins dilatés , à premier article plus grêle , filiforme et notablement plus long que les deux suivants réunis, le se- cond beaucoup plus court, mais subcyllndrlque. Troisième article des quatre tarses antérieurs, pas sensiblement bilobé. Pelote membraneuse du pénultième, beaucoup moins grande que dans les Dietopsis. Je ne connais vpxQV AUecaLa Morio de Fabricius qui ap- partienne à ce genre. Genre IV. * Prionyckus. Amary ginus , Latr., Règne animal, nouvelle édition. Helops, Fab. Teu.\ légèrement Imuilés, écartés notablement en dessus 258 ANNALES et ne convergeant pas d’une manière sensible à la partie antérieu re. Tête subtrapéziforme, peu rétrécie postérieurement. Pal P es maxillaires terminés par un article large, tronqué obliquement au bout et notablement cultriforme. Palpes labiaux terminés par un article sécurit'orme. Anlennes filiformes, plus ou moins longues, à articles co- niques diminuant de grosseur à la base et à l’extrémité. Prothorax notablement transverse, rétréci antérieure- ment, trapéziforme et légèrement échancré en avant. Son tergum est un peu plus avancé sur la tête que le pré- sternum; base sinueuse et à peu près aussi large que les élytres. Cuisses comprimées et larges : tibias filiformes. Tarses filiformes, à pénultième article sensiblement bi- lobé et à lobes réunis en dessous par une petite pelote membraneuse existant à tous les tarses. Ce genre a beaucoup de rapports avec les Cistela; mais il s’en distingue par le pénultième article des tarses. Il est basé sur VHelopsAter deFabricius, auquel je joins la Cistela Fusca. DEUXIÈME SECTION. Pénultième article des tarses sans pelote membraneuse en dessous, même aux tarses antérieurs. Genre V. * Xyslronia. Lystronychus, Latr. Palpes maxillaires épais; 5® article court et triangulaire, le dernier plus large et notablement sécuriforme. DE LA SOCIÉTÉ EiNTOMOLOGIQUE. 239 Palpes labiaux étroits , terminés par un article beaucoup plus gros que les précédents et subrectangulaire. Tête oblongue, notablement prolongée, mais peu rétrécie derrière les yeux, qui sojU lunalés. Labre court et notablement transverse. Prothorax oblong, subrectangulaire , tronqué antérieure- ment et à sa base, légèrement arrondi sur les côtés et no- tablement plus étroit que les élytres. Antennes notablement épaissies depuis le 5® article. Ar- ticles de 5 à 10 , larges, peu comprimés et à peine obco- niques. Dernier étroit, allongé, subcylindrique. Tarses filiformes à pénultième article tronqué. Le der- nier notablement plus long que le premier, même aux tarses postérieurs. J’ai basé ce genre sur une espèce du Brésil que je ne trouve point décrite dans le peu d’ouvrages en ma pos- session. 1 . Xystronia CcBrulea. Long. Il mill. Larg. 4 mill. Ccerulea, oblonga. Capite punctato ante transversim sulco lavigato imprèsso. Prothorace dorso punctato. Elytris punctato-striatis , inter stiliis ou nctis in sérié unica dispo- sitis, majoribus distantibus medio pilosis. Var. A. Viridi-obscura, prothoracis punctis dorsalibus dcn- tioribus. D’un bleu foncé terne en dessus et assez brillant en des- sous. Tête un peu plus claire et plus verdâtre, ponctuée ANNALES 240 en dessus, surtout à la partie postérieure; une impression transversale, profonde et lisse, sur la suture postérieure de l’épistoine. Prothorax rectangulaire, oblong, peu con- vexe et à ponctuation bien prononcée et assez serrée en dessus. Elytres d’un bleu indigo , avec des rangées de points en forme de stries, dans les intervalles des- quels on voit une rangée de points , généralement plus petits et écartés, parmi lesquels quelques-uns de loin en loin, aussi gros que ceux des stries, avec un poil droit ou peu couché dans leur milieu. La ponctuation du ventre est fine et très-écartée, avec quelques poils éloignés les uns des autres et semblables à ceux des élytres. Pattes très-ponctuées et velues. La Variété A est d’un vert obscur et la ponctuation du dessus du protborax est un peu plus serrée. Je possède un troisième individu d’un bleu verdâtre , et dont la couleur est plus brillante sur les élytres. Genre VI. Lystronychus , Latr. , Règne animal, nouv.eJle édition. Tête plus courte que dans le genre précédent et un peu moins notablement prolongée h la partie postérieure. Antennes presque filiformes, les cinq ou trois derniers articles un peu plus épais que les autres, mais cependant en cône très-allongé; le dernier subcyündrique, notable- ment plus long que le pénultième. Prothorax légèrement plus large que long, un peu rétréci en arrière , subglobuleux ou suborbiculaire , plus étroit que les élytres. L(; reste comme dans le genre précédent, dont celui-ci .difiére principalement par les aniennes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 241 J’en connais deux espèces; l’une Ecfuestris de Fabricius. d’elles est VHelops Genre VII. *Xystropas. Lystronychas, L\tr. Antennes terminées par une massue allongée, formée par les cinq derniers articles, notablement comprimés, le dernier sensiblement ovale. Prothorax sensiblement transverse, peu rétréci posté- rieurement et fortement arrondi sur les côtés. Lb Teste coaime dans les genres précédents. Il peut se diviser en deux. PREMIÈRE DIVISION. ( Xystropus propriè dictas. ) Antennes courtes, à peine de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; corps déprimé; pattes courtes. Helops Pilosus, Dejean ; Cbevrolat; in litt. DEUXIÈME DIVISION. {Mecocerus.) Antennes presque deux fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; corps convexe ; pattes longues; un petit étranglement à la base du prothorax , marqué en dessus d’un sillon profond. Une espèce du Brésil, qui formera très-probablement le ANNALES 24 ^ type d’un genre distinct. J’ignore si elle est décrite, mais je n’ai pu la reconnaître dans le peu d’ouvrages que je pos- sède. 1. Xystropus? Dejeanii. Long, lo à 1 1 mill. Larg. ^ b mill. CaruLeus veiviridis,pdis sparsis redis vestitas. Capile valdè pundato : prothorace dorso valdè pundato reticulatocjae. ELytris pundato-striatis, interstitiis pundis sparsis sérié unicâ dispositis. Tibiis extrorsmn canalicuUitis. Couleur tantôt d’un bleu indigo et tantôt verte. Corps convexe, couvert de poils épars, redressés et assez longs. Tête fortement ponctuée en dessus. Dos du prothorax avec des gros points enfoncés, serrés, peu profonds et formés par une réticulation très -régulière. Elytres avec des rangées de points serrés en forme de stries, dont les intervalles ont chacun une rangée de points très-écartés dans lesquels est situé un poil assez long; les points des stries en sont dé- pouvus. Pattes très-ponctuées et plus velues que le reste du corps. Tibias avec un sillon longitudinal en dehors; les antérieurs légèrement triangulaires, avec de petites dente- lures au côté extérieur. Du Brésil. Genre VIII. *Cteisa. Tête courte, suborbiculaire, avec un élranglement à la partie postérieure. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 245 Palpes maxillaires terminés par un article large, notabie- ment sécuriforme. Labre très-court et très-transverse. Yeux lunulés, très-écartés en dessus. Antennes courtes, terminées par une massue de quatre articles peu comprimés : 8® en cône renversé; 9® et 10® mo niliformes, globuleux; 1 1' ovoïde, oblique h sa base. Protliorax large, à peine rétréci antérieurement, très-lé- gèrement trapéziforme, sinué à sa base en dessus et à peu près de la longueur des élytres. Pattes courtes ; tarses fdiformes , à pénultième article tronqué. Il a la forme des Prionychus et des Cistela, mais il s’en distingue par les antennes. J’ai basé ce genre sur une espèce de Bahia que je crois inédite, et que je dois h M. Salzmann. 1. Cteisa Hirta. Long. 7 mill. Larg. 5 mill. Nigra -obscura, oblongo-ovatâ, saprà pilis hispidis nigris lu- teolis(]ue vestita, taxe punctulata; subtils dense punctulata^ pilis prostratis griseis tecta. D’un noir obscur; forme ovale, allongée, à ponctuation écartée , et couverte en dessus de poils redressés, les uns noirs, les autres jaunâtres. Les points des élytres sont ran- gés en lignes longitudinales et un peu lunulés. Ventre et pattes à ponctuation serrée et couverts de poils grisâtres, courts et couchés. 244 ANNALES Genre IX. Mycetochares , L/vtr. , Fam. nat. et Règne ani- mal , nouvelle édition. MycetophUa , Gyllen. Latb. , Gen. Crust. et 1ns. Tête courte , subhexagone. Yeux gros, lunulés et très- écartés en dessus. Labre court et très-transverse. Palpes maxillaires terminés par un article gros, notable- ment sécuriforme et en triangle presque équilatéral. Antennes filiformes, à articles coniques et un peu épais. Prothorax subrectangulaire , un peu plus étroit que les élytres. Hanches antérieures saillantes et serrées l’une contre l’autre, dans le bas, en comprimant fortement la partie du présternum qu’elles renferment. Pattes courtes; tarses très-grêles. Ce genre lie cette Tribu à la suivante et s’en distingue par le dernier article des palpes maxillaires. Myc. Flavipes, M. Blpustulata, M. 4 . Pustulata,M. Bar- bata, etc., etc. Genre X. Cistela, Fab., Oliv. , Latr. , etc. Tête rétrécie et prolongée antérieurement. Yeux lunulés, petits, très-écartés en dessus. Labre assez avancé, mais notablement transverse. Palp es maxillaires terminés par un article plus grand que les précédents , tronqué obliquement et notablement cultriforme. DE LA SOCIÉTÉ EiNTOMOLOGIQUE. 245 Antennes longues et grêles, un peu rétrécies h leur extré- mité. Prothorax transverse, trapéziforme et guère plus étroit que les élytres. Hanches antérieures pas saillantes au-delà du présternum, qui les sépare d’une manière assez notable. Tarses filiformes et grêles, à pénultième article tronqué, sans pelote membraneuse en dessous. Espèces qui me sont connues : M urina, Apicalis, \)e]. Fidvipea. DEUXIÈME TRIBU, cténiopites.. Palpes maxillaires terminés par un article à peine plus gros que le précédent et légèrement sécuriforme ou légère- ment cultriforme. Mandibules entières à l’extrémité. Han- ches antérieures presque toujours contiguës et saillantes au-delà du présternum, qui est très-comprimé dans la par- tie qu’elles renferment. Je la diviserai en trois genres, ainsi qu’il suit : Q “ \ Antennes très-minces et filiformes, i 2 *Cieniopus. Il Omophlus, Dernier article des quatre palpes à peine plus gros ou pins étroit que le pénultième et tronqué car- ré meiît IV. i3 *Megis''hta. 16 ANNALES 34^ Genre XL Omophlus , Mèg. , Dej. , in lift. Cistela, F AB., etc. Tête allongée, rétrécie et notablement prolongée anté - rieurement. Yeux médiocres, lunulés, légèrement saillants et très- écartés en dessus. Dernier article des palpes maxillaires légèrement dilaté et sécurlforme allongé. Dernier article des palpes labiaux assez notablement sé- curlforme. Labre très-saillant, peu transverse et légèrement échan- cré antérieurement. Antennes grêles , grossissant un peu vers l’extrémité, à dernier article tronqué obliquement. Prothorax transverse, rectangulaire, à peine plus étroit que les élytres. Tarses grêles, à pénultième article tronqué, sans pelote membraneuse en dessous. Types. Cistela Lepturoides, Fab. 01iv.,etc., et une autre espèce plus courte, plais large et à prothorax plus court et plus transverse; c’est la Cist. Lepturoides Ae. quelques entomologistes, mais non celle d’Olivier et de Fabricius.^ Genre XII. * Cteniopus. Cistela, Fab- et Auct. Dernier article des palpes maxillaires étroit , notable- ment tronqué obliquement et cultriforme allongé. Palp es labiaux terminés par^ un article légèrement sécu- rlforme. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ‘247 ^ Antennes très-minces et filiformes. Le reste comme dans le genre précédent. Espèces : Cist. Bicolor, Cist. Sulphurea et dut. Sulphu- ripes. Genre XIII. *Megiscfiia. Cistela, Fab. et Auct. Les quatre palpes filiformes, terminés par un article è peu près de la largeur du précédent, et tronqué carrément à son extrémité. Antennes grossissant plus ou moins vers leur extrémité. Le reste comme dans le genre Omophlus. On peut le séparer en deux Divisions principales. PUEMIÈRE DIVISION. ' [Megischia proprié dicta.) Présternum faisant en arrière des hanches antérieures unesaillie notable, en forme de crête mince. Megischia Curvipes [Cist. Curvipes, Dejean). DEUXIÈME DIVISION. (Podonta.) Présternum sans saillie en forme de crête è sa partie postérieure. 1" Subdivision. Antennes grossissant peu vers leur extré- mité, plus longues que la tête et le prothorax réunis. ANNALES ^48 Megis. Picicornis, M. riificollis, M. Nigrita (i) et deux espèces peut-être inédites, une de Barbarie et l’autre d’E- gypte. 2 “® Subdivision. Antennes courtes, grossissant d’une ma- nière notable vers l’extrémité. M. ^œmorr/iO£da/<5 et une seconde espèce d’Alger [Megis. Erythrocepkala,^o\.) voisine de la précédente; mais à tête, prothorax et pattes, les tarses exceptés, rouges. Elle m’a été donnée par M. Emond d’Escleviu. (i) Cette espèce s’éloigne des autres, et se rapproche de la première Tribu par ses hanches, séparées par le présternum et peu saillantes. Elle devrait former le type d’un goure distinct. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQÜE. 249 ^A/\‘^\^W\A\\^VVVWWVVW'VV^VV%^^^VV ESSAI S«R LEs]cOLLAPTÉaiDES, PAR M. SoLIER (Suite). (Séance du i**' octobre i854.) 2* Tribu. Tentyrites. Le menton est mitréforme'ou en hexagone irrégulier, et remplit en entier, comme dans la Tribu précédente (1), l’é- chancrure progéniale, mais son échancrure antérieure est généralement peu profonde. Il paraît le plus souvent moins anguleux sur les côtés, et même arrondi, parce que ses an- gles latéraux sont relevés en dedans. La languette, entièrement cachée, est fortement bilohée et ciliée antérieurement. Les mâchoires sont courtes, cachées sous le menton, et conformées à peu près comme dans les Erodiles; mais le lobe interne est terminé par un crochet corné, fort, et bien distinct des cils. (PI. V, fig. i 5 ; PI. VI, fig. 8, eS, etc.) Les yeux sont presque toujours latéraux, rarement infé- rieurs; et s’ils paraissent quelquefois supérieurs, c’est qu’ils sont couverts dans le milieu par une saillie postérieure de la (l) l.l-s Klodilf'.;. ‘iOü ANNALES lête, rejoignant le bord latéral antérieur; et, dans cecas, les yeux reparaissent en dessous, et l’insecte semble en avoir quatre. L’épislome est le plus souvent acuininé, et il recouvre, dans le plus grand nombre, le labre dans l’inaction. Sa su- ture postérieure est presque toujours effacée ou peu ap- parente. Les mandibules sont ^courtes, épaisses, bidentées à leur extrémité; le bord latéral et supérieur est relevé, et forme en dessus une dent plus ou moins saillante, très-rarement tout-è-fait oblitérée. Elles sont le plus souvent peu appa- rentes, lorsqu’elles sont fermées. La tète a généralement un bourrelet longitudinal au-des- sus des yeux; et Eschscholtz en fait un des principaux ca- ractères de sa Famille des Tentyredœ ( 2 ), correspondant exactementà cetteTribu; mais cette conformation n’est pas constante et ne leur est pas exclusive, puisqu’elle se retrouve dans un grand nombre de Collaptérides. Elle a en dessous et en arrière du menton un enfoncement transversal plus ou moins profond. Comme dans les Erodites, le mésosternum et le mélaster- num se réunissent au-dessus des hanches intermédiaires, qui sont orbiculaires ; ils s’interposent, au moins à l’exté- rieur, entre elles et l’épimère mésothoracique. L’épisternum du mélathorax est plus variable que dans \e,s Erodites ; il est cependant généralement subtriaugulaire, et sa suture avec le métasternum est ordinairement un peu courbe. Dans quelques-uns cependant cet épisternum est parallélogrammique ou rectangidaire-filiforme , et dans ce cas le métathorax a plus de développement, ce qui rappro- che un peu cette Tribu de 1 ! Famille des Corysoplérides. (i) Znol. Atlas. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 2Ô1 Dans le plus grand nombre , les parties de l’arrière-poi- Irine sont évidemment articulées , et leurs sutures bien mar- quées. L’éplmère du mésothorax est toujours bien distinct et s’interpose entre l’épisternum du même et les élytres. Le mésothorax a un étranglement antérieur toujours bien prononcé et fortement ponctué ; son sternum est générale- ment séparé de la partie saillante du présternum; très-ra- rement la saillie postérieure de ce dernier s’emboîte en une espèce de bifurcation , formée par une fossette du méso- sternum. Les cuisses sont le plus souvent lisses et les tibias garnis' de crénelures recevant de petits piquants, moins pronon- cés que dans les Erodites et quelquefois à peine visibles avec une loupe ordinaire ; les postérieures sont notablement plus courtes que l’abdomen dans les deux sexes. Les tarses sont ciliés comme dans cette première Tribu. Ils vivent à terre et courent au soleil ainsi que les Ero- dites ; ils paraissent se nourrir de matières animales en dé- composition et d’animaux vivants de peu de consistance. J’ai rencontré plusieurs fols la Tentyria Mucronata dévo- rant à l’ardeur du soleil des chenilles vivantes ; et , ayant approché doucement mon doigt de plusieurs individus de cette espèce, ils sont venus presque toujours le mordre sans façon, comme une proie à leur convenance. Les genres Hyperops eiStciiosida, par leur corps fdlforme, le développement du métathorax et la forme linéaire de réplsternum de ce dernier , ont quelque rapport avec les Tagéniies ; mais ils s’en distinguent par leur bouche et leurs mœurs, qui les rapprochent beaucoup plus des Erodites. Voici le tableau des genres composant cette Tribu : Ecusson DOD appa Ecusson apparent, ou yeux petits, rcüt.YeuT toujours OrblCUldllCS. biciilaires. 262 ANNALES ’Têt« avancée en pointe antérieurement , nullement échanêrée sur dans une fossette de mésosternum, paraissant bifourchue. . . , , ... ... / Tête profondément échan- 1 ete échancree sur les côtes antér.eu- raHéTogramme. Yeux en- rement; sadl.e postérieure du pre- médiocrement échan- sternuin éloignée du mesosterniim.. { ; yeux recouverts Yeux fermés /Corps large, point filiforme ;pro-r Tibias antér*. 'dans le milieu! thorax subrectangulaire < Tibias antér“. par le bord la-'i \ aux épaules. . téral de la tête. ''Corps étroit, filiforme. Prothorax rétréci à la Métasternuui presque aussi long latéralement que Dernier ar- ,Tibiasanté- rieurs é- pais, com- primés sen- siblement, triangu- laires. mer aussi I Dernier ar- pes maxil- |riforme.An- ticles épais, nolable- ^petit que le Yeux plus ou moins j ouverts { dans le mi- \ \ lieu. 1 Yeux trans- verses, non orbicu- laires. Yeux dé- couverts sur toute leur surface Métaster- num nota- blement plus court que les cuis- ses intermé- diaires; son épisteriium plus ou moins élar- gi antérieu- rement. Tibias anté-| rieurs fili- formes ou obeoni- ques , pas sensible- ment trian- gulaires. Yeux orbi- culaires. Yeux nota- triangle. . . Tibias an- I ment. Men- Tibias an- subtronqué f Yeux petits et peu appa- \ tome formant une saillie Yeux très-/ ffroset très- J (ij'Dar.t le geiiie .V/ftiAo/ma, l'écusboii fait une pclitf saillie qui ne s’aperçoit pas au premier liant petits et orbicubirrs , on n'hésitern le placer dans ce groupe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. les côtés à la partie antérieure ; saillie postérieure du présternum s’engageant crée sur les côtés et sensiblement trilob ée; épisternum mélathoracique en pa- tièrement ouverts crée sur les côtés et à peine subtrilobée;épisternum métathoraciqiie siibtrian- postérieurement par une saillie du bord latéral sensiblement triangulaires. Elytres carénées à la base jusqu’à l’écusson. . . peu élargis à l’extrémité; bord carénai des élytres terminé brusquement base, subcordiforme les cuisses intermédiaires; son épisternum filiforme ticle des palpes maxillaires cylindrique. Antennes à articles grêles , leder- grand au moins que le pénultième . ticle despal- / laires sécu-l Angles postérieurs du prothorax saillant; angles huméraux tenues à ar- ) fortement eu crête. Menton peu échancré le dernier \ Angles postérieurs du prothorax arrondis. Angles huméraux ment plus / non relevés en crête. Menton assez fortement échancré. . pénultième. \ I Epistome arrondi et plus ou moins acu miné anté- rieurement. Dent supé- rieure des mandibules très-saillan- te; labre ré- tréci anté- rieurement. / Elvtrcs scn* A I siblcment I 'A.i'ticles desantennes du q'au dernier, courts, ’écies àl rétrécis à leur base, le dernier nota- r base • 1 plus petit que le pénultième. Base des les hu!/ élytres non marginée entièrement J Articles des antennes très-réti-écis à leur base et peu épais; le dernier presque aussi grand que le pénultième; base des élytres presque tou- jours carénée jusqu’à l’éc.usson meraux ar- Irondis ou peu sail- lants. lElytres peu [ou point ré- trécies à leur base. An- gles humé- raux très- saillants. Prothorax arrondi sur les côtés ; un enfonce- ment profond de chaque côté de la partie in- férieure de la tête Prothorax rectangulaire ou subrectangulaire; point d’enfoncement profond de chaque côté de la partie inférieure delà tête Epistome tronqué carrément. Dent supé- rieure des ’ mandibules^ peu sensi-j ble ; labrej transverse subrectan- ulaire. blement découverts en partie par le bord postérieur de la tête , avancé en Troisième article des antennes plus court que les deux premiers et que les deux suivants réunis deux à deux. Pro- I thorax peu transverse , subrectangulaire ou rétréci à sa 1 base Troisième article des antennes notablement plus long que les deux premiers et que les deux suivants réunis deux à deux. Prothorax notablement transverse, arrondi sur les côtés et aussi large à sa base qu’antérieurement térieurs assez sensiblement triangulaires. Tête non trilobée antérieure- ton avec un sinus profond , térieurs peu ou point triangulaires. Tête trilobée antérieurement. Menton rents, situés çn dessous, dans une fossette en arrière des antennes. Epis- notable , subrectangulaire ] 5 I Oxjeara. I Tricnlonxa. 5 Dailognathn, 4 Calyptopsis, 5 Dichotnma. 6 Hyperops. 7 Stenosida, 8 Scelosodis. 9 Lophoma. 10 Pachyctiila, I I Mici'odera, la Tentyria, 1 3 Thatpophila. 14 Hegeter. 1 5 AnaioUca. 16 Prochotna. 17 Mcsostena. 18 Tliaiobalis, 19 IIylUint$. 20 Slenholma. coup d’ocil , parce que les élylies sont fortement relercrs cl comme i ciitlécs à leur base, t.cs jcui 254 ANNALES Genre I. Oxycara. (PI. 5. fig. de 1 à 6.) Menton imparlaitement uiitréforme, plutôt sinueux qu’é- chancré antérieurement, angles latéraux relevés en dedans de la bouche et cachés par les deux saillies latérales de l’échan- crure progéniale, ce qui le fait paraître arrondi sur les côtés [fig. 5)-^ _ Premier article des palpes maxillaires court et assez for- tement courbé; le deuxième plus long, à peine obeonique et un peu courbé à la base. Les autres articles me sont in- connus {fig. 4). Dernier article des palpes labiaux presque cylindrique et tronqué au bout, à peine renflé dans son milieu {fig. 5). Labre petit, rétréci en pointe antérieurement^ subtrian- gulalre et caché dans l’inaction. Mandibules courtes , épaisses , avec une dent bien pro- noncée en dessus, formée par le bord latéral supérieur re levé et recourbé en dedans {fig. 6). Antennes manquant dans le seul individu qui m’est connu; le troisième article à peine plus long que le se- cond. Epistome anguleux et acumlné antérieurement {fig. 6). Yeux transverses, enfoncés, beaucoup plus larges en dessus qu’en dessous : ils sont recouverts en partie par une saillie du bord latéral et postérieur de la tête : pli longitu- dinal au-dessus des yeux assez marqué; sillon transversal de la partie inférieure de la tête peu profond. Prothorax subrectangulaire , à quatre angles bien mar- qués et nullement arrondis ; sa base appliquée exactement contre les élytres [fig. i). DE LA SOCIÉTÉ EINÏOMOLOGIQÜE. ioS Elytres aussi larges à leur base que dans le milieu, à an- ^es huméraux saillants [fig. i). Présternum notablement saillant en arrière dans son mi- lieu, et s’appuyant dans une fossette du mésosternum, en forme de bifurcation [fig. 2 et 3 ). Les quatre tibias antérieurs peu élargis à l’extrémité, et peu comprimés. Les quatre premiers articles des tarses antérieurs (les seuls qui me soient connus) courts, sub- triangulaires ; le dernier en massue , aussi long que les trois précédents réunis. Ecusson entièrement caché sous le prothorax. La forme de la pokrine distingue ce genre de tous ceux de cette Tribu. 1 . Oxycara Blapsoides. Fig. 1. Long. 9 mül. Larg. 4 ïniH* Nigra, subclepressa subparalLela. Capiie dense punctato. Pro- thorace dorso punctato, panctis lateribus oblongis, basi obliteratis ; pleuribus valdè sulcatis. Elytris taxé et obso- letè granulosis, vix linealis, retrorsàm subproductis. D’un noir un peu brillant, subparallèle et assez dépri- mé. Tête fortement ponctuée. Prothorax ponctué en des- sus , k points moins marqués dans le milieu que sur les côtés, où ils sont réunis, et formant de petits sillons lon- gitudinaux très-courts; ils sont effacés h la base, surtout dans le milieu ; les lianes fortement sillonnés en long; sillons s’affaiblissant, mais se prolongeant sur les côtés du préster 256 . ANNALES num. Elytres couvertes de très-petites granulosités fort écartées, et ayant comme des apparences de côtes lon^- tudinales, mais très -peu marquées. Pattes d’un rouge-brun très - obscur. Je ne sais d’où vient cet insecte, mais je soupçonne qu’il est de Barbarie. Il a*un peu le faciès d’un très-petit Blaps. Genre II. Trientonia. (PI. 5 . fig. (le 7 à 10.) Menton horizontal, pas sensiblement mitréforme et plu- tôt en hexagone irrégulier; échancrure antérieure légère; un sillon transverse près de l’extrémité, bien marqué sur les côtés, et effacé dans le milieu ; angles latéraux appa- rents, pas sensiblement relevés [fig. 9). Palpes maxillaires à deuxième article assez long, mince h la base, et fortement renflé en massue à l’extrémité; le troisième court , en massue; le dernier peu élargi , en cône renversé et notablement plus long que le pénultième. Palpes labiaux filiformes ; dernier article cylindrique. Labre petit, caché sous l’épislome. Mandibules courtes, épaisses, bidentées à leur extré- mité, avec une forte dent en dessus [fig. 8). Antennes courtes : 1" article subglobuleux; 2* et 3 * coniques; ce dernier plus long que les autres; les suivants, jusqu’au 10® compris, très-courts, subuioniliformes ; les 9' et 10® un peu plus larges que les autres ; le dernier sub- globuleux , notablement plus petit que le pénultième [fig. 8). Tête fortement trilobée antérieurement; lobe intermé- diaire formé par l’épistome, plus avancé que les autres ; rec-r DE LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 tangulaire, tronqué carrément : sillon transverse de la par- tie inférieure, très'long et assez profond [fig- 8). Yeux transverses, légèrement couverts dans leur milieu par une saillie du bord postérieur de la tête. Prothorax convexe, subrectangulaire, fortement trans- verse , exactement appliqué contre les élytres et aussi large à la base qu’elles {fig. 7). Elytres marginées à la base Jusqu’à la suture. Ecusson entièrement caché. Corps convexe, subcylindrique. ^ Les quatre tibias antérieurs courts, assez sensiblement triangulaires. Tarses antérieurs et intermédiaires sembla- bles, à articles très-courts et allant en diminuant de lar- geur du premier au dernier; ces deux articles un peu plus longs que les intermédiaires, le dernier un peu plus long que le premier. Saillie du présternum assez sensible, mais ne s’appuyant pas sur le mésosternum, Episternum métathoracique, parallélogrammlque , assez large (/î^. 10). 1. Trientoma V arvasi. 7-) Long. 7 mill. J.arg. 5 inill. Nigra, suùcylindrica, super lœvigata. Capite leviter punc- tulato, anté oùsoletè reticulato, supra oculos longitrorsùm sulcato. Elytris supra carinam punctis magnis et minori- bus impressis. Antennis pedibusque obscure rufescentibus. Noire, subcylindrique. Tête légèrement ponctuée, et ANNALES *208 faiblement réticulée antérieurement, avec trois ou quatre sillons longitudinaux, en forme de plis, au-dessus des yeux. Prolhorax paraissant lisse en dessus, mais ayant quelques petits points peu sensibles, même h la loupe : flancs h peine sillonnés dans lé milieu. Elytres lisses , avec une ligne de points interrompus n’atteignant ni la base ni i’extremité, et si- tuée au-dessus de la carène; les points antérieurs sont beau- coup plus gros que les postérieurs : côtés de l’arrièrc-poi- trine couverts de gros points enfoncés, peu serrés. Abdomen lisse ou à jjeine ponctué dans son milieu. Pattes et antennes • ‘ 99 * I.ong. Il 3- à 11 inill, i. Larg. 4 r ^ ^ mill. ISigi'a, obiongo-ovalis, retrorsiim leviter dilatala, super punc- tiilala. Mento medio sulcalo. Epistomo valdè porrecto an- lice, vix angustato, lalè subir an cato. Protiwrace (juadrato, dorso basi sinuato, vix iatiore ijuàm longiore, lateribus le- viter arcuatis. Elytris longitrorsàm sublinealis ; lineis nli- (juando obliteratis. Elle ressemble Jieaucoup à la précédente: mais la ponc- tuation du dos est plus prononcée, le prothorax un peu plus long et plus sinueux à la base, dont la partie saillante ne part pas des angles postérieurs. Sillon longitudinal du menton trés-inarcpié. Elytres ayant quelquefois des plis longitudinaux imitant des côtes oblitérées,- ces plis sont peu marqués dans quelques-uns. Les deux gros points du dos du prothorax sont tantôt i|len marqués, ^tantôt oblitérés et quelquefois accompagnés de deux autres peu marqués. Le reste comme dans la précédente. Grèce. J’ai reçu celte espèce de MM. Varvas et Emond d’Esc!evin,et je l’avais crue i’//e^e;cr Caraboides de M. De- jeau. .l'ai été détrompé par la collection de M. Dupont. Je ne suis pas certain que ce soit la Trnlyria Lcevigata 265 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. «le M. Brullé, qui indique des lignes impressionnées en ar- rière de la partie supérieure du prothorax; caractère que je n’ai aperçu ii aucun des individus de mon espèce. 5 . Dailogïiatha lîugata. Long 1 2 mill. ^ Larg. 5 mill. Nigra , nitidior , suprà vix punctulata. Mento medio sulcato; epistomo vaidè porreclo, antè vix angustato, Laiè suètrun- eato. Prothorace (juadrato vix latiore qiiàm Longiore, basi leviler sinaalo. Elytris taxe sed profandè rugatis. Cette espèce ressemble beaucoup b la précédente, avec laquelle je l’avais confondue; mais je crois qu’elle doit con- stituer une espèce distincte, plus brillante et beaucoup moins pontuée qu’elle : base du prothorax moins sinueuse ; on ne voit pas sur son dos les deux gros points enfoncés, tandis qu’elle a au milieu de la tête , et un peu en arrière, une petite fossette longitudinale peu marquée, que l’on n’a- perçoit pas chez la précédente. Elytres avec des rides écar- tées, mais bien prononcées et qui ne paraissent pas acci- dentelles (i). Grèce. Elle m’a été envoyée par M. Emond d’Esclevin. - Dailognalha Impressicollis. • Long. 1 1 mill. Larg. 4 mill. j. Nigra, obLonga , subparaLlela , suprà salis dense punctata. Monte medio sulcato fossidisque duabus lateralibus : épis- ("i) Je n’oserai cependant pas l’assurer, n’ayant vu qu’un seul indiviilu de cette espèce. ANNALES ü64 lomo valdè porrecto , antè vix angustato, Late subir uncato. Prothorace subqaadrato , postice vix anguslato , basi sinuato iransversimque sulco impresso. ELylris subparallelis, carina basali prominente. Forme parallèle, comme dans la Caraboides, dont elle sc rapproche beaucoup, mais dont elle me paraît distincte. Ponctuation de la tête médiocrement serrée, mais bien ap- parente, surtout à la partie postérieure. Epistome à suture poslérieure effacée, avec deux petits sillons transverses, très-courts, situés dans une impression arquée. Menton avec un sillon longitudinal dans son milieu et une fossette orbi- culalre bien marquée de chaque côté. Prothorax presque carré, un peu plus large que long, très -légèrement rétréci en arrière, sinueux sur les côtés; à ponctuation bien pronon- cée, et assez serrée, et ayant près de sa base, qui est slnuée, un sillon (i) transverse , un peu arqué, bien prononcé. Elytres à ponctuation bien marquée et ayant quelques rides peu sensibles et peut-être accidentelles (2). Bourrelet de la base très -saillant depuis les angles huméraux jusque près de la suture, et rétréci insensiblement un peu avant de l’at- teindre, de manière à être caché en partie sous le protho- rax. Les gros points de la partie antérieure du mésosterunm sont réunis et forment de petits sillons oblongs, très- courts. Les côtés des trois premiers segments de l’abdomen et la partie antérieure et latérale dumétasternum, assez fortement ponctués. Les premiers ont en outre de chaque côté une impression oblongue, en forme de sillon. De Grèce. Cette espèce m’a été donnée par M. Varvas. (1) Outre le sillon marginal. (2) Je n’en ai vu qu’un individu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLIE. 2G5 5 . Dailognatha Carceli. Long. 10 mill. Larg. 5 mill. Nigra, Miàtüs rufescens , oblonga-sub'parallela , siiprà panc- tata. Mcnto medio sulcàto. Epislomo valdè porrccto, lix angustato àntè, lalè subtruncato. Prothorace subcjuadrato, postice leviter angustato, basi sinuato. Elytris carinâ hasaii paràm prominulâ. Pedibiis rufescmtibus. Celte espèce a la même forme que la précédente, et elle est ponctuée de la même manière. Elle est plus petite et l’on ne voit point d’impression transverse sur la saillie de l’é- pistome; prothorax sans impression trans verse près de sa base , autre que le petit sillon marginal. Bourrelet de la base des élytres peu épais et peu relevé, leur disque ne présente aucune ride. Dessous du corps et pattes d’un rouge-brun obscur. DeSmyrne. Je l’ai reçue de feu M. Carcel et de M. Aubé. 6. Dailognatha Caraboides, ËscHscHOLTZ, Zool. Allas, 3 * liv. p. 9? — Hegeter Cara- boides , Dej. Collect. Dupont. Long. 12 mill. Larg. 5 mill. iMigra , oblonga , subparallcla , suprà punctata. Mento medio sidcato. Epislomovaldè porrecto, antcyix angustato; apicc 2G6 ANNALES latè subiruncato ; sutura posteriore in sulco benè nolald. Prothorace subquadrato, posticè vix angustato, basi sub- truncato. Celte espèce ressemble beaucoup à VImpressicollis, mais elle est un peu plus grande et s’en distingue par des carac- tères essentiels. Suture postérieure de l’épislome bien marquée par un sillon assez enfoncé. Dessus du prolhorax sans impression transversale près de sa base, nullement saillante dans le mi- lieu, mais à peu près tronquée carrément; ce qui la dis- tingue de toutes les espèces précédentes. Bourrelet de la base des élytres un peu plus relevé aux angles huméraux, mais beaucoup moins dans le reste de sa longueur, que dans VImpressicollis. Les élytres n’offrent point de rides, mais ce caractère est peut-être accidentel dans l’espèce que je viens de citer. Ponctuation à peu près la même et aussi prononcée que dans cette espèce. Hanches antérieures sensiblement plus rouges. De Grèce. Collection de M. Dupont, où elle était notée comme étant V IJegeter Caraboides de M. Dejean. 7. Dailognatha Audouini. Long. 10 niill. Larg. 4 mill. Nigra-obscara, oblouga^retrorsùm leviter dilatata, suprà sa- lis dense punclala. Mento medio sulcato. Epislomo ante leviter angustato, latè subiruncato ; sutura posteriori vix DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIOLE. 9.G7 perspicud. Prothorace subcjaadrato , rctrorsàm leviler an- gustato , basi sabtruncalo. Elytris carinâ basali latâ pa- ràni promin ulâ. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente, et comme chez elle le prothorax est légèrement rétréci en ar- rière, et presque tronqué carrément è sa hase; elle s’en dis- tingue par sa couleur mate, par sa forme plus élargie pos- térieurement et non parallèle, par la suture postérieure de l’épistome à peine marquée, enfin par le bourrelet de la base des élytres, plus prolongé en arrière, c’est-h-dire plus large et moins saillant. Rapportée de Constantinople par Olivier. Collection du Muséum de Paris. 8. DalLognatha P icina. Cnathosia Eicina, Dej. Collecl. — Tealyria F icina, Brullé, Exp. Scient. Col. p. 200 ? Nigra-obscara, oblongn, rctrorsàm ditatata, siibovalis ; suprà punctulata. Epistomo porrecto antè, valdc angustoto, tnm- cato. Mento m£dio sulcato. Prothorace Iransverso, lateri- bus rotundato, rctrorsàm satis angustato, basi vix sinuato. Lateribus siilro marginali voiuio. Elytris carinâ basali rectâ. Var. A. Tentyria Quadricollis, Brullé, fixp. Scient. Morée, C/«l. p. 199, Hegeter Grcccus, Dupont, collect. — Elytris prothorace angiistioribus sabparaUelis. AfSrsALES 268 Var. B. Parmi nitidior; elytris sublineatis. Var. G. Nitidula rnagis punctulata. Cette espèce varie beaucoup par sa taille et sa couleur- plus ou moins brillante. Forme en général assez large, surtout à la partie posté- rieure. Ponctuation du dos très-fine et assez écartée, un peu plus marquée sur le prothorax. Epistome formant une saillie un peu moins longue que dans les espèces précéden- tes, et plus notablement rétrécie antérieurement, subtrian- gulaire, avec l’extrémité tronquée en arc. Suture posté- rieure eflacée. Prothorax court, arrondi sur les côtés cl assez rétréci vers sa base, qui est très-peu sinueuse, sub- tronquée ; sillon marginal fortement marqué sur les cotés. Bourrelet de la base des élytres droit des angles huméraux jusqu’il la suture, mais caché en grande partie par la base du prothorax. Elytres presque toujours plus larges que ce dernier, et très-légèrement ponctués. Ventre lisse, excepté sur les flancs du prothorax et sur la partie antérieure de la poitrine du mésothorax, couverts de points assez gros; ceux des flancs du prolhorax sont hinuléset un peu rugueux sur leurs bords. On voit aussi quelques points sur les côtés de la poitrine du métalhorax, mais moins prononcés. La Variété A se distingue par la forme plus étroite des élytres , qui sont subparalièles et h peine plus larges que la base du prolhorax, mais un peu plus étroites que le milieu de ce dernier. Elle figurait dans la collection de M. Dupont sous le nom de Grœcus ; il ne me parait point douteux que cette variété ne soit la Tentyria Quadricollis de M. Brullé, mais je suis un peu plus en doute si le type de mon espèce est bien la Tentyria Ticina de cet auteur. La Variété B est un peu moins obscure; les élytres ont des sillons longitudinaux dont les inlervfdles forment des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 269 côtes, mais les uns et les autres très -peu marqués. Sa forme est large, comme dans le type de l’espèce. La Variété C est encore un peu plus brillante que la Va- riété B et les élytres n’ont aucune apparence de sillons. L.i ponctuation est un peu plus marquée. De Morée, où elle paraît assez commune. Genre IV. Caiyptopsis. PI. 6. fig. 1 , a et 3. Menton initréforme, à angles latéraux recourbés en de- dans, ce qui le fait paraître arrondi sur les côtés. Échan - crure antérieure anguleuse, avec une petite dent dans son milieu {fig. 2). Palp es maxillaires courts et épais, allant en grossissant insensiblement vers leur extrémité. Dernier article court, subcylindrique, tronqué au bout. Labre court, caché dans l’inaction , se rétrécissatil en s’arrondissant vers son extrémité. IMandibulescourtes, cachées presque en enlierdans l’inac- tion ; leur dent supérieure peu sensible. Antennes courtes, épaisses, subcylindriques, à articles à peine obconiques, aussi larges que longs, excepté le troi- sième un peu moins court que les autres; le dernier petit, ovalaire, comme tronqué obliquement (/ Yeux totalement découverts, assez grands, nullement convexes, et fortement transverses. Métasternum bien développé, presque aussi long que les cuisses intermédiaires; son épisternum étroit, filiforme, d’égale largeur partout, et à bords parallèles. Ce dernier caractère distinguera ce genre de tous les suivants, comme la forme des yeux le sépare àes JJyperops et genres voisins. 1. Stenosida TenaicoLiis. Hfgeter TomicoUis ,ï)vvont, Collect., Long. 10 mill. Larg. 5 mill. ÿ. Filiformis, niger- ob&curus, punctatas. Capite antè bifoveo-’ lato. Epistomo medio acuminato. Prothorace elytris valdè angustiore, sub(jaadralo, postice angustafo, suprà basi si- nuato. Elytris vix punctulatis ,^iinctato-slriatis. D’un noir obscur, un peu plus brillant en dessous. Tête fortement ponctuée , avec deux fossettes bien marquées à sa partie antérieure, placées sur les côtés. Prothorax à ponctuation bien prononcée et très -serrée, à peu près aussi long que large, presque rectangulaire , cependant assez rétréci en arrière et légèrement en avant, près des angles antérieurs; basesinuée en dessus. Sillon longitudinal du milieu du dos effacé dans presque toute sa longueur, mais assez marqué postérieurement. Elytres à ponctuation très-oblitérée , avec des stries formées par des points en- foncés, bien marqués. Dessous du prothorax couvert de gros points assez raj)prochés, mais moins qu’en dessus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 285 Arrière-poitrine et abdomen av^ec des points semblables , plus écartés;, ceux de l’abdomen un peu moins marqués. Antennes, palpes, menton et pattes, noirs. Des Indes orientales. Collection de M. Dupont. Genre VIII. Scelosodis. Cratopus, Eschscholtz. (PI. 6. fig. de i6 à 19.) Menton hexagonal , submitréforme , à peine échancré antérieurement, en arc de cercle, et à angles latéraux rele- vés; ce qui le fait paraître arrondi sur les côtés {fig. 18). Palpes maxillaires grêles, grossissant à peine vers l’extré- mité, subfiliformes. Dernier article subcylindrique , tron- qué au bout. Palpes labiaux petits, presque entièrement ca- chés sous le menton; on n’aperçoit que leur extrémité subcylindrique. Labre caché dans l’inaction {fig, 16). Mandibules courtes, relevées en dent à leur partie su- périeure et presque entièrement cachées dans le repos {fig. 16). Antennes pubescentes, grêles, à articles minces, obco- nlques; le 2* aussi long que le 4*> le 3 ® plus long que les autres, les 9' et 10' un peu plus larges que les précédents; le dernier ovoïde, plus long que le pénultième {fig. 17). Tête suborblculaire, arrondie antérieurement, avec une petite dent au milieu de l’épistome, ayant en dessous, de chaque côté de son impression transverse, un enfoncement profond {fig. i6). Yeux peu transverses, presque entièrement supérieurs, suborbiQulaires, très-légèrement saillants. ANNALES 284 Prothorax subrectangulaire, à cotés arrondis; échancré assez profondément à la partie antérieure et s’appliquant contre les élytres non marginées h leur base ; angles humé- raux saillants (/?g. 16). Ecusson légèrement saillant entre les élytres et légère- ment arrondi à son extrémité. Tibias garnis de piquants très-prononcés; les antérieurs très -comprimés , notablement triangulaires, dilatés à leur extrémité et en dehors avec une dent bien marquée (/«g. 19). Les autres subfdiformes; tarses, grêles, fdiformes; les quatre premiers articles des antérieurs très-courts. Par ses antennes et par ses yeux ce genre se distingue | de tous les précédents; et par ses tibias antérieurs on ne le confondra point avec les suivants à antennes grêles , qui diffèrent aussi de lui par la forme générale du corps. Je n’ai pu conserver le nom donné par Eschscholtz , ce nom ayant été déjà employé par MM.' Dalmann et Schôn- herr dans les Curculionites. 1. Scelosodis Castancus (Fig. .6.) Cratopus Castaneus, Escu. ZooL Atlas., Teiityria Castanea, Hevden. Iir Esch. Long. 7 mill. Larg. 5 mill'. Oùlongus, testaccus, convexus, punctulat.us . L /ititudine ely~ troruni, prothorace vix mjuali. PLeuribus pvo'tkoracis ion- gitrorsàm sulcatis. Tiblis spinosalis. Obion convcx6 611 ilcssiis et 6n dessous. O lostnco DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. * 285 un peu obscur, légèrement ponctué sur le dos, à ponctua- tion un peu plus écartée sur les élytres, dont la largeur égale h peine celle du prothorax , mesuré dans son milieu. Flancs de ce vlernier sillonnés en long; abdomen presque lisse. Tibias garnis de piquants bien prononcés. Egypte. Je dois cette espèce h M. Varvas. Par les pi- quants de ses jambes, cet insecte se rapproche un peu des Zophosis. * Genre IX. Lopkoma. Pachyclida, Esch. Zool. Atlas. Acisba, Dejean, in litt. (PI. 6, fig. de 20 à 24.) Menton comme dans le genre précédent, à peine échan- cré antérieurement {fig. 22). Palpes maxillaires épais, grpssissant vers leur extrémité ; dernier article peu comprimé, dilaté au bout , légèrement séciirlforme [fig. 25 ). Palpes labiaux subfdiformes , sail- lants au-delà du menton; dernier article subcylindrique, tronqué au bout [fg. 22). Labre petit, rétréci antérieurement, avec l’extrémité lé- gèrement tronquée ; il est caché dans l’inaction. Antennes courtes, épaisses, à articles à peine coniques ; le 3 " notablement plus long que les autres ; le dernier ovoïde, sensiblement plus petit que le pénultième, qui est plus court et plus épais que le 9' (fig. 24)* Tête suborbiculaire, arrondie antérieurement. Epistome 28G ANNALES renflé en bourrelet à son extrémité antérieure , avec une petite dent inclinée dans son milieu [fi^. 21), et un creux, transverse et très -profond au milieu de l’impression inté» Heure {fig. 22). Yeux transverses, légèrement lunulés par le bord anté- rieur de la tête , mais ouverts et point relevés postérieure- ment par une saillie du bord latéral. rt'olhorax pas notablement transverse, h angles bien pro- noncés , fortement échancré antérieurement , sinueux et épaissi en dessus, à sa base, qui ne s’applique pas exacte- ment contre celle des élytres. Côtés anguleux légèrement dilatés et amincis sur les bords [fig. 21). Ecusson formant une petite saillie triangulaire entre les élytres [fig. 21). * * Base des élytres non marginée , le rebord marginal se termine, en se relevant en crête bien prononcée, aux angles huméraux [fig. 20 et 21). Tibias antérieurs légèrement comprimés et triangulaires ; les quatre autres légèrement coniques , subfillformes. Tar- ses à peu près comme dans les genres précédents, les Sce- losodis exceptés. Ce genre se rapproche beaucoup du suivant, et je l’au- rais réuni à lui s’il n’y faisait pas disparate. Il s’en distingue par son menton moins échancré, par la forme de son prothorax à angles postérieurs non arrondis , par ses palpes labiaux plus saillants au-delà du menton, et par les élytres plus relevées en crête aux angles huméraux; ses tibias antérieurs sont moins dilatés et les Intermédiaires plus coniques. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ^ 287 1. Lophoma Punctata^ (Fig. 20 et 21.) ^ ^achychila Punctuta, Escn. Zool. Atlas. Akis Punctata, Fabr. Syst. Eleuth. I, p. i36. Acisba Cribripennis, Dej. in litt, Tentyria Cribrosa, Sturm. Nigra, lata , subovalis , Icevigata. Elytris strüs basi et pos- ticè obliteratis punctis(jue magnis impressis. D’un noir mat. Dos lisse à la vue simple, et ne paraissant ponctué qu’avec une forte loupe; ponctuation de la tête un peu plus visible avec cet instrument. Elytres fortement relevées en crête aux angles huméraux, avec des stries pro- fondes sur les côtés, oblitérées h la base ainsi qu’à l’extré- mité, et marquées de gros points enfoncés en forme de fos- settes; intervalles relevés et réunis entre eux^ de distance en distance, par de petites côtes transverses, séparant les fos- settes. De Tanger, d’où elle a été rapportée par M. Salzmann , qui me l’a envoyée sous le nom de Tentyria Cribrosa de Sturm. 288 ANNALES Genre X. Pachyckila, Escii. Zool. Alias. Acisùa, Koll. Dej. in litt. T enty r ia, Srty. Tent. et Opatr. (PI. 7. flg. de I à 8.) • % Menton mitréforme , à échancrure antérieure plus ou moins profonde, mais toujours bien prononcée; angles la- téraux peu relevés et assez apparents dans les uns, très-re- levés dans les autres, et le menton paraît alors arrondi sur les côtés [flg. 2). '• Palpes maxillaires épais , grossissant vers l’extrémité , et terminés par un article peu comprimé et légèrement sécu- riforme [fig. 2 et 4 )' Palpes labiaux peu saillants au-delà du menton (on volt à peine l’extrémité du pénultième ar- ticle), filiformes, terminés par un article subcylindrique ou à peine obconique, tronqué au bout {fig. 2 et 3 ). Labre petit, entièrement caché dans l’inaction, rétréci et arrondi antérieurement. Mandibules courtes , presque entièrement cachées dans l’inaction , fortement relevées en dent à leur partie supé- rieure. Antennes épaisses, h articles courts , un peu plus dilatés en dedans, et légèrement en scie à partir du quatrième ar- ticle; le troisième un peu plus long que les autres; le der- nier ovalaire , notablement plus petit que le pénultième {h- 6 ). Epistome ou avancé en pointe et subtriangulaire à sa pa'rtie antérieure, ou sublronqué, avec une petite dent dans son milieu; tantôt épaissi en bourrelet transvsrse , et tantôt simple ou peu épaissi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 289 Yeux ouverts, lunulés antérieurement et légèrement re- levés postérieurement par le bord latéral de la tête, avancé en pointe. Prothorax en général fortement transverse et très-court, presque deux fols plus large que long dans son milieu, très- rarement plus allongé ; angles postérieurs et côtés arrondis ; base sinuée et ne s’appliquant pas contre celle des élytres, dont il égale la largeur [fig. 1, 7 et 8). Ecusson saillant entre les élytres, en une pointe courte et triangulaire [fig. 1, 7 et 8). Elytres h angles huméraux plus ou moins arrondis et point marginées è leur base; le rebord marginal s’arrondit et se termine aux épaules , sans se relever en crête notable {fig. 1, 7 et 8). Tibias antérieurs comprimés, élargis à leur extrémité et notablement triangulaires {fig. 5 ); les intermédiaires égale- ment comprimés et légèrement triangulaires. Tarses grêles; les quatre premiers articles des antérieurs très-courts, les trois intermédiaires transverses {fig. 5 ). Ce genre se distingue du précédent par son menton plus échancré, par ses palpes labiaux moins saillants, par la forme du prothorax, par ses tibias intermédiaires plus com- primés ; enfin par le rebord latéral des élytres non relevé sensiblement en crête aux angles huméraux, qui sont plus arrondis. Voici un tableau synoptique des treize espèces qui me sont connues : I. Prothorax très-fortement transverse, presque deux fois plus large que la longueur du milieu. A. Prothorax élargi postérieurement un peu avant la base, et rétréci ensuite vers la tête, en s’arrondissant très- légèrement sur les côtés [fig. 1). 290 Epistome peu ou point Te levé en bour- relet. f Epistome | / / sensiblement / Tête ayantl rétréci en I en dessus, en-| pointe . nulle 1 tre les anten-1 nn nt penclté k nés , deux pe- | et .sans petite Itiles fossettes / dent dans le] I oibicubiires \ milieu. j ne forniant / pas un enfon*j \ccnienl trana- ANNALES / Menton me- / n 1.1 ! diocrernent / . , ' T 1 niilieu de fa echancrc. Im - 1 , •, . . f,. \ base du pro- pression iiife- I .1 ^ • / thorax étroit., rieure pro- / fonde , et no- \ tï 1.1 . ^ \ Bourrelet du lablemcnt J , , . I milieu de la transverse, en f . , - J I base du pro forme de 1 ^ sillon. '"•■I?"- • lisijan Menton fortement écbancré; impression inférieure de la tête en fossette suburbieulaire i^dans son milieu. ....... 3 Niteni. Epistome relevé en bourrelet. Epistome penebé antérieurèmenl , sub- J \ tronqué , avec une petite dent plus ou moins sensible, dans son milieu 4 Padinoidti. Tête ayant en dessus, entre les antennes , un enfoncement 'notable et transverse , plus profond au.x extrémités latérales. . 5 Sulcifrons. ' Dos du protborax sinueux à la base. Élytres à peine ponctuées. 6 Steveni. Dos du prolhnrax arrondi à sa base. Elytres légèrement réticulées , à ponctuation granuleuse , fine , mais assez pro- 'Doncée 7 Saltmanni. B. Prollîorax élargi plus régulièrement vers le milieu, et fortement arrondi sur les côtés. Elytres plus arrondies aux angles huméraux {fig. 7) . / Prothorax assez fortement rétréci / et échancré antérieurement. Angles 1 antérieurs aigus 8 Kitmei. ^ / Tête ayant en Epistome re-, j dessus, en arrière levé en bour-' Prothorax peu ré -1 du bourrelet, un relel. J tréci et échancré I sillon transverse S antérieurement. < bien prononcé. . 9 Impressifrons^ [ Angles antérieurs i obtus. f Tête sans sillon ^ 1 transverse bien \marqué lo Subcylindrica. Base du dos du protborax tronquée 1 dans son milieu avec une petite dent Epistome non! bien marquée de chaque côté 11 Frioli. épaissi en \ bourrelet. j Dos du prothorax prolongé dans.le f milieu de sa base en une petite saillie ^ bilobée 12 GermarL II. Prothorax moyennement transverse; sa largeur égalant au plus une fols et demie sa longueur moyenne {fig. 8) i3 Tripoliana. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. «91 I. Prothorax notablement transverse, h peu près deux fois plus large que la longueur du milieu. A. Prothorax irrégulièrement arrondi sur les côtés; sa plus grande largeur est près de la base; angles huméraux peu arrondis {fig. 1). 1. PachychiLa Subovata, Escdscholtz, Zool. Allas. Acisba Subovata > Kollar, Dejean, in litt. Long. 10 à 12 mill. Larg. 5 à 6 mill. Nigra, lata, subovalis. Epistomo haud vel paràm incrassato, antè subtriangulare. Capite suprà bifoveolato, subtàs pro^ funde transversim sulcato. Protliorace vatdè transverso basi parüm sinuato, reirorsàm dilatato, aniicè angustato, lateribus irregulariter rotundatis , dense punctatis. ELy- trispunctulalis, brevibas, humeris satis carinatis. Abdomine levi. • D’un noir mat ou très-peu brillant tant en dessus qu’en dessous. Tète à ponctuation bien marquée et assez serrée, avec deux fossettes orbiculaires, une de chaque côté, entre les antennes. Epistonie avancé en angle, peu ou point épaissi en bourrelet. Prothorax ponctué sur le dos, à peu près comme sur la tête, rétréci assez fortement antérieu- rement, et élargi près de sa base, qui est très-légèrement sinueuse et à peine avancée dans son milieu , en un lobe arrondi ; sa largeur égale presque le double de la longueur du milieu. Sillon marginal assez marqué au milieu de la base et très-peu dans le reste. Elytres courtes, larges, à ANNALES 292 ponctuation plus fine et plus écartée que sur la tête et le prolhorax, à bord carénai assez relevé aux angles humé- raux, et ayant quelquefois de petites côtes longitudinales à peine marquées. Dessous du prothorax le plus souvent plissé en long sur les côtés et quelquefois presque lisse. Abdomen lisse. Sicile. Elle m’a été donnée par M. Famin. 2. PochychUa Hispanica. Tentyria Pedinoldes ? Dupont,* Gollect. Long. i 5 mill. Larg. 7 mill. i\i^ra, subovalis, lata, leviter punctuLata. Epistomo haud incrassato, anlè subtriangulare. Capite subtàs transver- sim profande sidcato, siiprà leviter bifoveolato. Protliorace valdè transverso, postice , propè basin angulatam , dila- tato; antè angustato , ^teribus irregalariter rotundato; basis margine medio laliore. Elytris leviter punotulatis, humeris satis carinatis; abdomine panctulato. Même forme et même couleur que la précédente, mais un peu plus grande. Ponctuation du dos plus uniforme, même sur les éJytres , et plus écartée et moins prononcée que celle de la précédente sur la tête et le prothorax. Ce dernier semblable à celui de laSubovata , mais à base an- guleuse et non sinueuse et à rebord du milieu plus large, avec le sillon marginal moins profond près de cette partie. Flancs du prolhorax à rides très-oblitérées et abdomen légèrement ponctué. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 293 D’Espagne. Collection de M. Dnpont, où elle était mar- quée, avec doute, comme la Tentjria Pedinoides , Dej. 3 . Pacliychila Nitens. Long. 1 1 mill. Larg. 5 mill. Nigra, nitidula, subovalis, suùdeprcssa, punctulata. Epistomo subsimptici , antè subtriangulari. Capltc subtàs niedio impressionis foveolâ magnânotaio; suprà atrinque longi- trorskm subsulcato. Protliorace valdè transverxo , propè basin leviter sinuatam dilatato, antè angustato, lateribus irregidariter rotundato. ELytris levibus , hnmeris Leviter carinatis. Plus déprimée que les précédentes et d’une couleur plus brillante. Menton plus profondément échancré. Epistome simple, avancé en angle antérieurement. Tête très-légère- ment ponctuée et ayant en dessus deux sillons longitudinaux à la place des deux fossettes. Impression transverse du dessous peu profonde et marquée dans son milieu d’une fossette suborbiculaire assez large. Prothorax de même forme que celui de la Subovata, mais plus légèrement ponc- tué en dessus. Elytres paraissant très -lisses, mais ayant quelques petits points très-écartés et h peine sensibles à la loupe. Flancs du prothorax avec des plis longitudinaux. Abdomen lisse. J’ignore d’où me vient cet insecte, mais je présume que la Barbarie est sa patrie. ANNALES 294 • 4. Pachychila Pedinoides , Eschscholtz , Zool. Atlas. Acisba Pedinoides, Dejean, in Utt, Tentyria Brevis, Sturm. (Pl.j.fig. 1.) Long. 1 2 à 1 3 mill. Larg. 5 7 à 6 mill. 7. Nigra , sabpnrallela , magis oblonga , suprà punctulata, Epistomo aniè inclinato , sabtrancato, medio unidentato, vix in area incrassato. Capite subtûs , sulco transverso medioqae puncto, impresso. Proihorace ut Subovatâ, Ely~ tris levibas aut vix panctalatis , humeris satis car inatis, A b domine levi. D’un noir mat ou légèrement brillant ; plus oblongue et plus parallèle que les précédentes. Epistome penché, sub- tronqué, avec une petite dent dans son milieu antérieur , légèrement épaissi en arc, ce qui fait paraître la tête arron- die. Impression transverse du dessous de cette dernière peu profonde, avec un gros point au milieu. Protborax comme dans la Subovata, mais plus légèrement ponctué , ainsi que la tête, el avec le sillon marginal très-marqué près du milieu de sa bàse. Elytres lisses ou très-légèrement ponctuées, vues à la loupe. Carène des angles huméraux assez relevée. Abdomen lisse. Flancs du prothorax légèrement plissés en long. De Tanger, d’où M. Salzmann l’a rapportée. Il me l’a DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 296 envoyée comme la Tentyna Brevis de Sturm. Je l’ai reçue aussi de mon ami, M. Arsène Maille, comme venant du Sé- négal. 6. Pachychila Sidcifrcns. Tentyria Pedinoides , Dupont, Gollect. Long. 1 2 mill. Larg. 5 mill, Nigra, oblonga, subparalieta. Epistomo ante inclinnto^ sub- truncatOf medio anidentato , leviter angidatim incrassato. Capite^ inter antennas , transversim salcato, prothoraceqae ut Sabovatâ, densè panctalatis, ELylrls leviter punctalatis, carinâ humerai i satis elevatâ. Même forme que la Pedinoides, à laquelle elle ressemble beaucoup. Ponctuation de la tête et du dos du prothorax plus prononcée et un peu plus serrée. Bourrelet de l’épis- tome mieux marqué , quoique étroit et peu élevé, et plus anguleux. Un sillon transverse très-notable au-dessus de la tête, entre les antennes. L’impression transverse du des- sous peu profonde , avec de gros points oblongs , longitu- dinaux, plus rapprochés et plus marqués sur les côtés. Poi- trine du prothorax plus ridée. Le reste comme dans la Pedinoides, Barbarie. Collection de M. Dupont, où elle était confon- due avec la Pedinoides. 296 ANNALES 6. Pachychlla Steveni. Long. 10 à II mill. Larg. 5 à 5 mill. Nigra, sabovalis, convexior, suprà leviter punctulata. Epis- tomo inclinato, medio unidentalo, valdè incrassato. Capite suprà impressione transversalis benè notaio, subtiisque pro- funde transversim sulcato. Prothorace, ut in precedentibus, basi sinuato medio, lobo rotundato utrinque subunidentato, producto : humeris subcarinatis. Abdomîne levi. Même forme et même grandeur que la Subovata , mais plus convexe. D’une couleur noire obscure, légèrement ponctuée en dessus. Epistome fortement épaissi en des- sus , incliné antérieurement, anguleux, avec une dent au milieu. Tête avec une impression transverse bien marquée en dessus , et un sillon , également transverse , et très- profond en dessous. Côtés du dos du prothorax à ponctua- tion plus prononcée que sur le reste du corps. Sa base est sinueuse et comme prolongée en un lobe large et arrondi dans son milieu , de chaque côté duquel on voit une pe- tite dent peu prononcée, formée par les sinuosités de cette base. Elytres courtes, larges; carène assez saillante aux angles huméraux. Poitrine du prothorax légèrement ridée et ponctuée, avec le milieu très-lisse , surtout entre les hanches. Côtés de l’arrière-poitrine et des premiers seg- ments de l’abdomen avec quelques points écartés : le reste très lisse. Les élylres ont quelquefois de petites côtes longitudinales très-peu uiarquées. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQCE. 297 Cette espèce m’a été apportée d’Alger par M. A. Mon- fort. Je l’ai également reçue de MM. Friol et Ëmond. 7. Pachych'da Salzmanni. Long. i 5 mill. Larg. 6 mill. 7. N igra - obscura , paràm convexa, subparallela , satis densè punctulata. Epistomo valdè incrassato, ante anguLato, uni- dentato, incUnatoque. Capite, suprà impressione transversâ, benè notato subtàsque transversim profunde sidcato. Pro- thorace ut in precedentibus , sed basi arcuato liaud slnuato. ELytris leviter rugatis, punctisqae leviter rugulosis, satis densè impressis : humeris benè carinatis, nuLlomodo rotun- datis. Abdomine punctulaio. Même forme que la Pedinoides, mais d’une couleur plus obscure. Tête à peu près comme celle de la précédente, seulement plus ponctuée et à épistome un peu plus avan- cé, plus anguleux antérieurement et un peu plus relevé en bourrelet. Dos du prothorax ayant la même forme que chez les espèces précédentes, mais à base non sinuée, ar- rondie en arc ; sa ponctuation est bien marquée et assez serrée. Elytres ridées et suhréticulées, h ponctuation aussi prononcée que sur le prolhorax, mais légèrement rugueuse. Carène plus saillante aux angles huméraux que dans les espèces précédentes. Ventre légèrement ponctué. Flancs du prothorax faiblement plissés en long. De Tanger. Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Salz- mann. B. Prothorax régulièrement arrondi sur les côtés, plus ANNALES ü ()8 convexe que dans les précédentes espèces ; sa plus grande largeur est à peu près dans le milieu. Angles huméraux plus arrondis (/ig. 7) (1). 8. Pachyckda KunzeL Long. i 5 à 16 mill. Larg. 7 mill. Nigra, siibovata , lœvigata. Epistomo vaLdè incrassato, ante angidato, sabproducto. Capite vix punctulato , suprà im- pressione tramversâ vix notato ; suùtàscjue suico Lato pro- fanée impresso. Frotliorace vaLdè transverso , subLunato, lateribus regidariler rotandato : dorso basi subrotundato, vix sinuato, medio incrassato, sabproducto. ELytris levissi- mis, liumeris Icviter rotandatis carinatisque. D’un noir très-légèrement brillant ou obscur. Dospresque lisse, avec quelques petits points peu marqués sur la tête et sur les côtés du protborax. Epistome assez fortement épaissi ou relevé , penché vers le bas antérieurement, avancé en angle, avec une dent peu prononcée dans le milieu. Troi- sième article des antennes sensiblement plus long que les autres, salongueur égalant h peu près une fois et demie celle du suivant (2). Prothorax fortement transverse, presque deux fois aussi large que long, assez échancré antérieure- (1) Ce groupe et*l’espèce qui le suit se rapprochent des genres Micro- clera et Tentyria par les angles huméraux plus arrondis et par le prothorar plus éloigné de la base des élytres. (2) Je donne ce caractère pour distinguer cette espèce de la Tentyria Glahra de M. Stéven. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 299 ment, arrondi sur les côtés et presque en croissant : base peu sinueuse en dessus , presque arrondie en arc et très-légèrement prolongée dans le milieu, formant une espèce debourrelet, assez large, en arrière du sillon marginal, qui est bien mar- qué dans cette partie et très-peu dans le reste de sa lon- gueur. Elytres très-lisses, à angles huméraux légèrement arrondis, à carène assez saillante. Ventre presque entière- ment lisse, avec quelques rides très-peu marquées sur les côtés de la poitrine du prothorax, et quelques petits points oblitérés sur les côtés du présternum, de l’arrière- poitrine et du premier segment de l’abdomen. De Barbarie. Elle m’a été envoyée par M. Varvas. 9. Pachychila Impressi frons. Tentyria Gtabra, Stéven. Tentyr. et Opat. p. 10? Pim. Gtabra, Herbst? nonOhiv. non Akis Gtabra, Fabr. ScH. (Fig- 7-) Long. 10 à i5 mill. Larg. 5 à 5 mill. Nigra, subovata, tcevigata. Epistomo vatdè incrassato, ante angutato productocjue. Capite supra transversim et pro- fundè impresso, subtàs profandè sutco transverso. Protho^ race vatdè transverso, subrcctangidare, tateribusregulariter rotundato, antè vix emarginato , postice inedio producto, utrinque propè angulos posteriores sinu parvo. Humeris rotundatis, teviter carinatis. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est plus petite et en diffère par les caractères suivants : 5oo ANNALES Tête plus lisse, à épistome un peu plus prolongé en dent h sa partie antérieure; prothorax moins échancré en avant, plus faiblement marginé sur les côtés, à base un peu plus sinueuse et ayant de chaque côté une petit sinus près des angles postérieurs, ce qui forme une très-pctile dent en arrière de ces angles; 5® article des antennes à peine plus long que le 4® î angles huméraux plus arrondis et 5 carène moins relevée. De Barbarie. Elle m’a été donnée par MM. Friol et Emond d’Esclevin. Il est possible que celte espèce soit la Tentyria (ilabra de M. Stéven, quoique sa phrase laisse quelque chose à dé- sirer. J’ignore si c’est la Pimelia Glabra de Herbst ; mais ce n’est ni celle d’Olivier, ni ÏAkis Glabra de Fabricius , qui cite la figure d’Olivier. M. Schonherr, rapporlanl la synonymie de ces deux auteurs à la Pimelia Glabra de Herbst, j’ai lieu de présumer que mon espèce ne convient pas plus à celle de ce dernier, et j’ai conservé le nom que je lui avais donné. lo. Pachychila Sabcylindrica. Long. i4 miih Larg. 5 mill. 4* Nigra, levissima, oblonga, subparallela; capite sapràvix Irans^ versim impresso, sablas profanée salcato. Epistomo in crassato , antè angalato medioqae prodacto. Protfiorace ante vix emarginato , basi saprà medio prodacto, utrinqae propè angulos posleriores sinu parvo. Humeris minas ro- tundatis satis carinatis. Bien voisine de la précédente. Forme plus étroite, plus parallèle, subcylindrique. Impression transversale très-peu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5 oi marquée au-dessus de la tête , qui est très-légèrement ponc • tuée. Angles huméraux moins arrondis et plus sensible- ment carénés. Le reste comme dans la précédente. De Barbarie. Collection de M. Barthélemy. 1 1 . Pachychila Frioli. Long. 9 mill. Larg. 4 lyigra, oblongo-ovalis, Lœvigata. Epistomo haud incrassato, antè subrotandato , medio macronato. Prothorace valdè transverso, lateribus rotundato, basi subir imcatoretrorsàm, dentibus duobus parvis distanîibus. Elytris striisvix conspi- cuis geminaiiscjue. îlumeris rotundatis, levissimè carinatis. Cette espèce ressemble un peu h Ylmpressifrons; malselle est plus petite et proportionnellement moins large. Impres- sion de la partie inférieure de la tête peu profonde; épisto- me non épaissi , presque arrondi , avec une petite dent au milieu, antérieurement (i). Prothorax fortement transver- se, arrondi sur les côtés, peu échancré antérieurement , tronqué à sa base, avec deux petites dents bien prononcées et très-écartées. Elytres très-lisses, avec des stries géminées très-peu marquées sur le dos et entièrement effacées sur les côtés. Angles huméraux arrondis, à bord carénai très-peu saillant. Dessous du corps très-brillant et entièrement lisse. De Barbarie. Rapportée de Bonne par M. Friol, qui a bien voulu me la donner. (i) Il a en dessus (l’épislome) deux petits sillons transverses, irrégulière- ment placés, qui me paraissent accidentels. 3o2 ANNALES 12 . Pachychila Germari. Long, lo à lo mill. Larg. 4 oaiH* î à 5 mil!. Nigra, nitidula, subovalis, levissima. Epistomo haud incras- sato, antè subrotundato. Prothorace vatdè transverso, antè satis emarginato, sublunato , iateribus rotundato , medio basis lobo bifido, producto. Humeris rotundaiîs, levissimè carinatis. Taille de la précédente ou à jieine plus grande qu’elle, d’un noir assez brillant en dessus et en dessous. Epistome point épaissi et arrondi antérieurement. Impression trans- yerse du dessous de la tête très-courte et peu enfoncée. Prothorax plus brillant que les élytres, à dos un peu plus convexe, assez échancré antérieurement et prolongé dans le milieu de sa base en une saillie bilobée. Angles humé- raux très-arrondis, à carène très-peu saillante; corps très- lisse. Elle m’a été apportée d’Alger par M. le capitaine du gé- nie A. Montfort. II. Prothorax médiocrement transverse, sa largeur égale au plus une fois et demie la longueur du milieu [fig. 8). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5o3 i3. Pachychila TripoLiana (i). (Fig. 8.) Tentyria TripoLiana , Dupont, ColIecU * Long. 1 0 à 1 1 mill. Larg. 4 mill* ï* Nigra, pardm nitidula, subovalis , levissima. Epistomo incrassato, antè rotundato , medio prodncto. Capite suprà punctulato , subtàs profundè transversim sulcato. Protho- race convexiore , mediocriter transverso , lateribus irregu- lariter rotundato; basi sinaato, atrinque dente parvo propè angulos producto. Humeris valdè rotiindatis , leviter cari- natis. D’un noir peu brillant tant en dessus qu’en dessous. Tête légèrement ponctuée en dessus , mais h ponctuation assez serrée, le sillon transverse du dessous très-long et très-pro- fond. Epistome épaissi en un bourrelet étroit et marginal, arrondi, avec unepetltedent dans le milieu, antérieurement. Prothorax médiocrement transverse, très-convexe et très- lisse en dessus , s’élargissant en arrière un peu au-delà du milieu, se rétrécissant ensuite en ligne droite vers la tête; base sinueuse, avec une petite dent très-peu marquée près des angles extérieurs; sillon marginal très-peu marqué, même près de la base. Elytres très-lisses, ovales, à angles (i) Je l’ai envoyée à quelques-uns de mes correspondants sous le nom de BonnUmis. ANNALES 5o4 huméraux très-arrondis et à carène fine, mais assez mar- quée; ventre très-lisse, avec les flancs du prothorax fine- ment plissés en long. De Barbarie. Elle m’a été donnée par MM. Friol et Mit- tre. M. Varvas m’en a donné une, prise à Navarin. Je l’ai vue dans la collection de M. Dupont, sous le nom que )e lui ai conservé. Genre XI. Microdera, Eschscholtz. Zool. Atlas. Tentyria, Stéven. Tent. et Opat. (PI. 7. fig. de 9 à 16.) Menton h peu près de même forme que chez les précé- dents; échancrure antérieure, tantôt assez profonde et tan- tôt légère et en arc de cercle (/«g. 9 et i4). Palpes maxillaires épais, grossissant peu vers le bout; dernier article à peine élargi et fortement tronqué à son extrémité [fg. 9). Palpes labiaux assez saillants, subfili- formes; dernier article légèrement sécuriforme etfortement tronqué h l’extrémité {fig. 9). Labre petit, caché dans l’inaction, rétréci antérieurement et légèrement tronqué au bout. Mandibules petites, presque entièrement cachées dans l’inaction et h dent supérieure assez saillante. Antennes courtes, épaisses, grossissant un peu vers l’ex- trémité, à articles peu rétrécis à leur base , à peine coni- ques et subcylindriques ; troisième article plus long que les autres; huitième et neuvième et quelquefois le dixième un peu en scie au côté interne ; le dernier notablement plus I DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3o5 petit que le pénultième, ovalaire-aigu, et plus ou moins tronqué obliquement {fig. la). Epistome simple dans tous, rétréci antérieurement en angle et quelquefois acuminé dans son milieu {fig. l o). Yeux transverses, ouverts dans leur milieu et peu ou point échancrés antérieurement. Prothorax de forme variable, ordinairement arrondi sur les côtés, rarement subanguleux; angles postérieurs ordi- nairement effacés ou peu marqués. Dans le plus grand nombre, il ne s’applique pas contre la base des élytres [jig. 10, 11, i5, i5, i6). Elytres plus ou moins rétrécies à leur base, à angles hu- méraux point saillants, plus ou moins arrondis et effacés. Rebord latéral terminé à ces angles et ne se prolongeant pas jusqu’h l’écusson qui fait une petite saillie peu apparente subponctiforme {fig. lo, ii, i3, i5, i6). Tibias antérieurs légèrement obconiques, peu compri- més et pas notablement triangulaires. Tarses grêles. Les quatre premiers articles des antérieurs très-courts; premier article des intermédiaires plus court ou au plus égal au dernier. Ce genre diffère principalement des Pachychila par ses tibias antérieurs. Les angles huméraux sont plus générale- ment effacés et le troisième article des antennes un peu plus long. La deuxième Division diffère en outre par son menton à peine échancré. 11 conviendrait donc peut-être ou de faire de la première Division un genre intermédiaire, ou de la réunir aux Pachychila, malgré la forme des tibias antérieurs; et de ne laisser dans les Microdera que les trois espèces, outre celles citées par Eschschoitz, et qui me sont incon- nues, de la deuxième Division. Il diffère du genre Tentyriu par les antennes, et par la base des élytres non marglnée. 3o6 ANNALES Je n’en connais que sept espèces, dont voici une analyse : PREMIÈRE DIVISION. Prothorax notablement transverse; menton sensiblement échancré et bi- lobé antérieurement {fig. 9, lo, ii et i 3 ). Dos du prothorax non bidenté en ar- rière , au milieu de sa base. Tête et prothorax ponctués en dessus ; le dernier appliqué contre la base des élytres. . . Tête et prothorax lisses en dessus ; le dernier ne s’appli- , quant pas contre les élytres. . a Lucida. Sublunata. Dos du prothorax i ayant en arrière , au 1 milieu de sa base,/ deux petites dents \ plus ou moins pro-J noncées. f Dents de la base du protho- rax bien prononcées ; troisième article des antennes notable- ment pluslong que le deuxième. Dents de la base du prolho- rax à peine marquées (i) ; troi- sième article des antennes à peine plus long que le second. 3 4 Servillci. Pygmœa. DEUXIÈME DIVISION. Prothorax pas sensiblement transverse, aussi long ou presque aussi long que large; menton peu échancré antérieurement {^flg. 14, i 5 et 16). / Dos du prothorax peu con- i vexe , à sillon marginal éloi- gné du bord postérieur de la • base. Elytres légèrement ponctuées. Pattes très-noires. 5 GracilU, Dos du prothorax très-con- vexe. Sillon marginal très- rappreché de la base. Elytres légèrement ponctuées. Pat- \^tes d’un rougeâtre obscur. . 6 Convexa. Dos du prothorax lisse , à côtés plutôt anguleux qu’arrondis [fig. 16) 7 CoromandelensU. (^i) Peut-être à cause du sexe. Cet insecte est, de plus, beaucoup plus pe- tit que le précèdent. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 307 PREMIÈRE DIVISION. {Psammoica, olim) (i). ^ (Fig. 9, 10, 11, 12, i 5 .) Menton sensiblement échancré et bilobé antérieurement. Prothorax sensiblement transverse ; antennes épaisses, à articles courts, à partir du quatrième compris; troisième article presque toujours à peu près le double du second , le dernier peu tronqué obliquement. 1 . Microdera Lucida. Tentyria Lucida, Dej. in Litt. (Fig. 11 et 12.) Long. 1 1 à i 3 mill. Larg. 4 | à 5 mill. j. - Nigra, nitidula vet obscurior, ovalis. Capite supra punctato, subtüs transversim profundè sulcato. Prot horacetransverso. ELytris arctè applicatis, Lateribus rotundato, retrorsàm un- gustato, basi vix sinuato, medio rotundato ; dorso puncta lato. ELytris ovalibus, lœvigatis. H umeris sub unidentatis. Noire, tantôt assez brillante et tantôt plus obscure. Tête ponctuée en dessus, avec un sillon transverse assez profond (1) J’ai supprimé ce genre, dans la crainte que l’on ne me fitlereproche de les avoir trop multipliés. Je crois cependant qu’il serait convenable de l’établir, pour rendre les Pachychita et les Microdera plus homogènes. 3o8 ANNALES en dessous. Prothorax ponctué sur le dos, mais moins qiiC sur la tête; transverse, arrondi sur les côtés et rétréci à sa base légèrement sinuée, et s’appliquant contre les élytres. Ces dernières ovales, lisses, avec les angles huméraux un peu calleux, en forme de dent. Poitrine de prothorax légè- rement ridée et ponctuée; le reste du ventre lisse, avec quelques petits points sur l’arrière-poitrine et sur le pre- mier segment de l’abdomen. D’Egypte, notamment d’Alexandrie. Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Widmann. Elle s’éloigne de toutes les autres par son prothorax s’appliquant en dessus contre les élytres, sans aucun intervalle. 2 . Microdera Subtmala. (Fig. i3.) Long. i3 mill. Larg. 5 mill. Nigra, subovalis, IcBi'igata, Capite subtùs transversim sulcato, suprà viæ punctulalo. Protliorace transverso, sublunato, basi leviter sinnato. Elytns basi vix angustatis, subcorda- tis. Humeris rotundatis , liaud dentatis. Entièrement lisse tant en dessus qu’en dessous, avec quelques petits points peu sensibles sur la tête. Impression transverse de la partie inférieure de cette dernière bien marquée, mais moins profonde que dans la Lucida. Protho- rax transverse, élargi vers la partie postérieure, rétréci et échancré antérieurement, de forme sublunulée; base légè- rement sinuée et légèrement arrondie dans son milieu, ne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 309 s’appliquant pas contre les élytres. Ces dernières peu ré- trécies à la base et plutôt subcordiformes qu’ovales; angles huméraux arrondis, sans dent calleuse. Ventre entièrement lisse. ' Iles Baléares. Je la dois à l’amitié de M. Widmann. Cette espèce se rapproche du genre Pachychiia; mais ses tibias antérieurs, quoiqu’un peu plus épais que dans les autres espèces du genre Microdera, ne sont pas aussi forte- ment élargis que dans le premier genre. Elle lie donc les Pachychiia à la première Division des Microdera. 5 . Microdera Servillei. (Fig. 10.) Long. 10 à 1 1 mill. Larg. 4 niill. ^ à 5 mill. i^igra, ovnlis. Capite suprà punctidato , sabtàs impresso me- dio(]ue pmicto oblongo. Prothorace Sublunato , dorso punctulato, transverso , retrorsàm latiore ; lateribus irre- gulariter rotundato ; basi sinuato medioque benè bidentato. Elytris subcordatis, ventrerpie levibus. Antennis articula tertio secundo manisfestè longiore. c Q. O-’ et' è-, nei Noire, légèrement brillante ou obscure. Tête fînemenl ponctuée en dessus. Impression du dessous peu profonde, avec un petit point oblong longitudinal dans son milieu, mais sans aucun sillon transverse. Prolhorax assez convexe en dessus et ponctué comme la tête; élargi un peu en ar- rière, sublunulé, h base sinueuse et notablement bidentée dans son milieu; une distance assez notable entre lui et les IV. 20 5 10 ANNALES* élyires. Ces dernières peu rétrécies, à leur base, à angles huméraux fortement arrondis et plutôt cordiformes (juV- vales; lisses, avec quelques petits points et quelques petites stries h peine visibles avec une bonne loupe. Ventre en- tièrement lisse. Troisième article des antennes à peu près le double du second, ou du moins notablen^ent plus long que lui. Corse. Elle m’a été donnée par M. le docteur Rambur. Je l’ai également reçue de Bonifacio, de M. Vieux. 4 . Microdera Pygniœa. Tenlyrla Pygmœa, Daiil, Pcir.oLERi, in litt. Long. 7 mill. Larg. 5 mill. Minor, nigra-obscum, ovalis. Capite suprà vLv panctalato, sablas puncto unico , impressione sabnuUâ. Protlwrace transverso , relrorsàm latiore, sublanato ; latcribas irregu- lariter rotandato ; basi sinaàto medio, leviter bidentato ; dorsovix panctalato. Antennis articalo tertio secundo vix longiore. Elle ressemble beaucoup à la précédente; mais, outre qu’elle est beaucoup plus petite, elle eu diffère par quel(|ues caractères assez prononcés. Tête moins ponctuée en dessus, h impression inférieure peu marquée, avec un gros point enfoncé dans son milieu. Dos du prothorax à peine ponc- tué ; les deux petites dents de la base moins prononcées, peut-être à cause de la différence sexuelle. Elytres plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 5ii rélrécies à la base, à angles huméraux plus effacés, et un i peu plus sensiblement ovales. Troisième article des an- tennes beaucoup plus court que dans la précédente, guère plus long que le second. Couleur d’un noir obscur dans le seul mdividu qui me soit connu. Le reste comme dans la ServilleL De Sardaigne. Je l’ai reçue de M. Pelroleri, sous le nom de Tentyria Pygmœa, Dabi. DEUXIÈME DIVISION. {Microdera, Eschscholtï. Prolhorax oblong ou pas sensiblement plus court que large, à base sublronquée; menton pas échancré; an- tennes moins épaisses que dans les précédents ou presque cylindriques; troisième article légèrement plus long que le deuxième ou que le quatrième. Elytres toujours bien ré- trécies à leur base et sensiblement ovales. PhEMlÈRE Sl’BDIVISION. Menton non marginé, ni relevé antérieurement, ce qui permet de voir Péchancrure. Dos du prothorax coifréxe. Antennes peu épaisses. 0 1 a AMNALES 5. Mki'odera Grac'dis, Eschscholtz, Zool. Allas. Tcntyria Gracilis, Dejean, in Litt. Long. 1 1 mill. Larg. 4 ï- • Nigra, oblongo-ovalis ; punctulala. Capite subtàs profun- dè transvei'sini sidcato. Prothorace obLongo subcordato; dorso paràm convexo, panctidato , sulco marginali à basi salis remoto. Elytris leviter.punctulatis, obiongo-ovalib as. V entre punctulato. Pedibus nigris. Ovale - oblongue , d’un noir peu brillant, ponctuée en dessus et en dessous; ponctuation des élytres plus fine et moins prononcée. Sillon transversal du dessous de la tête très-profond, et formant en arrière une saillie en forme de bourrelet interrompu dans le milieu. Protborax peu con- vexe , oblong ou à peine plus large que long, fortement ré- tréci en arrière, subcordiforme et subtronqué il la base ; sillon marginal éloigné du bord postérieur. Elytres étroites, en ovale allongé; angles huméraux très-efîaeés et calleux. Ventre ponctué. Pattes noires. De la Russie méridionale. Je dois cette espèce à M. De- jean. — Collection du Muséum de Paris. 6. Microdera Convexa, Eschscholtz, Zool. Atlas. Tent^ria Convexa, Tauscher-Stéven, Tent. et Opatr. p. r 2. (Fig. i5.) Long. 9 mill. Larg. 5 mill. A’igra, oblongo-ovalis. Capite supra punctulato, subtiis ti-ans- versim profundè sulcato. Protlioraçejconvcxiore, oblongo, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3i5 subcordato; dorsopunctiUato; sulco marginali basi approxi- mato. Elytris ventreque lœvigatis. Pedibus obscurè rufes- centibus. Même forme que la précédente, mais plus petite. Protho- rax notablement plus convexe en dessus; sillon marginal plus rapproché de la base. Elytres lisses, avec quelques stries très-peu marquées. Ventre entièrement lisse. Pattes d’un rougeâtre plus ou moins obscur. Le reste comme dans la précédente. Russie méridionale. Je dois cette espèce à M. Dejean. Collection de M. Dupont. OEOXIÈME 6CBOIVISION. Menton marginé et relevé antérieurement, ce qui le fait paraître arrondi. Antennes épaisses, subcylindriques (i). 7 . Microdera Coromandeletisis. Tentyria Coromandelensis, Dupont, Collect. (Fig. 16.) Long. i5 mill. La»' mill. Nigra, obscura , oblongo-ovalis , Icevigata. Capitc suprà vix punctulato, subtùs profundè trànsversim siilcato. Protho- race oblongo, paràm convexo , subhexagonale, poslice an- (i) J’avais fait de cette espèce le type de mon genre IVenuipus avant de connaître l’existence des Microdera d’Esclischollz. ANNALES r)i4 >^aslato , Uiteriùus sinuato, oùlusè angulato ; ùasi leviter sinuato , subtruncato. Antennis crassis , subcylindricis. Mento anlè marginato intàsque reflexo. Eu ovale allongé, d’une couleur noire obscure. Tête très-faiblement ponctuée en dessus et profondément sillon- née en travers en dessous. Prothorax oblong, rétréci anté- lieurement et un peu plus en arrière; sinué sur les côtés et dilaté en angle arrondi h son sommet, ce qui lui donne une forme hexagonale. Dos è peine ponctué, et ce n’est qu’avec une bonne loupe que l’on y aperçoit une ponctuation très- line et effacée qui le recouvre. Elytres plus lisses que le dos du prothorax, très-rétrécies à leur base et très-calleuses aux angles huméraux. Ventre lisse. Antennes épaisses, sub cylindriques. De Coromandel. Collection de M. Dupont, où elle figurait sous le nom que je lui ai conservé. Genre XII. Tentyria, Lvtreille, Gen. Insect. — Eschs- CHOLTz , Zool. Atlas. — SïivEN, Tentyr. et Opatr. Hellodromas, Brullé, Voy. Scient. Morée. Akis, Fabricius. Scuon., Syn. Inseci. Phnelia, Ouvier.» (PI. 7. fig. de 17 à 23 .) Menton mitréforme, à angles latéraux peu prononcés et à échancrure antérieure assez profonde [fig. 19). Palpes maxillaires grossissant vers l’extrémité. Dernier article épais, peu comprimé, légèrement sécuriforme et DE LA SOCIÉTÉ ËNTOMOLOCIQUE. 5i5 Irouqué au bout [fig. 19). Palpes labiaux filiformes, à der- nier article subcylindrique, tronqué à son extrémité; peu saillants et presque entièrement cachés {fig. 20), Labre rétréci et arrondi antérieurement , caché sous l’épistome dans l’inaction. Mandibules courtes, peu saillantes et presque entière- ment cachées dans le repos. Dans le plus grand nombre^u la dent supérieure de celle de gauche est moins pro- noncée. Antennes filiformes, à articles fortement rétrécis à leur base : le deuxième court; le troisième trois fois plus long que le précédent; les autres allant eu diminuant de lon- gueur; neuvième et dixième presque moniliformes, elle dernier à peu près de la grandeur du pénultième [fig. 21). Epistome le plus souvent acuminé, rétréci au moins an- térieurement, rarement épaissi. Yeux transverses et ouverts. Prothorax de forme variable , arrondi sur les côtés, h angles postérieurs généralement point marqués , rarement aigus, et ne s’appliquant pas contre les élytres {fig. 17, 18, 22, 23 ). Angles huméraux arrondis et effacés. Base des élytres marglnée des angles huméraux à l’écusson ; quelquefois cependant la carène est presque effacée avant d’atteindre ce dernier, et semble se terminer brusquement aux angles hu- méraux [fig. 17, 18, 22, 2 3 ). Ecusson faisant une petite saillie subtriangulaire entre les élytres. Tibias antérieurs desjuiâles minces, fdifornies, légère- ment épaissis à leur extrémité et légèrement arqués ou si- nués au côté interne. Tibiats^aniérieurs des femelles, obeo- nicjues, droits et pou épais. Tarses des précédents. 5iG ANNALES Ce genre dift’ère du précédent et des Pachychila par scs antennes et par la forme des tibias des mâles. Tableau synoptique des quaranle-sept espèces qui me sont connues : PREMIÈRE DIVISION. * { Télé ayant en dessous une impression trausversc, au i[ fond de laquelle ou ne voit qu’un sillon transverse peu i' marqué , en forme de strie, ou une fossette suborbiculaire ! située dans son milieu. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 017 PEEMli^OE SÜBDIVISIOM. IVothorax prolongé en dessus, dans le milieu de sa base, en un lobe bien prononcé, bidenté ou éc^ancré, rarement tronqué {fig. 17 et 18). / Beats postérieures du protboras bien mar- / quées. Ëlytres toujours sensiblement striées et /Dos (j’uu noir ; stries i Jlfurroriatu. lieu^le la^basef I Dents postérieures du prolhorax peu saillan- du orotborax I l nulles. Elytres très-ra-ement striées et conmie tron-1 \pas sensiblement ponctuées, môme à la loupe. . s Oblonga, qué, avec une/ ^ c . .x • j . dent dIus oui A postérieure de lépistome marquée moins^ mar*f 1 P®*^ enfoncement léger, mais bien appa- quée de cba-f k rent à la loupe; point de sillon longitudinal que côté delà Dos d'un noir ) prothorax, notable- rroucalure. \ brillant. < “«n' '«-ansTerse 3 N,Uda. f Suture postérieure de 1 epistome non appa* 1 rente, même à la loupe ; un sillon longitudinal V court dans le milieu du dos du protborax. . . 4 OuponiL r Lobe postérieur de la base 1 du protborax très-saillant et t'i é . X * • \ notablement lunule 5 Ligurica . / Elytre» a stries assez ser- J ° Lobe du mi- i 1 Lobe postérieur de la base lieu delà base 1 f du protborax peu sensible et du protborax \ \ légèrement écbancré (i). . . i3 Substtiata var. échuncré en I are. \ Elytres anguleuses longitudinalement, c’esi à-dire à côtes 'longitudinales peu saillantes 6 Subcostata. DEUXIÈME SUBDlVlSlOrr. Dus du protborax sinueux à sa base . dont le lobe du milieu est peu prononcé et rarement légèrement écbancré. Dos du protborax presque déprimé ; sa base légèrement arquée, presque tronquée^ carré- ment 7 Stiugaltnsit f Elytres légé- • rement ponr- ! tuées. Ponc- tuation de la tête bien pro- noncée. Pro- tborax très- convexe. Ely- 8 Rainburi, très lisses. Tê- te à peine ponctuée. Pro thorax médio- crement con- ^ vexe. 9 Angusti» olli$. les à l’ccus- \ [ Elytres ridées et ayant de pe- • ' lits traits Uns et transverses. \ Epistome anguleux lo LevicoKis. f Slries des elytres distincte- ment ponctuées , non elfacées dans le milieu près de la base, ii Maillet. Stries non ponctuées, efta nées dans le milieu, prés de la base des élytres la Interrupta. côtés. f Stries des élytres très profondes et bien appa- V Vrentes i3 ^u&striafn. Kebord de A Elytres fortement striées i4 Marocana. la base des! / Elytres fortement déprimées en dessus, élar- « lylics eiracé) . . t gies et presque lisses. Tète et protborax .écère- avant V ment ponctués eu dessus. T .. . i5 Gallica. (â)' f EIj ti cs peu déprimées, étroites et ponctuées. V Tôle et pi'othorax ponctués en dessus i6 JEgyptiara. (i) Celle espèce ayant quelquefui.^ une petite échancrure à sa base, je l'ai fait iigurer ici, quoi8 9 . Tentyria Angusticollis. Long. i5 inill. Larg. ô mili. Nigra, paràm nitidida, oblongo-ovalis, lævigata. Capîtesu- prà vix piinctuLato, sablas foveolâ medio impressionis sab- nallâ. Epistomo sabtrancato. Prothorax paràm convexo, vix transverso, postice vix angastato, sabqaadrato ; dorso basi sinaato, medio, lobo carto trancato, vix producto. Elytris basi marginatis. ( Femina ? ) Var. k.Obscara.Prothorace postice angastato, subcordato. ( Mas ? ). Plus petite que la Rambari, à laquelle elle ressemble beaucoup. Elle en diffère par l’absence de fossette sensi- ble au milieu de l’impression inférieure de la tête, moins ponctuée en dessus et presque lisse ; par le prothorax très peu convexe, peu rétréci postérieurement dans le type de l’espèce, à lobe du milieu de la base moins prononcé ; ély- tres lisses, même à la loupe. La Variété A est d’une couleur plus opaque. Prothorax plus rétréci postérieurement , mais peu convexe, comme dans le type de l’espèce, dont elle ne m’a paru devoir être séparée, et dont elle pourrait être le mâle. De la Corse. Elle m’a été donnée par M. Rambur; je dois la Variété A à M. Mittre, qui l’a reçue d’Ajaccio. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 5*29 10. Tentyria Levicollis. Long. 14 mill. Larg. 5 mill. Nigra, obscLira, sublcevigata, oblongo-ovalis, Capite suprà vix punctulato, subtàs transversim striâ benè notato, me- dioque foveolâ subtriangulare impresso. Epistomo antè angulato, medio submucronato , sutura posticâ notatâ. Pro- thorace convexo, suboblongo, postice angustato,subcordalo; dorso medio sulco longitudinali, posticè abbreviato ; basi sinuato medio, lobo curto truncato, producto. Elytris transversim leviter plicatis striisque undulatis. Se rapproche beaucoup des deux précédentes et s’en distingue par les caractères suivants : épistome rétréci antérieurement, anguleux, avec une très -petite dent dans son milieu ; suture postérieure bien prononcée. Strie trans- versale du dessous do la tête mieux marquée, la fossette du milieu peu profonde, sîibtriangulaire. Prothorax ayant sur le dos un sillon longitudinal, s’oblitérant en arrière aux deux tiers de la longueur; lobe du milieu de la base un peu plus marqué, ce qui rapproche un peu cet insecte de la première Subdivision. Elytres légèrement ridées en travers, avec quelques petits traits transversaux fins , mais bien visibles à la loupe, et quelques stries ondulées se con- fondant vec les rides. Corse (Bonifacio). Je l’ai reçue de M. Vieux. 33o ANNALES 1 1 . Tentyria Maillei. Long. Il ^ à i3 mill. Larg. 4 ï ^ 6 mill. JVip'a, nitidula, ovalis^ Capite siiprà leviter punctulato, sub- '■■jàs medio irnprcssionls foveolâ parvâ orbiculari notato. Prothorace convexiiisciiLo , saborblcalari , parmi trans- verso; basi leviler siniiato. Dorso punctulato. Eiytris bre- viter ovalibus, leevigatis, striis par àm prof andis laxè punc- iaiis, basi satis mars'inatis. ^'ar. Ai Obscara, foveolâ inferiore cap dis transver sâ. 1 ' ,c: Elle ressemble assez h la Tentyria Mucronata par sa forme. Couleur d’un noir légèrement brillant. Tête légè- rement ponctuée en dessus, presque lisse en dessous, avec l’impression Iransverse peu profonde, au milieu de laquelle on voit une petite fossette siiborbiculaire bien marquée. Protborax légèrement rétréci h sa base, peu transverse, sub- orbiculaire, convexe et sinué h sa base. Dos finement ponc- tué comme la tête, un peu moins cependant dansson milieu. Elylres courtes, en ovale, lisses, avec des stries peu pro- fondes, ponctuées d’une manière écartée et quelques rides transverses peu marquées. Base marginée jusqu’à l’écusson d’une manière assez prononcée. La Variété A est plus petite, d’un noir obscur; l’impres- sion transversale du dessous de la tête’ un peu plus pro- fonde et la fossette du milieu plus transverse. Les stries des élytres un peu moins marquées et leurs points un peu plus serrés; on ne voit aucunes rides transversales. Se rait -ce une espèce distincte ? DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQÜE. 33 1 De la Corse. Elle m’a été don»ée par M. Rambur, et la Variété A par M. Vieux, de Bonifacio. 12 . Tentyria Interraptafhki^k^WLE, Gen, Crust. etinsect., t. 2, p. i55. Tentyria Orbiculata, Dejean, in Litt. Long. 12 à i3 mill. Larg. 5 à 5 mill. Nigra, paràm nitidula, vix panctidata, obLongo-ovalis. Capite subtils medio foveotâ orbicuLari impresso. Prothorace niti- diore, subdepresso, paràm transversOy cordato-orbiculari. Elytris oblongo-oval^bus, leviter striatis, transversim sen- sim rugatis, basi obsolète marginatis. Var. A. Elytris paràm rugatis. D’un noir obscur, sensiblement plus brillant sur 1 a tête et le prothorax, et principalement sur ce dernier. Tête lé- gèrement ponctuée en dessus, un peu plus en dessous, où l’on voit une fossette orbiculaire, quelquefois très -large. Prothorax déprimé et à peine très-légèrement ponctué eu dessus, peu transverse, rétréci postérieurement ,' cordi «forme, suborbiculaire, à base légèrement sinueuse, presque arrondie. Elylres ovales-oblongues, légèrement striées et as- sez ridées en travers. La bordure marginale de la base peu prononcée, presque oblitérée, cependant visible à la loupe jusqu’à l’écusson. La Variété A est un peu plus grande et plus large, et les élytres sont moins ridées en travers. 332 ANNALES De Bordeaux. Collecli€»n de M. Dupont. La Variété A est de la collection du Muséum de Paris. Je ne doute nullement cjue cette espèce soit la Tentyria Internipta de Latreille, et je pense avec ce savant, et avec M. StévenjCfuel’y^/îii Orbicidata de Fabricius, qui est d’E- gypte, doit être un insecte différent de celui-ci. 1 3. Tentyria Substriata , Dejean. Dupont, Collecl. Long. 12 I à i3 mill. Larg-. 5 à 5 mill. j. Nigra, obscura, oblongo-ovalis. Capite saprà punctulato, sub- tils medlo foveolato. Protliorace dorso vix punctulato , vix transverso, partira convexo, postice Igviter angustato, subcor- datc. Elytris dorso subplanatis, valdé striatis, striis vagè punctatis, transversimleviter rugatis ; basi obsoletè, margi- natis. Var. A. Protliorace subcordato, basi leviter emarginato. Cette espèce se rapproche beaucoup de la Maillei, et s’en distingue par son prothorax un peu moins convexe, moins ponctué,^ moins arrondi sur les côtés et moins orbi- culaire; par ses élytres plus oblongues, moins convexes, lé- gèrement déprimées sur le dos, plus fortement striées et un peu plus rugueuses. Elle diffère de V Interrupta par son prothorax moins déprimé et moins rétréci à sa base, et par les stries des élytres plus profondes et distinctement ponc- tuées. La Variété A se distingue par une petite échancrure dans le milieu de la base du prolhorax, ce qui la rapproche un peu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQIIE. 355 de la Ligurica, mais le lobe du milieu de cette base est beaucoup moins prolongé que dans cette espèce. De la Corse (Bonifacio). Elle m’a été envoyée par M. Vieux. Je l’ai vue dans la collection de M. Dupont, sous le nom de Tentyria Sabstriata, Dej. il\. Teiftyria J/arocana , Dejean. Collect. Dupont. Long. i3 à i4 mill. Larg. 5 à 6 mill. l\igra, obscara,ovaLis. Capite supràpunctulato, sabtàs foreo- lato.Prothorace transverso, subLunalo , dorsovix punctidato, basi sinuato. Elytris basi haad manifesté marginatis , sulcatis et transversim rugatis. Cette espèce ressemble beaucoup à la Substriata, mais elle est plus large, son prothorax plus transverse , plus échancré antérieurement et sublunulé. Elytres moins allon- gées, un peu déprimées, plus fortement sillonnées et pas sensiblement marginées à leur base. Métasternum avec une impression transverse, h angle droit sur le sillon longi- tudinaL et une petite bosse plus ou moins sensible à sa par- tie antérieure. De Tan ger. Cette espèce m’a été envoyée par M. Sal/- mann. Je l’ai vue dans la collection de M. Dupont, comme venant d’Algésiras, et sous le nom que je lui ai conservé. i5. Tentyria GalLica. Tentyria OrbicuLata, Dupont, Collect. Long. 10 à ! 2 mill. Larg. 4^6 mill. Nigra, obscura, ovalis, depressa, pnnciulata. Capite subtàs foveolato, posticc longitrorsùm sidcato lhifâ(/uc elevatâ bi- ANNALES 334 furcatâ. Prothorace subdepresso, vix cordato, transverso, dorso hipunclato. Elytris latis, depressis, carinâ bnsali antè scutellum obLiteratâ, vix punctulatis ; striis valdè oblite- vatis. D’un noir obscur, dos déprimé. Tête finement ponctuée en dessus, et ayant en dessous, outre la fossette antérieure, un sillon longitudinal postérieurement, et une ligne élevée, bifurquée en arrière, qui les sépare. Prothorax presque comprimé en dessus, légèrement rétréci en arrière et à peine cordiforme, suborbiculalre ; son dos h peine ponctué vu à la loupe, avec deux gros points enfoncés. Elytres pla- nes, élargies, ovales, iipeinedégèrement ponctuées et pas sen- siblement striées. La bordure de la base s’oblitère avant l’écusson. Mélaslernum avec un petit tubercule peu saillant à la partie antérieure, et unenfoncement triangulaire, bien marqué, à la partie postérieure. Bordeaux. Collection de M. Dupont. i6. Tentyria Ægyptiaca, Dej. in litt. An Akis Orbiculata, Fab. ? Long, lo è 1 1 mill. Larg. 3 j à 4 miH- î* Nigra, siiprà paràm nitidula, subtàs nitidior, oblonga vel oblongO'Ovalis, siipràpanctala. C api te carinâ ocalaria,sub- obliieraia, subtàs foveolato. Oculis levitcr prominulis Prothorace leviter transverso, paràm convexo, sublunato. DE L^ SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE 335 Elylris oblongis, subcyLindricis aut oblongo-ovatis, punc- tulatis, punctis majoribus seriebus dispositis, carinâ ba- sali antè scuîellum oblileratâ. D’un noir peu brillant, oblongue-cylinflriquo ou oblon- gue-ovolc. Tête ponctuée en dessus, sans impressions longi- tudinales prononcées et b plis oculaires prescjue entière- ment effacés : une fossette suborbiculaire à la partie infé- rieure. 1 eux légèrement saillants ; épistome tronqué. Pro- thorax légèrement transverse, subliinulé ; élytres générale- ment étroites et subcylindriques, quelquefois légèrement ovales, assez ponctuées, avec quelques points un peu plus gros, disposés en bandes longitudinales; une impression de chaque côté h leur partie antérieure et près de la ca- rène. Ventre assez brillant, légèrement ponctué ou lisse. Egypte. Assez commune à Alexandrie, d’où elle m’a été rapportée par M. Widmann, qui m’a dit l’avoir trouvée fré- quemment sous les bouses. Je présume qu’elle y recher- chait diverses larves qui vivent dans les excréments, ou qu’elle s’en nourrissait, comme les Akis,\es Blapsellà Pi- rnelia Bifunctata. Ce pourrait être V Akls Orbicidata de Fabrlcius; mais la phrase de cet auteur est si courte qu’on ne peut rien assu rer ù ce sujet. DEUXIÈME DIVISION. Tête ayant en dessous, outre l’impression inférieure, comme dans la première Division, un sillon transversal et profond, au moins sur les côtés, car il est quelquefois in- terrompu dans le milieu. 336 ANNALES PHEUIÈBB SUBDIVISION. Elytres non recouvertes de gros points enfoncés en forme de fossettes, ni de côtes interrompues, formant des tubercu- les rectangulaires. A. Epistome notablement et brusquement acuminé anté- rieurement par une dent aiguë et bien prononcée. 17. Teniyria Bipuncta. Long. 12 à i 5 mill. Larg. 5 à 6 mill. Nigra, supra paràm nitidula, subtàs nitidior, oblonga, subcy- lindrica. Capite super punctato punctisgue duobus impres- so ; subtàs transversim profunde sulcato. Epistomo benè In- crassato; antè reflexo , valdè et acutè acuminato. Protho- race ovato-transverso. Elytris leviter punctulatist carinâ basali tenue scutellum attingente. D’un noir légèrement brillant en dessus, mais beaucoup plus en dessous. Tête assez finement ponctuée à la partie supérieure, avec deux gros points enfoncés; partie inférieure avec un sillon transversal, large, légèrement arqué et très- profond. Epistome assez fortement épaissi, penché anté- rieurement, avec une petite pointe mince, assez longue. Pro- thorax sensiblement transverse, comme tronqué antérieu- rement et à sa base, et arrondi sur les côtés. Elytres peu ponctuées, avec quelques points, à peine plus gros que les autres, disposés en bandes longitudinales. La carène de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. SSy base esl fine, mais bien prononcée, et atteint l’écusson. Ven- tre presque entièrement lisse. De Barbarie. Elle m’a été envoyée par MM, VarvasetMit- tre. i8. Tentyria Punctatoslrtala,J)s.i. in lilt. Long. 1 1 à 1 3 mill. Larg. 4^5 mill. Nigra, super obscura, subtàs nitida, oblonga, subcylindrica. Capite densè punctulato, subtàs transversim profimde suL- cato. Epistomo leoiter incrassato, anlè reflexo, acutèetvaldè acuminato. Prothorace transversè ovali, dorso densè punc- tulato, Elytris obsolète punctulatis, punctisque majoribus in striis dispositis ; carinâ basali benè distinctâet scutellum attingente. ; Voisine de la précédente par sa forme et par sa couleur. Elle en diffère par les caractères suivants : Taille plus petite. Epistome peu épaissi, mais acuminé de la même manière. Tête un peu plus ponctuée et n’ayant pas en dessus deux gros points enfoncés ; sillon transversal de sa partie Inférieure un peu moins large. Elytres à carène de la base mieux marquée et à ponctuation plus distincte, avec des points notablement plus gros et disposés en stries un peu Irrégulières, et composées à peu près d’une seule rangée de points. Flancs du prothorax plus fortement ponc- tués et quelquefois rugueux. Egypte. Commune à Alexandrie, où M. Widmann, au- quel je la dois, l’a prise avec V Ægyptiaca. 338 ANNALES iQ. Tentyria Glabra. Akis Glabra, Fabk. Syst. ElciUli. i, pag. i36. Excl. Synon. Oliv. T cntyria Parùmpunctata, Diipoint, Collect. Long, \l^ mill. Larg. 5 inill. Nigra, nitida,obLonga, antèapicem clilatata, glabra. Epislomo leviter incrassato, rricdio valdè acuminato. Capile taxé vix punclulato , protiwrace oblongo , subcordato ; lalcribus le vltcr rotandato, vix punciulato, basi sinuato sulco(]uc trajis- verso profundo. Elylris' basi carinatis , postice dilatatis , leviter punctulatis , punctis majoribus in seriebus dispositis. D’un noir brillanl en dessus et en dessous, paraissant très-lisse à la vue simple et comme polie : on aperçoit ce- pendant avec la loupe une ponctuation très-légère. Forme oblongue et élargie vers l’extrémité. Epistome légèrement renflé, courbé et assez fortement acuminé dans son milieu antérieurement. Prothprax aussi long que large, rétréci en arrière, subcordiforme, légèrement arrondi sur les côtés, à base légèrement sinuée et arrondie dans son milieu; dos presque lisse, h côtés un peu plus ponctués, quoique très- légèrement; sillon marginal très-profond et très- large au milieu, près de la base. Elytres à base notablement carénée jusqu’à l’écusson, à ponctuation à peine sensible sur la ma- jeure partie de leur surface ; mais on y aperçoit des points mieux marqués, rangés en séries plus ou moins larges, ne formant pas de vraies stries. Abdomen très-brillant et très- lisse. Poitrine avant quelques points dans son milieu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 339 Egypte. Collection de M. Dupont. Sa patrie et la phrase de Fahricius me font présumer que c’est son Akis GLabra. 20. Teniyria Latreillei. Long. i5 mill. ^ Larg. 6 mill. lyigra, super obsciira, subtùs nilida, ovalis, IcBvigata. Capite suprà leoiter punctalato, punctis duobus magnis impresso ; subtùs transvershn profandè suLcato. Epistomo levitcr in- crassato, valdè acuminato. Oculis leviter proviinulis. Pro- thorace subdepresso, suboblongo, retrorsùm vix angustato, subquadrato. ELytris levibus, carinâ hasali incrassalâ cremdatâ. D’un noir obscur en dessus et brillant en dessous. Tête légèrement ponctuée, avec deux gros points enfoncés h la partie supérieure et un sillon Iransverse très-profond et droit à la partie inférieure. Epistome légèrement épaissi, courbé vers le bas antérieurement, avec une pointe longue et aiguë dans son milieu. Yeux légèrement saillants. Prolhorax à peine plus large que long, peu arrondi sur les côtés et peu rétréci vers la base, qui est sinuée ; son dos presque déprimé et entièrement lisse. Elytres lisses, ovales et assez larges; carène de leur base , épaisse et crénelée. Ventre très-lisse, avec les flancs du prolhorax à peine légèrement ponctués: extrémité postérieure de la partie intermédiaire du préster- num obtuse et légèrement recourbée vers le bas. De Barbarie. Cette espèce m’a été donnée par M. Mittre. ANNALES 540 21. Tentjria Sardea, Dejean. Gollect. Dupont. Long. i 5 mill. Larg. 6 mill. J\igra,supe>' obscura, subtùs nitida, ovalis. Capite super punc- tato punctiscjüe duobus oblongis valdè impresso ; subtàs transversim profundè sidcato. Epistomo salis incrassato acu- minatoque ; ocalis (éviter prominulis. Pi'otlwrace medio- criter transverso, posticè angustiore, lateribus valdè rotun- daio, subcordato, subdepresso. ELytris levissimis , carinâ basali valdè incrassatâ, crenalatâ. Elle se rapproche beaucoup de la précédente , et n’en dif- fère que par les caractères suivants : Epistoine plus épaissi. Tête plus ponctuée et dont les deux points enfoncés sont plus gros et plus oblongs. Pro- tborax plus fortement arrondi et plus élargi sur les côtés, ce qui le fait paraître plus rétréci en arrière et presque en cœur; extrémité postérieure de la saillie intermédiaire du présternum plus obtuse et pas sensiblement recourbée vers le bas, avec une petite fossette orbiculaire mieux marquée. De Sardaigne. Collection de M. Dupont. Il pourrait se l’aire que ce ne fût qu’une variété de localité de la précé- dente. Je n’ai vu qu’un seul individu de chacune de ces deux espèces. 22. Tentyria Barbara. Long. 16 è j8 miil. Larg. 6 | h 7 mill. Pi igra- obscura, ovalis, super dense punctulata. Epistomo le- viter incrassato , antè dente magno, acuto, subtriangulari. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 54i longitrorsàm medio incrassato, Protliorace paràm convexo, subdepresso , lateribus rotundato. Elytris convexiusculis , sublcBvigatis, substriatis, carinâ basait incrassatâ integra. Var. A. Obscara; elytris subdepressis, transversim rugatis. Epistomo liaiid incrassato. Var. B. Epistomo leviter incrassatOi capite punctis daobus oblongis impresso. Elytris depressis, punctulatis. Var. C. Mittreij olim. Nitidula; epistomo leviter incrassaiOf Uevigato. Elytris depressis , Imigatis. D’un noir obscur. Tête h. ponctuation serrée et bien mar- quée, à sillon transverse de la partie inférieure, profond, large, et à bord postérieur avec deux petits tubercules. Epis- tome légèrement épaissi, recourbé vers le bas à son extré- mité et fortement acuminé par une dent notable, aiguë et sub- triangulaire. Prothorax assez sinué à sa base, peu convexe, dilaté et arrondi sur les côtés , ce qui le fait paraître rétréci en arrière, et presque cordiforme,* ponctuation de son dos fine et bien serrée. Elylres ovales, presque lisses, avec des rides transverses et quelques stries peu marquées; carène de leur base très-épaisse, surtout en approchant des angles humé- raux, et nullement crénelée. Saillie postérieure et intermé- diaire du présternum avec une impression à sa surface in- férieure , ce qui la fait paraître marginée d’un bourrelet plus épais sur les côtés. La Variété A difïëre par l’épistome pas sensiblement re levé; par les élytres un peu déprimées sur le dos et plus ri déc s. La Variété B un peu plus brillante en dessus. Epistoine légèrement épaissi. Tête présentant deux petits traits oblongs et obliques h sa partie supérieure : peut-être sont-ils acci- IV. ANNALES 34 y- tîentels. Elytres plus déprimées et à ponctuation sensible. Vnr. G. Plus brillante; épistome lisse, légèrement rele- vé, h dent plus aiguë. Prothorax subrectangulaîre, arrondi sur les cotés, à ponctuation moins marquée sur le dos, sur- tout dans le centre. Elytres déprimées et à peu près lisses. Peut-être les deux dernières variétés constituent-elles deux espèces distinctes, et j’avais même séparé d’abord la dernière sous le nom de Mittrei. De Barbarie. La Variété G est de Smyrne et m’a été don- née par M. Mittre. J’en ai vu un individu, dans la collection de M. Dupont, réuni à la Sicula, et comme venant de Ma- hon. B. Dent du milieu de l’éplstome ou nulle ou peu saillante , sensiblement élargie h la base et trian- gulaire. a. Dos du prothorax peu ou médiocrement convexe . 23 . T entyria Sicula , Dejean. Dupont, Gollect. 2 'ent. Thunb&rgii, Stéven? [Tent. et Opatr. p. 10.) Long. 17 mlll. Larg. 4 nilll. 7. Nigra, paràm nitidula, ovalis, supra Leviter punctulata. Epis- tomo pàrum incrassato, antèreflexo, dente pàrvo,acuminato, Capite subtils transversim sulco profundo sinuato. Protlio- race paràm transverso, subdepresso, antè emarginato, pos- ticè paràm angustato, lateribüs rotundato. Elylris lalè ovalibus vix punctulatis, carinâ basali mediocriter incras- satâ. Prœsterno posticè leviter fossulato. Gelte espèce n’est peut être qu’une variété de la précé- dente. Elle est proportionnellement plus large, la ponctua- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 543 lion du dessus de la tête et du prothorax est beaucoup plus fine, la dent de l’épistome beaucoup plus petite, et le sillon transverse du dessous de la tête plus sinueux; la carène de la base des êlytres, quoique épaisse, l’est beaucoupmdins, près des épaules, que dans la Barbara. Italie. Elle m’a été donnée par MM. Spence fils. 24- Tentyria Grandis, Dej. Collect? Long. 20 mill. Larg. 8 mill. N igra-obscura, ovalis, subdepressa, punctulata. Epistonio le- vlter incrassato,subgibboso,antèreflexo, dente parvo,acu- ininato , suturâque posteriore benè notata. Capite dense punctato, subtus transversim profundè sulcato, bitubercu- latoque. Prothorace paràm convexo, leviter transverso, late- ribus rotundato. Elytris depressis, ovalibus , punctuLatis ; carinâ basait niediocriter incrassatâ. Prœslerno retrorsùm valdè fossuLato. Elle ressemble aux deux précédentes, et surtout à la Va- riété B delà Beaucoup plus grande qu’elles. Epis- tome relevé en dessus dans son milieu et comme gibbeux, penché antérieurement, avec une petite dent triangulaire , peu saillante , à suture postérieure assez marquée par une strie transverse. Tête fortement ponctuée, surtout dans le milieu; sillon transversal de la partie inférieure très-profond, très- large, et avec deux tubercules bien marqués à son bord postérieur. Prothorax peu convexe, légèrement transverse et arrondi sur les côtés, à ponctuation du dos serrée et assez prononcée, mais un peu moins que sur le milieu de ANNALES 344 la tête. Elytres finement ponctuées, h carène de la base assez épaissie près des angles huméraux, mais beaucoup moins cependant que dans la Barbara; elle se recourbe en arrière et borde l’écusson. Saillie postérieure du pré- sternum fortement creusée. Abdomen légèrement ponctué. De Sicile. Collection du Muséum de Paris, auquel je dois celte espèce. 2 0 . Tentyria Tristis. Long. 17 mill. Larg. 7 mill. N igra-obscura , subtàs parüm nitidula , ovalia , punctutata. Epistomoantèreflexo, dente parvo,truncato. Capitesubtüs sulco profundo transversali , marginc posteriore crenulato. Prot Horace par àmconvexo , transverso, laleribus rûtundato. Prcesterni projecturâ posteriore infernè incurvatâ, lateribus incrassatâ. Ëlytris vix punctulatis, transversim vix ruga- tîs, carinâ basait vaiidâ. I ; 1 Très-voisine de la Barbara ; mais elle s’en distingue par | les caractères suivants : épistome pas sensiblement épaissi, i recourbé vers le bas, avec une dent courte, comme trou- ' quée. Sillon transverse de la partie inférieure de la tête très- profond, très-large et h bord postérieur fortement ponctué et comme crénelé. Saillie postérieure et intermé- diaire du présternum pas sensiblement creusée , épaissie sur les côtés et recourbée vers le bas, à son extrémité. Le reste comme dans la Barbara. De Tunis. Elle m’a été donnée par M. Barthélemy. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 545 îi6. Teniyria Dejeanii. Long. 20 mill. Larg. 8 mill. Nigra-obscara, subtàs nitidior, ovalis. Capite suprà punctu^ lato, subtàs transversim profundè sulcato. Epistomo leviter reflexo, haud incrassaio,antèangulato, vixmucronato. Pro- tfiorace transverso, convexiuscido, sublunato; dorso leviter punctulato. Elytris valdètransversimrugatis , carinâ basait paràm incrassatâ. PrcBsterni projecturâ poster iore Icevigatâ, apice inferne incurvatâ. D’un noir obscur sur le dos , assez brillant sous le ven- tre. Tête légèrement ponctuée en dessus , avec un sil- lon transverse , large et très-profond en dessous , deux pe- tits tubercules lunulés antérieurement, situés au bord pos- térieur de ce sillon. Epistome légèrement courbé dans le bas, rétréci antérieurement et anguleux, mais pas sensible- ment prolongé en dent, au moins dans la femelle, seul sexe qui me soit connu. Prothorax transverse, légèrement échan- cré antérieurement, rétréci postérieurement et arrondi sue les côtés, sublunulé. Saillie postérieure et intermédiaire du présternum h peu près lisse et recourbée vers le bas, à son extrémité. Elytres ovales, avec quelques très-petits points à peine sensibles vus à une bonne loupe; rides transversales bien prononcées et nombreuses; carène de leur base assez, forte, mais sensiblement moins épaisse que dans les espèces précédenlfes. De Sicffe. Elle m’a été donnée par M. Famin. 540 ANNALES 27. Tentyria Subdepressa, Long. 19 inill. Larg. 8 mili. Nigrn, y^itidala, dcprcssa , punctata. Epistomo lŒvigato ^ hnad reflexOfSubtrancato; medio dente parvo , obtuso. Capite subi às transvcrsun profundè sidcato. Prothorace transverso, subdcpres.so , lateribas rotandato , sublunato. Elytris satis dcnsè panctatis 3 vix rugatis, iineâ punctorum propè carinam lateraLcm. Prcesterni projccturâ posteriore paràm super car- ra, sulco marginali parvo. D’un noir légèreraent brillant : déprimée et à ponctuation assez serrée et assez forte en dessus, surtout sur le protbo- rax ; un peu plus faible et plus écartée sur les élytres. Epis- tome non courbé, lisse, tronqué antérieurement, avec une dent trés-courlc et obtuse au milieu de la troncature. Sil- lon transversal du dessous de la tête large, profond, un peu arqué et sans tubercules sensibles à son bord postérieur. Prolhorax assez déprimé, légèrement écliancré antérieure- ment, rétréci en arrière et arrondi sur les côtés, légèrement lunulé. Elytres avec (|pèl(iues petites rides transversales peu sensibles; carène^.de leur base bien visible, mais pas épaissie. On volt une rangée de points de chaque côté, près de la carène. La saillie postérieure du présternum n’est pas sensiblement recourbée ni marginée, lesillon marginal étant Irès-f ible. De Moréc. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQLE. 547 28. Tentyria Angulata. Hellodromus Angulatus,BnvLLv., Exp. Scient. Mor. Long. 18 mill. Larg. 8 mill. Nigra, obscara, vel paràm nitiduLa, subdepressa. Capite saper punctalato, subtàs transversim profundè sulcato. Epistomo liaud incrassato , subangulato apicecjue denté brevissimo, acuto. Protliorace convexiusculo , transversè sablanato, ban l.atè leviter producto ; dorso densè punctalato. Prœ- sterni projecturâ posteriore superné valdè curvâ ; infernè haad incarvatâ. Eiytris punctalatis. Var. A. Prothorace magis depresso, basi minus producto. Eiytris leviter transversim rugatis. Voisine de la précédente, surtout la Variété A. Couleur plus obscure. Epistome plus anguleux et à dent aiguë et non tronquée. Tête et prothorax à ponctuation plus fine, ce dernier plus convexe dans le type de l’espèce, avec un étranglement, légèrement prolongée, vers sa base. Saillie postérieure du présternuni plus fortement relevée vers le haut à son extrémité. Elytres à ponctuation peu sensible et à carène un peu plus saillante à leur base. Var. A. Plus déprimée, surtout sur le prothorax. Elytres légèrement ridées en travers. DeMorée. La Variété A est de Barbarie , et elle était indi- quée dans la collection deM. Dupont, comme étant la Gran- dis de, M. Dejean. Mais cet entomologiste indiquant la Sicile ANNALES 548 pour la pall ie de sa Grandis, je pense que ce nom doit être app!i({ué au n® 24, sans en être cependant certain. 29. lentyria Italica, Long. i 4 uîill. Larg. 5 uiill. ]\ igra~obscura , oblongo ovalis , supra panctidata. Eplsiomo simplici, angulato(]ue. Capitesabtàs sulco transterso, paràm profundo. Protiwruce vix lunato, paràm convcxo, valdè transverso. Elytris obsoletè punctulalis, carinâ basali tenue, vix angustiore. D’un noir obscur en dessus et assez brillant en dessous. Ponctuation du dos très -fine et très-serrée, moins marquée cependant sur les élytres. Celle du ventre fine, peu appa- rente et très -écartée. Sillon transverse du dessous de la tête bien marqué, mais peu profond. Epistome anguleux et pas sensiblement denté dans son milieu. Prothorax fai- blement lunulé, fortement transverse et à peine plus étroit que les élytres. Ces dernières en ovale-oblong, à carène de la base fine, quoique bien marquée, et peu rétrécies aux angles huméraux, médiocrement arrondis. Une rangée de points enfoncés de chaque côté, le long de la carène. Ilalie. Elle m’a été donnée par MM. Spence fils. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 549 5 o. 'Tentyria Nomas,VxLhKs. Stévün, Tent. et Opatr p. 11. Eschscholtz, Zool. Atlas. Long. i 5 à 17 mill. Larg. 6^ 7 iniil. ^\' igra-obsctira,vel parinnnitidula, ovalîs, depressiuscula, supi'à dense punctata. Capite sublùs sulco transverso, angulato et profundo. Epislomo aîigulato , haud sensim acuminato. Prothorace transverso, subdepresso, sablunato ; pleuribus punctis asperalis ut in scobinâ. Prcesierni projecturâ posteriore sulcatâ marginatâcjue , subhorizontali. ELy- tris satls densè pimctulatis , leviter striatis transversimcjue rugatis. Var. A. l'entyria lîugutosa , Germar, Insect. Sp. Nov. , p. 1 58 . Pleuribus protliâracis medio irregulariter sulcatis. Elytris vix striatis, magis rugatis. Var B. Sibirica, Dej. Olim. in. litt. Ut EarietateA; sed punctis et rugis clytrorum minoribus. Var. C. Sibirica, Gebler, Dejean, in litt. Oblonga ; episto- mo ante subrotundato. Prothorace vix transverso, lateri- bus paràin rotundato. Elytris punctis minoribus , haud striatis, car in â ad humeras magis elevatâ. {An species?) D’un noir obscur, un peu plus brillant en dessous. Dos à ponctuation serrée et assez forte, surtout sur la tête et le prothorax. Epistome anguleux antérieurement et pas sensi- blement denté dans son milieu. Sillon transversal du des- sous de la tête profond, s’élargissant dans le millieu et ar- 55o ANNALES qué. Prothorax subdéprimé, transverse, légèrement échan- cré antérieurement J rétréci postérieurement, fortement arrondi sur les côtés; scs flancs couverts de points rugueux sur les hords, à peu près comme dans une râpe, avec quel- ques sillons courts, peu sensibles vers les angles postérieurs. Elyt res légèrement planes en dessus, h ponctuation assez ser- rée et assez distincte, à stries légères, maisvisiblesà l’œil nu, avec des rides Iransverses plus marquées à la partie posté- rieure. Carène de leur base pas sensiblement plus saillante aux angles huméraux que dans le reste de salongueur. Saillie pos- térieure et intermédiaire du présternum plane, avec un sillon en fer à cheval, formant un bourrelet marginal, plus épais sur les côtés qu’à l’extrémité. Abdomen et arrière-poitrine à ponctuation écartée, mais bien marquée sur les côtés et oblitérée dans le milieu. La Variété A, que je crois la Tentyria RugaLosaàQ M. Ger- mar, se distingue de la précédente par les flancs du protho- rax, fortementet irrégulièrement sillonnés en long; par les élytres, à stries peu ou pas seuéibles, ce qui rend les rides transversales plus marquées, et à ponctuation plus écartée et moins prononcée. La Variété B, qui m’a été envoyée il y a déjà long-temps par M. Dejean, sous le nom de Sibirica, diffère de la précé- dente par l’épistome un peu plus émoussé, mais encore sen- siblement anguleux; par le protborax, à ponctuation plus oblitérée dans le milieu du dos, et par les élytres un peu moins ridées. La Variété G, que j’ai reçue depuis peu de M. Dejean comme la Sibirica de Gebler, pourrait être une espèce dis- tincte si elle est constante. Plus étroite, à éplstome arrondi et lisse en dessus. Protborax à peine plus large que long, moins arrondi sur les côtés et moins rétréci en arrière, à flancs avec des sillons très-sensibles, mais moins marqués DE LA SOCIÉTÉ EN TOMOLOGIQUE. 55 1 que dans les deux Variétés précédentes. Carène de la base des élytres un peu plus saillante aux angles huméraux, ce qui les fait paraître moins arrondis. De Sibérie. J’ai reçu cette espèce de M. Dejean. La Va- riété A m’a été donnée par M. Spcnce fils et communi- quée par mon ami M. Arsène Maille et par M. Dupont, dont l’individu est plus grand, à élytres un peu plus ridées et dont la patrie est le Caucase, d’après cet entomologiste. J’ai réuni la Variété G aux autres, d’après l’opinion d’Escbs- clîoltz, et parce que la Variété B, qui en diffère et qui se rapproche plus des autres, m’a été envoyée par M. Dejean sous le même nom. » 5 1 . Tentyria Salzmanni. Long. iG miii. Larg. 6 mill. Nigra-oùscara , sublùs paràrn nitidida, ovalis, suprà pane- tulata. Epistomo angulato vix medio breviter unidentato. Capile subiùs suLco transverso, valida, recto. Prothorace paràrn convexo, transverso, antè subtruncato, poslicèangus- tato ; plearibus iongitrorsàni irregulariter sulcatis. Prœ- sterni projccturâ posteriori subhorizontale liaud marginaiâ, apice infernè leviter incurvatâ. Elyiris obsolète striatis, punclulatis et satis rugaiis. Cette espèce ressemble beaucoup à la Variété A de la précédente , mais s’en distingue : par le sillon transversal de la partie inférieure de la tête, droit et un peu moins profond; j)arie prothorax, moins échancré antérieurement 502 ANNALES et presque tronqué carrément; enfin, par la saillie posté- rieure du présternum, lisse, sans sillon ni bourrelet marginal, et légèrement recourbée vers le bas à son extrémité. Pre- mier segment de l’abdomen avec deux plis ou sillons trans- verses, dont l’un presque oblitéré, situé vers son extrémité. J’ignore si ces sillons sont accidentels ou constants , n’ayant vu qu*un individu de cette espèce. De Tanger. Elle m’a été donnée par M. Salzmann. 32 . Tentyria Subrugosa, Dej. Collect. Dur. Long. i4 niill. larg. 6 mill. ^ Nigra vix nitldula , oblongo-ovalls , obsoletè punctulata. Epis- tomo siiprà punctulato, apice siibti'uncato, niedio vix brevi- ter unidentato. Capite subtàs sutco transverso, mediocriter profundo, medio sinaalo. Prothorace transverso, paràm con- vexo, antè emarginato, posticè angustato, lateribus rotun- dato, basi valdè bisinuato. Prœsterni projecturâ posteriore supernè multb recurvatâ. ELytris tuberculis orbicularibus obliteratis. D’nn noir très-peu brillant, ovale -oblongue. Tète à sillon transversal Inférieur médiocrement profond et sinué dans son milieu; à ponctuation assez marquée en dessus antérieurement et effacée postérieurement. Epistome sub- tronqué, avec une très-petite dent à peine sensible. Protho - rax transverse, très-peu convexe , à ponctuation oblitérée tant en dessus qu’en dessous ; échancré antérieurement , rétréci postérieurement, arrondi sur les côtés et plus forte- 353 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. menl bisinueux h sa base que dans les espèces précédentes : son sillon marginal très-marqué en arrière. Saillie posté- rieure et intermédiaire du présternum très-relevée vers le haut, ce qui la fait paraître arrondie. Elytres assez convexes, en ovale allongé , à ponctuation oblitérée , avec des plis trans- verses formant des tubercules suborblculalres, oblitérés : carène de leur base assez épaisse. D’Espagrte. Collection de M. Dupont, où elle était notée sous le nom que je lui al conservé. 33. Tcntyria Cylindrica , Dej. Côliect. Dur. / Long. i5 mlll. larg. 6 mlll. /V igrot paràm nitidula, ovalis, leviler ponctulata. Capite suôtàs sulco transverso, satis profundo , medio sinuato. Epistomo anlè angulato, dente parvo, vix perspicuo , suprà foveolis duabus transversis, Prothorace paràm convexo, transverso, antè emarginato , lateribas et posticè rotundato , lunato. Prœsterni projecturâ posteriore multo supernè incurvatâ; pleuribiis punctalis, longitrorsàm medio plicatis; elytris ova- tis, vix punctulatis, transversim leviler rugatis. Se distingue de la précédente, i° par les deux fossettes oblongues et transverses situées au-dessus de l’éplstomc, qui est sensiblement anguleux et non tronqué ; 2 “ par le pro- thorax, plus lunulé et à flancs assez fortement ponctués, avec des plis longitudinaux dans leur milieu; 3“ parles élytres, plus larges, plus sensiblement ovales et moins convexes, à rides transverses ne formant pas de tubercules orblculalres, et à carène de leur base beaucoup moins épaisse. 554 • ANNALES Grèce. Collection de M. Dupont, portant le nom fjue je lui ai conservé. 34 . Tentyria Taurica, Tauscher, Stéven. Tent. et Opatr, pag. 19 . Long. i5 mill. Larg. 6 mill. Nigra, parùmnitidula, ovalis. Capite saper dcnsè pane lato , sub- tils sulco transverso, salis profundo, medio dilatato. Epis- tomo antè angulato medioqiie dente brevi. Prothoraee trans- verso, parùm convexo, sublunato, propè basin subtrun- catam strangulato ; dorso panclulato , pLeuribuscpie punctis subasperalis, posticè piicatis. Eiytris breviter ovalibus, vix punetulatis. Preesterni projecturâ posteriore supernè satis recurvatâ. Tibiis parùm incrassatis. [Femina.) Var A. (long. i5 mill. Larg. 6 mill. i). Leviter longius- cula. Capite subtàs sulco transverso, profundo, medio dilata- to, utrinque sulco minore retrorsàm obliquato. Eiytris striis punetulatis, subobliteratis. ( Femina. ) An sp. dist. ? D’un noir très-légèrement brillant. Tête à ponctuation assez serrée et bien marquée en dessus, et ayant en dessous un sillon transverse assez profond, un peu arqué et élargi dans son milieu antérieurement , et de chaque côté une im- pression obliquant en arrière , peu marquée et presque effa- cée. Epistome anguleux antérieurement , ayant au milieu une petite dent peu prononcée. Prothorax peu convexe , transverse, sublunulé et étranglé près de la base, très-légè- rement arquée, subtronquée : ses flancs avec des points 555 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLüGIQDE. enfoncés, subrngueux et quelques plis longitudinaux h la partie postérieure. Elytres convexes, courtes, ovales et trés- légèrement ponctuées. Saillie postérieure et intermédiaire du présternum assez recourbée vers le haut. Tibias de la femelle , seul sexe qui me soit connu (i ) , plus épais que dans les autres espèces de ce genre. Var. A. Tête ayant en dessous, outre le sillon transverse ordinaire, qui est moins profond et moins élargi dans le mi- lieu, un sillon oblique de chaque coté, moins profond que le transversal, mais bien marqué. Elylres en ovale un peu plus allongé, plus lisses et avec des stries ponctuées, légè- rement marquées. De la Russie méridionale. Ayant reçu de M. Dejean ces deuxVariétés, sous le nom de Tenlyria Taurica, je pense qu’il doit y avoir des intermédiaires entre elles , et que c’est ce motif qui a engagé ce savant h les réunir. Si elles étaient constantes, elles pourraient constituer deux espèces bien plus distinctes que la plupart de celles des genres Ilarpalus et Âmara, 35. Tentyria Fisc lier i. * Tentyria Taurica, Dur. Gollect. Long. i5 mill. Larg. 7 mlll. Nigra, paràni nitidula , ovalis , punctulata. Capite suprâ transversim Uviter impresso , subtàs transversim satis pro- (i) Je pense du moins que c’est une femelle par la forme des tibias an- térieurs. 556 ANNALES fimdè sulcato , sulco medio sinaato. Epistomo angulato. Prothorace transverso , paràm convexo , sublunato , posticè vix strangulato, basi Leviter sinaato ; pleuribus punctatis et longitrorsùm medio plicatis. Prcesterni projecturâposteriore supernè recurvata. ELytris panctulalis, transversirn rugatis, subreticulatis. Tibiis parüm incrassatis. {Femina.) Ressemble beaucoup h la précédente, dont elle diffère par les caractères suivants : Tête à ponctuation plus fine, avec une impression trans- verse peu marquée en dessus; sillon transversal inférieur slnué , mais non élargi dans son milieu. Prothorax un peu plus convexe, moins sensiblement étranglé près de la base, qui est plus sinueuse. Elytres sensiblement ridées en tra- vers, avec quelques plis longitudinaux ondulés qui les font paraître subréticulées. Le reste comme dans la Tour ica. De la Russie méridionale. Collection de M. Dupont, où elle portait le nom de Taurica, Fischer. Serait-ce une sim- ple variété de cette espèce ? Je ne puis décider la question , n’ayant vu qu’un individu de chacune, et ne pouvant savoir si les différences que j’ai signalées sont variables. 36. Tentyria Bassii. Tentyria C arcuUoides , Dtp. Gollect. Non Stéven, Tent. et Opatr. pag. 9. Long. 1 1 mill. Larg. 4 *«111. j. Nigra-obscura, oblongo-ovalis, suprà densissimè punct l'ala. Capite subtils transverso , mcdiocriter profundo ; medio DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 357 disco levi vix fossulato , interrupto. Epistomo antè rotan- dato. Prothorace mediocriter convexo , transverso , lunato. Elytris satis densè punctulatis striatisqoe. Tibds filiformi- bus, anterioribus intàs leviter arcaati. [Mas.) D’un noir obscur; corps en ovale allongé. Ponctuation du dessus de la tête et du prothorax fine et très-serrée. Sillon transversal du dessous de la tête un peu profond et inter- rompu dans son milieu par un disque lisse, avec un enfon- cement peu sensible. Epistome arrondi antérieurement. Prothorax transverse, médiocrement convexe, subarrondi postérieurement , lunulé ; saillie postérieure et intermédiaire du présternum sans sillon ni bourrelet marginal et légère- ment relevée vers le haut, ses flancs à ponctuation rugueuse, oblitérée. Elytres oblongues, à ponctuation fine assez serrée, mais moins cependant que sur la tête et le prolhorax, et à stries très-sensibles. Abdomen pas sensiblement ponctué. Tibias grêles, filiformes; les antérieurs un peu écbancrés en arc au côté mterne. (Mâle; seul sexe que j’aie vu.) D’Espagne. Collection de M. Dupont, où elle figurait comme étant la Pimelia Curculioides de Herbst. J’ignore si c’est bien réellement elle , mais ce n’est certainement pas la Tentyria Curculioides de M. Stéven, qui m’est inconnue et qu’il rapporte avec certitude à l’espèce de Herbst. b. Dos du prothorax très-convexe en dessus, presque globuleux. 37. Tentyria Peiroleri. Long. 16 mill. ^ Larg. 3 mill. |. N igra-nitidula , oblongo-ovalis, suùdepressa , leviter punctu- lata. Capite subtàs sulco transverso mediocriter profundo , iv. 23 558 AiNNALES medio relrorsùm angulato. Epistomo angulatOf lateribus sinuato. Prothorace transverso , convexo, sublunato , subtàs lœvigato. Corps d’un noir assez brillant, en ovale allongé. Tête très- légèrement et finement ponctuée en dessus , avec un sillon transverse médiocrement profond, un peu anguleux en arriè- re, dans son milieu, en dessous. Epistome anguleux antérieu- rement et un peu sinué sur les côtés. Prothorax assez convexe, cependant pas sensiblement globuleux, transverse, sublu- nulé, légèrement et finement ponctué en dessus, lisse en dessous ; saillie postérieure du présternum épaissie large- ment, mais d’une manière obsolète sur les côtés, entre les hanches, et légèrement recourbée en dessus, vers son extré- mité. Elytres sensiblement déprimées sur le dos, en ovale oblong , plus brillantes que la tête et le prothorax , avec des petits points à peine visibles à la loupe. Abdomen et arrière- poitrine, l’étranglement du mésosternum excepté, lisses. Je crois qu’elle vient de la partie méridionale de l’Espa- gne, mais je n’en suis pas sûr. 38. Tentyria Levis. Tentyria Platyceps, Eschscholtz, Zool. Atlas. >^71 Stéven , Tent. et Opatr. pag.'i 2 ? Long. 12 à lô mill. Larg. 5 à 6 mlll.p Nigra- obcura vel paràm nitidula, subtàs nitida. Capite suprà punctulata, subtàs sulco transverso mediocriter profundo, subrecto. Epistomo antè subrotundato , medio breviter DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Sôg acuminato. Prothorace convexiore, vix transverso, subglo- boso , antè emarginato ; dorso punctulato. Elytris oblongo- ovatis , convexis , lœvigatis aut vix obsolète punctulatis. D’un noir presque obscur en dessus et assez brillant en dessous. Tête légèrement ponctuée en dessus, et ayant en dessous un sillon transverse médiocrement profond et pres- que droit. Epistome presque arrondi antérieurement , avec une très-petite dent dans son milieu. Prothorax très-con- vexe, subglobuleux, à peine transverse , légèrement échan- cré antérieurement et finement ponctué en dessus. Elylres ovales- oblongues , lisses ou avec quelques petits points à peine sensibles à une forte loupe. Ventre lisse. De Carthagène d’Espagne. Elle m’a été donnée par M. Widmann. Eschscholtz rapporte celte êspèce h la PLatyceps Stéven, mais je doute beaucoup que ce soit cette espèce. Le carac- tère thorace subor biculato, capite vix duplo majore , ne peut lui convenir , car ici la largeur du prothorax a à peine une fois et demie celle de la tête. De plus, M. Stéven dit que sa PLatyceps est à peu près de la taille de la Tent. Convexa, tandis que les plus petits individus de ma Levis sont beau- coup plus grands que cette espèce. Il est donc probable que l’espèce du Portugal, décrite par M. Stéven, est dis- tincte de la mienne. Sq. Tentyria Incerta. Long. i4 mill. Larg. 2 mill. |. l^igra, parùmnitidula, oblonga, subcylindrica. Capite supra obsoletè punctulato, subtàs sulco transverso, medioeritcr I 36o AMNALES ’ii profundo, medio retrorsàm angulato. Epistomo angulalo, J medio breviter mucronato. Prothorace convexiore, suùgio- ^ boso; dorso punctulato. Elytris oblongis, subcylindricis, >; medio obsolelè striatis. > Plus étroite que la précédente, subcylindrique. Couleur noire, obscure en dessus et légèrement brillante en dessous. , Tête très-légèrement ponctuée en dessus, et ayant en des- sous un sillon transverse médiocrement profond , formant dans son milieu et en arrière une saillie anguleuse, en forme ■. de V bien prononcé. Saillie postérieure et intermédiaire du i présternum lisse et peu relevée en dessus à son extrémité. Elytres lisses , avec quelques stries légèrement marquées dans le milieu , et ayant sur leurs intervalles quelques pe- tites inégalités peu sensibles. Ventre presque entièrement lisse, avec quelques points peu prononcés sur la poitrine (i). De Barbarie. 4o. Tentyria Goudoti. Long. 1 2 mill. Larg. 5 mill. | Nigra-obscura, sablas parùm nitidior, oblonga, Capite saprà postice gibboso , sablas salco latiore valdi\ profundo, posticè angalato. Epistomo sa brol an data, medio acaminato. Prothorax convexiore, leviter transverso, sabcor- dato, Elytris lœvigatis, oblongis, vix ovatis. h Voisine de la précédente, mais bien distincte de cett( j! espèce. Couleur noire, assez obscure en dessus, un peu plu (i) J’en excepte les gros points de l’étranglement du mésothorax, qi [ existent dans toutes les espèces. 1 V l. DE LA SOCIÉTÉ ENTGMOLOGIQÜE. 56 1 brillante en dessous. Tête très-légèrement ponctuée en des- sus, un peu gibbeuse postérieurement, et ayant en dessous un sillon transverse très-large et très-profond , qui s’étend dans son milieu, vers le menton, et dont le bord posté- rieur est en angle partant des extrémités latérales. Protho- rax très-convexe, mais moins pur dans V Incerta , légèrement transverse, assez rétréci postérieurement, subcordiforme; dos lisse ou à peine très-légèrement ponctué examiné avec une forte loupe. Saillie postérieure du présternum ayant une fossette oblongue bien marquée qui la fait paraître mar- ginée, son extrémité arrondie et peu relevée vers le haut. Elytres lisses , peu élargies dans leur milieu et en ovale al- longé. Ventre lisse. Rapportée de Tanger par M. Goudot. Collection du Muséum. 4i. Tentyria Grossa , Dej. in iitt. Long. i8 ^ à 20 mill, Larg. 8 à 9 mill. Nigra, subobscura, siibtàs paràm nitidula, ovatis. Capite su- prà punctato, subtüs suLco transverso profando , medio retrorsàm breviter angulato. Epistomo panctaLato, antè an galato, medio breviter mucronato. Protiwrace convexiore, subgloboso ; saprà dense punctato, sublus rugato puncta- toque. Elylris leviter punctulatis, ovalibus, cavinâ basali ^ propc humeras valdè prominente, antè scutellum obliteratâ. Preesterni projecturâ posteriore superne vix recurvâ. D’un noir presque obscur en dessus, un peu*p lus brillant en dessous. Tête bien ponctuée en dessus, mais plus fine- 362 ANNALES ment antérieurement et ayant en dessous un sillon transverse très-profond (i), presque droit et un peu sinueux dans son milieu. Prothorax très-convexe, subglobuleux, assez for- tement ponctué en dessus; en dessous les points sont en- tremêlés sur les flancs de plis longitudinaux, et sur le présternum de plis moins prononcés et transversaux ; saillie postérieure et intermédiaire du dernier lisse, avec un sillon marginal vers son extrémité. Elytres ovales , légèrement déprimées en dessus , à ponctuation beaucoup plus fine et plus écartée que sur la tête et le prothorax : carène de leur base très-saillante près des angles huméraux, et s’oblitérant un peu avant l’écusson. Arrière-poitrine et abdomen légè- rement ponctués sur les côtés. Sillon longitudinal et posté- rieur du milieu du métasternum très-prononcé. De la Morée. Elle m’a été rapportée par M. Widmann. Je n’ai pu la reconnaître dans la description de V fleliodro- mus RoUindatus de M. Brullé, qui cite cependant pour syno- nymie de son espèce la Tentyria Grossa, Dej. 42. Tentyria Orbicotlis. Tentyria Rotundata, Dupont. Collect. N on H eliodromus Rotundatus , Brullé. Long. 16 à lymill. Larg. 7 à 7 mill. Nigra-oùscura, ovalis , suprà dense punctata. Capite suôtùs sulco transverso, profundo, recto, Epistomo subrotundalo, « (1) Dans un de mes individus ce sillon est un peu moins profond, mais cet individu est absolument semblable aux autres pour tout le reste. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 363 medio breviter submucronato. Prothorace coniexiore, sub- globoso. ELytris ovalibus, densè punctulatis , punctisque majoribus seriebus dispositis ; carinâ basait propè humeras prominente scutellum attingente. PrcBsterni projecturâ pos- ter iore vaidè superne recurvata. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , mais elle est plus petite -qu’elle et présente plusieurs dilTérences assez essentielles pour constituer une espèce. Ponctuation du dos à peu près la même, mais plus uni- forme et un peu moins forte sur la tête et plus notable sur les élytres. Ces dernières offrent en outre des points plus gros, disposés en bandes longitudinales : épistome plus ar- rondi antérieurement; saillie postérieure du présternum plus fortement relevée en dessus, ce qui la fait paraître tout- à-fait arrondie à son extrémité, et non saillante comme dans la Grossa; la carène de la base des élytres atteint l’é- cusson. De Morée, où elle paraît moins commune que la précé- dente. Je n’ai pu reconnaître non plus dans cette espèce V H eliodromus Rotundalus de M. Brullé. DEUXIÈMS SUBDIVISION. Elytres couvertes de très-gros points enfoncés en forme de fossettes , ou couvertes de rangées de gros tubercules rec- tangulaires plus ou moins sensibles. 5G4 AINNALES 43. Tmtyria Excavata, Dup. Collecl. Long. 20 mill. Larg. 8 mill. Nigra-obscura, sublàs paulidàmnitidula, ovalis. Capitesuprà vix punctidato. Prothorace dorso depresso,panctalato,me- diolcBvigato; antè vix emarginato, postice angustato; angulis posterioribus acuiis , basi valdè sinualâ. ELytris dorso pla- natis, striis regidariter fossulatis, fossulis rugis transversis separatis. Prœsterni projecturâ posteriore valdè productâ. D’un noir obscur en dessus, un peu plus brillant en des- sous. Dessus de la tête à ponctuation obsolète , avec deux points oblongs, enfoncés, en forme de petits sillons, un peu en arrière du milieu (1); la partie postérieure plus lisse et plus brillante; dessous avec un sillon transverse, profond, sinué dans son milieu. Epistome arrondi, avec une petite dent dans son milieu. Prothorax à peine plus large que long, déprimé en dessus, à peine convexe, presque lisse dans son milieu (2) et finement ponctué sur les bords; rétréci posté- rieurement, arrondi latéralement vers la partie antérieure, se redressant ensuite vers la base fortement sinuée ; angles postérieurs aigus et bien prononcés. Poitrine du prothorax presque lisse dans son milieu, et légèrement ridée en long sur les flancs, dont les rides sont oblitérées dans leur milieu. Saillie postérieure du présternum très-prolongée , horizori- (1) Ces deux petits traits ne sont peut-être pas constants, comme cela arrive souvent dans les Collapléridcs. (s) Il y a deux enfoncements irréguliers, très-probablement accidentels. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5()5 taie, un peu recourbée vers le bas à sa pointe, et avec une fossette longitudinale un peu en spatule. Elytres ovales , planes sur le dos , avec des gros points , en forme de fosset- tes , situés sur les stries et séparés par des plis transverses , peu sensibles à la partie antérieure. Ces points diminuent de grandeur antérieurement et postérieurement, et s’obli- tèrent près de la base, mais conservent toujours à peu près la même forme ; stries et fossettes allant jusqu’à la ca- rène (i) ; intervalles un peu saillants en forme de cotes, sur- tout sur les côtés. Base des élytres à bordure large et for- mant une carène épaisse. Extrémité postérieure de l’écusson logée dans une fossette suturale des élytres : arrière -poi- trine et abdomen très-légèrement ponctués sur les côtés. Ce dernier lisse dans le milieu, avec quelques petits sillons courts à la partie antérieure des trois premiers segments ; ces sillons plus lins et plus réguliers sur le 2 * et 5®. Bonne (Barbarie), Elle m’a été donnée par M. Friol. Je l’ai vue dans la collection de M. Dupont , sous le nom que je lui ai conservé. 44 * Tentyria ScabriascuLa. P/me/miSca^rta5C£{/a, Olivier. Entom. tom. 3 - 69, pag. 19. PI. III. fig. 20. Tentyria Nodulosa, Dup. Collect. Long. 16 mill. Larg. 7 mill. Nigra, nitidula, ovalis, subdepressa. Capite suprd panetn- lato. Protiwrace depresso, panctulato, medio sublcevigato, (») J’entends par carène le bord saillant de la bordure marginale ; c’est cette carène qui se prolonge sur la base des élytres. 3 G 6 ANNALES mitè vix cmarginato, posticè angustato, basi valdè sinuato, î; angulis posterioribus acutis. Elytris ovalibus , dorso pla- - natis , striis fossulis punctisque strigosis , impress is ; pos- ticè lateribusque transversim rugatis. Prœsterni projeclurâ posteriore valdè productâ. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est t plus petite, proportionnellement plus large, et sa couleur est un peu plus brillante. Tête plus ponctuée au-dessus de l’é- pistome; fossettes des élytres plus irrégulières , plus oblité- rées dans le milieu, dans la moitié antérieure, et se chan- geant dans cette partie en points oblongs : quelques-unes de ; la partie postérieure affectent aussi cette forme. Intervalles entre les stries beaucoup moins saillants sur les côtés : ri- des transversales plus prononcées à la partie postérieure, mais entièrement effacées près de la base. Extrémité posté- rieure de l’écusson arrondie et non située dans une fossette i suturale. De Bonne (Barbarie). Elle m’a été donnée par M. Friol. ! Je crois que cette espèce est la Pimelia Scabriuscula d’Oli- vier, mais la description et la figure m’ont laissé cependant quelque chose à désirer. Elle porte, dans la collection de * M. Dupont, le nom de NodaLosa. 45. Tcntyria Scabripennis , Dej. (iollect. Dur. 1 Long. 18 mill. Larg. 8 mill. Nigra-obeura , ovalis. Capife supra panel alalo discoque Ice- vigato. Prolltorace subdepresso , antè leviter emarginalo , DE LÀ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 667 lateribus rotundalo , postice angustato, basi leviter sinuato, angulis posterioribus rectis vlx apertis. Eiytris ovalibus, convexiusculis, profundè striatis, interstitiis sulcis transver- sis, interruptis ,tuberculis quadrangularibus simulans. Prcc- sterni projecturâ posleriore vix productâ. D’un noir obscur ou peu brillant , tant en dessus qu’en dessous. Tête légèrement ponctuée en dessus , avec un dis- que lisse entre les yeux, et ayant en dessous un sillon trans- versal assez profond, avec une fossette orbiculaire au milieu. Epistome arrondi, subtronqué, avec une très-petite dent dans son milieu. Prothorax très-peu convexe, subdéprimé, à ponctuation écartée et oblitérée , légèrement échancré antérieurement, rétréci postérieurement, arrondi sur les côtés et se redressant ensuite près de la base légèrement sinueuse; angles postérieurs nullement arrondis, mais peu marqués. Saillie postérieure et intermédiaire du présternum sensiblement prolongée en arrière au-delà de la partie ver- ticale, obtuse à son extrémité, avec un petit bourrelet trans- verse et un sillon longitudinal à sa partie antérieure. Ponc- tuation de la poitrine du prothorax assez marquée , mais h rides longitudinales oblitérées. Elytres ovales, assez larges, légèrement convexes sur le dos, profondément striées , à in- tervalles planes et interrompus, en tubercules rectangulai- res, par des sillons transverses, liant les stries entre elles. Ces tubercules sont plus allongés dans le milieu , plus courts sur les côtés du dos, peu marqués sur la partie embrassante, et oblitérés, ainsi que les stries, près de la base. Saillie pos- térieure de l’écusson paraissant transverse. Arrière-poitrine et abdomen avec quelques petits points éloignés et oblitérés. Du voyage d’Olivier en Orient. Collection de !\l. Dupont. 568 AINNALES 46. Tentyria Olivier i. Long. i 9 mill. Larg. 7 mill. p 1\ igra,nitidula, oblonga. Prothorace transverso, subdepresso, antè leviter etnarginato, posticè angustato , lateribus rotun- datis, retrorsàm redis, basi valdè sinuato : angulis poste- rioribus subacutîs. Elytris oblongis , striatis, interstitiis planai is , sulcis transversis , interruptis et luberculis qua- drangularibus simulans. Prœsterno medio posticè vix pro- ducto. Elle ressemble beaucoup à la précédente , mais je la crois suffisamment distincte d’elle. Forme beaucoup plus étroite et allongée. Protliorax plus transverse , moins rétréci postérieurement, à base fortement sinueuse et k angles postérieurs plus marqués. Elytres plus étroites, presque parallèles et guère plus larges que le pro- thorax ; stries moins profondes et k tubercules rectangulai- res moins distincts. Du voyage d’Olivier en Orient. Collection du Muséum de Paris. Quoique la Scabripennis que j’ai sous les yeux soit une femelle, k en juger par ses tibias antérieurs, et que VOlivieri que j’ai décrite soit un mâle par les mêmes caractères , je ne puis cependant croire que les différences que j’ai si gnalées soient sexuelles, sans oser pourtant l’assurer. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3 (>9 47 . Tentyria Subfossulata. Long. i4 mill. Larg. 5 mill. Nigra, obscurior, depressa, oblonga , postice dilatata. Ca- pite suprà densè piinctulalo. Prothorace oblongo, depresso, subcjuadrato, posticè angustato , basi angiilato; dorso dense punctulalo. Eiytris angulis liameralibus subacutis , striis interstitiisgue interruptis, obliteratis. D’un noir très-obscur en dessus. Partie supérieure de la tête à ponctuation fine, mais serrée; partie inférieure à sillon transverse très*profond et prolongé en arrière en forme de V. Epistome anguleux antérieurement , avec une petite dent aiguë, bien marquée , quoique courte : pli longi- tudinal au-dessus des yeux oblitéré. Prothorax aussi long que large , déprimé en dessus , légèrement rétréci en arrière et arqué sur les côtés; base un peu avancée en angle dans son milieu, mais non sinuée; angles postérieurs non arron- dis ; son dos à ponctuation fine , mais très-serrée. Saillie postérieure du présternum légèrement obtuse à son extré- mité, point prolongée au-delà de la partie verticale, avec une fossette oblongue dans son milieu. Ponctuation des flancs bien prononcée, mais sans plis longitudinaux sensi- bles. Elytres pas sensiblement ovales, leur plus grande lar- geur est à peu près aux deux tiers de leur longueur ; angles huméraux assez saillants et presque aigus; stries oblitérées, à intervalles interrompus par des sillons assez larges , mais très peu profonds, ce qui forme des rangées de tubercules ANNALES rectangulaires .oblitérés comme les stries : les uns et les au- tres entièrement effacés h la base. Collection de M. Gory , où elle était désignée comme ve- nant de rinde, sans autre patrie plus précise. Genre XIII. Tualpophila. Tentyria et Homala, Eschscholtz, Zool. Atlas. (PI. S. fig. de i à 7.) Menton mitréforme , à angles^ latéraux bien marqués et à échancrure antérieure peu profonde [fig. 2 et 7). Palpes maxillaires épais , grossissant vers leur extrémité : dernier article élargi , peu comprimé et sécurlforme {fig. 3 ). Palpes labiaux filiformes, assez saillants au-delà du men- ton et à dernier article tronqué, subcylindrique {fig. 2 et 7). Mandibules ayant en dessus une dent bien prononcée en- tre les deux terminales, bien sensibles et assez aiguës : elles sont cachées en grande partie dans l’inaction. Labre petit, rétréci antérieurement et caché entièrement dans l’inaction. Antennes filiformes, à deuxième article court, le troisième deux fois plus long que lui, obconique ainsi que les suivants, diminuant successivement de longueur jusques et compris le dixième; le dernier notablement plus petit que le précé- dent et subtronqué obliquement {fig. 4 et 5 ). Epistome rétréci et anguleux antérieurement, et légère- ment mucroné. Tête ayant en dessous, de chaque côté, une fossette obli- que très-profonde. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 07» Yeux ouverts J transverses, peu,ou point saillants. Prothorax déprimé en dessus , transverse , subrectangu- laire et arrondi sur les côtés {fig. 1 et 6). Corps déprimé ; élytres à peu près aussi larges à leur base que dans le milieu et à angles huméraux très-saillants. Tibias antérieurs fdiformes, très-grêles ou légèrement épais, probablement semblables dans les deux sexes (1). Tarses comme dans les genres précédents. Ce genre est distinct de celui de Tentyria, par les élytres non rétrécies à leur base d’une manière sensible; parle corps plus déprimé et n’offrant pas d’étranglement notable à la base des élytres; par le menton, moins échancré et h angles latéraux plus apparents; par le dernier article des antennes, plus petit que le pénultième; enfinpar le dessous de la tête, offrant de chaque côté une fossette oblongue , transverse et oblique , et non un sillon continu. PREMIÈRE DIVISION. {Tenlyrla, Eschscholtz.) Base des élytres marginée jusqu’à l’écusson. Tibias an- térieurs fdiformes, grêles et un peu en massue à leur extré- mité; fossettes du dessous de la tête recourbées en arrière à leur extrémité extérieure , et prolongées en sillon, qui s’obli- tère avant une seconde impression transverse. (1) Du moins ils sont semblables dans tous les individus que je possède, et il serait singulier que, sur six inditidus que j’ai gardés de chaque espèce, il ne se trouvât qu’un seul sexe. ANNALES 3^2 1 . ThalpophiLa Abbreviata. i' Ttntyria Abbreviala, Eschscholtz, Zool. Allas. | A kis Abbreviata , Fabr. Syst. Eleut. i, pag. i36. Tentyria Lineata , Dej. Collect. !' Long. i5 à i6 mill. Larg. 5 mill. | à 6 mill. Nigra obscura , depressa , obionga, dense punctulata ; pilis luteo-griseisi longitrorsàm applicaüs. Prothorace basi vix \ sinuato. Elytrls basi marginatis, costis dorsalibus abbre- i viatis, tribus elevatis, tribuscjue obliteratis. \ D’un noir obscur, h ponctuation fine et serrée , mais ca- i chée par des poils jaunâtres, couchés en arrière et ressem- j blant un peu à des écailles. Dessus de la tête à ponctuation ' très-serrée, intervalles entre les points relevés en côtes ré- j- ticulées , un peu oblitérées dans le milieu. Epistome recourbé J vers le bas à son extrémité , et prolongé dans son milieu en i une dent courte, large et tronquée, Dos du prothorax très- ' déprimé, ponctué et réticulé comme la tête; présternura j presque lisse, avec quelques granulosités oblitérées , sa sail- i lie postérieure et intermédiaire recourbée vers le bas à son j extrémité , avec un sillon marginal et une impression Ion- i gitudinale 5 sa partie antérieure. Elytres fortement dépri- j mées, à base tronquée carrément et marginée dans toute sa i longueur: ponctuation très-légèrement rugueuse et très- j oblitérée : contour apparent , caréné par une côte marginale | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLCHilOljE. 57.1 pou saülaule, chaque élylre ayant entre cette cote et ia suture six autres côtes longitudinales , la première Irès-obli- téréc, les deuxième et troisième un peu plus sensibles et sc réunissant à peu près aux deux tiers de la longueur de l’é- lytre : les deuxième, quatrième et sixième plus saillantes , surtout les deuxième et quatrième ; la quatrième plus courte et s’oblitérant avant la réunion des troisième et cinquième; les deuxième et sixième s’oblitèrent avant l’extrémité, sans se réunir. Outre ces côtes , on en aperçoit deux autres peu prononcées entre la marginale et la carène , c’est-à-dire si- tuées sur la partie verticale ou embrassante, qui est légère- ment granuleuse. Abdomen et arrière-poitrine ponctués. Antennes et pattes ponctuées et recouvertes de poils à peu près semblables à ceux qui recouvrent le corps. Du Sénégal. Je pensecommeEschscholtz,que cetteespèce eiiV Akis Abbreviataàa Fabricius , quoique cet auteur parle de deux gros points enfoncés sur le prothorax. Ces points étaient probablement accidentels à l’individu qu’il décrivait, comme cela arrive quelquefois aux Collaptérides. DEUXIÈME DIVISIOX, { Iloniala , Eschsj^holtz.) Rebord marginal des élytres brusquement terminé aux angles huméraux : angles postérieurs du prothorax prolongés et arrondis, ce qui fait paraître la base comme échnncréc, et cette échancrure paraît plus considérable à cause d’un enfoncement courbe à la partie postérieure du dos. Tibias antérieurs filiformes , mais un peu plus courts et un peu plus épais que dans la première Division. Fossettes latérales du 2/, IV. 074 ANNALES dessous de la Icle non recourbées en sillon h leur extrémité extérieure. I 9. Thalpophlla Polita. Homala Polita, Escoscholtz, Zool. Atlas, Tentyria Polita, Dej. in litt. Long i6 mill. jà i 7 mill. Larg. 5 mill. N igra-nitida, levissima, subovalis. depressa. Capilesupràluxé punctulato. Prothorace dorso, prope basin trancatanif ar- catim impresso; angulis posterioribus rotundatis, retror- sùm leviter productis. Elytris subtriangularibus , levissiniis, basi sinuatis, haud marginatis ; carinâ laterali valdè hisi - nuatâ. D’un noir très- brillant , surtout en dessus; déprimée. Tête finement ponctuée à sa partie supérieure, à ponctua- tion écartée. Epistoine brusquement anguleux antérieure - ment , ayant au milieu une petite dent assez aiguë et assez prononcée. Prothorax légèrement relevé en dessus dans son milieu, très-lisse, à base tronquée carrément, avec un enfoncement courbe qui la fait paraître fortement échan - crée (i); angles postérieurs arrondis et légèrement prolongés (i) Eschschollz, trompé par cette apparence, indique le protliorax de celte espèce comme fortement échancré k sa base, ce qui n’a pas lieu en réalité. DK LA SOCIÉTÉ ENTüMOLOGIOUE. oyô €11 arrière. Elytres Irès-lisses, subtriangulaires, à base bi- sinuée, non marginée; le rebord marginal ou flanc des ély- tres se terminant brusquement aux angles huméraux. Ca- rène fortement bisinueuse et formant près des épaules un bourrelet tuberculeux. Ventre lisse. Tibias ayant de petits piquants assez sensibles. D’Egypte, et notamment d’Alexandrie, d’où elle m’a été rapportée par M. Widmann. Genre XIV. llegeter, Latr. Cen. Crust, H Insecte — Eschsc. ZooI. Atlas. — Biaps, Oliv. (PI. 8. fig. de 8 à 1 1.) Menton plutôt hexagonal que mitréforme , légèrement marginé sur les bords, à angles latéraux relevés en dedans, ce qui le fait paraître arrondi sur les côtés et presque tronqué carrément h la partie antérieure (/«g'. 9). Palpes maxillaires grêles, subfiliformes, grossissant légè- rement et insensiblement vers leur extrémité; dernier arti- cle à peine sécuriforme. Palpes labiaux filiformes, assez saillants, à dernier article subcylindrique {fig. 9). Labre petit, rétréci vers son extrémité, légèrement tron- qué, et caché dans l’Inaction sous l’épistome {fig. 10). Mandibules courtes, un peu plus saillantes que dans les genres précédents , mais toujours recouvertes à leur base dans l’inaction. Dent supérieure presque nulle à la mandi- bule gauche, mais assez sensible à la droite. Antennes longues , filiformes ; deuxième article assez ANNALES long, troisième plus de deux lois plus long que lui, les sui - vants jusqu’au huitième inclus diminuent insensiblement de longueur et sont un peu plus épais que le troisième; les trois derniers diminuent ensuite plus brusquement de lon- gueur et de grosseur , et le dernier est sensiblement plus petit que le pénultième et tronqué obliquement {fig. ii). Tête sans pli sensible au-dessus des yeux et à enfonce- ment inférieur large et peu profond, et ayant dans son mi» lieu un petit sillon longitudinal très-court ou une petite fos- sette orbiculaire. Epistome se rétrécissant en angle antérieurement et très- légèrement acuminé [fig. lo). Yeux transverses, ouverts entièrement, et déprimés. Prothorax subrectangulaire ou rétréci antérieurement et en trapèze, à côtés sinués mais non arrondis, ayant quatre angles bien marqués ; antérieurs notablement avancés , ce qui le fait paraître profondément échancré antérieurement; base s’appliquant fortement contre les élytres [fig. 8). Elytres entièrement marginées et sinueuses à leur base; angles huméraux très-saillants [fig. 8). Extrémité postérieure de l’écusson transverse , relevée en bourrelet et se confondant avec la carène de la base des élytres. Tibias subfiliformes, grossissant à peine vers leur extré- mité, trigones, avec un sillon longitudinal. Tarses filiformes, à peu près comme dans les genres pré- cédentSi Par son menton tronqué et par la forme de son prothr,- rax , ce genre se distingue suffisamment des Tentyria et des Thalpophila. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1. Hegeter Striatus, Latr. Gen. Crust. et Insecte tom. 2, pag. iSy. Blaps Elongata, Oliv. Ent. tom. 3 , pag. 9, n° 60, PI. 1, fig- 7 - (PI. 8. fig. 8.) Long. 1 6 mili. Larg. 7 mil!. Niger-obscurus , depressus , ovatis, levissinius. Capite subtàs sulco brevi, profindo, longitudinali. Prothorace dorso de- presso, subquadrato, angaUs acutis. ELylrls depressis, sul~ catis. D’un noir obscur; déprimé et entièrement lisse tant en dessus qu’en dessous. Partie inférieure de la tête avec un sillon profond, court et longitudinal. Prothorax déprimé en dessus , peu rétréci antérieurement subrectangulaire , h côtés peu sinués et h angles aigus. Elytres peu bombées, presque déprimées, b sillons assez profonds. De Madère. Il m’a été donné par M. Emond d’Esclevin, et communiqué par mon ami, M. Arsène Maille, 5^8 ANNALES 2. Hegeter Amaroides , Dup. Collect. Dej. CoHect. Long. 10 mill. Larg. 5 mill. Minor, niger-obscurus, ovalis, convexas, levissimus. Capite subtils impressione transversâ profundiore medio puncto impresso. Prothorace dorso depresso, antè angustato, trape- ziforme. Elytris convcxis, obsoletè sulcatis. Plus petit que le précédent , aiujuel il ressemble assez. Il en dilFère : par l’impression inférieure de la tête plus pro- fonde, et ayant un point enfoncé assez gros au lieu d’un petit sillon oblong ; par le prothorax, un peu moins déprimé en dessus , plus rétréci antérieurement et sensiblement trapéziforme, avec les ongles antérieurs plus recourbés vers le bas; enfin par les élytres, plus convexes et légèrement gibbeuses vers leur partie postérieure, et à sillons oblitérés; les deux avoisinant la suture sont un peu plus sensibles que les autres. De Madère et d’Espagne, selon la collection de M. Du- pont, où cette espèce est désignée comme étant roides, Dejean. Je doute fort de cette synonymie, parce que, M. Dejean plaçant cette espèce dans son genre Melancrus, ainsi qu’il me le marque dans une de ses dernières lettres, je présume qu’elle doit avoir une organisation différente , tandis que l’espèce de M. Dupont m’a oflerl une organisa- tion semblable h celle de V Hegeter Slriatus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 379 Genre XV. Anatolica, Eschsc. Zooi. Allas. Tentyria, Stéven, Tent. et Opatr. {PI. 8. |fig. de la à ao.) Menton mitréforme, à échancrure antérieure anguleuse et très-profonde, avec les angles latéraux fortement relevés en dedans, ce qui le fait paraître droit ou légèrement arrondi sur les côtés {fig. i4)‘ Palpes allant en grossissant vers l’extrémité; dernier ar- ticle des maxillaires et des labiaux sécuriforme [fig. i4). Labre transverse, toujours saillant, arrondi sur les côtés, et très-légèrement échancré à son extrémité {fig. i 3 ). Mandibules courtes , découvertes latéralement dans l’i- naction, bifides à l’extrémité et sans dent à la partie supé- rieure. Antennes grêles, filiformes, à articles coniques ; le second à peu près de la longueur du quatrième ; le troisième sensiblement plus long que chacun d’eux; la longueur des articles diminue du quatrième au dixième , qui est très- court; le onzième ovalaire, tronqué obliquement et aussi grand, au moins, que le pénultième (1). Tête un peu dilatée au-dessus des antennes; épistome for- mant une saillie largement tronquée , snbrectangulaire ou légèrement trapéziforrae {fig. 12). (i) Ces antennes itifférant très-peu de celles du genre Tentyria, je ne les ai pas figurées. 58 o ANNALES Yeux Iransverses, grands, bien ouverts et peu convexes; bord supérieur de leur ouverture un peu relevé en une pe- tite saillie se prolongeant en avant, ce qui figure au premier aspect le pli longitudinal ; mais après un léger examen on s’aperçoit qu’il est placé différemment, et que ce pli, si dis- tinct dans la plupart des espèces des genres précédents, est ici entièrement effacé {fig. 12). Prothorax h angles postérieurs bien marqués , très-peu convexe en dessus, peu transverse, subrectangulaire ou lé- gèrement rétréci en arrière dans les mâles (2). I! s’applique imparfaitement contre les élytres {fig. 19 et 20). Ecusson saillant entre les élytres en une pointe triangu- laire, émoussée au bout. Base des élytres rarement marginée entièrement, et ayant le plus souvent, sur chacune d’elles, un pli qui fait paraître cette base sinueuse; angles humérauv assez marqués , sub- tuberculeux {fg. 19 et 20). Tibias antérieurs des mâles sinueux au côté interne ou fortement courbés. Les mêmes, dans les femelles, plus droits et plus épais : postérieurs légèrement comprimés, sinueux et allant eu grossissant insensiblement vers l’extrémité, ou courbes et brusquement épaissis au bout [fig. i 5 , 16, 17 et 18). Tarses grêles et filiformes. Ce genre se distingue de tous les précédents par le labre saillant, par les mandibules non relevées en dent h leur partie supérieure, par l’épislome, formant une saillie large- ment tronquée, par la forme des tibias des mâles, et par le dernier article des palpes labiaux. (i) .le eilc eçtte différence sexuelle d’après Escliscliult^. DE LA SOCIÉTÉ EMOMOLOGIQIE. .i8i Tableau synoptique des espèces de ce genre : / Base desèlytres entièrement margioée fus- ' qu’à Téousson i Gibbosa. j Tètea^aot } eo dessous ( Tète 5ub- carénée lon> gitudinale- ment eo dessus. Men- tou avec un sillon court et bien pro> nniicé prés partie du / de la base., a Sublratü . préstemum Tète püs sée trans- versale* ment.. Men tou avec un sillon léger dans toute ^salot1gueur. 3 i Angles pos- ■ térîeurs du a protboras F aigus. Cou- leur obS' Ëlytres larges, déprimées. Sillon du dessous de la tête peu profond et moius marqué. 6 Lalu. Elytres uon déprimées en des>u$ .7 Triflû Abdomen légèrement ponctué. Angles posté- rieurs du prothoraz in- clinés vers le bas et émeus- Elytres dêpri-y sés $ Er^mita. niées en dessuïi Abdomen forte ment pouotué. Angles posté- rieurs du protborav planes, droits non émoussés. ... 9 6 tsstri l'ne côte large et obtuse au milieu de chaque élytre 10 Imprema.. Tète ayant 1 eu de.^sous \ une fossette } \ orbiculairc ' \ ou ohlon I 'gue. ' Tibias postérieurs fortement courbés en dedans et fortement épaissis à leur Aliémité (lig. ii 582 ANNALES 1. Anatolica Gibbosa. Tentyria Gibbosa, Gebler. Stéven. Tent. et Opalr. pag. 7. Anatolica Eschscholtz. Zool. Atlas, ea;c/«u/. synon, Stéven. Tentyria Depressa , Fischer (1). Long. 10 mill. Larg. 4 mill. Atra-nitida, lato-ovalis , leviter et taxé punctulata. Eiytris suprà antè planatis , basi omnino marginatis. Tibiis poste- rioribus leviter s inuatis. Prcesterno, inter coxas, longitror- sàm profandè sidcato. D’un noir brillant; largement ovale, très-finement ponc- tuée et à ponctuation écartée. Tète ayant en dessus un petit sillon longitudinal de chaque côté, formant un bourrelet assez marqué au bord supérieur de l’ouverture des yeux, et en dessous un sillon Iransverse assez profond , à peu près de la largeur du menton. Prothorax très-déprimé en dessus, base très - sinueuse , à ponctuation peu prononcée dans le milieu, mais plus forte sur les côtés : flancs plissés en long. Elyt res déprimées dans leur milieu antérieurement, h base légèrement échancrée et notablement raarginée jusqu’à l’é- (1) Je elle cette synonymie d’après M. Dejean , ne possédant pas l’on- .-[■age de Fischer; il en sera de même pour les autres synonymies de cel .'inlenr. DE LA SOCII'.TÉ ENTOMOLOGIQÜE. 385 cussoii , avec une impression oblongue sur chacune d’elles près de la carène. Partie du présternum comprise entre les han- ches, avec un sillon longitudinal dans son milieu , et à hords lisses et relevés , ce qui fait paraître ce sillon peu profond. Abdomen lisse , avec quelques petits points sur les côtés, et la saillie antérieure du milieu du premier segment rugueuse. Troisième article des antennes notablement plus long que le second, mais n’ayant pas une fois et demie la longueur de ce dernier. Tibias postérieurs légèrement sinueux. (Mâle.) De Sibérie. Cette espèce m’a été envoyée par M. Dejean. 2 . Anatolica Subijuadrata, Escn. Zool. Atlas. * ^ (Fig- '9-) Tentyria Subquadrata , Tausc. Stév. l'ent. et Opatr. p. 5. Tentyria Scutellata, Fischer. Long. i3 mill. Larg. 4 tnill. (Mâle). ISigra, leviter nitidula , obiongo-ovalis , punctulata. Capite suprà longitrorsàm obsolète obtuso-carinato subtàs trans- Dersim profundè sulcato. Protiwrace piano, basi vix sinuato, sulco transverso obsoleto arcuatoque , impresso ; anguUs poster iorib us subrectis. Elylris basi sinuatis, propè humeras carinatis. PrcBsterno inter coxas longitrorsàm sulcato. Ti- biis posierioribus sinuatis. Mento basi sulco longiludinali abbrevialo. [Mas.) Oblongue, légcremetJt brillanle , dos à ponctuation très- linc et assez serrée. Tête ayant en dessus une petite carène ANNALES 7)84 (*btuse el très-obsolète (i) ; en dessous un sillon transversc assez large et assez profond. Menton plan, ayant près de sa base un sillon longitudinal bien marqué et s’oblitérant vers le milieu de la longueur. Prothorax subdéprimé en dessus et à base peu sinuée, presque droite, avec une impression obsolète , transverse et arquée dans son milieu. Elytres très-faiblement ponctuées , avec des stries peu marquées ; base bisinuée et à carène oblitérée tout près des angles hu- méraux : impression latérale près de la carène, allongée et très-peu marquée. Flancs du prothorax rugueux dans leur milieu. Présternum ayant entre les hanches un sillon lon- gitudinal bien marqué. Tibias postérieurs arqués, de ma- nj^re que la convexité est en dedans , et sinués vus en dessus. De Sibérie. Elle m’a été envoyée par M. Dejean. 3. Anatolica Angustata. Tentyria Angustata, Stév. Tent. et Opatr. pag. 5 ? Long. i3 mill. Larg. 5 mill. Nigra-nitidula, obloiigo-ovalis , punctulata. Capite ohscu- riorc suprà Iransversim plicato, subtüs transversim pro- fundè sulcato. Prothorace bnsi subtruncato , doj'so mcdio (i; L’individu que j’ai sous les yeux a en oulre au-dcssus de la tête qua- tre petites fossettes sur une lijfne transverse ; une des quatre est presque < IFacée, et je les erois accidentelles. 385 DE LA SOCIÉTÉ ENTOiVlOLOGIQlE. süUo loiigituditmli abhrcvialo. Prœsterno inter coxas lougi- trorsùm siilcato. Mento sulco longiludinali obsolète. [Mas.) Ressemble beaucoup à la précédente , et n’en diffère f|ue par les caractères suivants, que je regarde comme assez essentiels pour constituer une espèce, h moins qu’ils fussent reconnus variables : tête obscure en dessus, h ponclnalion plus serrée et mieux marquée , avec un pli transverse vers lÿi partie postérieure de l’éplslome; menton moins plan, avec un sillon peu marqué dans toute sa longueur; dos du prothorax à ponctuation plus serrée et un peu plus mar- quée, avec un sillon longitudinal court dans son milieu , et sans impression arquée près de la base; élytres plus distinc- tement ponctuées et à stries entièrement effacées latérale- ment. De Sibérie. Collection du Muséum de Paris. Les tibias postérieurs manquent, mais je présume qu’ils sont comme dans la Subquadrata. 4. Anatolica Aadouini. Long. i5 à 16 mill. Larg. 5 6 mill. Nigra, leviter nitidula , oblongo-ovalis , punctata. Capile subtàs transversim profundèsulcato. Prothorace dorso con- vexiusculo, basi subtruncato; anguiis posterioribus subrcclis. Elytris densè punctatis, basi propè humer os carinatis. Prœ- sterno benè punctato, intercoxas haud sulcato. Tibiis poste- rioribus forinsecàs vix orcualis , subrectis. Cette espèce ressemble aux deux précédentes par sa forme, mais elle est plus grande et plus robuste; la ponc- 38G ANNALES tiiation est plus serrée et beaucoup plus prononcée en des- sus, surtout sur les élytres et le prothorax.; le présternum est un peu plus ponctué, et l’on ne voit pas de sillon longi- tudinal sensible entre les hanches. Tibias postérieurs à peine arqués en dehors et presque droits. Sibérie. Je dois cette espèce au Muséum de Paris. 5. j4nalollca MailLci. % (Fig. 20. ) Tenlyria Subquadrata , Faldermann , Maille, m litt. Long. i4 mill. Larg. 5 mill. j. JVigra-obscura , oblongo-ovalis , punctulata. Capite subtüs transvcrsïm profundèsulcato. Proihorace dorso densè punc- tato, basivaddè bisinuato; angulis posterioribusacutis. Eiy- tris densè punciulalis, basi propè hurneros carinaiis. Prce~ stcrno inter coxas haud sulcato. Tibiis posteriori bus forin- secàs leviter arcuatis. {Mas.) Elle se rapproche beaucoup de la Subquadrata , mais elle m’en paraît bien distincte. Couleur plus obscure, d’un noir mat; tête nullement carénée dans son milieu. Menton légè- rement sillonné dans toute sa longueur, sillon moins marqué près de sa base que dans la Subquadrata. Prothorax beau- coup plus fortement ponctué en dessus, è base beaucoup plussinuée , et angles postérieurs plus aigus. Elytres à ponc- tuation pins serrée et plus prononcée , sans stries sensibles. DE LA SOCIÉTl!; ENTOMOLOGIQUE. 58; Préslermim nullement sillonné entre les hanches. Tibias postérieurs moins flexueux vus sur le dos. De Sibérie. Elle m’a été envoyée par mon ami M. Ar- sène Maille, comme la Tenlyria Subquadrata de M. Fal- dermann. G. AnatoUca Lata, Eschscholtz. ZooI. Atlas. * Tentyria Lata, Stéven, Tent. et Opatr. pag. 6, Long. i4 è i5 mill. Larg. 6 à 6 mill. |. Nigra-obscura , Lalo-ovalis , dense punctulata. Capite subtàs sulco transverso paràm profundo. Prothorace basi leviter flexuoso; prcBsterno inter coxas longitrorsàmsaLcato. Elytris latls, deprcssis, basiarcaalis ,medio ad hameros carinatis. Ti- biis posterioribus lateribus leviter flexuosis. {Mas.) Var. A. Vix nitidior. Pnnctis capitis majoribus minuscjue densis ; sulco inferiore minas distincto. Prothorace basi truncato. Elytris fossulâ oblongâ utrinquè prope carinani. [Femina.) D’un noir mat. Ponctuation du dos bien prononcée sur la tête et le prolhorax, mais beaucoup plus fine et un peu plus écartée sur les élytres. Tête ayant en dessous un sillon Iransverse plus court que la base du menton et peu pro- fond. Prothorax subrectangulaire, h base légèrement sinueuse, presque tronquée carrément, à flancs fortement sillonnés en long ,* présternum avec un sillon longitudinal entre les hanches. Elytres déprimées , h base arquée, avec la carène 588 ANNALES allant ries angles huméraux au milieu de chaque élylre; fossette latérale peu sensible. Tibias postérieurs droits vus de côté, mais légèrement flexueux examinés en dessus. (Mâle.) Var. A. Diffère de la précédente, outre les caractères qui tiennent au sexe, par la ponctuation de la tête plus forte et plus écartée et à sillon inférieur un peu moins marqué; par la base du prothorax un peu plus tronquée carrément; enfin , par la fossette latérale des élytres plus prononcée! (Femelle.) Malgré ces légères différences, il est très-probable que cc sont les deux sexes de la même espèce. Le mâle est de la Russie méridionale. Collection de M. Dupont. La femelle est du royaume des Kirguiscs. Collection de M. Gory. 7. AnatoUca Tristis. Teniyria Tristis, Zoubkoff. (Dfj. in litt.) Long. 14 niill. Larg. G mill. Nigra-obscura, ovaiis, dense punctulata. Capite subtàs fo- veolâ suborbiculari medio impresso. Prothorace subqua- , drato, basi truncato. Pressterno inter coxas planato, haiid sulcato. Elytris convexis, basi arcuatis, medio ad humeras carinatis. Tibiis posterioribus leviter forinsecàs arcuatis. ( Femina. ) D’un noir mat en dessus, un peu plus brillant en dessous. Ponctuation du dos très-serrée, et plus forte sur la lêle et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 589 le prolhorax que sur les élytres. Tête ayant en dessous une fossette orbiculaire , en forme de gros point enfoncé. Sillon longitudinal du menton presque effacée Prothorax presque carré , plus sensiblement marginé en dessus que dans les espèces précédentes, et à base à peu près tronquée carrément. Présternum plan entre les hanches , sans sillon longitudinal : flancs du prothorax fortement sillonnés en long, excepté près des hanches, où ils sont lisses. Elytres convexes, à ponctuation fine, mais bien sensible, avec de petites rides très-légères qui les font paraître subréticulées ù la loupe : leur base arquée , avec une carène allant du milieu de chacune d’elles aux angles huméraux; une fossette oblongue, bien marquée de chaque côté près de la carène latérale. Rebord latéral ou flanc légèrement strié en tra- vers. Tibias postérieurs légèrement arqués en dehors. Russie méridionale. Elle m’a été envoyée par M. Dejean, comme la Tentyria 7Vplus fortement grossis. б. Tête id. ) G. Trientoma , fig. 7. Trientoma Varvasi, grossie. 8. Sa tête | grossis. 9. Son menton ) * ° 10. La même vue de côté plus fortement grossie que la fig. 7. G. Dailognatha, fig. u. Tête grossie de la Dailognailta Variabilis. 13. Dail. Ftctna, vue de côté et grossie. 13. Id. vue en dessus Id. 14. Menton grossi de la Variabilis. 15. Mâchoire grossie de la Vicina. 16. Languette id. id. 17. Labre id. id, 18. Prothorax de la Variabilis, grossi. 19. Tête grossie de la Vicina. 4i6 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE VI. G%ar&Calyptopsis,&g. i. a. 3 . Calyptopsis Emondi, grossie. Son menton ) . , Son tibia antérieur j s-grossis, G. Dichomma, fig. 4 - 5 . 6 . 7 - 8 . Dichomma Maillei, grossie. Son menton Son antenne Son tibia antérieur Sa mâchoire fortement grossis. G. Hyperops , 6g. g. Tête très-grossie de V Hyperops Tagenioides . 10. Sa languette ) i n . 11. Son menton j fortement grossis. 12. Hyp. Tagenioides grossi. 1 5 . Cuisse et tibia antérieurs id. grossis. 1 4 . Partie antérieure et grossie de VHyp. Coroman delensi-s. 1 5 . Partie antérieure et grossie de VHyp. Unicolor, G. Scclosodis, fîg. 16. Scelosodis Castaneus, grossi. 17. Son antenne \ 18. Son menton > très-grossis. 19. Son tibia antérieur / G, Lophoma , fig. ao. 2 1 . 22. 23 . A- Lophoma Punctala., grossie. Partie antérieure id.\ Son menton / a. Sillon inferieur de > plus fortement grossis la tète ( Sa mâchoire / Son antenne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 417 EXPLICATION DE LA PLANCHE VII. iieme Pachyclii ta y Cig. i. Pachychîta Pedirwides, grossie. a. Son menton 5 . Sa languette 4. Sa mâchoire 5 . Tibia et tarse antérieurs id. a. Son antenne 7. Prothorax et base des élytres de la Pacliyclitla Impressifrons, grossis. 8. Prothorax et base des élytres de la Pacby. Tripo- llana, grossis. l'ortement gros- sis. G. Mkrodera , fig. 9. Partie inférieure de la bouche très-grossie de la Microriera Servillei. 10. Micrüdera Servillei, grossie. 11. Prothf.rax et base des élytres (grossis) de la Lucida. » 2. Antenne géossie id. i 3 . Prothorax et base des élytres (grossis) de la Suü- lunata. ) 4 . Menton grossi delà Convexa. 1 5 . Prothorax et base des élytres id. grossis, 16. Id. id. de la Coromaride- tensis, grossis. G, Tentyria , fig. 17. Tentyria Mucronata, grossie. 18. Prothorax grossi de la Ligurica. 19. Menton de la Mucronata f 20. Languette id, > très-grossis. 21. Antenne id. } ' 22. Prothorax et base des élytres de la Dcjeaniiy grossis. 23 . Prothorax et base des élytres de VExcavata , grossis. 4i8 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII. Genre Thalpophita, fig. i. 2 , 5 . 5 . 6 . 7 - Thalpophita Abbreviata, grossie. Menton id. Sa mâchoire Son antenne Extrémité de la même Thalp. Polita, grossie. Son menton grossi. I très-grossis. G. Hegeter , fig. S. Ilegeter Striata , grossi. 9. Son menton ^ 10. Sa tête > très-grossis. 1 1. Son antenne ; G. Anatolica , fig. 12. Tête très-grossie de 1 3 . Son labre l ^ . ,0 . / tres-srrossis. 14. Son menton | ® 1 5 . Tibia antérieur' (grossi) du mâle de la Maillci. 16. Id, postérieur id. 17. Tibia antérieur de V Abbreviata. 18. Id. postérieur id, 19. Prothorax grossi de la Subquadrata. 20. Analotica Maiilei , sans tête , très-grossie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. EXPLICATION DE LA PLANCHE IX. Genre Proclioma , Gg. i. Proclwma Audouini , grossie. 2. Son menton \ 3 . Sa tête >très-grossis. 4. Son antenne / G. Mesostena, Gg. 5 . Mesostena Elegans, grossie. 6. Id. Oblonga, id. -, Tête id. ) . , 8. Sa mandibule droite ) 9. Menton très-grossi de l’Etegans. 10. Languette très grossie deVOblonga. G. Thinobatis , Gg. 11. Thinobaüs lîufipes , très grossie. 12. Sa tête. 1 3 . Extrémité de son antenne > très-grossis. i 4 - Son menton ) G. Hytiihus , Gg. i 5 . Tête très-grossie de 7eni ' •' > ^ ■V r -' ■- '- ‘ r -.» - r ./I A i .M /.OitAJUS ' . V \ y - .^^ , -• M '♦îOl-g ,i«r>vA>MK ■tf;i'''">'>'»»‘», «t* 't^ ' I fio'ii'jiTi .k ‘ • \. i.': .■;\ • *■■ s^,-, vV JrXt , if* V ‘ 1 Ww • ■ ^ y , jiaa’T^ , r .20 f -V ' .^nv<^v.A‘J ;'jI> «oit! .iJ •; ^O’î 'jï>.' «}VA<''a\0v,Vî 'jï>.-aitK; - «•'1< ■«U->ti;^ii-*;- 1 .oi ■’î ,.. - V: i -, M . * .aiifao’i^-VO'U {'7.a^\5\v(ft . i h , ?.U«)'^^’V .0 ‘ / • .^J'Vl c^i .e i ; . .- .'«iW'ig-BiiJ < !?niin,Jnn t^ot: ->{> J. t. '.’ ^ V '- no?! .^I ^ ' -V. V' ! itî^ , -•“>• ,' ■ -ie:'v ; ,< .TI. l;-.-» ^ BÜkiiv. *.•■ '-*; O' /'.It;'' ;• •>"* WÇ-., \ '•'•■'.' '■ ■ ?T« V. ' »;'. I , ■* - ,:. .i.aVio»T/Ujaï ?îïM0'.'^«ÜTt 7f^,ï ^ ,• ■ : -, ,i*iiiij{ In:»‘wvi-n<'! SiKq («n^a-iiiî iui-< -X' ' ' '-■. ■ ' ■ iaéui'q ,«w!attiïï\vV wiAùVfW- .ïÇi.'. ' ‘'\,.■,.:^f. i: ; ^f'.v . ir . ' - : • . i 4 r ' , ■ i' nnld'Mii lO-r .n; ~ -'■ ,, *. "•■* Il' •'*«•'■ ■' * ' • * ■' J;/ y:.-'' . ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGiQUE. 421 DESCRIPTION DU Ceramius Fonscolombii. (Latr.) PAR M. Boyer de Fonscoeombe (d’Aix). (Séance du 7 janvier i835.) PI. 10. A. J'ai cru qu’il ne serait pas inutile de donner une des- cription complète et détaillée de cet Hyménoptère, que j’ai trouvé le premier dans nos contrées, il y a déjà long-temps, et que dès lors je signalai à l’attention de M. Latreille. Il y reconnut les caractères d’un genre distinct, il le dénomma {Considérations générales sur C Ordre naliircL des Crustacés... et des Insectes , pag. 029 et 438) et voulut Lien désigner l’espèce par mon nom. Il l’a cité de nouveau dans un de ses derniers ouvrages ( les Crustacés , les Arachnides et les Insectes, faisant suite au Règne animal de Cuvier ^ tom. 2 , p. 535). M. Klug a fait une monographie de ce même genre, composée jusqu’ici de bien peu d’espèces. J’ai le re- gret de ne pas connaître cet ouvrage, digne sans doute de la réputation si bien méritée de son auteur, mais qui jus- qu’ici n’est pas parvenu jusqu’à moi. Si donc involontai- rement je répète des choses déjà dites, j’espère que le lec^ leur daignera m’excuser. Je donne ici dans le plus grand iv. 27 ANNALES 422 détail la description des parties de la bouche et des autres caractères génériques, que j’ai observés et dessiné^ avec l’at- tention et l’exactitude la plus scrupuleuse. Caractères génériques. Le chaperon est un segment de cercle, terminé en avant par un avancement tronqué ; ses côtés sont échancrés avec une dent au milieu de l’échancrure 3 et terminés latérale- ment en angle aigu. Le labre forme un segment de cercle, cilié sur ses bords ; sa base, à demi cachée sous le chaperon, est transverse, dé- passant un peu de chaque côté le labre réel, qui est articulé avec elle. Les mandibules sont assez allongées, peu courbées, très- légèrement bidentées à leur extrémité, armées à leur côté in- terne de deux fortes dents. 1 Les mâchoires sont composées de quatre ou cinq pièces articulées ensemble. La première est ovale, la seconde courte, la troisième courte aussi et un peu en cœur,* la qua- I trième ovale, aplatie, aiguë à son extrémité, ciliée au côté interne ; le côté extérieur plus épais et comme séparé en * deux par une rainure longitudinale. On voit de plus, au ; côté extérieur et à l’extrémité du premier article , une pe- i tile pièce ovale qui lui est appliquée et qui semble articulée avec lui. Le pcdpe maxillaire est Inséré à l’extrémité interne du premier article. Ce palpe n’est pas plus long que la partie extérieure ou dernière pièce des mâchoires; il est composé de quatre ar- | ticles, dont les deux premiers courts et un peu plus gros , [ 1 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 423 ¥ le troisième plus long, le dernier assez court et ovale, ter- miné en pointe mousse. Le menton est ovale; la lèvre inférieure, labium, est insé- rée au-dessus de son extrémité; dans l’état de repos les parties de la lèvre sont assez rapprochées; le palpe labial est inséré de chaque côté à la base de la lèvre. La lèvre déployée, et que j’ai figurée à part dans cet état, est ov^ale : elle a quatre appendices , dont deux basilaires et latérales; les deux autres partant de l’extrémité; celles-ci sont réunies à leur base et s’écartent ensuite; les quatre sont courbées en dehors (du moins quand on presse la lè- vre) , obtuses , et comme un peu papillaires à leurs extré- mités, striées transversalement dans toute leur longueur. Les palpes labiaux sont composés de quatre articles : les deux premiers et le dernier un peu plus grands que le troi- sième; le dernier est ovale et terminé en pointe mousse. Les yeux sont écbancrés à leur côté interne. Les antennes ont douze articles et ne m’ont pas paru en avoir davantage dans les mâles. Le premier, beaucoup plus long que les autres, est un peu conique-allongé et légère rement courbé; le deuxième n’est pas distinct, étant pres- que entièrement enfermé dans le premier; le troisième est plus long que les suivants, qui sont courts, assez serrés, les uns à la suite des autres; le dernier ovale, terminé en pointe mousse. LesafYes ne sont jamais plîssées longitudinalement comme dans toutes les autres Guépiaires. Elles se composent d’iirie cellule marginale dont l’extrémité se détache un peu de la nervure costale, et se termine par une petite nervure courte qui semblerait commencer une seconde cellule; de deux sous-marginales, dont la deuxième à peu près pentagonale ; et d’une troisième terminale et presque complète, la ner- vure intérieure qui la détermine allant jusqu’au bout de ANNALES 424 l’aile. Les cellules discoldales sont à peu près comme dans les autres genres de la même famille. U abdomen est composé de six segments dans les femelles ; celui des mâles en a sept. Les éperons des pattes sont égaux; les onglets sont armés en dessous d’une petite dent. ESPÈCE. Ceramius Fonscolombii, Latb. Ceramius niger, antennarum basi luteâ , segmento primo abdominis sequentibus subangustiore , istorum margine pos- lico punctis duobas nigris notato. N obis. Description . Il est noir. Le chaperon, une ligne au bord interne des yeux, une tache derrière les yeux , et le côté interne des mandibules, sont jaunes; il y a cependant une ligne bifur- quée noire sur le chaperon, qui part du bord antérieur, qui est lui-même liseré de noir. Quelquefois le chaperon est presque tout noir, avec une seule tache jaune. Il y a dans d’autres une double tache jaune sur le front, derrière le cha- peron. Les trois premiers articles des antennes sont d’un jaune roussâtre'; les autres , quelquefois même partie du troisième, sont bruns, légèrement roussâtres. Le prothorax est arqué et plus large sur les côtés ; son bord postérieur est jaune : cette couleur s’étend davantage sur les côtés, sans atteindre l’origine des ailes. 11 y a une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. AsS lâche sur le dos du mésothorax, une de chaque côté de la même partie , une autre sur la pointe de l’écusson , suivie d’une petite ligne transverse presque réunie avec elle ou à peine séparée, une de chaque côté supérieur de l’écusson; enfin une autre assez grande des deux côtés de la partie postérieure du métathorax : toutes ces taches sont jaunes. On voit encore une assez grande tache jaune au-dessous de l’origine des ailes , de chaque côté de la poitrine. Les té- gules des ailes sont rousses, entourées de jaune à leur base ; les ailes sont légèrement lavées de jaune, l’extrémité un peu noirâtre, le stigmate roux. L’abdomen est sessile , le premier segment un peu plus étroit que les suivants. Le bord postérieur de ceux-ci est largement jaune; cette couleur est sinuée, et s’étend da- vantage sur les côtés en remontant vers la base ; elle est coupée des deux côtés du dos par 'deux points pédiculés. Le pédicule est plus ou moins marqué, quelquefois presque nul, surtout au quatrième segment. Le premier segment est noir à sa base, jaune à son bord postérieur et à ses côtés, le noir échancrant fortement et carrément le jaune; le der- nier est noir à sa base et jaune postérieurement. Les pattes sont jaunes-roussâtres; la base des cuisses, surtout des premières , d’un noir brun. La face intérieure des jambes est un peu plus brune que le reste. Cette description s’applique plus particulièrement aux femelles, qu’on rencontre beaucoup plus facilement que les mâles. Ceux-ci n’en diffèrent que par les caractères suivants : Le chaperon est entièrement jaune, avec les bords seuls liserés de noir. Les antennes sont plus noires, h peine aper- çoit-on un peu de roux à la base du troisième article; le premier est jaune, avec une ligne noire en dessus. Les ta- ches du corselet sont tontes plus petites, et celles du iiiéta- ANNALES /(sG thorax manquent quelquefois. Le premier segment de l’ab- domen est noir, avec deux taches jaunes latérales seule- ment; le dernier n’a qu’une grande tache jaune dorsale; dans les intermédiaires les points noirs sont sessiles, et ne sont guère qu’une petite échancrure sur le jaune. Cet insecte est rare. Je l’ai trouvé près d’Aix, vers les bords de la rivière de l’Arc, autour des mares d’eau, où il venait prendre de la terre délayée , ou bien entrait dans des trous cylindriques creusés par lui dans une rive peu élevée. Ces trous, où l’insecte va déposer ses œufs et prati- quer un nid pour ses petits, sont précédés d’une galerie re- courbée en bas, qui entoure l’orifice du trou. Cette galerie, qui les fait aisément remarquer, est formée irrégulièrement, et en partie presque à claire-voies, des parcelles de terre que l’insccle détache du nid en le creusant, ou qu’il apporte du dehors. La rareté de l’insecte et de ses nids , l’élolgne- ment de mon domicile et le manque d’instruments, m’ont empêché jusqu’ici d’ouvrir les nids et d’en examiner le con- tenu. La ponte finie , la galerie est détruite promptement et sans doute par la mère elle-même; car peu de temps après on ne la retrouve plus, et rien n’indique alors la place des nids sur le terrain. UOdynerus Maralis, VAnthopliorn Parietina, ont la même habitude que le Ceramius pour la construction du domicile de leur postérité. Celte galerie paraît servir à rendre plus difficile à ses ennemis l’entrée du nid, ou h fournir les matériaux nécessaires pour le boucher. J’ai trouvé aussi le C’cru77u’a5dans le déparîement du Var, et h une lieue de la Durance , dans la commune du Puy- Sainte- Réparade (Bouches-du-Rhone), mais bien plus rare- ment encore qu’il Alx. Il paraît à la fin de mai et au com- mencement de juin. J’ai une variété qui pourrait être regardée comme une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4^7 espèce distincte. Dans celle-ci les mandibules sont noires, avec une tache jaune seulement. Les antennes sont entiè- rement noires, même le premier article. La tache dorsale du corselet, les deux points latéraux supérieurs de l’écusson et la petite ligne au-dessous de la tache qui le termine , manquent. Le stigmate des ailes est noirâtre. Le premier segment de l’abdomen est plus large que dans l’espèce pri- mitive et à peu près du même diamètre que le suivant; le bord postérieur des autres est sinué de chaque côté , à la place des points qui ne s’y voient pas. Le dernier, dans le mâle comme dans la femelle, est noir h sa base et jaune pos- térieurement. Si on la doit distinguer comme espèce, on pourrait la dé- signer par la phrase spécifique suivante : Ceramlus niger, segmento primo abdominis sequentibus non angustiore , margine omnium postico utrinque sinuato. EXPLICATION DES FIGURES. a. Chaperon. b. Labre. c. Mandibule. d. Mâchoire. • e. Palpe maxillaire. f. Menton avec la lèvre. g. Lèvre déployée. h. Palpe labial. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 429 DESCRIPTION DE QUELQUES GENRES ET ESPÈCES DE CaRABIQUES NOU- VEAUX , PAR M. LE BARON Maximilien DE Chaddoir (do Doppat) . (Séances du 7 janvier et 5 février i855.) PI. 10. B. GENRES NOUVEAUX 1. Genus Dyscliromus (Chatjdoir). (o'js, fâcheux, couleur.) Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâ- les dilatés, assez courts et cordiformes; dernier article des palpes labiaux déprimé, sécuriforme et assez allongé ; an- tennes grenues et assez courtes; lèvre supérieure plane , carrée , moins longue que large, avec une incision sur le bord antérieur; mandibules obtuses, très-peu arquées et peu avancées; menton trilobé; lobe intermédiaire moins avancé que les latéraux, très-arrondi. Corselet aplati, un ANNALES 45o peu moins long que large , peu arrondi sur les côtés , et coupé carrément postérieurement; élytres en ovale allongé, légèrement rebordées, surtout postérieurement : on remar- que sur les quatre derniers segments de l’abdomen deux points enfoncés au milieu et placés transversalement, et sur les trois derniers une ligne de points enfoncés moins i marqués près du bord antérieur. Je crois devoir placer ce nouveau genre près des Distri gus de M. le comte Dejean , dont il se rapproche beaucoup par sa forme ; ses caractères génériques le rapprochent des Drimostoma du même entomologiste. Je ne connais pas la patrie de ce bel insecte : je serais toutefois disposé à croire qu’il vient de Java ou des îles voisines. Dyschromus Opacus (Chaudoir). B. fîg. Long. 5 lig. Larg. a lig. *. Ater f opacus, subir ides cens. Capite inter oculos profundè impresso. Tliorace ad basiin utrinque lineâ tenui impresso, cum foveâ tenui média longitudinaliter impressâ. Elylris ob- soletissimè striatis, posticè marginatis, puncto pone medium in tertio intervallo impresso. Pedibus breviuscuUs nigro- brunneis. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 1 2. Genus Bhagodactylus (Chaudoir). (yo/z'/yuco, je fends, doigt.) Les deuxième, troisième et quatrième articles des qua- tre tarses antérieurs fortement dilatés; les deuxième et troisième cordiformes; le quatrième bilobé; le premier court, triangulaire et peu dilaté; dernier article des palpes allongé , cylindrique et tronqué à l’extrémité. Antennes fi- ! llformes, assez courtes; lèvre supérieure courte, presque transverse, un peu arrondie antérieurement; mandibules très-peu avancées, très-arquées et assez aiguè's ; une forte dent simple, très-aiguè', dans l’écbancrure du menton; tête carrée; yeux très -saillants. Corselet transversal, un peu rétréci postérieurement; bords latéraux relevés et si- nués près de la base; élytres en ovale très-allongé, assez convexes. Pattes moyennes. Rhagodactyliis Brasiliensis (Chaudoir). B. fig. 2. Long. 7 11g. Larg. 2 lig. Fusco-virens.Elytris striatis,posticè sinaatis.ylntennis, palpis. pedibusque testaceis. Tlwrace utrinqae nd basim impresso. La patrie de cet Insecte est le Brésil , et c’est la seule es-^ pèce de ce genre qui me soit connue. ANNALES 432 Je ne saurais marquer exactement la place qu’il doit oc- cuper dans le système de M. le comte Dejean , car sa forme ' le rapproche beaucoup des Ratymatopus Dejean et ses • caractères génériques le placent près des Stenolophus ; je 1 le rangerais de préférence auprès des premiers. , ( 3. Genus Orthogenium (Chatjdoir). {opdoi, droit, ysvsiov, menton.) Les quatre premiers articles des tarses antérieurs dila- tés légèrement; les deux premiers triangulaires et assez al- longés; le troisième un peu cordiforme ; le quatrième cor- diforme; assez petit et bifide à l’extrémité; ceux des tarses intermédiaires très-faiblement dilatés et assez allongés; dernier article ovalaire et tronqué à l’extrémité. Antennes filiformes, de la longueur de la tête et du corselet; lèvre supé- rieure transverse ; mandibules assez avancées, peu arquées et très-obtuses; menton coupé carrément à son échancrure; point de dent.Tête carrée; yeux arrondis, très-saillants. Cor- selet transverse, échancré antérieurement, relevé et arrondi i) sur les côtés, qui sont légèrement sinués près de la base, et l| forment avec elle un angle droit; élytres assez allongées ■) et assez convexes. Ce genre est intermédiaire entre Platymetopus et Seleno- plwrns. La seule espèce qui me soit connue est originaire de Saint-Domingue. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 453 Ortiwgenium Fémorale (Ghaudoir). B. fig. 3. Long. 5 lig. Lang. 2 lig. Suprà obscurè ceneum, subtüs nigro piceum. Thorace in medio et utrincjue ad basim Impresso. Elytris striaùs, posticè di- latatis , ad apicem sinuatis 3 angalo liumerali recto. Pal- pis antennarum articidis 2-3 nigro-annulatis. Femoribus nlgro-piceis ; tibiis tarsis dilutioribus. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 1. 1 a. 1 b. 2. 3 . Dyschromus Opacus. Palpe. Abdomen en dessous, Rhagodactylus Brasillensis. Orthogenium Fémorale. ESPÈCES NOUVELLES. 1. Odontocheila Egregia (Ghaudoir. BrésilJ. Obscuro- CBnea. Elytris punctatissimis , sericatis , lunulâ hume- 454 ANNALES rali, fasciâ média tenui contortâ, et in ipso apice lineâ an- gustâ , atbidis. Pedibus luteis, viridi micaniibus. Long. 4 Larg. i lig. Cette espèce diffère de la C. Sericina (Klug, J ahr bûcher der Insectcnkunde , pag. 12 , n° 23), par les deux pre- miers articles des antennes, qui sont verts , par le point de l’extrémité, qui est remplacé dans mon insecte par une li- gne parallèle au bord postérieur, et qui occupe l’espace en- tre la suture et l’angle marginal, et par l’abdomen, qui est d’un vert brillant. Les pattes me paraissent être aussi un peu plus vertes. •Je dois cet Insecte h la générosité de M. Perty. 2. Cicindela Propincjiia (Chaiidoir. Russie orientale). Obscuro-œnca, piinctata. T liornce quadrato, albopiloso. ELytris parallelis, margine toto, lunulâ humerali, basi productâ, apice reflexâ; fasciâ media tenui sinuatâ dentatâ, lunu-^ laque apicis atbidis, Pedibus cupreis ; tibiis basi pailidis. Long. 5 11g. l. Larg. 2 lig. Tête étroite , d’un bronzé obscur , avec quelques reflets cuivreux. Antennes vertes. Lèvre supérieure très-blanche , avec une dent assez marquée. Corselet cylindrique , avec l’impression antérieure bien marquée; très-velu, surtout sur les côtés. Elylres parallèles, plus planes que dans la C. Cir- cumdata , d’un bronzé obscur, avec les environs de la su- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 ture un peu rougeâtres, et une ligne de points enfoncés verts, peu marqués; lunule humérale se prolongeant vers la base et remontant 5 l’extrémité; bande du milieu re- montant d’abord, puis redescendant vers l’extrémité, mince, dentelée sur ses bords , et formant un point dans sa partie inférieure; lunule de l’extrémité dilatée vers la suture, mais moins que dans la C. Circiimdata , et se séparant de la bordure latérale, qui est entière , en forme de dent moins saillante que dans l’espèce citée; ces dessins sont blanchâ- tres et le bord postérieur des élytres est dentelé en scie. Abdomen vert, avec les côtés très-velus. Pattes cuivreuses, avec la base des jambes d’un jaune foncé. 3. CicindeLa Figurata ( Chaudoir. Désert des Kirguises. ) Laie viridis, Elytris lunulâ liumerali recurvâ, fasciâ contoriâ media apicem versus descendente; tolo marglne laterali, ad lunulain opicalem ferè interrupto, hâc apice recurvâ, Latio- ribus, ulbis. Thorace propemodum cylindrico. Long. 4lig. ^ Larg. i lig. Cette espèce diffère de la C. Conforta , (Stéven) , par son corselet plus cylindrique, moins arrondi sur les côtés, par les élytres plus dilatées h l’extrémité, et dont tous les dessins blancs sont beaucoup plus larges; enfin par la couleur verte- claire de tout le corps, à l’exception de quelques reflets cui- vreux sur la tête et le corselet. 436 ANNALES 4. Cicindela QaadraticolLis (CnAUDOiR. Madagascar). Lcilé viridis. Capite cupreo-i^ariegato , antennarum articulis baseos anro annulatis. Thoracequadrato. Elytrislanulâ hu- merali, fasciâ obliquâ descendente, lunulâ apicis, margine- que toto /lavis. Palpis tibiisque fulvis. Long. 5 lig. 4. Larg. i lig. Quelques différences notables distinguent cette Cicin- dèle de la C. Abbreviata (Klug), savoir : une tache brune de chaque côté de la lèvre supérieure; la couleur plus rousse des jambes et des palpes; la forme parfaitement carrée du corselet, qui n’est point arrondi sur les côtés ; la bordure des élytres, qui n’est point interrompue. Tout l’insecte est d’un vert clair , à l’exception d’un reflet cuivreux sur la tête , et d’une bordure noirâtre peu distincte tout autour des taches blanches. C’est encore à M. Chevrolat que je suis redevable de cette espèce. 5. Cicindela Mixta (Giiaudoir. Cap de Bonne-Espérance ). Obscuro-cuprea. glabra. Copite tiwraceque suprâ nigris. ELytris fulvis, lineâ biramosâ, maculis duabus tribujque posticis , suturâque nigro-ceneis. Labro anticevix dentato. Long. 4 lig. f. Larg. ^ Hg. Cette espèce diffère sensiblement de la C. Candida, par sa stature plus étroite, plus parallèle. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. '45; Tête et corselet noirs, ainsi que les antennes. Elytres fauves, avec le même dessin que l’espèce citée , mais plus large. Abdomen vert, avec les côtés du corselet et de la poi- trine et les cuisses d’un noir cuivreux, sans aucune villosité blanche. Les dents de la lèvre supérieure de cet insecte sont infîniment moins marquées que dans la C. Candida. 6. CaLleida PaLlidipennis (Chaudoir. Brésil, Bahia). Fulva. Elytris pallldioribus, punctatO'Strlatis ; antennis, pal- pis ,>ipedibusque flavis. Long. 2 lig. Larg. | lig. Tête lisse , d’un rouge brun. Palpes et antennes d’un jaune clair. Corselet de la couleur de la tête, aussi long que large, fortement rebordé, distinctement ridé dans son mi- lieu et ponctué sur les côtés. Elytres d’un jaune clair, à stries bien marquées et ponctuées, presque parallèles et coupées carrément à l’extrémité. Dessous du corps d’un jaune un peu plus obscur que les pattes, qui sont de la couleur des antennes. J’ai reçu cette espèce de M. Thorey, entomologiste de Hambourg, qui possède une jolie collection. y. Lebia Chloroptera (Hopfner. Mexique). Fulva. T korace transver sim pr O fnndè rugos a. IV. Capite obsca- 28 ANNALES 438 riore, Eiylris striatls , viridibus , lallssimis, Abdomine pi ceo. Long. 2 lig. Larg. i lig. Tête d’un rouge un peu noirâtre, fortement ponctuée. Yeux très-salllants. Corselet transversal, beaucoup plus large et d’une couleur plus claire que la tête, fortement rebordé, surtout près des angles postérieurs, qui sont droits; rides, impressions longitudinale et transversale postérieures bien marquées. Elytres d’un vert clair^ très-grandes , dilatées postérieurement, sinuées et coupées obliqueineul à l’extré- mité, profondément striées, à intervalles très-relevés, avec un rudiment de strie près de l’écusson. Poitrine de la cou- leur du corselet. Abdomen noirâtre. Pattes et antennes jaunes , avec les sept derniers articles de celles-ci un peu brunâtres. Cet insecte m’a été communiqué par M. Hopfner , sous le nom que je lui ai conservé. 8. Lebia StriaticoLlis (Chaudoir. Brésil, Bahia). Nigro-picea,nitida. Antennarum basipedibusquefuLvis. Tho- racis lateribus griseo-pellucidis. Capite thoraceque tenuè, elytris profundiàs striatis, latissimis. I Long. 1 lig. f. Larg. | lig. Tête plane, allongée et striée entre les yeux, comme dans la Rugifrons, Dejean. Yeux assez saillants. Corselet un neu DE LA SOCIÉTÉ EiNTOMOLOGlQLîE. rétréci antérieurement, rebordé, surtout aux angles posté- rieurs, qui sont un peu obtus; distinctement ponctué sur les bords, strié en longueur, avec une seule impression dis- tincte, savoir, celle du prolongement de la base; bords laté- raux pâles et presque transparents. Elytres trés-Iarges , presque carrées, sinuées à l’extrémité, profondément striées, avec les intervalles lisses et un peu relevés; un rudiment de strie près de l’écusson; avant-dernier article des tarses très- fortement bifide. Tête, corselet, élytres et dessous du corps, d’un noir brun. Pattes et antennes jaunâtres. J’ai reçu cet insecte de M. Thorey. 9. Lchia Capensis (Cuaudoir. Cap de Bonne Espérance). yiridi-cyanea.Anlennis, iiblis, tarsisquenigris. Etylris stria- tis , apice ferè emarglnatis. Long. 2 lig. Larg. 1 lig. Tête allongée, visiblement ponctuée. Yeux peu saillants. Corselet rétréci antérieurement , rebordé aux angles pos- térieurs , qui sont coupés carrément; arrondi sur les côtés , avec une ponctuation et des impressions assez marquées. Elytres peu allongées, du double plus larges que le corselet, dilatées postérieurement , très -profondément sinuées et coupées obliquement à l’extrémité, avec neuf stries bien marquées, et le rudiment d’une dixième près de l’écusson ; avant-dernier article des tarses fortement bilobé. Entièrement verte; antennes, jambes et tarses noirs. 44o ANNALES 10. Pheropsophus Maculatus (Chatjdoir. Brésil, Bahia). Rufo-t’estaceas.T horace cordato. Elytris costatis, nigrisf mar- glne laterali tenuissimo; fasciâ obliquâ, aôbreviatâ , den~ tatâ, angustâ pone medium , maculâque rotundatâ in apice margini cohœrentibus, luteis. Long. 8 lig. Larg. 3 lig. Il diffère du Brach. C ompLanatus, Olivier, par une tête plus large et par l’absence de tache humérale sur les élytres , dont la bande transversale est beaucoup plus courte , plus étroite , et placée obliquement , dont le bord extérieur est plus mince, et dont la tache de l’extrémité est plus grande et plus séparée du bord. Ces insectes variant beaucoup pour la grandeur et la disposition des taches , il se pourrait peut-être que mon es- pèce ne fût qu’une variété du B. Dislinctusy Dejean, que je ne possède pas. Je la dois à la générosité de M. Thorey. 11. Dyscolus Anchomenoides (Ghaudoir. Mexique). Nigro-piceus. T horax posticèangustiore, foveâ utrinque lineari obliquâ impresso. Elytris striaiis, depressiusculis, punclis- (fue tribus impressis. Long. 5 lig. ^ Larg. 2 lig. Tout Tinsecie est d’un brun noirâtre , à l’exception des antennes et des palpes, qui sont ferrugineux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 44. Tête aplatie, légèrement ponctuée , avec une impression peu distincte entre les yeux, qui ne sont nullement sail- lants. Corselet un peu plus large que la tête , presque aussi long que large , rétréci postérieurement , peu convexe, avec une impression longitudinale et une seconde transversale antérieure, distinctes , avec deux fossettes prolongées, à la base, et qui se courbent vers le bord extérieur en forme de virgule; bords latéraux peu relevés; angles postérieurs un peu obtus; bord antérieur peu échancré; base coupée car- rément. Elytres presque planes , en ovale allongé , plus larges que le corselet , sinuées et presque arrondies à l’ex- trémité, avec neuf stries bien marquées, et le rudiment d’une dixième près de l’écusson; intervalles nullement re- levés; sur le troisième, trois points enfoncés distincts; bord extérieur faiblement ponctué, avec une série de points enfoncés plus marqués. Cet insecte m’a été donné par M. Hopfner. 12. Catascopus Depressus (Chaudoir. Madagascar). Niger, subcyaneus. Antennis pedibasque nigropiceis. T horacis- margine piceo. Elytris depressiusculis. Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |. Il me paraît avoir une très-grande ressemblance avec le Cat. M addgascariensis, Gêûvy , àécvit par ce savant ento- mologiste dans les Annales , t. ii , p. 206 , et n’en diffère, autant que j’en puis juger par la description, que par la couleur des pattes et des antennes; par le corselet, qui est ANNALES 442 ' très-fortement échancré antérieurement , et par les élytres qui sont presque planes, caractère qui distingue si éminem- ment cette espèce des autres Catascopus , que l’auteur ne l’aurait pas passé sous silence s’il l’eut remarqué dans l’es- pèce qui a servi de type à sa description. C’est encore h M. Clievrolat que je dois cette jolie es- pèce, qui pourrait peut-être, vu sa forme singulière , servir de type à un nouveau genre. i5. Cychrus (Chaüdoir. Piémont , Mont-Rose : i 7000 pieds de haut). ‘ Niger. Thornce nigro-œneo fCordato, lateribiis ad basim sinua- ^ tis, anguLis posticis redis. Elytris œneis , valdè convexis , 1 ovatis , anticè valdè a7igustatis , rugosissimis , càin sérié î ternâ è tuhcrcuUs oblo7igis valdè elevatis , nitidis , carinâ \ aiiffustissiinâ. ^ O 1 Long. 5 lig. Larg. 2 lig. j * \ Cette espèce existe depuis quelques temps dans plusieurs j collections de la Suisse , et a été rapportée de Suisse à Pa- j ris par M. de Feisthamel; mais, comme elle est encore iné- j dite, je me suis proposé de la décrire ici : | Elle diffère du C. Attenvatus , qui en est le plus voisin, | par une forme beaucoup plus étroite , par le premier arti- ; de des antennes un peu plus couit , par les mandibules noi- ' res, parle corselet plus plane, moins enfoncé à la base, et I dont les côtés , plus arrondis antérieurement , se redressent j brusquement h la base, avec laquelle ils forment un angle | DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQÜE. 445 droit un peu arrondi au sommet; par les élytres, déprimées autour de l’écusson , du reste beaucoup plus convexes , plus étroites, moins fortement carénées, très-rugueuses, avec trois rangées de gros points oblongs , élevés , encore plus marqués vers l’extrémité qu’à la base; et enfin par les pattes, qui sont entièrement noires; la couleur bronzée des élytres est en général un peu plus foncée. 14 . C hlcBïiius F irescens (Ghaudoir. Chili). Nigro-piceus. Capite thorace\WVVVVWW\VWVVVWV««» NOÜVEAÜ GROUPE D’ORTHOPTÈRES DE LA FAMILLE DES AIaNTIDES, p\n M. A. Lef EBVRE. (Stance du 6 novembre i853). (PI. Il, ta et i3.) , APERÇU SUR CES INSECTES. Les Mantides présentaient des formes et des carac- tères d’anatomie extérieure si tranchés, qu’on ne pouvait les laisser réunies telles qu’elles étaient encore il y a quel- ques années. Illiger le premier, comprenant cette néces- sité, avait d’un seul trait séparé sous le nom düEmpusa cel- les dont la tête se termine en un prolongement aigu, et dont les mâles portent des antennes pectinées ; mais il laissa dans le genre Manlis proprement dit des espèces tout aussi éloi- gnées les unes des autres et devant former des groupes aus- si distincts que celui qu’il avait créé. Lichtenstein rendit service en décrivant une partie des espèces figurées par Stoll, et surtout en indiquant des cou- pes assez bien assises en grande partie, mais il ne fit au- cune disposition générique dans la monographie qu’il en donna dans le t. VI des Transactions de la Société Lin- néenae de Londres. IV. 5 o ANNALES 4«”)o Latreille, dans la seconde édition de ses Familles naturel' les, ne jugea pas à propos d’en établir, bien que l’histoire gé- nérique de ces insectes réclamât une attention plus particu- lière de la part de ce grand maître. Enfin M. Audinet-Serville, dans sa Pievue méthodique des Orthoptères, insérée dans le t. XXII des Annales des Sciences Naturelles , tira cette famille du chaos dans lequel elle était restée ensevelie, et sur des caractères organiques externes, basés tantôt sur les membranes foliacées qui se remarquent aux jambes de certaines espèces, sur des prolon- gements de la tête, des dilatations du corselet, etc., etc., il établit neuf genres nouveaux, qui, joints aux deux qui exis- taient, portèrent à onze les divisions au moyen desquelles ces Orthoptères se groupent d’une manière aussi naturelle que commode. Cependant une espèce avait échappé aux investigations de ce laborieux et savant entomologiste, qui ne voulait au - tant que possible établir ses genres que d’après la nature elle-même, et n’avait pas cru devoir juger d’une espèce, et à fortiori faire un nouveau genre, d’après une figure quel- que exacte qu’elle pût être. Cefut dans l’ouvrage de l’expédition d’Égypte (pl. 2, Or- thoptères) que des insectes du genre qui va nous occuper furent h ma connaissance représentés pour la première fols. M. Audouin avait bien voulu se charger de la détermination des planches de cet ouvrage; mais, comme il me l’apprit, privé de toute espèce de renseignements, n’ayant h sa dis- position que les gravures sans les Insectes, ni les manuscrits, qui depuis trente ans restent ensevelis entre les mains de IM. Savigny (i), il ne put, après les Arachnides, qu’indiquer (i) Qu’il me soit permis de profiter de celte occasion pour faire sentir combien il serait à désii er que le gouvernement se déterminât enfin à de- DE L mais non encore développée. Je ne pense pas que la coloration métallique qui souvent se présente en dessous soit encore accusée, du moins je n’en ai pas vu la trace. L’aile, ([ui dépasse un peu l’élytre à son extrémité, est encore loin de l’égaler en grandeur; son moignon tient encore au méta- lhorax par sa paroi interne, et le pli qui lui est naturel à l’é- tat parfait n’existe pas encore. (Ex. voy. l’Erêm. Khamsin.) Quant h Y Etat parfait, bien qu’il puisse présenter, comme je l’ai dit plus haut , des individus où les élytres et les ailes soient étiolées , il se reconnaît au plus grand développement de ces organes. Les élytres s’entrecroisent ; les ailes surtout , qui ont pris un accroissement remarquable, les égalent pres- que en ampleur, et leurs nervures, d’épaisses qu’elles étaient, sont seulement accusées et s’harmonisent parfaitement avec la membrane de l’aile, etc., etc. (Ex. : voy. les Erêm. Au- douin, Cerisy, etc. Comme dans d’autres Mantides, je n’ai pas remarqué dans le petit nombre de mâles d’Erêmiaphiles que j’ai pu compa- rer h leurs femelles que ces premiers soient pourvus d’orga- nes du vol plus amples que ceux de leurs femelles ; dans les deux sexes ils m’ont paru proportionnés à l’individu e;, presque tout-à-fait identiques, h cela près de la taille plus ou moins élancée de certaines espèces. LesniâleSjà abdomen pluseffilé, ont des élytres qui dépas- iv. 5i ANNALES 40t> sent ce dernier en largeur; tandis qu’au contraire dans les femelles c’est l’aLdomen qui est plus large , et souvent il l’est jusqu’à l’excès. Malgré l’éloignement que j’éprouvais pour établir une es- pèce d’après des larves et des nymphes, et pour en donner une description toujours plus ou moins défectueuse, puis- qu’elle est imparfaite comme l’insecte qui eu est le sujet , néanmoins je n’ai pas cru devoir omettre les individus qui à ces deux états m’ont paru u’avoir aucune analogie avec leurs congénères. Le désir de rendre cet essai moins incomplet est le seul but que je me suis proposé. J’ai rencontré peu de caractères distinctifs des Erêmiaphi- les entre elles, tant dans les formes de la tête que dans cel- les du prothorax. En effet l’on voit que ces caractères, lors- qu’on veut les analyser d’une manière rigoureuse, sont su- jets à varier, d’abord naturellement, et ensuite par l’effet de la conservation; car, sur plusieurs Individus de la même espèce, cet état de conservation plus ou moins défectueux dérange assez souvent les formes , et principalement celles de l’abdomen. C’est surtout dans la forme et la coloration des élytres et des ailes que résident les principales différences qui dis- tinguent ces insectes entre eux et celles dont je me servirai davantage , vu le plus de constance qu’elles m’ont paru présenter dans ces organes. Quant à‘ ce que je pourrai dire de la coloration géné- rale dans les descriptions , il n’en faut tenir compte que secondairement , puisqu’elle s’altère plus ou moins par la mort de ces insectes. Bien qu’ils prennent à ce qu’il paraît, du moins dans les nymphes, la teinte du terrain qu’ils habitent, leur couleur dans les individus parfaits ne s’éloigne guère du brun au jaunâtre , qui sont ordinai- DE LA SOain'È ENTOMOLOGIQLE. 4G7 rcment les teintes des localités désertes de l’Egypte comme de la Syrie. En revanche de cette robe peu éclatante des parties ex térienres , leurs élytres et leurs ailes portent , le plus sou- vent, chacune en dessous une tache métallique d’un bleu ou d’un vert qui le disputerait h ceux des Buprestes ou des Cétoines les plus éclatants. Leur taille est minime en comparaison des autres Man- tides : elle n’excède pas trente-cinq millimètres de la tête h l’anus dans la plus grande espèce, et vingt millimètres dans la plus petite, de celles que je connais. Ce fut du 20 février au 1 5 mars que je pris, dans la par- tie du Désert lybique qui est entre le Nil et les Oasis de Ba- liryeh, la majeure partie de ces Orthoptères; et si je n’avais trouvé VE. Ilralii en nymphe au mois de décembre, j’au- rais pensé qu’en mai ou juin elles devaient avoir pris tout leur accroissement. Je ferai observer que je n’ai vu aucune Erê- miaphile dans le Désert de Cosséïr, bien que les roches amoncelées qui le composent en grande partie, le rappro- chent beaucoup des parties montagneuses du Liban, oîi cependant on a trouvé de ces insectes; fait qui tendrait il prouver qu’ils ne sont pas exclusifs aux plaines dé- sertes. Ces Orthoptères, figurés au nombre de six dans l’ou- vrage d’Egypte , hormis la fig. 4 j ne les représentent qu’è état de larve et de nymphe. J’ai cru pouvoir en rapporter quatre espèces à celles que je connais, y compris le genre Ilcteronutarsas. Les Erémiophilesen état parfait que je décris ici m’ont été ohligeammentcomrauniquées parM. Audouin, professeurde notre Muséum d’Histoire naturelle de Paris; parM. Géné, di- recteur de celui de Turin , et par MM. Audinet-Servillc et Guérin. Malheureusement ces honorables amis ne purent ANNALES 468 me donner d’aulres renseignements que l’habitat de ces Orthoptères, qui sembleraient se trouver également aux en- droits arides de la Syrie , au Désert arabique , et proba- blement même dans l’Arabie déserte. M. Bové , pendant (pielques années jardinier en chef de Schoubra (résidence du pacha près du Caire), et qui a rapporté récemment un assez grand nombre d’insectes d’Egypte , ne put me dire l'époque à laquelle il trouva les trois espèces d’Erêmiaphiles qui s’y trouvaient mêlées. Je prie les savants entomologistes que je viens de citer de recevoir ici l’expression de ma reconnaissance pour leurs bienveillantes communications. C’est pour moi un devoir et un plaisir que de signaler le digne usage qu’ils font des matériaux précieux qu’ils ont à leur disposition, et dont ils m’ont fait un généreux abandon ; dans leurs mains, ils eussent été sans nid doute bien plus profitables à cette science qu’ils enrichissent sans cesse de leurs doctes écrits. I" Genre. Genre Erêmiaphlle, Gênas Eremiap^hiUi. A. Lefebvre. [ipij/xM, le désert, pi/stv, aimer.) Ordre. Orthoptères, Orthoptera. \ !'■* Section. Coureurs, Cursoria. > Latreille. 5' Famille. Mantides, Mantides. ) Ici changer ainsi la phrase suivante, « 5 articles h tous les tarses » ; mettre en place : A. 5 articles à tous les tarses. B. 4 articles aux antérieurs et 5 aux autres (i). (i) On pourrait, à cause de la présence de la plaque sous-anale bi-épi- neuse que portent les femelles , plaque qui ne se retrouve dans aucune DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 469 2* Division. Cuisses simples. Audinet-Serville , Bevue des 2® Section. Tète mulique. j Orthoptères. Ce genre se place dans la classification de ce dernier au- teur entre les Acantiwps et les Mantis; et, en suivant sa méthode, il se désignerait de la manière suivante: ^«45565 simples, sans membrane. Tête mutique, grosse, enfoncée dans le prothorax et très- penchée en dessous. Corps court et trapu. Abdomen élargi vers son milieu, portant en dessous, à son extrémité, une plaque sous-anale mutique dans \c, çT (0» armée de deux épines écartées , non mobiles et dirigées vers l’anus dans la $ ; plaque sur-anale petite dans le (f, grande et operculaire dans la $ . Corselet sans dilatation latérale, mais seulement un peu relevé et lamelliforme sur ses côtés, souvent plus large à sa partie antérieure, moitié moins long que l’afidomen , et presque trapézoïde. Yeux gros, saillants et arrondis. Antennes filiformes dans les deux sexes. Y ertex uni. Elytres patelllformesj déprimées sur ses côtés, atteignant autre Mantide, foimer de ces insectes un groupe sous le nom d’Erêniia- phüiens {Eremiapliitii) du nom du i'' genre, ou, si on veut se renfermer dans la juste application du caractère propre aux insectes de cette section, c’est- à-dire leur abdomen sous-épineux, et se servir d’un nom tiré du grec qui l’exprimât, on désignerait ce groupe sous la dénomination d’Acantliogasté- riens (Acantiwgasterü)* . II contiendrait deux divisions, savoir : A. 5 articles à tous les tarses. Genre Eremiaphila. B. 4 articles aux antérieurs, 3 aux autres. Genre Heteronntarsus. * «x«v6oï, épine ; yxinp, abdomen. (i) Abstraction faite des filets sexuels communs aux Manlides mâles. ANNALES 470 ordinairement environ la moitié de la longueur de l’ab- domen. Ailes arrondies , presque aussi grandes que les élylres , à réseau plutôt raniiforme que cellulaire , partagées longitudinalement un peu en biais par un pli très- marqué , qui dans le repos se trouve alors placé le long du corps. ELytres et ailes impropres au vol , et portant le plus souvent en dessous une tache métallique. Ce genre se*place plus naturellement après les Acan- thops et avant les M antis , par l’analogie qu’il a avec ces deux genres, qui comprennent des espèces assez trapues, à abdomen souvent fort large, à ailes et élytres courtes et arrondies, etc. Il ne pourrait, après les M antis , s’allier aussi bien avec les Thespis, dont la taille svelte et élancée, le corps très-long et étroit, le corselet allongé, les élytres et les ailes oblongues, et les pattes intermédiaires rappro- chées des postérieures , etc. , etc. , l’en éloignent tout- h-falt. Telles sont mes raisons pour assigner cette place aux Erêmiaphiles dans la classification de M. Serville. Elles dlflé- rent des Acanlhops, mais surtout des M antis , avec lesquelles elles sont plus comparables, par les principaux caractères suivants : Genre Acakihop» (Ser- ville). (Nota. Je méconten- té de ne signaler dans ce tableau, pour le ren- dre plus clair, que les caractères exclusifs à ce genre.) Genre Eremiaphila (Le- febvre). , (Haiilal.) Lieux arides. (Coloration.) Empruntant, du moins dans les nymphes, celle de la localité qu’elles ha- bitent. Genre Maniis (La- treille). Lieux cultivés. Stable selon l’espè- ce, malgi'é la diversité des localités. Variétés à part. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ul Vertes creusé. Antennes piibescen- tes. Longues. Elylres à côté externe dilaté et à nervures transversa- les saillantes. Sans ta- ches métalliques en dessous. {Tôle.) Enfoncée dans le pro- thorax jusqu’aux yeux. Vertex uni. Antennes entièrement pubescentes , ou seule- ment dans leur dernière moitié. Cou nul. (Protliorax.) • A son extrémité anté- rieure plus large que la tète. {Elylres et ailes.) Moitié moins longues que l’abdomen , patelli- formes , impropres au vol ; ailes à réseau ra- miforme plutôt que cel- lulaire; le plus souvent à tache métallique en des- sous (les deux). {Abdomen.) Portant dans la Ç une plaque sous-anale cornée et bi-épineuse au milieu de sou bord inférieur. Appendices du dernier segment très-courts, et il six articles. {Cuisses et jambes.) Grêles, à épines à leurs articulations. Portée sur l’extré- mité du prothorax. Cou sensible. A cette extrémité moi ns large que la tête . Le plus souvent de la longueur de l’abdo- men , propres au vol; ailes à réseau plutôt cellulaire que rami- forme. Point de tache métallique en dessous (les deux). Sans plaque cornée, épineuse, à l’extrémité sous-anale dans la 9. Appendices du der- nier segment souvent très-longs, et au moins à quatorze articles. Non grêles et sans épines à leurs articula- tions. Etc., etc., etc. 4/2 A^NAlJvS ANATOMIE EXTERNE DU GENRE. Tête; forte, ovalaire, fortement penchée en dessous, en gagée dans le corselet, plus large que lui. Yeux très-gros, arrondis et bombés. Ocelles , au nombre de trois , penchés en avant, placés en triangle, savoir, un entre la base des antennes, les deux autres séparés et posés un peu au-dessus de l^origine de ces dernières. Ils ne m’ont pas paru moins bien formés dans les larves et dans les nymphes que dans les individus h état parfait. Antennes placées entre les yeux, multiarticulées , moniliformes, longues environ de la moitié du corps. Leur article basilaire court et très-gros, le suivant d’égale longueur, mais moitié moins fort ; les antres . qui ne laissent à leur départ apercevoir aucune articulation, sont au nombre de 35 environ, d’égale grosseur entre eux, et paraissent légèrement pubescents vers la dernière moitié de l’antenne. Bouche; labre ressemblant h l’extrémité d’une spatule dont le bord médiaire serait un peu proéminent. En dessous il présente dans son milieu deux pointes saillantes et longues, dirigées vers son insertion, qu’elles dépassent, écartées et prenant leur origine de chaque côté d’une cavité qui oc- cupe le centre. L’espace qui de chaque côté existe entre les bords du labre et l’origine de cette cavité est couvert de poils raides. Mandibules très -fortes, extérieurement courbes et tridentées à l’extrémllé de leur partie interne. Ylâchoires oblongues. Lobe terminal moins long que le corps de la mâchoire , épais et large à sa base, mince et aigu à son extrémité, qui est bidentée inégalement, la dent interne étant la moins longue. Il saillit en s’arrondissant vers sa base dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMO LOGIQUE. 475 sa partie interne , et est presque coupé droit à sa partie ex- terne. Toute sa face interne est garnie de poils raides. Palpe interne ou p^aiea dépassant le lobe terminal en s’arrondissant au-dessus de lui, à deux articles : le premier, plus court que le second d’environ les deux tiers de la longueur de ce der- nier, un peu creusé dans sa partie externe. Le second arrondi extérieurement , et terminé par une petite épine penchée en dedans et que je ne crois pas articulée. Palpe externe ou inaxillaire à cinq articles. Les deux pre- miers les plus courts , égaux entre eux et ensemble aussi longs que le troisième. Ce dernier un peu plus long que le quatrième et le cinquième, qui sont égaux entre eux. Le cinquième est arrondi à son extrémité. Tout le palpe est cou- vert de poils courts. Lèvre très-allongée transversalement , presque trapézoïde , arrondie à ses bords externes. Languette formée de deux pièces larges, accolées et bombées en de-^ dans , terminées par quatre pièces articulées; les deux in- ternes sont les plus petites , allongées et mouvant chacune sur une petite pièce qui leur sert de base et qui elle-même est articulée dans l’extrémité interne de chacun des lobes ou pièces basilaires. Les deux externes sont bien plus fortes et plus larges, arquées en dedans, par conséquent semi-cir- culaires extérieurement et dépassant à peine en longueur les deux pièces internes. Palpe labial à trois articles h peu près égaux entre eux en longueur; cependant le second arti- cle est un peu plus court, et le troisième, arrondi à son ex- trémité, paraît plus long, par cela même qu’il est un peu plus grêle que les autres. Tout le palpe est velu. Col; nul. Prothorax; trapézoïde, transversalement bombé en dessus, ses côtés quelque peu dilatés et lamelliformes ; presque toujours plus large vers la tête, qu’il reçoit, et à la jonc- tion de laquelle il est tronqué presque carrément, en présen- ANNALES 474 tant trois méplats plus ou moins sentis , qui se remarquent également h son bord postérieur. Diverses inégalités s’ob- servent en dessus,’ notamment contre la tête, où la petite protubérance hémisphérique qui l’avoisine et occupe la par- tie antérieure du corselet est ordinairement la plus saillante. Présternum lisse ci, uni en dessous. Métathorax et Mhethorux ensemble aussi longs que le prothorax, n’offrant aucun caractère particulier. Métasternum et Mésosternam lisses et unis en dessous. Elytres; courtes, impropres au vol et de grandeur varia- ble selon les espèces , mais dépassant rarement la naissance des pattes postérieures dans les individus à état parfait que je connais; patelllformes, arrondies extérieurement, très- réfléchies sur les côtés; ce qui leur donne une forme ovalaire, dont la partie la plus large serait leur extrémité lorsqu’elles sont au repos. Dans cet état, elles se croisent légèrement. En général elles sont rugueuses, participent de la couleur du corps, et sont presque toujours marquées en dessous d’une tache métallique transverse. Ailes ; presque de la grandeur des élytres, plutôt un peu opaques que transparentes, impropres au vol, arrondies et partagées longitudinalement en biais en deux parties inégales par un pli interne, au moyen duquel le dessous se trouve replié sur lui-même, et c’est la seconde moitié qui vient se ranger le long du corps. Daijs presque toutes les espèces elles sont en dessous, à leur première moitié, marquées comme les élylres d’une tache transverse métallique. Leurs nervures comme aux élytres présentent une réunion de ra- muscules formant une masse de cellules des plus irrégu- lières. Ces organes locomoteurs, tant par leur forme que par la coloration métallique qui leur est particulière, distinguent entièrement ce groupe des autres genres existant dans les DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 476 Mantides. Il paraîtrait du reste que cette coloration est sujette h varier selon les espèces ; car l’Er. Cerisy ne présente pas de tache métallique ni de coloration h ses ailes; et d’un autre coté l’Er. Luxor, qui est presque à son dernier état, n’oflfre aucune tache à ses élytres, tandis qu’au contraire ses ailes , toutes brèves qu’elles sont, portent une tache métallique. Patte antérieure ; celte partie , très-semblable à celle des autre Mantides, est dans Erêmaphile solidement organisée, d’une préhension forte et les muscles doués d’une vigueur extrême, à tel point que, l’insecte vivant, on éprouve quelque peine à lui déployer ce membre. Forte et trapue, cette patte est, à n’en pas douter, une arme terrible contre les insectes qu’elle saisit, et qui s’y trou- vent étreints entre une quadruple rangée d’épines de la cuisse et de la patte , sans compter l’extrémité acérée de cette dernière, qui lorsqu’elle se replie, correspond précisément aux fortes épines de l’origine inférieure de la cuisse. Je vais examiner successivement toutes les parties qui la composent. Hanche; un peu plus longue que le thorax et presque aussi longue que la cuisse, insérée sous la tête, très-forte, bombée intérieurement, unie et méplate extérieurement, avec quelques légères épines à son bord interne. Cette partie re- çoit à sa face interne la cuisse, qui se replie dessus. Trochanter ; mulique, très-fort et très-bombé en dessous. Cuisse; large à son origine, allant en diminuant vers son extrémité, creusée en dessous pour recevoir la jambe, aplatie intérieurement, convexe extérieurement (et c’est cette partie que je désignerai sous le nom de disque) ; garnie de chaque côté de sa canaliculation d’une rangée d’épines courtes et serrées à sa partie interne, et seulement de 3 ou 4 épines plus fortes à sa partie externe. II y a également 3 à 4 épines inégales en grandeur, assez fortes, longues et ai-^ ANÎNALES 476 "uës à son origine inférieure, près du trochanter, sur une éminence assez sentie, avant le commencement de la cana- üculation. Jambe; moitié moins longue que la cuisse, large, arquée en dedans, creuse et garnie d’épines comme la cuisse, ter- minée par un crochet aigu, long et recourbé en dedans. Tarse; inséré à la face externe de l’extrémité de la patte, plus long que la jambe. Premier article grêle, environ aussi long que la jambe, le crochet non compris; les quatre autres presque d’égale grandeur entre eux, et, pris ensemble, aussi longs que le 1 article ; néanmoins le dernier est visiblement plus allongé et terminé par deux ongles crochus et égaux. Lorsque la patte est repliée, ainsi que le tarse, tous deux égalent en longueur la cuisse, sur la partie externe de laquelle ce dernier se couche; ainsi, au repos, la patte dépasseà peine la hauteur des yeux. Pattes intermediaires ei postérieures ; longues et grêles, ces dernières plus longues d’un tiers que les intermédiaires; une épine sur l’extrémité de la cuisse, h son articulation géuicu- laire, une série de petites épines courtes et peu senties à la partie Interne de la jambe, et deux épines fortes et Inégales sous l’extrémité de la jambe, à son articulation tarsienne. Hanche; courte, moitié moins longue que celle des an- térieures, très-forte, épaisse, extérieurement bombée, aplatie et bordée sur le côté, sur lequel se replie la cuisse; pour recevoir l’origine de cette dernière, elle est légèrement creusée à son extrémité. Trochanter ; moitié moins long que la Hanche, extérieu - rement bombé et égalant en grosseur l’origine de la jambe. Tarses; à 5 articles, le le plus long de tous, égalant les trois suivants, à peu près égaux entre eux; le dernier, moins long que le 1®", terminé par deux crochets égaux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 477 longs et écartés. Ces articles, unis en dessus, présentent h l’extrémité bilatérale de chacun d’eux une légère dilatation quelquefois très-sentie. Ces dernières pattes, généralement semi-annelées de trois taches noires tant sur la cuisse que sur la jambe, sont pri- vées de la coloration qui se remarque sur leurs faces exter- nes, à toutes les parties internes, et destinées à recevoir les autres lorsqu’elles se replient. Abdomen ; le racornissement qu’éprouve par la dessicca- tion cette partie du corps dans les Erêmiaphiles à état parfait que j’ai examinées , et chez lesquelles elle se trouve plus ou moins dilatée ou contractée dans plusieurs endroits, s’est tou- jours opposé h l’examen bien positif que j’en voulais faire quant au nombre et à la forme des segments. Je ne pourrai donc en parler qu’approximativement. Il dépasse les élytres environ du tiers de la longueur gé- nérale de l’insecte, et dans les deux sexes est terminé en dessus et en dessous par deux plaques qui protègent et re- couvrent l’anus. Elles servent de principal moyen de re- connaissances pour les sexes. Selon leur position , je les distingue sous le nom de plaque sur ou sous-anale. Dans le mâle les élytres au repos le débordent en largeur , et il se dilate fort peu dans ce sens-là. Dans sa position noi'- male son extrémité est un peu relevée. Dans la femelle c’est le contraire : il se dilate latérale- ment d’une manière assez brusque, et son second segment en dessus à son extrémité latérale est déjà plus large que les élytres; le troisième segment est encore plus grand; mais de suite le quatrième est plus petit, et à partir de là l’abdo- men se rétrécit subitement pour se dilater dans le sens contraire, c’est-à-dire de dessus en dessous, à cause de lu présence des parties sexuelles. Les segments dans le mâle, en dessus, m’ont paru être au ANNALES 478 nombre de neuf ou dix (je les compte dans les deux sexes de part et d’autre, non compris les plaques sur et sous-ana- les, que dans la femelle on serait tenté de prendre pour un segment); les sept premiers correspondent aux sept que l’on compte en dessous; les autres en dessus occupent la place qu’en dessous tient la première partie de la plaque sous- anale. Dans la femelle je crois qu’il y en a huit en dessus, dont les quatre premiers correspondent aux quatre autres, que l’on compte seulement en dessous (s’il en existe un cinquième, qui serait le premier, il est très-peu visible). Les quatre sui- vants, presque toujours rentrés l’i#! dans l’autre, occupent la largeur que tient en dessous la plaque sous-anale. Les segments du dessous sont assez Brillants, durs et lisses dans la femelle, presque autant que laplaque sous-anale; ce qui ne m’a pas paru être la même chose dans le mâle, où en dessus comme en dessous les segments semblent être de même na- ture. Sa plaque sous-anale est lisse, brillante et cornée. Plaque sur-anale. Dans le mâle elle est assez petite, se distingue toujours par sa forme allongée, quelque retirée qu’elle puisse être sous les segments qui la précédent. Elle participe de leur nature, est peu bombée et arrondie laté- ralement ainsi qu’à son extrémité : elle déborde la plaque sous-anale sur ses côtés, mais au bout elle est dépassée par elle. Dans la femelle, cette plaque est bien plus grande, très-bom- bée, surtout latéralement et presque toujours un peu ployée dans sa longueur; elle est arrondie extérieurement, légère- ment fendillée et plissée en dedans à sou extrémité, de ma- nière à faire en dessus à cet endroit une vive- arête souvent très-sentie; elle forme un large opercule, variable de gran- deur, selon les espèces (car elle est très-grande dans VE. Calé, tandis que dans VE. Zetterstedt, bien que l’espèce DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 479 soit de même dimension, elle y est proportionnellement bien plus petite). Elle protège en dessus les organes de la génération, comme en dessous ils sont défendus par la pla- que biépineuse, qu’elle dépasse dans sa longueur. Plaque sous-anale. Dans le mâle elle est cornée, longue, étroite, dépassée latéralement parla plaque sur-anale, bom- bée sur les côtés et à son extrémité; â cet endroit elle est ar- rondie et porte deux petits filets écartés , oblongs , ovalaires, mous, mobiles à leur base, mais dans la longueur des- quels je n’ai pu reconnaître aucun article. Cette plaque vient en se relevant s’adapter contre celle sur-anale et presque fermer l’ouverture de l’anus. Quant aux organes génitaux, sur quatre mâles d’espèces dif- férentes que j’ai pu examiner, dans un seul j’ai vu saillir de l’o- rifice de cette ouverture, lorsqu’elle était dilatée, un organe presque aussi long et aussi large que la plaque sous- anale , re- levé en dessus, aplati, paraissant susceptible de dilatation sur ses côtés, transversalement fendu à son extrémité, arrondi, et à celte fente apparaissait probablement la pointe de la verge, ainsi abritée dans celle espèce d’étui. Voila tout ce que j’en peux dire. Dans la femelle la plaque sous-anale est fort dilTérente de celle du mâle. Elle ressemble â un autre segment de l’abdomen , mais il est impossible de s’y mépi'endre : les bords saillants de dessous le quatrième segment, arrondis et non dilatés en une espèce de pli, comme les segments eux- mêmes, etc., etc., la font reconnaître facilement. Elle est large, cornée, bombée, lisse, méplate â son bord inédialre, et armée à cet endroit de deux prolongements très-aia;us, en forme d’épines séparées à leur base , carénées eu dessus dans leur longueur, fortes, et dirigées parallèlement vers l’anus. C’est ce caractère qui sert au premier coup d’œil à ANNALES 48o distinguer les deux sexes d’une manière aussi évidente que facile, caractère qui jusqu’à présent inê semble exclusif à ce genre parmi les autres Mantides. Cette plaque est le plus souvent dirigée en s’éloi- gnant de l'anus, de manière à faire angle avec lui; ce qui devient bien plus sensible pour peu que ce dernier soit dilaté. Il est à remarquer que dans les larves des Érêmlapbiles , Typhon et Petit, cetle plaque m’a paru beaucoup moins grande, plus étroite dans sa hauteur, et ses épines, pro- portion gardée avec ces espèces , bien moins fortes ; tan- dis que dans les nymphes elle a déjà toute l’ampleur de l’état parfait. De plus, dans ces deux larves, l’abdomen ne m’a pas présenté cette dilatation terminale en sens contraire de la largeur; et entre les deux plaques anales, fort peu en- Ir’ouvertes, l’anus ne se voyait que comme une petite plaque triangulaire, dont la large base, située vers le haut, est plate et fendue longitudinalement presque dans son en- tier : appelées à prendre une plus grande extension dans les autres états qui succèdent, et que cette sorte d’alropble ou de peu de développement que présentent ces parties , porterait à croire qu’à l’état de larve les organes généra- teurs dans ces espèces ne sont pas encore propres à remplir leur oflice. Dans les individus à état parfait, dessous cette plaque sous -anale, l’anus a l’apparence d’une poche cornée , qui saille plus ou moins , transversalement rétractile à sa partie inférieure et fendue longitudinalemont. Les or- ganes relatifs à la copulation m’ont été fort difTiciies à bien constater. Cependant , autant que j’en ai pu. juger dans l’Individu que j’ai figuré , et qui m’a présenté ces parties Irès-développées, il sort au-dehors de cette fente un corps oblong, garni de poils courts, semblable à une vulve DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 481 qui serait longitudinalement roulée de chaque côté sur elle- même, et qui semblerait contenue dans une poche ouv^erte et cornée, qui l’envelopperait en arrière ; le tout largement protégé par la plaque sur-anale, qui couvre ces parties en les dépassant de tous côtés. Dans la fig. i 4 elle est consi- dérablement dilatée. Au repos, ces parties internes disparaissent pour ne lais- ser voir qu’une petite fente longitudinale dans le peu d’es- pace qui existe alors entre les épines de la plaque sous anale et les bords de la plaque sur-anale. • Dans l’un et l’autre sexe, il sort sur les côtés de dessous le dernier segment de l’abdomen, à l’origine de la plaque sur- anale, deux appendices courts, h six articulations, ronds, fusiformes, souvent couchés sur les côtés, mais le plus sou- vent aussi contournés en dehors , et apparaissant comme deux petites antennules de chaque côté de l’anus, ainsi qu’on le volt dans la plupart des autres Mantides (1). (1) Dans ces dernières le sexe mâle se reconnaît facilement par la pré- sence de ces deux appendices et des deux filets terminaux de sa plaque sous-anale, tandis que dans la femelle on ne peut apercevoir que les deux premiers. En plus, la fente anale qui remplace la plaque aide encore à re- connaître ce sexe. On pourrait tirer, je crois, de bons caractères de la plaque du mâle , de ses filets et des appendices, qui offrent des différences de construction très-remarquables. IV. 02 ANNALES 48 s DESCRIPTION DES ESPÈCES (i). KRÊMIAPHILES ^ ÉTAT PARFAIT. Elytres Pt aües de grandeur presque ^gale. Eremiaphila, Audoufn. Long. 3o mill. • yiLhida, punctis obscuris irrcrata. Thorax granulosus. Ely- tra magna, suprà atbovirescentia ; subtàs, eximiâ niaculâ cœruleâ angustâ meialLico-micante longe ab margine ex- terno, insignitâ. Alœ uirinqae fisco paUidee, parte anteriori subtàs juxtà marginem externum macuLâ viridi-metallico micante notatœ. Tout l’insecte est d’un blanc -verdâtre mélangé. Tète, très-forte, blanche, piquetée de po !nls bruns entre les yeux, sur le vertex. On en distingue deux séries longitu- dinales un peu écartées, qui partent de deux points plus gros que les autres jusqu’à la hauteur des ocelles^ et une seconde le long du bord supérieur des yeux. Yeux très gros et très- saillants. J oaes ei mâchoires d’un blanc lacté; uni; face, la- bre, etc. , du même blanc, mais semé d’atomes obscurs. Prothorax, beaucoup plus large antérieurement qu’à sa partie postérieure, dilaté sur les côtés, couvert en dessus de protubérances très-prononcées, et d’une multitude de points bruns élevés, auxquels, sur les côtés, succèdent des taches enfoncées, irrégulières, obscures et plus larges que ^i) Les aiileunes élanl ou un peu ou entièrement mutilées dans ces di- verses espèces, et n’offrant en général que très-peu de caractères , cela m’a décidé à n’en point parler dans le courant de ces descriptions. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 485 les points; le fond de la couleur est d’un blanc sale sur les côtés, et d’un brun jaunâtre en dessus. E iytrcs, très-grandes , une fois et demie aussi longues que la tête et le prothorax pris ensemble et dépassant de beaucoup l’extrémité des hanches postérieures; presque trapézoïdes , coupées droit à leurbord interne, arrondies detousles autres côtés, assez dilatées antérieurement et recourbées en dessous à leur bord et surtout à leur angle externe; en dessus d’un blanc tant soit peu verdâtre, mais plus beau â leur bord antérieur et plus jaune à leur bord interne; en dessous d’un blanc uni, sur lequel les nervures ramiformes de leur bord antérieur saillent en jaune sale; une belle tache d’un bleu- indigo métallique, oblongue, intérieurement courbe, est placée à sa tierce partie externe, la coupe transversalement du bord interne, où elle est très-large, au bord antérieur qu’elle n’atteint pas, et où elle se termine en pointe ; elle est visible en dessus par transparence, et contribue beaucoup à donner cet œil verdâtre qu’on y aperçoit. Ailes, presque aussi grandes que les élytres, ayant assez bien la forme d’un ovale dont la pointe serait tournée en bas, et qui tiendrait au corps par un de ses côtés. Le pli qui les coupe transversalement est très-incliné en dedans; aussi la seconde partie de l’aile est-elle beaucoup moins gran- de que la première, de part et d’autre elles sont de couleur café au lait foncé. En dessous, au bord externe de leurpartlc antérieure, une tache oblongue, d’un vert-foncé métallique. Pattes, antérieures d’un beau blanc luisant piqueté de ta- ches petites et obscures à leurs faces externes; au bord su- périeur du disque de la cuisse les taches sont plus larges, et envahissent le fond ; intermédiaires et postérieures d’un blancsale; leurs taches obscures, semi-circulaires, très-pro- noncées surtout aux Intermédiaires. Abdomen manque. \NNALES 484 Sexe, inconnu. Patrie, Désert cln Caire h Suez, où elle a été prise par M. Bové. CoUeclion, Muséum tl’Histoire naturelle de Paris. Observation?^. Décrit sur un seul individu. Eremiapkila, Cerîsy. Lone;. 3o mill. F usco-ccnea, paidalum rabeata. ELytramagna, subtùs maciilâ ccerideo-chaly beâ ornata. Alce obscarce utrinque immacu- latce. Thorax gibbus , anticè posticèquè suprà prcesertlm globulosus. Cette grande espèce est entièrement d’un brun foncé présentant çh et là des teintes rougeâtres, surtout sur les élytres. Tête, très-grosse, mais aussi large que le prothorax; les impressions-peu senties. Prothorax, presque aussi long que large, plus resserré à sa partie postérieure, ce qui l’y fait paraître plus étroit; ses cô- tés très-déprimés et présentant un creux très-senti à ses quatre angles; son dessus fortement bombé et Inégal, les protubérances qui le couvrent y étant excessivement sail- lantes; celles du devant et de l’arrière sont les plus fortes, et forment deux lobes contigus, ce qui le fait un peu creuser à son milieu et ressembler assez à une selle de mameluck. On y remarque en plus nombre de petites aspérités brunes. Elyt res, très-grandes, absolument de même forme que que celles de TÆ" ma. yiadoatn, c’est-à-dire présentant celle d’un trapèze adhérent au corps par un de scs angles, et qui serait arrondi et bombé extérieurement, surtout vers la ré- DE LxV SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 485 gion apicale^ et coupé droit h ses bords antérieur^ et inter- ne. En plus, leur dépression antériolatérale est très-large, leur dessus fripé, h cause de la saillie des nervures et du creux des cellules, dont cliacune offre au centre une tache d’un roux obscur. En dessous une longue et belle tache , d’un bleu d’acier bronzé, très-éloignée du bord apical, part de l’interne sans atteindre l’externe , et est un peu visible en dessus par transparence. Ailes, aussi grandes que les élytres et de forme pareille à celles de VErem. y/at/oain, c’est-à-dire très-ovalaire, et leur nervulation doucement sentie; obscures et privées de toute tache bleuâtre et de teinte partielle propres aux espèces congénères; elles présentent seulement dans un des deux individus que j’examinai, comme aux élytres, une petite ta- che roussâtre dans chaque cellule. Pattes , trop mutilées pour en pouvoir parler. L’unique antérieure qui existe semble courte et trapue. Le disque de la cuisse est saillant, blanchâtre et piqueté de points bruns dans son milieu , ses bords latéraux bruns et mouchetés de noir. Abdomen. A en juger par le seul individu qui possède cette partie entière, il est excessivement large, égalant en longueur, h sa partie la plus dilatée, plus de la moitié de la taille de l’insecte. 11 paraît fripé; la plaque sur-anale assez large et très-réfléchie sur les côtés; la sous-anale ne pré- sente rien de bien remarquable; les côtés y sont coupés droits au lieu d’être arrondis. Ce qui distingue principalement cette espèce sont les pro- tubérances de son corselet, et l’absence de toute grande ta- che et de teinte en dessous de ses ailes. Sexe, femelle. Patrie. Désert de Luxor, vis-à-vis Thèbes (Haute-Egypte). ANNALES 486 Collection, Muséum. Observations. Décrit d’après deux individus femelles très- mutilés, et dont l’un^d’eux n’a plus que les élytres. Ils fu- rent pris, à ce que l’on m’a assuré, dans le désert de Luxor | par les marins de l’expédition française envoyée il y a deux t ans chercher l’ohélisque de ce nom. Il est à remarquer que cet habitat correspond parfaite- ment avec celui qui est propre à ces insectes; car le Dé- sert à cet endroit s’avance jusque sur les bords du Nil; tandis que sur l’autre rive en face , à Thèbes, il existe encore une assez grande étendue de terrain cultivé , oii je n’ai pu rencontrer aucune Erêmiapliile, tandis que d’au- tres Orthoptères y abondaient. Eremiapliila, Gêné. Long. 28 mill. Ochreo pleriim(jue pallido-lutea.Thoraxrugosissimas. Elytra subtàs latissimà maculâ margine externo metallico-cceruled notata. Alce subtàs parte anteriori, latissimà maculâ ejus~ dem coloris quasi omninb coloratcB, posteriori parte, la- tero-rubeœ. Le corps est trapu dans la femelle, plus élancé dans le mâle; il est, dans les deux sexes, de couleur paille-mat plus ou moins foncée et passant aussi à l’ocre jaune. Tête du mâle plus petite que dans la femelle , très- enfoncée dans le prothorax, qu’elle dépasse bien moins que dans l’autre sexe, où elle est forte, plus large que le protho- rax et très-saillante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 487 Prothorax, paraissant, à cause de in dilTérence du volume de la tête, plus large antérieurement dans le mâle que dans la femelle , mais cependant de forme presque carrée dans les deux sexes, sinué antérieurement et postérieurement eu forme d’accolade. Les protubérances du dessus sont très- prononcées , et toute Sta surface extrêmement rugueuse, à cause des petites élévations coniques qui la couvrent. Les bords latéraux lamellés et sinueux, de manière à les faire croire ébréchés en plusieurs endroits. ELytres, larges au moins d’un tiers plus que le prothorax, très-déprimées sur les côtés qu’elles enveloppent, et assez brusquement pour former h l’endroit où elles se courbent une arête très-sentie, surtout à son attache, et qui ne dispa- raît qu’à la moitié de sa longueur; il existe même quelques tubérosités sur cette arête. Très-arrondies de tous côtés et un peu bombées à leur bord apical, elles ont, étant dé- ployées, la forme d’un ovale arrondi attaché par sa partie la plus étroite. Leur nervulation est variablement sentie : dans un mâle que je tiens de l’amillé de M. Guérin, elles ressem- blent infininient à l’enveloppe tendre qui couvre les amandes dont on a ôté la première écorce; et dans une femelle de la collection de M. Serville, les élylres paraissent tout-à-fait ridées. Dans les deux sexes, elles ne dépassent guère la hanche postérieure. En dessous , le long du bord externe , elles portent une très-large tache oblongue, brillante, d'un bleu d’acier bronzé , arrondie en dehors, coupée droite en dedans, et qui occupe transversalement une grande partie de la moitié externe de l’élytre , en laissant un large espace entre elle et les bords. Celte tache est infiniment peu ou plutôt point visible par transparence en dessus. Ailes, très-arrondies, de très-peu plus petites que les éiy- très, jaunâtres comme elles en dessus et à leur origine en dessous. Le reste y est occupé dans la première partie par 488 ANNALES une tache du même bleu d’acier bronzé, transversalement et brusquement coupée vers le premier tiers; celte tache laisse en plus autour de leur bord une marge incolorée. Dans le c/ de ma collection cette tache ne s’étend pas lout-à-fait jus- ([u’au pli de l’aÜe, et cet espace qu’elle y laisse est en- vahi par la teinte rouge. J’ai donc lieu de croire que cette tache peut varier dans ses dimensions. Leur seconde partie est totalement d’un rouge-brique terne, hormis l’ex- trémité des bords. En dessus leur couleur jaunâtre est altérée par trans - parence dans leur première partie par la tache bleue, qui n’en obscurcit que le centre, et dans la seconde par la teinte- rouge. J’ai remarqué, non sans surprise, qu’aux deux sexes, dans cette seconde partie de l’aile, le réseau de leur nervulatlon, qui est très-senti dans toute leur surface en dessus, est en dessous en creux au lieu d’être en relief, ce qui leur donne tout-à-falt l’apparence de l’envers d’un estampillage. Abdomen du mâle plus étroit que les élytres et les dépassant un peu plus d’une fois en longueur. Dans la femelle il est plus large que les élytres , et les dépasse un peu moins d’une fois en longueur. Sa plaque sur-anale est très-large, enveloppe un peu des côtés celle sotis-anale, mais à son tour est dépassée par elle à son extrémité. La sous-anale est également très-forte, ainsique ses épines. Pattes , semi-annulation des intermédiaires et des pos térieures oblitérée au point d’être très-peu sensible. Patrie, Mont-Liban. Une paire $ du Muséum de Turin porte le nom de ce pays, où ils furent pris par M. Crolla en i83i. Le de ma collection m’a été donné par M. Guérin comme venant du Liban. Les trois autres individus que j’ai sous les yeux n’ont pas de patrie indiquée. Il est présumable qu’ils sont également des parties désertes de la Syrie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489 Collections, Muséum de Paris, un cf* ; Muséum de Turin, un çf et une $ et une autre mutilée; collection de M. Au- dinet-Serville, une $ ; et ma collection, un o^. Observations. Décrit sur ces six individus des deux sexes. EremiapliiUi, Zetterstedt. Long. 20 mill. Luleooclirea. Elytra suprà quasi rugata; lâtâ, subtàs, maculd margine exteriori ccerulco indico-metallicâ ornata.Alœ ob~ scurcê, translucidee, maculâ parvâ cceruleâ notatee. Abdomen suprà rugatam. Expéd. d’Egypte, Orth. pl. 2, fig. 6? (Long. 28 mill.) Tout l’insecte est d’un jaune d’ocre peu foncé, avec quel- ques atomes orangés. Tête, grosse, aussi large que le prothorax; les protubé- rances qui y existent fortement senties, ainsi que tous les sillons qui la parcourent longitudinalement, notamment ceux qui entourent extérieurement les yeux. La partie où sont implantées les antennes est assez creuse. Masque blanc. Le reste de la teinte générale. Prothorax, presque carré, aussi large en avant qu’en ar- rière, aigu etsubécbancré à ses angles postérieurs; les côtés peu dilatés et ses protubérances peu marquées. Elytres, atteignant les hanches postérieures , fortes , ar- rondies, très-dilatées et courbées sur les flancs, qu’elles en- veloppent tout-à-fait, et cette courbure formant une arête vivement sentie dans toute leur longueur. Leurs principales nervures très-saillantes; ce qui , dans leur moitié externe ANNALES 490 surtout, contribue à les rendre fripées plutôt que ridées. En dessus comme en dessous elles sont de la couleur géné- rale de Tinsecte; en dessous on y remarque une large tache transversale, d’un bel indigo métallique, située dans la partie externe, au commencement de sa seconde moitié et n’atteignant pas le bord apical. Ailes, arrondies, ne dépassant pas les élytres^ obscures, ne présentant h l’extrémité de la première moitié qu’une seule petite tache bleue métallique, mais peu brillante, près et isolée du bord, et posant sur le pli. Abdomen, très-large; les segments semblent devoir être colorés d’orangé sur leurs bords. Plaque sur-anale moyenne, sensiblement fendillée à son extrémité. Plaque sous anale n’offrant rien de remarquable ni dans la grandeur ni dans les épines. Dessous coloré comme le dessus. Pattes, hanches, dessous des intermédiaires et des postérieures, d’un blanc plus ou moins intense. Ces der- nières jaunâtresen dessus, leurs semi-annulations d’un brun | senti. Aux antérieures le disque des cuisses est semé d’a- ! tomes obscurs; dans sa partie supérieure, près de .son ori- ; gine, deux taches grisâtres, et une semblable, mais plus j légère , près de son extrémité. Toutes les trois , surtout j les deux antérieures , fortement senties sur la crête de ce disque. Sexe, femelle. Patrie, Désert de Suez, où cet insecte fut pris par M. Bové. Collection, Muséum. Observations. Décrit sur deux femelles, dont l’une passée entièrement au brun foncé, ce qui arrive parfois à certains Orthoptères. Aussi n’y ai-je remarqué aucune trace de la coloration que m’offrait l’autre, hormis seulement les lignes de la tête, qui conservaient une teinte blanchâtre etprinci- j paiement autour des yeux. Mais les caractères de forme et | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 491 la coloration des élytres et des ailes s’y trouvaient iden- tiques. ESPÈCES A ÉTAT PARFAIT, MAIS CHEZ LESQUELLES LES ÉLYTRES ET LES AILES SONT RESTÉES ATROPHIÉES. (Elytres en recouvrement, formées, et par fois un peu grandes. Ailes n’ayant que la forme d’un moignon.) Eremiaphila, Luxor. Long. 20 mill. Tout l’insecte d’un jaune de Sienne pâle, à sa partie anté- rieure principalement. Tête, grosse, plus large que le prothorax, ses impressions assez senties. Prothorax, large, les méplats de son bord antérieur forte- ment accusés et ses angles relevés ; ce qui le fait paraître en avant bien moins comprimé latéralement, tandis qu’il l’est au contraire beaucoup en arrière. Là ses angles sont coupés en biais vers la tête, creusés, et descendent assez bas. Les protubérances du dessus sont peu senties , hormis deux lo- bes contigus plus foncés en couleur, qui occupent le bord de sa partie postérieure. Le contour du prothorax est en- tièrement couvert de petites aspérités courtes et espacées : son mlli^ est un peu aplati et couvert de petites rides cour- tes , aplaties et serrées. Elytres, déjà assez grandes, ayant près de 10 mill. de longueur, unies en dessus , ovalaires , d’un jaune café de part et d’autre , et en dessous sans aucune tache métal- lique. • ANNALES 4‘)2 j^Ues, de même couleur. Elles ne sont encore que de forts moignons, en comparaison des élytres, et présentent une ta- che verdâtre et métallique un peu arrondie h l’extrémité de leur seconde partie. Pattes. Les hanches aux antérieures sont marquées à leur face interne d’une large tache noire, qui en occupe presque la totalité, mais isolée des bords antérieur et externe. Cet insecte se distingue principalement de ses congénères par les gibbosités postérieures du prolhorax , son contour garni d’aspérités , l’absence de tache métallique sous ses élytres, etc. Sexe, femelle. Patrie, Désert deLuxor, dans la- Haute-Egypte. CoLlection, Muséum d’Histoire naturelle de Paris. Observations. Décrit d’après un seul individu mutilé, rap- porté par l’équipage de l’allège le Luxor , qui alla chercher l’obélisque de ce nom il y a deux ans. Eremiaphila, BovÉ, Long. i8 mill. Tout l’insecte est blanc, l’abdomen d’un jaunâtre obscur. Tête, bien plus large que le prolhorax, assez lisse : on n’y aperçoit pas ces rides ou ces diverses impressions qu’on remarque sur les autres; il n’y a que le caractèr^ qui leur est commun, c’est-à-dire deux enfoncements parallèles, lon- gitudinaux, un peu écartés, placés entre les yeux, sur le de- vant de la tête, immédiatement au-dessus des ocelles, qui y soit assez prononcé, ou qui paraît d’autant plus par cela même qu’il est seul. • DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 498 Prothorax, plus étroit en arrière qu’en avant, prolongé sur la tête plus que dans les autres espèces , ses côtés peu lamellés et peu saillants; ses gibbosités moins sensibles que chez les autres espèces. Elylres, atteignant la hanche des pattes intermédiaires ; très-petites, pentagones, à angles arrondis, et par l’un des- quels elles s’attachent , ce qui les fait antérieurement saillir en dehors. Elles sont tant soit peu dilatées proportionnelle- ment à leur petitesse , un peu courbées è leur partie anté- rieure et à leurs bords, et d’un blanc mat en dessus comme en dessous, sans aucune trace de tache métallique. yliles, excessivement petites, ayant à peine deux millimè- tres de long. Elles portent une large tache métallique d’un bleu foncé h l’extrémité , mais dont je n’ai pu juger que par transparence , n’ayant pu réussir à les développer. Pattes, blanches, surtout aux antérieures. Disque de leurs cuisses présentant quelques rugosités, et leurs jambes di- vers points obscurs enfoncés. Abdomen, en raison de la petitesse des élytres, paraissant très-grand. Sa plaque sur-anale grande , mais étroite; la sous-anale forte, ses épines longues. Sexe, femelle. Patrie, Désert de Suez. Rapporté par M. Bové. Observations. Décrit sur deux femelles mal conservées. 494 ANNALES ESPÈCES A ÉTAT DE NYMPHE. (Elylres n’ayant que la forme d’un moignon. Ailes à état rudimentaire, altenantesau mésothorax ; toutes deux rejetées sur les côtés. ) Eremiaph'da, Savigny. Expéfî. d’Egypte, pl. 2, fig. 3 , $. (Long. 11 mill.) Cette Erêmiaphile, qui à i 5 mill. de longueur est d’une couleur jaunâtre, beaucoup plus pâle en dessus, etc. Elle diffère de toutes les autres par la forme et les protubé- rances toutes particulières de son corselet , la série de pe tits mamelons qui bordent latéralement son abdomen en dessus, etc. Tête , plus large que le prothorax, couverte d’une multi.- tude de protubérances qui accusent vivement les diverses pièces dont elle se compose; la face elle -même participe h ces saillies. Prothorax , plus étroit en arrière , dentelé sur ses côtés , et criblé d’une multitude d’impressions obscures qui le font paraître ridé en tous sens; en plus il offre longitudinalement dans son milieu deux lignes très-gibbeuses et sinueuses , qui par leur forme représentent assez celle d’un sablier. Au milieu d’elles une forte saillie sc remarque surtout vers sa base , et deux gros mamelons ronds , contigus et placés è son sommet , entre ces deux lignes. Les Elytres, telles qu’elles sont, présentent mille rugosités sensibles , surtout dans leur portion antérieure. Quant aux Ailes, leur nervulation laisse par transparence apercevoir la tache bleue qui les colore en dessous. Abdomen, participant des rugosités du prothorax et de la DE LA SOCIÉTÉ ËiNTOMOLOGlQljE. 495 tête ; comme eux il est extrêmement ridé dans toutes ses parties; ses segments, surtout les trois premiers en dessus, sont très-relevés à leurs bords, et tous, mais surtout ceux-ci, présentent chacun au milieu une élévation retroussée vers la tête, et qui part, non du bord du segment lui-même, mais d’un peu au-dessus, en formant un léger creux à son départ. En plus, de chaque côté parmi les tubérosités, on aper- çoit sur la marge de chacun des segments, un petit bouton creux â son centre, et dont je n’ai vu aucune trace dans ses congénères. En dessous l’abdomen est parfaitement lisse; mais^les segments y présentent deux plis à leur bord, de manière h faire croire que chacun serait formé de deux lames super- posées, et dont celle de dessous dépasserait légèrement la supérieure. Je n’ai point vu ce caractère dans les autres Erêmia- philes; mais je dois ajouter que dans celle-ci l’abdomen est assez gros et distendu, ce qui est peut-être cause au dehors de l’apparition de ce pli, caché dans les autres. La plaque sous-anale , loin d’être lisse est fortement siil- lonnéepar les carènes qui donnent naissance aux deux poin- tes qui l’arment , et qui ici sont fort longues , plus rappro- chées que dans tous les autres et fortement saillantes. Quant à la plaque sur-anale , elle ne présente d’autre particularitô qu’un peu d’analogie avec le dessus de l’abdomen et la vive arête que forme le pli longitudinal commun à ces espèces, mais qui est ici extrêmement senti. Les Pattes intermédiaires et postérieures offrent une an- nulation bien sentie. Le disque des cuisses de celles anté- rieures, fortement en saillie longitudinale dans son mi- lieu, et alors creusé vers ses bords, présente sur un fond blanc et uni, et dans la région supérieure, une série de ta- ANNALES elles de grandeur irrégulière, d’un obscur verdâtre, et quelques tubérosités sur la portion saillante du milieu. Sexe, femelle. Collection. Autrefois celle de Latreille , où elle est éti- quetée d’Egypte de sa propre main ; actuellement celle de M. Serville, qui possède les Orthoptères, Névroptères et Hc- miptères que laissa en mourant ce savant professeur. Observation. Décrit sur un seul individu. £'?'£’m/ap/u7a. Khamsin (i). • Cette espèce, de i5 mill. de longueur, est très-ramassée et trapue dans sa taille, comme VE. Hralil, avec laquelle elle a par la forme une grande analogie. La tête, très-arrondie, courte, peu large, dépasse à peine le prothorax, et n’oflre aucune gibbosité sensible. L’es- pace qui existe entre les yeux est fort large, aussi semblent- ils saillir fort peu. Les méplats du bord antérieur du pro- ihorax sont sentis; il est coupé droit postérieurement et nullement dilaté sur les côtés. Disque des cuisses antérieures mêlé de points enfoncés et de petites tubérosités. Abdomen fort large. Plaque sur-anale très-grande , très-bombée, le pli de son extrémité assez senti. Plaque sous-anale forte, ainsi que les épines , mais un peu étroite. Décrit sur deux femelles. L’une est de la collection du Muséum et a été prise par M. Bové au Désert de Suez; l’autre a été trouvée par moi, le 25 février, dans le Dé- sert de la Basse- Egypte. Toutes deux présentent actuel lement une coloration difl’érente : la première a la tête, le (i) Khamsin, v<‘nt brûlant du Désert. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 49- prolhorax et les pattes antérieures d’un beau blanc, et le reste d’un jaune d’ocre plus ou moins obscur; la seccndeest entièrement d’un blanc un peu carné : c’est celle qui a été figurée. Cette espèce a beaucoup d’analogie pour la taille et la l’orme avec VE. /îralil. N’en serait-elle donc même que la l'emelle ? EJremiaphila, HrAlil. Éxpéd. d’Egypte, pl. 2, fig. 1 et 2, $ ? (Long. 23 mill. ) Cette Erêmiaphüe , de couleur gris-blanc , a lômillimè- Ires de long, et est assez trapue. Elle se distingue facilement par les tubérosités qui couvrent le disque de ses cuisses anté- rieures, leurs hanches, qui de plus sont très-bombées et sans dépression, les granulations moins fortes qui couvrent les autres jambes, et leur dentelure interne, qui est plus sentie aux intermédiaires. Le prothorax est très-bombé , presque carré. Le dessus de la tête, où il n’y a de senti que les sillons qui cernent les yeux en dessus , les rudiments d’élytres, le métalliorax et même l’abdomen, sont finement arrosés d’une multitude de petits points bruns : sur l’abdo- men ils sont légèrement enfoncés. En dessous pattes inter- médiaires et postérieures, ainsi que leurs hanches, finement pointillées. Plaque sous-anale du mâle large à son origine, bombée à ses cotés, étroite et arrondie à son extrémité. Je ne possède qu’un seul mâle de cette espèce , qui me semble se rapporter â l’individu figuré sous les n®* 1 et 2 dessus et dessous dans la planche indiquée. S’il faut s’en rappor- ter à cette figure, la plaque sous-anale de la femelle serait fort étroite dans sa longueur, et ses épines un peu fortes. ANNALES 498 Cette espèce a été trouvée dans le Désert deMinieh ^ dans la Basse-Egypte, le i5 décembre, hune ou deux lieues du Nil, par le jeune Arabe dont j’ai parlé plus haut. ErêmiaphUa , ILutn en ( 1 ). Elle a 1 8 mill. de long et se distingue par sa taille élancée. La tête et le prothorax sont fort peu larges. La première est très-arrondie, sans impressions, ses yeux peu saillants. Le second, qui est presque carré, n’offre rien i de particulier, si ce n’est que sa gibbosité antérieure est assez sentie. La plaque sur-anale est fort large, eu égard h la pe- tite taille de cette espèce, et la plaque sous-anale assez large. Rien n’est vraiment bien distinctif dans celte espèce, dont j’ai pris douze femelles en état de nymphe dans le Désert, en allant aux Oasis, au commencement de mars. Elles ont tou- 1 tes perdu leurs diverses couleurs, et sont actuellement d’un || brun pâle. Cependant c’étaient celles qui précisément pré-j sentaient, selon la localité qu’elles habitaient , le plus de va- riété dans leur coloration. (1) Kheycit, en arabe, sig^nifie Béclo\iin. PE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 ESPÈCES A ÉTAT DE LARVE. ( Elylres et ailes à état rudimentaire et intimement liées aux côtés du thorax.) Eremiaphila, Typhon. Elle est jusqu’à présent un des géans de ce genre, puis- qu’elle porte environ 5 o mill. de long sur i 5 à sa plus grande largeur , c’est à-dire au mésothorax : elle est d’un brun mélangé de blanchâtre. Sa tête, aussi large que le pro- ihorax , est fortement marquée antérieurement et postérieu- rement des impressions ordinaires. Prothorax , presque carré, plus large à sa base qu’à son sommet, coupé droit à ses côtés qui sont peu dilatés, à trois plans à son bord antérieur, le médiairé un peu plus avancé que les latéraux, un peu arrondi postérieurement et les angles légèrement saillants. Jambes antérieures’ ; leurs hanches fortement colorées de noir à leur face interne, le disque des cuisses criblé de pe- tits points enfoncés, leur partie interne longitudinalement colorée de noir à leur centre. 7 'arses notablement petits et grêles, surtout pour une Erêmiaphile de cette dimen- sion. Jambes intermédiaires et postérieures largement anne- lées de brun en dessus comme en dessous ,* crochets de leurs tarses larges et très-plats. Plaques sur et sous-anales de V abdomen très-petites, com- parativement aux autres Erêmlaphiles. Sexe, femelle. Patrie. J’ai pris cette seule femelle le 12 mars, en re- 5 oo ANNALES venant des Oasis de Bahryeh, dans le Désert, à un jour de marche du Nil, près la fontaine de Rhéan, au milieu des débris d’une Oasis envahie autrefois par le sable, et qui ob- strue cette source. Collection. La mienne. Observations. Si ma mémoire me sert bien, je me rap- pelle avoir vu, il y a déjà plusieurs années, dans une col- lection en pays étranger , un Ortboptère qui ne devait être que cette espèce à état parbiit. Ses grosses élytres rondes et courtes , ses ailes non moins curieuses , donnaient à cette Erêmiaphile un aspect fort étrange, nouveau pour moi, et qui alors me frappa vivement par sa laideur. C’est pour cette raison que je l’ai désignée spécifiquement sous le nom du Sa- tan de la mythologie égyptienne. Eremiaphila, Petit (Serville). Celle espèce porte 20 mill. de longueur. Tout l’individu est d’un jaune d’ocre clair uni. S? tôle est forte, plus large que le protborax. Ce dernier ne présente aucuns méplats à ses bords antérieur et posté- rieur; il est légèrement eourbé en avant et coupé droit : en ai’rière, sans dilation sur ses côtés. ersonnc à laquelle il doit celte Erêmiaphile. DE LA' SOCIÉTÉ ENÏOMOLOCiQLE. 5oi Je ^onnals encore deux autres larves , mais ou mutilées ou mal conservées, et je crois bien faire que de n’en pas parler. Les espèces figurées dans l’expédition d’Egypte, Orthop- tères, pi. 2 , que je n’ai pu reconnaître dans celles en nature que j’ai examinées, sont les suivantes : ^ Fig. 4* Remarquable par la flexuosité insolite de ses jambes antérieures. La présence des élytres, aussi courtes que dans E. Bové , annonce cependant que l’insecte est à son état parfait, mais qu’il est probablement de, ceux où les organes du vol sont restés étiolés. Je lui donnerai le nom ^Hebraica. Fig. 2 . Présente des caractères peu tranchés en raison des dessins qu’offre la portie postérieure de la tête, je ne puis la réunir à l’E. Khamsin. Elle est, à n’en pas douter, à l’état de nymphe , et je la distinguerai sous le nom ^ Anabis. II. GENRE. Genre Heteronutarses (i). J’en donne les caractères, comparativement avec ceux qui lui sont opposés dans les Erêmiaphiles, pour les mieux faire comprendre et éviter toute répétition. (i) iTï/ 50 î, diücrcnl; ovuÇ, ongle; ôayjîOj, (arsc. ANNALES a02 Genre Eremuphila. Genre Hetbronütarsus. Plaque sous-anale. Plus large qne longue , armée de Plus longue que large , finissant deux épines écartées à leur base au en deux pointes aiguës ; dépassant la milieu de son bord inférieur ; ne plaque sur-anale, dépassant pas la plaque sur-anale. Tarses, A cinq articles partout. Antérieurs à quatre articles; nié- diaires et postérieurs à trois arti- cles. Leurs crochets. Egaux partout. Egaux aux antérieurs , inégaux aux autres. Etc., etc. Telles sont les principales bases sur lesquelles ce genre est formé. Dans les descriptions de la seule espèce que je connais, j’en parlerai toujours comparativement avec celles du genre dont celui-ci est extrait. DK LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. Heteronutarsus Ægyptiacus. A ÉTAT DE NYMPHE (l). Long. i8 mill. Angustatus , pallido-lateus; elytra alcBque subtàs absque ina- culis. Expéd. d’Egypte, Orth. pl. 2 , fîg. 5 (long. i5 tnilL). Larve. Tout l’insecte est de forme plus élancée et plus allongée que toutes les autres Erêmlaphiles; d’une couleur ocre jau- nâtre, passant au blanc aux endroits que cette couleur af- fecte dans ces Insectes. Tête, étroite, plus large que le corselet , très-bombée à son vertex , unie sur sa face ; les deux sillons frontaux peu sentis, mais ceux qui cernent les yeux en dessus au con- traire très-arrêtés. Antennes rapprochées, semblables à celles des Erêmia- philes. Yeux bombés 'et très-saillants. Protlwrox, étroit, plus large postérieurement qu’anté- rieurement. Ses protubérances peu senties , ses bords fort (i) Bien que les élytres soient dans cet individu plus larges et moins re- jetées sur les côtés que dans les Erêmiaphiles à état de nymphe, néan- moins comme les ailes les dépassent un pett et sont encore soudées au mé- sothorax , je ne puis admettre que cet insecte soit arrivé .à son état par- lait, en présentant ces organes étiolés comme on l’a déjà observé dans certaines Erêmiaphiles. ANNALES 5o4 5 )eu dilatés et lamellés, ses angles postérieurs abaissés vers les élylres. Antérieurement c’est le milieu du bord du pro- ihorax qui en s’arrondissant un [peu saille sur les angles; postérieurement c’est le contraire , il y est coupé droit et dépassé de beaucoup par eux. Elytres, au repos, saillant un peu en dehors par leur bord antérieur; ovalaires, ainsi que les ailes immaculées, et d’un blanc jaunâtre des deux côtés. Pattes antérieures. Leurs cuisses ^ très-courbées et dépri- mées latéralement à leur bord externe , sensiblement plus minces que dans les autres Erêmiaphiles ; leur disque est uni et plus brusquement bombé longitudinalement dans leur centre, en parlant de leur bord externe. Tarses à 4 articles : le premier le plus long de tous et bien plus long que les trois autres pris ensemble ; les suivants très-courts et à peu près égaux. Cependant le dernier semble un peu plus long; mais, loin d’être élancé et rétréci h sa base comme ceux des autres Erêmiaphiles , il est gros et épais, et sa base est presque de même largeur que le S*". ïl en est peu- distinct , et ter- miné par deux ongles crochus , écartés, courts et obtus. In- termédiaires et po'iicricares grêles et longues ; intermédiaires, leur cuisse un peu plus longue que la jambe; Tarses, non compris leurs crochets, moitié moins longs que la jambe , è trois articles, le premier et le troisième presque égaux: c’est le premier qui semblerait être un peu plus long; le second moitié moins long que les autres , terminé par deux cro- chets inégaux et écartés; l’externe Tort et presque aussi long que le dernier article tarsien; l’interne moitié moins long que lui. Postérieures , cuisses et jambes de môme lon- gueur. Tarses, non compris l’ongle , un tiers moins long que la jambe , à trois articles de semblable conformation que çeux des intermédiaires; seulement le premier article e&t le plus long, le second est le plus court, et le troisième moins DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. .5o,5 long que le premier, et par conséquent plus long que le se- cond. Abdomen, peu large, si je dois m’en rapporter à l’état dans lequel se trouve le seul individu que je possède, car on sait que la forme de cette partie est fort sujette à s’alté- rer par la dessiccation. Cependant j’ai tout lieu de croire qu’il doit participer à la taille allongée de cet Individu , comme le prouverait également la figure de l’expédition d’Egypte. Plaque sur-anale, plus large que longue, bombée et ar- rondie dans son contour , autant qu’il m’a été possible d’en juger à cause de l’oblitération qu’elle a éprouvée dans sa forme. Plaque sous-anale , fort remarquable, et différant essen- tiellement de celle des Erêmiaphlles, où, comme on le sait, elle est plus large que longue, et armée à son centre de deux épines séparées à leur base. Mais dans V Æ gypüacas elle y est bien plus longue que large, tout-à-fait de la forme d’un triangle aigu , la pointe tournée en bas. Elle occupe environ la moitié postérieure de l’abdomen, dont les der- niers segments la débordent latéralement en forme de bour- relet dans la moitié de sa longueur. Un peu bombée , elle finit eu une pointe bifide, qui présente par conséquent deux pointes peu écartées, fort larges de base, carénées à leur partie supérieure et réfléchies sur leurs côtés externes. Filets. Ils m’ont paru ordinaires. Patrie. Désert lybique, h deux journées du Nil, sur la route du Faioum, où je l’ai pris à mon retour des Oasis de Bahryelî, à la fin de mars. Collection. La mienne. Observations. Décrit sur un seul individu femelle. J’ai tout lieu de croire que l’espèce représentée dans l’expédition d’Egypte est la larve de celle que je possède. ANNALES /jo6 explication' DE LA PLANCHE XL Genre Erêminphile. 1. Erêmiaphile $ ,vue en dessous. 2. Tête vue de face. a. a. Origine des antennes, b. b. b. Ocelles. 3 . Antenne. 4. Mâchoire et palpe maxillaires. 4 Mâchoire. 4 b. Lobe terminal. 4 C' Palpe interne ou Galea- 4 Palpe maxillaire. 5 . Lèvre et palpes labiaux. 5 a. Lèvre. 5 b. Languette. 5 c. Palpes labiaux. 6 . Mandibule. 7. Labre vu en dessous. 8 . Patte antérieure privée de son tarse, vue en dessous. 9. Jambe antérieure et son tarse vus en dehors. 10. Tarse postérieur. 11. Extrémité abdominale du mâle vue en dessous, a. Plaque sous-anale, a*. Ses filets, b. Plaque sur- anale. c. Segments de l’abdomen en dessus, c*. Id. en dessous, d. Appendices latéraux. (Ces let- tres ont les mêmes significations aux autres fi- gures.) 12. Id. du çf vue de profil. 1 3 . Extrémité de la plaque sous-anale c/ avec ses filets. i 4 * Extrémité abdominale de la Ç vue en dessous et très-ouverte. > 5 . Id. de la $ de profil. 16. Plaque sur-anale ? vue en dessus. 17. Appendice latéral ç/. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 007 EXPLICATION DE LA PLANCHE XII. 1. Erêmiaphile Audouin (se*xe inconnu). 1 a. Elytre en dessous. 1 b. Aile en dessous. 2. Id. Géné (f. 2 a. Elytres en dessous. 2 b. Aile en dessous. 3 . Id. Zetterstedt $ . 3 a. Elytres en dessous. 3 b. Aile en dessous. 4. Id, Bové $ (espèce étiolée dans les organes du vol). 4 a. Elytre en dessous. 4 b. Aile en dessous. 5 . Id. Typhon $ (Larve). 5 o 8 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE XIIL A. 1. Erêmiaphile Cerisy $ , i a. Eiylre en dessous. 1 h. Aile en dessous. 2. Id. Luxor Ç (espèce étiolée dans les organes du vol). 2 a. Elytres en dessous. 2 b. Aile en dessous. 3 . Id. Khamsin $ (Nymphe). B. Genre Heteronutarsus. 1 . Heteronutarsus Ægyptiacus à état de larve. \ a. sa grandeur naturelle. 2. Id. Ç A état de nymphe. L’espèce que j’ai prise. 3 . Plaque sous-anale 4 * Id, sur-anale. Les lettres ont la mê- me signification qu’à la pl. XI. . 5 . Pro thorax. 6. Patte antérieure, privée de son tarse, vue en de- dans. 7. Sa patte et son tarse vus en dehors. 8. Extrémité de la patte et son tarse. 9. Tarse postérieur. Nota. Quelques-uns des détails des pl. xi et xiii sont co- piés sur les figures de l’expédition d’Egypte , où ils sont exécutés avec une perfection à laquelle j’aurais craint de ne pas atteindre : c’est ce qui m’a engagé h les reproduire. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQIJE. 509 ESSAI sun LES CoLLAPTÉRiDES (Suite). Par M. Solier. (Séance du 5 novembre i854.; 5* Tribu. Macropodites. Comme dans les deux Tribus précédentes, leinentonrem- plit en entier l’ouverture progéniale, recouvre la base des mâchoires , et il est mitréforme , c’est-à-dire en hexagone irrégulier et plus ou moins échancré antérieurement. Les dents latérales de l’échancrure progéniale sont très-sail- lantes. La languette est, de même rpje dans ces Tribus, bilobée et entièrement cachée sous le menton. Les mâchoires sont conformées commedansles Teniyrites, et leur lobe interne est armé d’un crochet corné qui le ter- mine et bien distinct des cils. Les yeux sont toujours latéraux et ouverts, quelquefois assez larges, d’autres fols étroits, et jamais saillants. L’éplstome laisse généralement et d’une manière notable le labre à découvert, et je ne connais qu’un seul cas où il le recouvre dans l’inaction. ANNALES 5 1 0 Les mandibules sont courtes, épaisses, toujours décou- vertes latéralement, bifides à l’extrémité, et n’ont que très- rarement une dent notable à leur partie supérieure. La tête offre quelquefois un petit pli longitudinal au-des- sus des yeux, mais peu sensible et même nul dans la plu- part. Les antennes ont toujours onze articles distincts ; elles vont un peu en grossissant vers leur extrémité, et sont quel- quefois terminées par une petite massue oblongue, h peu près comme dans les Zopliosis. Le protborax a ses angles antérieurs saillants, ce qui forme une échancrure pouvant recevoir la tête jusqu’aux yeux. Il s’applique exactement contre les élytres, et l’étranglement antérieur du mésothorax est très-court et peu considérable (PI. \l^, fig. G-8, et PI. i5, fig. 8 et i5 ). Comme dans les deux Tribus précédentes, le mésosternum et le métaslernum se réunissent au-dessus des hanches in- termédiaires , qui paraissent orblculaires , et s’interposent entre elles et l’éplmère mésothoracique. Les hanches posté- rieures sont suborbiculalres , vues en dehors, et ont entre elles un écart très- notable, la saillie Intermédiaire et anté- rieure du premier segment de l’abdomen étant très-large et rectangulaire (PI. i4, fig- 6)- Les élytres sont fortement embrassantes et tombent h peu près verticalement sur les côtés, au moins dans le plus grand nombre. Elles se rétrécissent à leur base, les angles humé- raux étant eflacés, et leur rebord marginal ou flanc est très- étroit. L’écusson est entièrement caché sous le prothorax. Les cuisses postérieures sont généralement très-longues, et dépassent d’une manière notable l’abdomen dans le mâle, et l’égalent en longueur au moins dans l’autre sexe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 5ii ^ « Les tarses sont filiformes, et ont en dessous une rangée de cils épineux de chaque côté. Il est probable que les insectes de cette Tribu ont les mêmes mœurs que les Pimclites, dont ils se distinguent par l’écusson entièrement caché, la grandeur du menton, la longueur des cuisses postérieures et l’écart considérable qui existe entre les deux dernières pattes. Les deux caractères exprimés en dernier distinguent cette Tribu des Tentyrites, et la longueur des pattes postérieures, le crochet corné des mâchoires et les tibias antérieurs, etc. , etc. , des Erodites. Je regrette beaucoup de ne pas posséder les ouvrages de M. Klug; parce que, outre qu’ils m’eussent été d’un grand secours, je crains de décrire sous des noms nouveaux des espèces qu’il a déjà publiées. Dans ce cas il conviendra de supprimer les miennes comme inutiles. J’ai divisé cette Tribu en cinq genres , dont voici un ta- bleau synoptique : ANNALES T) 1 4 Labre petit, caché sous l’épistome. Tête trilobée anté- rieurement , avec un sillon transverse et profond en dessous I. ^ , Ayant en dessus un sillon profond et triangulaire. Menton pas sensiblement an- guleux sur les côtés et à échancrure peu profonde. Labre an- guleux antérieure- ment, avec la pointe recourbée vers le bas. 2 . Macropodn. Sans sillon en des- sus. RIenton angu- leux sur les côtés et à échancrure profon- de. Labié non re- courbé à son extré- I mité , tronqué ou \ échancré ./aV'.Miié;. Rétréci auté- rieurement en tra^ pèze , et à côtés dans le prolonge ment du bord la- téral et antérieur de la tête. Yeux étroits , irréguliè- rement ovales et sensiblement lu- , - -uulés antérieure Liabrc tou- L^^nt dans le mi- jours saillant, bjeu , 5 ^ , et 4 ). Mandibules Tête non tri lobée et sans sillon trans verse en des- sous. Kpistome Brusquement ré- Itréci antérieure-! ment en saillie! rectangulaire. Yeux larges, régu- lièrement ovales et pas sensible- ment écbancrés antérieurement (Pi. i5, ftg. S etj i5). ^ .Ïambes inter - 1 médiaires Très-longues. Cuis- ses non dilatées d’une manière notable , en dedans , à leur extré- mité 4- Sfenocimi, Courtes , ainsi que les antérieures. Cuis- ses notablement di- latées en dedans à leurextrémité(Pl. i5, pg. i4) 5. Meiriopus. PREMIÈRE DIVISION. Labre très-petit, subtrlangulaire et caché cntièremeul sous Tépistome ; une dent très-saillante au-dessus de chaque inandibu le. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 5i3 Genre I. Megagenias. « * (PI. i4' &g. de 1 à 5.) • Menton à échancrure antérieure assez proronAe-et angu- leuse, h angles latéraux peu marqués et sllué^ très-bas, et paraissant arrondi sur les cotés ; dents latérales de l’échan- crure progéniale très-saillantes et épaisses {fig. 4)* Mandibules courtes, bidentées à l’extrémité et ayant en dessus une dent relevée bien marquée {fig. 2 ). Labre très-petit, rétréci antérieurement, subtriangulaire et caché sous l’épistome. Antennes grossissant légèrement vers l’extrémité, à arti- cles courts , épais, coniques, très-légèrement comprimés : le deuxième assez long; le troisième ayant une fois et demie environ la longueur du précédent; les autres diminuent successivement de longueur : le dernier notablement plus petit que le pénultième, subcylindrique à sa base, aigu h son extrémité, et comme tronqué obliquement {fig. 2 et 5). Yeux petits, étroits et transverses. Tête notablement trilobée antérieurement, avec le lobe intermédiaire, formé par l’épistome, plus saillant et arrondi antérieurement; un sillon très -profond et transverse à sa partie inférieure {fig. 2 ). Prothorax à peine transverse, à tergum (ou dos) subrec- tangulaire , légèrement arqué sur les côtés , tronqué anté- rieurement et à la base, avec les angles antério Airs p aillants (Ag- 0- Jambes longues , h cuisses à peu près d’égale longueur dans toutes et plus longues que l’abdomen. d4 IV. ANNALES 5.4 Tarses épais, filiformes; le premier article des quatre anté- rieurs h peine plus long que le deuxième; premier article des postérieurs au plift égal au dernier. Tibias trigones ; les quatre antérieurs avec un sillon lon- gitudinal sur le doSj Ce genre est bien distinct de tous ceux de cette Tribu par la petitesse de son labre, ses mandibules et la forme de sa tête. Je n’en connais qu’une espèce. :i i . M egagenius Frioli. Long. 19 mill. Larg. 8 mill. Niger-obscarus, taxe rix punctulatus. Capitis inargine anticâ mandibulis(jue punctatis. Prolhorace dorso longitrorsavi medio leviter suLcato. Pedibus punctatis spinidosisguc. D’un noir obscur tant en dessus qu’en dessous , à ponc- tuation très-fine et très-écarlée sur le dos , avec quelques points plus marqués et plus rapprochés h la partie anté- : rleure des trois lobes de la tête et sur les mandibules : un ! sillon longitudinal peu marqué au milieu du dos du protho- ! rax; élyt'res courtes, ovales; dessous du corps légèrement ' ponctué, excepté sur le présternum, où les points sont sen- j siblement plus gros; pattes ponctuées, avec des petits pi- quants roussâtres au milieu des points. De Bonne (Barbarie). Cet insecte m’a été donné par M. Friol. 11 semble lier les Tentyrites aux Macropodites. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÏJE. 5i5 DEUXIÈME DIVISION. Labre toujours très-saillant et transversc ; dent de la partie supérieure des mandibules nulle, au moins sur celle de gauche, et cjuelquefois très-petite sur celle de droite. Genre IL Macropoda. Pimelia, Fab. Oliv. Schôn. Trachyderma, Latb. Règne animal, nouvelle édition. (PI. i4 fig. de 6 à i3.) Menton pas sensiblement anguleux sur les côtés, subcor- diforme, tronqué , et paraissant quelquefois subrectangu- laire, à cause d’un pli longitudinal situé sur les côtés ; échan- crure antérieure peu profonde et en arc de cercle (/ig. 12 et i5). Palpes maxillaires subfiliformes, grossissant légèrement vers l’extrémité; à dernier article è peine plus large que le pénultième (/fg. 12 et i3). Palpes labiaux épais, subfiliformes, presque entièrement cachés. Labre court, notablement transverse, anguleux antérieu- rement, avec l’extrémité brusquement recourbée vers le bas (fig. 9 et i3). Mandibules courtes, épaisses, fortement bidentées à leur extrémité; dent de la partie supérieure nulle sur la man- dibule gauche et très-petite sur la droite; une dent vers 5i6 ANNALES le milieu du côté intérieur, et un large creux en dessus, ■! triangulaire et allant en s’évasant vers le bord interne O {fig, 1 1 et 1 3 ). Antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité, à articles coniques, pas sensiblement comprimés,* le troi- sième deux fois plus long que le second dans les uns, et à peine plus long que lui dans les autres ; pénultième court, subtransverse et subrectangulaire vu sur son plus large côté; le dernier notablement plus petit que le précédent, cylindrique h sa base, conique à son extrémité, et comme tronqué obliquement {fig. 9 et 10). Tête rétrécie antérieurement en dessus , en trapèze ; bords latéraux de l’épislome dans le prolongement des bords antérieurs de la tête {fig. 9). Yeux très-étroits , transverses et légèrement lunulés antérieurement. Prothorax subrectangulaire , légèrement arqué sur les côtés, tronqué à sa base et antérieurement, avec les angles antérieurs très-saillants {fig. 8). Tibias arrondis, filiformes ou très-légèrement en massue h leur extrémité, sans sillon longitudinal sur le dos. i Tarses filiformes : les quatre premiers articles des anté- i rieurs trigoues et à peu près égaux en longueur; articles des | quatre suivants également ’trigones; le premier aussi long ou presque aussi long que le dernier. ' Cuisses postérieures notablement plus longues que les j antérieures, et dépassant sensiblement l’abdomen. Présternum faisant en arrière et dans son milieu, une saillie plus ou moins notable , et s’appuyant dans plusieurs sur un renflement du mésoslernum. Ce genre sc distinguo de tous les suiv ants par le large sillon triangulaire de la partie supérieure des mandibules, et par la dent supérieure assez sensible sur celle de droite. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 617 Je n'en connais que trois espèces, dont voici l’analyse : Saillie postérieure du présternum pas sensiblement prolon- gée en arrière. Mésosternum peu renflé antérieurement; troi- sième article des antennes deux fois plus long que le second, i . Saillie postérieure r Menton sans gibbosité transver- du présternum nota-i sale sensible. Elytres réticulées blement prolongée eti jusqu’aux deux tiers au moins de s’appuyant contre le roé- J leur longueur 2. sosternum , fortement/ Menton fortement gibbeux trans- renflé antérieurement; j versalement. Elytres avec des tu- troisiëme article des/ hercules oblongs et point réticu- antennes à peine plus! lées dansla majeure partie de leur long que le second. \longueur 3. Variolaris. Boyeri. Rivularis. 1. Macropocla f^ariolaris. (Fig. 6, 7 et 8.) Pimelia Variolaris, Oliv. Eut. tom. iii, 69, pag. 9 (1). Non F AB. Long. i 5 à 18 mill. Larg. 8 i 10 mili. Nigra, ovalis vel oblongo-ovalh. Capite antè punctato posticè valdè incBcjuall, longitrorsàm trisulcato. Prothorace dorso valdè inœqaali,fossulatoreticulatoque. Elytris tubercalatis; tuberculis pliirimis majoribus seriathn dispositis. Antennis articula tertio secundo plus duplb longiore. Noire, irrégulièrement ovale, étroite ou ventrue, selon (i) Je ne cite pas sa figure, qui est trop mauvaise à c'est bien ^ lavis, comme je le présume. 5i8 ANNALES les sexes; labre hjïonctuation régulière, serrée et assez fine, comparée aux points qui recouvrent l’épistome, et qui sont plus gros, irréguliers et écartés : partie postérieure de la tête avec des fossettes très-inégales, séparées par des lignes élevées, flexueuses : outre ces enfoncements on aperçoit trois fossettes longitudinales , dont l’intermédiaire plus étroite, en forme de sillon ; dessus du prothorax très-inégal, avec des enfoncements irréguliers et des lignes élevées, flexueuses, inégales et le faisant paraître réticulé. Elytres couvertes de petits tubercules très -écartés , entremêlés de points enfoncés peu distincts, et situés dans des fossettes peu profondes, avec de gros tubercules obtus et lisses, dont quelques-uns situés près de la suture, d’autres plus aigus sur le bord latéral, ce qui le fait paraître irrégulièrement denté en scie; et enfin d’autres formant deux rangées lon- gitudinales dans le milieu de chaque élytre. Il y en a quel- quefois de semblables épars dans les Intervalles, mais moins gros que ceux des deux rangées. Poitrine du protborax ponctuée , ponctuation plus serrée et un peu rugueuse à la partie antérieure du présternum; milieu du métasternum avec des plis obliques de chaque côté de sa partie posté- rieure ; abdomen légèrement ponctué, à ponctuation écar- tée, avec des plis longitudinaux sur les trois premiers seg- mentSj plus prononcés sur les deuxième et troisième; pattes ponctuées et légèrement rugueuses; tibias postérieurs ayant des tubercules triangulaires , couchés et piquants à l’ex- trémité. Troisième article des antennes ayant plus de deux fois la longueur du second. Cette espèce , commune au Sénégal , varie beaucoup quant au nombre des gros tubercules : le plus souvent ceux des deux rangées intermédiaires sont assez rapprochés et arrondis; quelquefois ils conservent la même forme, mais sont très-écaiiés et au nombre de trois à qtiatrc > et dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 519 (l’aulres circonstaDces ils jiflectent une forme oblongue et quelquefois une forme conique et aiguë. D’après la description d’Olivier je ne doute pas que celte espèce soit sa Pimelia V ariolaris; mais alors sa figure est très- mauvaise, et peut induire en erreur. Ce ne peut être la Pim. Variolaris de Fabricius, qui dit de son espèce : « Thorax planas, sabpanctalus » , et un peu plus loin : « Striis elevatU echinatis » . Je crois donc que c’est h tort que M. Schônherr lui rapporte comme synonyme la Variolaris d’Olivier. 2. Macropoda Boyeri. Long. i 3 à i 4 mill. Larg. G 7 1 » 7 mill. IMgra, oblonga. Capite, punctis maxbnis sparsis tribusque foveolis , irnpj'esso : mento sulco marginato. Prothorace dorso , foveolis raris , irregalaribas punctisque niagnis, impresso, discis levissimis ; elytris dorso laxissimè grana- latis, Uneis elevatis , reliculatis ; antenms articulo tertio secundo paràm longiore. Plus petite et plus allongée que la précédente. Menton avec une ligne élevée longitudinale de chaque côté, ce qui le fait paraître subrectangulaire, ponctué et rugueux; avec un sillon trausverse près de l’échancrure, se prolongeant en arrière et en forme de demi-cercle. Labre à ponctuation peu serrée , points un peu rugueux sur leur bord. Tête fortement ponctuée , surtout postérieurement , avec trois grosses fossettes dont l’intermédiaire plus graqde et plus or- biculaire. Dos du prothorax inégal, ayant quelques fossettes irrégulières Irès-écaiiécs et des gros points enfoncés, avec 520 annales quelques espaces larges et lisses. Elytres réticulées sur le dos, dans presque toute la longueur, par des lignes élevées et lisses renfermant des fossettes , dont le fond est d’une couleur malte et quelquefois terreux, avec de petits tuber- cules très-écartés, un peu plus apparents à la partie posté- rieure; parties latérales très-légèrement réticulées, avec de gros points au milieu des fossettes formées par les réticula- tions. Saillie postérieure du présternum assez notable , et s’appliquant contre le mésosternum, notablement renflé antérieurement. Ponctuation du ventre à peu près comme dans la VariolariSf mais à plis du métasternum eflacés, et ceux de l’abdomen plus courts et plus écartés : ponctuation des pattes plus oblitérée; tibias postérieurs avec de petits piquants épineux, mais peu rugueux (i). Troisième article des antennes un peu plus long que le second. Du Sénégal. Elle m’a été donnée, quoique unique dans sa collection, par mon ami M. Boyer, pharmacien à Aix. Col- lection de M. Gory. 5. Macropoda Rivularis. Pimclia Rivularis, Dur. Collect. Long. i4 milL Larg. 8 mill. Il N igra, irregulariier ovalis : mento transversim vatdè gibboso , \ antè rectè suleato. Capite leviter riigoso, densè punctisma- gnismediocriter profundis foveolisque tribus, impresso. Pro- thorace dorso,punctis viagnis paràm profundis, densè tecto. | (i) Ils sont assez sales dans les individus que j’ai vus, et je ne puis dire s’ils ont de petits poils couchés comme dans l’espèce suivante. ■ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Sai Elytris granulls parvis sparsis , tuberculisque antè ohlon- gis, posticè obconicis , majoribus. Antennis artlculo tertio secundo paràm longiore. Menton ayant la même forme que dans la Boyeri, mais notablement relevé transversalement et à sillon point mar- qué sur les côtés, mais seulement antérieurement. Dessus de la tête avec des points assez gros et serrés, mais moins profonds que dans la précédente et à intervalles relevés , ce qui la fait paraître rugueuse; les trois fossettes grandes, suborbiculaires et 5 peu près égales. Dos du prothorax ponctué à peu près comme la tête et sans disques larges et lisses. Elytres couvertes de très-petits tubercules écartés , avec d’autres plus gros, oblongs antérieurement et dans le milieu , coniques à la partie postérieure; quelques-uns réunis transversalement près de la base : parties latérales plus sensiblement réticulées que dans la précédente. Des- sous du corps à peu près comme dans cette espèce. Pattes ayant , au milieu des points , des poils jaunâtres très - courts et couchés ; les tibias ont en outre de petits poils épineux, et les quatre postérieurs sont tuberculeux comme dans la Variolaris. Troisième article des antennes un peu plus long que le second. Du Sénégal. Collection de M. Dupont. Il pourrait se faire qu’Olivier ait confondu cette espèce avec sa Eariolaris, car sa figure s’éloignerait un peu moins de cette espèce, sans lui convenir parfaitement. 022 ANNALES Genre III. Adesmia, Fisen. Dej. in litt. Pimelia, Fab. Oliv. Sciiôn. etc. etc. Traclijderma, Lat. Règne animal, nouvelle édition. (PI. i 5 , Bg. de 1 à 7.) Menton anguleux sur les côtés et mitréfornie, quelquefois h angles latéraux relevés en dedans ; échancrure antérieure profonde et anguleuse {fig. 2 ). Palpes maxillaires grossissant légèrement vers l’exlré- mité; dernier article guère plus gros que le pénultième. Palpes labiaux légèrement saillants, subfiliformes, à der- nier article légèrement sécuriforme {fig. 6). Labre transverse , subrectangulaire ou cunéiforme , cchancré ou tronqué antérieurement, mais non recourbé vers le bas à sou extrémité {fig. 1 et 4)* Mandibules bidentées b l’extrémité , sans dent et sans sillon à la partie supérieure; une dent peu marquée ou nulle au côté interne , près de l’échancrure de la base ifig^ »)• Tête comme dans le genre précédent, avec les yeux un peu plus larges {fig. 1 ). Antennes grossissant légèrementvers l’extrémité; troi sième article ayant plus de deux fois la longueur du deuxième, et égal au moins aux deux suivants réunis; derniers arti- cles plus ou moins comprimés ; neuvième et dixième sensi- blement plus larges que les autres; dernier ovalaire et as- sez dégagé du précédent, quelquefois tronqué obliquement {fig. 3 et 5). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQEE. SaS Prothorax court, notablement transverse, généralement un peu rétréci en arrière, à angles antérieurs plus ou moins saillants et embrassant la tête ; tergum ordinairement re- courbé vers le bas. Pattes généralement très-longues, surtout dans les mâ- les ,* tibias arrondis ou comprimés ; cuisses postérieures plus longues que l’abdomen, surtout dans un des sexes, et le dépassant quelquefois d’une manière très-notable ; elles sont presque toujours comprimées au côté interne. Tarses filiformes , semblables dans quelques-uns à ceux du genre précédent, mais ordinairement plus grêles et à premier article des postérieurs notablement plus long que le dernier; dans quelques-uns le premier article des quatre tarses postérieurs est notablement comprimé. Ce genre se distingue du précédent par son menton plus anguleux sur les côtés et h échancrure plus profonde et notablement anguleuse ; par ses mandibules sans creux h la partie supérieure , et enfin par le labre , non rétréci en pointe recourbée vers le bas, à son extrémité. J’en connais vingt-une espèces, dont voici un tableau syn- optique : PREMIÈRE DIVISION. Premier article des quatre tarses postérieurs non com- primé; tibias antérieurs pas sensiblement comprimés et ja- mais tranchants au côté extérieur ; les quatre postérieurs peu ou point comprimés. Eljlrc» 594 ANNALES PBBUIÈBB eUBDIViSlOn. Lobe postérieur et intermédiaire du présternum géné- ralement recourbé fortement vers le haut et sans saillie postérieure sensible, s’appuyant sur le renflement antérieur du mésosternum (i). Ayant chacune r deux rangées de gros tubertules à peu près égaux » entre lesquels OD en Toit de plus pe* . tîts distincts et non ^réunis transrersa* llement , et dont Iquelques-UDS sont /quelquefois aussi / gros que ceux des orangées t. Vubia^ Couvertes de tu- Sans sll- f hercules à peu prés Ion longi- égaux et réunis tudinnl àf transversalement la partiel par des plis , et Ion-- Forte- 1 posté- | gitudinulementpar ment J Heure, i deux côtes sur cba- * 1 ponctué. \ Elylresl cune d’elles, ce qui Sans cotesl Xéte i \ les fait paraître ré- élevees sur lel f \ticulées a. /îeliCM/flta. dos, ou ayant I f . -ni ^ » des cotes no- ; 1 . Avec un sdlon large et Ion- dnleuses. \ V gUudmal a la partie posté- Dos du pro-i \rieure. . î. Rambuu. I thorax f Presque lisse au milieu , et légèrement ponctué sur les côtés. Elytres ayant cba* cune sur le dos deux rangées de tuber- Pas sensible- 1 \ culcs dont la deuxième est double dans 'ment compri- / \uiie partie de sa longueur 4 - Màttlei (s). s / Oblongues-ovales, Do8deaély*\ / avec une seule rau* 1**®® i / • l fiée de tubercules Tronque ou a peine k ; Avec des Co -1 | l j^oras peu élargi sur J “''"p '3, tese evees, des I ■ Avec des! les côtés dans sou mi- v . -..i,... rangées de ) Ic&les éleTéestlieu 1 arec des tubercu- groslubercules/ ' [ ■ • ) / 1®* nombreux et ou réticuléesA 1 non no ^ ^ [ Sans Ordre entre les ...Tii-i- pos-J ^cc.es.qui.onté.roi. I teneurs f \ Epislomc f «• Ul^reccphata. f Sensiblement écbancré par un sinus an. F guleux. prothorax déprimé et sensiblement ‘ \ élargi dans son milieu sur les côtés. Men- yton avec une échancrure très-étroite et très-profonde 7 Porrata. - , Sensiblement comprimés 8. AjpnU. \ Sans côtes, avec des tubercules serrés sur les côtés et postérieurement , nuis près de la \ba 9 e et ne formant pas des rongées représentant le# côtes 9 . Tenehrosa. (1) Ce lobe a quelquefois |une petite saillie, mais peu sensible et n’atteiguant pas It, ronflement du présternum. ( 9 ) L'indi,idu que )'ai aou9 les jrcuz étant sans pattes, je ne fuis pas certain que celte eapèoe apptrtieDOe réelle £ ment à cette division, et, dïus ce doute, je la ferai Ggurerpour mémoire dans la deuxième. ; DE LA SOCIÉTÉ ENTÜMOLOGIQUE 525 DECXIÈUB SCBDIVISIOR. Lobe postérieur et intermédiaire du préslernum faisant une saillie en arrière, à peu près horizontale ou peu relevée et s’appuyant sur un renflement notable du mésosternum. ( Peu caillants sur le prothorax. Saillie postérieure présteroum uu peu relevée vers le bautj non bo> rizontale 10. / Couvertes de gros tubercules bien Notablement l distincts. Angles antérieurs du pro- saillauts sur le J thorax médiocrement saillants . , ,li. prothoraz. A Avec des lignes de gros points Elytres f enfoncés. Angles antérieurs du pro- > \ thorax très-saillants 12 , Elles sont \ Notablement élargies en arrière. . . i3. Peu ou pas sen- siblement dépri* niées sur le dos , élargies dans le milieu et plus régulièremenl ovales. Elles sont En ovale allongé. Tibias postérieurs légèrement comprimés { Tubercules des élytres serrés aipus posléneuremeut. . . . . luberciiles plus régulièrement placés en lignes droite. . écartés et arrondis Servillei. Kliigit. Lnireillei Clalhrala Macropus Goryl. Ouala. DEUXIÈME DIVISION. Premier article des quatre tarses postérieurs fortement comprimé ; tous les tibias comprimés et tranchants au côté externe, surtout les quatre postérieurs, qui le sont fortement et très-minces. Elyires 026 ANNALES ' Ovales. Couleur Pas sensible* l ment ovales , SüLparailèles ou élargies à la partie pos- térieure. Elles ont 1 '' Point denté en scie dans la plus grande par- tie de sa longueur. Fos- settes du dessus de la tête peu marquées. . . 17. Patcherrima. Dentée en scie dans toute sa longueur. Fos- settes de lu tête bien marquées 18. Carinata^ \ Nombreux et bien marqués 19. hlevata» Côte du milieu des élytres peu marquée et se con- ^fondant avec les tubercules âo. Audouini, ‘sMétallique ... .21. Melallica. Des côtes longitudinales oblitérées, entre lesquelles on aperçoit I une rangée de tubercules egalement oblitérés. 22. Pariseti Chacune deux raugées de gros tubercules, dont la 2® est double, en arrière , dans uue partie de sa longueur. 4- PREMIÈRE DIVISION. Premier article des quatre tarses postérieurs non com- primé; tibias antérieurs pas sensiblement comprimés et non tranchants au côté extérieur; les quatre postérieurs peu ou point comprimés. (Adesmia proprié dicta.) PSEMIÈaE SCBDIVISIOK. Lobe postérieur et intermédiaire du présternum forte- ment recourbé vers le haut et sans saillie , s’appuyant sur un renflement antérieur du mésoslernum. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 527 1. Adcsmia Dubia. Adcsinia Longipcs,\)¥J^ in litl. An Pimclia Longipes, Fab.? non Oliv. Long. iG à 18 mil!. Larg. 8 h 1 1 mill. Nigra, ovalis. Capite punctato» Protfiorace dorso midticavo. Elyiris saturâ devatâ tubercidisqne mlmdisshnis teclis ; singulo lateribus costis duabus dcniiculatis, medio tiibercu- lis majoribus, in sericbus duabus dispositls , interdàmque longitrorsùm propè basin conjunciis. Var. A. Pim, Pugosa, Fabr.? Elytris tubcrculis instersli- tiorum majoribus. Ovale ou ovale-oblongue, selon les sexes; d’une couleur noire obscure. Labre échancré. Tête avec des points assez gros et assez rapprochés h la partie postérieure et anté- rieure et plus écartés dans le milieu; ayant en outre une impression longitudinale de chaque côté et une fossette orbiculaire au milieu. Prothorax couvert en dessus de très- gros points assez serrés dont quelques-uns souvent réu- nis. Elytres presque déprimées en dessus, chacune avec une côte marginale en forme de carène, et une plus courte, n^at- teignant pas la base, en dessous de la première ; l’une et l’autre légèrement crénelées ; suture élevée d’une manière assez notable : entre elle et la fôte marginale l’on voit deux rangées de très-gros tubercules coniques, et plusieurs très- petits, épars et sans ordre; parties latérales avec de petits 528 ANNALES tubercules semblables et des rides subréticulées. Le plus souvent les gros tubercules des deux rangées sont séparés et distincts dans toute la longueur; mais ils sont quelquefois réunis près de la base, en forme de côte élevée, n’attei- gnant dans aucun cas l’extrémité. Antennes courtes , médio- crement comprimées, et allanten grossissant vers l’extrémité, avec le dixième article notablement tranverse et sensible- ment plus large que le neuvième. Les quatre pattes an- térieures assez courtes ou médiocrement allongées , selon le sexe. Dans la Variété A on voit sur chaque élytre de gros tu- bercules situés dans les intervalles, et presque aussi grands que ceux des rangées , qui sont à peine distincts au premier aspect. Commune à Alexandrie d’Egypte, d’oü elle m’a été rap- portée par M. Widmann. La Variété A se trouve au Sénégal, d’après M. Arsène Maille, de qui je l’ai reçue. 2 . Adesmia Beticulata, Dej. Dur. Collecl. {Pimelia). Long. i6 mill. Larg. 8 mill. N igra, ovalis. Caplte punctato. Prothorace dorsovaldè punc- lato. Elytris supràplanatis, iubercidatlsySiibreticidatisque ; lateribus costis duabus cremdatis, and marginali alterâquc infei'iori. Tête et prothorax à peu fffès comme dans la précédente, mais à points moins gros; forme à peu près la même, ce- pendant un peu plus régulièrement ovale. Elytres plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. ôsg planes en dessus, couvertes de tubercules assez gros et à peu près égaux, réunis transversalement par des lignes éle- vées et longitudinalement par deux lignes en forme de cotes ondulées, ce qui les fait paraître réticulées. La partie plane du dos et la partie verticale ou embrassante forment, comme dans la précédente, une arête ou côte légèrement denticulée, surtout à la partie postérieure, et l’on volt au des- sous d’elle une autre côte, qui lui est à peu près parallèle, peu élevée, mais plus sensiblement denticulée dans toute sa longueur. Partie verticale avec des ri des entremêlées d’enfon- cements, de petits points épars et de quelques très-petits tu hercules peu sensibles et très-écartés. Pattes comme dans la précédente. Les antennes manquent dans le seul individu qui m’a été communiqué. Rapportée de Syrie par Olivier. Collection de M. Dupont, où elle figurait comme étant la Pimeiia Reticalata deM. Dc- jean. 3. Adesmia Ramburi. Long. 21 mill. Larg. i4 mill. Aigra, lata, ovalis, subdepressa. Capite punctalo, inedioquc postlcè latè sulcato. Prothorace dorso vaidè punctato, ante dilatato. Elytriscostis duabus marginalibas , remotis crenu- latis(]ue; dorso dense tubcrculatls, tuberculis transvçrs'im junctis, Pedibus crassis nigrisrjue, Antennis rufo-ob- scuris. Noire, ovale et fortement élrgie. Tête ponctuée, à ponc- tuation écartée dans le milieu, avec une grande fossette îr- T. IV. 55 ANNALES ü5o régulière de chaque côté et un sillon longitudinal et large au milieu de la partie postérieure. Dos du prothorax nota- blement élargi antérieurement, un peu inégal et couvert de gros points serrés, avec des plis transverses et courts sur les côtés. Elytres larges, avec deux côtes marginales très-écar- tées et légèrement crénelées, entre lesquelles on voit quel- ques tubercules triangulaires presque disposés en rangée dans le milieu , et quelques granulosités beaucoup plus petites et peu nombreuses. Leur dos couvert de tubercules assez gros, assez serrés et réunis transversalement par des plis élevés, ce qui fait paraître les élytres presque réticulées. Parties latérales avec des points enfoncés, quelques granu- losités et des plis transverses peu marqués. Tibias épais; les quatre postérieurs couverts d’aspérités assez serrées. Pattes noires. Antennes très -obscures, mais un peu rou- geâtres. Rapportée de ta Mésopotamie par Olivier. Collection du Muséum de Paris. 4 . Adesmla Mailtei. Long. i4 mill. Larg. 7 mill. Nigra antè vatdèangustata, postlce dllatata. Caplte prothora- eeque taxé punctiilatis, Elytris tuberculis seriebus tribus disposltis , marginall ù'iplici , siiturali unicâ intermediâque retrorsàm subduplici. Noire. Labre tronque. Tète h ponctuation fine et écartée, avec trois impressions longitudinales peu marquées. Pro- 55i DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. thorax à carène marginale bien marquée et fortement si- nuée; h angles antérieurs assez saillants et à dos h ponc- tuation fine et écartée. Elytres très-étroites h leur base et notablement élargies à leur partie postérieure, déprimées en dessus, légèrement brillantes près de la suture et sur les tubercules; opaques et comme pulvérulentes dans le reste. Côte marginale composée de trois rangées de tubercules moyens, légèrement aigus et couchés en arrière. Entre ces tubercules et la suture on voit deux autres rangées de tu- bercules plus gros et plus obtus; la plus voisine de la su- ture simple et moins saillante, et la seconde double ou triple dans quelques parties et à tubercules plus saillants. Partie embrassante avec quelques tubercules déprimés , assez gros, et de petits points enfoncés épars, à peine visibles h la loupe. Les rides longitudinales de l’abdomen sont fines, mais biens marquées. Les antennes et les pattes manquent, et c’est avec doute que je place cette espèce dans cette division. Perse. Elle m’a été donnée par mon ami M. Arsène Maille. 5. Adcsmla Antiqua. Pimelia Antiqua, Klog. Dur. Gollect. Long. iSmill. Larg. lomill. Nigro, ovalis-oblonga, supra convexa. Capite taxé punctiilalo. Prolkorace dorso taxé panctalo, lateribus rugato. Elytro singulo costis quatuor ; marginali crcnulatâ, alterihus sub- 552 ANNALES inlegris ; interstitiis tuberculis paràm promhiidis sérié unicâ disposilis. Forme régulièrement ovale et un peu oblongue. Tête avec quelques petits points très-écartés ; les deux impres- sions longitudinales et la fossette orbiculaire peu marquées. Dessus du prolhorax h bourrelet antérieur bien prononcé^ avec des points écartés, un peu plus gros que ceux de la tête, et des rides trans verses bien prononcées près des bords latéraux, et ayant ou milieu un sillon longitudinal très- court. Elytres convexes en dessus , avec quatre côtes sur chacune d’elles ; la marginale légèrement crénelée , celle près de la suture un peu en zîg-zag , peu élevée , oblitérée près de la base, et se réunissant, aux deux tiers de la longueur, sur la suture; les deux intermédiaires très-marquées, lisses ou à peine crénelées. Chaque intervalle a une rangée de tubercules un peu oblongs, peu saillants et séparés par des fossettes peu enfoncées. Partie embrassante des élytres avec une rangée de tubercules subtriangulaires , peu prononcés et séparés par des petits sillons très-courts et obliquement transverses. Les deux derniers segments de l’abdomen légè- rement granuleux. Antennes à derniers articles assez com- primés, le dixième transverse, mais h peine plus large que le neuvième. étant la PitncHa Antiqua de M. Ivlug. DE LA SOCIÉTÉ EiNTOMOLOGIQLL. 555 6 . Adesmia M icrocephala. Long. i5 ^ à i5 mill. Larg. 9^10 mîll. j NigrOt breviter-ovalis, dorso subdepressa. Capite punctulato. Prothorace dorso, lateribus dense, medio taxé punctato. Elytro slngulo costis tribus, marginali lata tubcrculis triangularibus tectâ, alteribus vix crenulatis : interstitiis tubercuUs obconlcis, numerosis, transverslm conjunctis. Noire, en ovale-court. Labre échancré ; tête à ponctua- tion fine, plus ou moins serrée antérieurement et écartée postérieurement, avec une fossette large et assez prononcée de chaque côté. Dos du prothorax à ponctuation assez forte, écartée dans le milieu et très-serrée sur les côtés. Elytres planes sur le dos , entre les deux premières côtes , chaque élytre offrant trois côtes ; les deux premières assez tran- chantes , à peine crénelées et oblitérées avant la base , surtout la première ; la troisième ou marginale plus large et couverte de tubercules triangulaires couchés en ar- rière. Ritervalles entre ces côtes couverts de tubercules moyens , obconiques, assez nombreux , plus ou moins réu- nis transversalement, et moins marqués dans le milieu près de la base. Partie embrassante des élytres couverte de points enfoncés et écartés , et ayant dans le haut quelques petits tubercules triangulaires couchés en arrière et écartés comme les points. Abdomen à peine ponctué h son extrémité, gra- nuleux et à peine ridé à sa base. Pattes médiocrement al- longées. Antennes comme dans la précédente. ANNALES 534 De Barbarie. J’ai reçu celte espèce de M. Miltre, et de- puis de M. Euiond d’Esclcviu. 7 Adesmia Porcata (1). Pimelia Porcata, Fab. Sysî. Eleut. I, p. i3i. ScHÔNHJERR. Syn. Insect. I, i'®part. p. i35. Pimelia Sulcata, Oliv. Eutom. 69, p. 17, PI. iv, fig. 5 ? Long. 10 h i 4 î* Larg. 6 h 8 mill. î. N!gra,subdepressa, br éviter ' ovalis. Capile Icevigato; epistomo angulatim emarginato. Prothorace dorso subdepresso, mé- dia Icevigato , laleribus Icviter punctulato. Elytro singulo costis quatuor acutls integrisque ; interstîtiis tuberculis acutis prostraüs, sœpè majoribus in sérié dispositis. D’un noir obscur; courte-ovale et légèrement déprimée. Labre légèrement échancré, anguleux : tête presque lisse , avec un sillon longitudinal de chaque côté ; épistome avec un sinus anguleux bien marqué et un petit sillon longitudi- nal très-court, situé à l’angle de l’échancrure. Prolhorax (1) Cette espèce, dont le tergum ou dos du protborax a les côtés peo recourbés vers le bas et qui est fortement échancré antérieurement, presque lunulé ; dont le menton a un sinus étroit et très-profond et comme prolongé par un sillon longitudinal, semble s’éloigner des autres et devrait former une coupe à la fin du genre Adesmia; car elle se rappro- che de la deuxième division et du genre Stenocarn par ses antennes et ses tarses plus grêles. Elle se distingue aussi par ses tibias brusquement épais- sis à l’extrémité. 535 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. tlc^j)rimé et peu courbé vers le bas , sur les côtés , embras- sant fortement la tête antérieurement , presque lisse, avec quelques très-petits points h peine visibles à la loupe, sur- tout dans le milieu. Chaque élylre a quatre côtes étroites et tranchantes, la plus voisine de la suture, oblitérée près de la base, et la quatrième ou la marginale, d^liculée posté- rieurement. Intervalles avec des tubercules aigus et cou- chés en arrière, dont une rangée de plus gros que les au- tres, et paraissant quelquefois isolée à la vue simple , les autres étant très-petits. Tous ces tubercules sont oblitérés près de la base, dans le milieu. Partie embrassante avec des points enfoncés et des tubercules aigus, les uns et les autres petits et écartés. Tibias grêles et élargis brusquement en massue à leur extrémité. Abdomen légèrement ponctué , avec quelques rides longitunales, peu prononcées à sa base. Antennes courtes , grêles et comme brusquement élargies à partir du huitième article. Celte espèce me paraît bien la Pimelia Porcata de Fabri- cius, et c’est sous ce nom qu’elle figure dans la plupart des collections; mais elle me paraît aussi se rapporter à la Pi- melia Sulcata d’Olivier; et si j’ai mis un point de doute, c’est parce que M. Schônherr sépare cette espèce de la Porcata de Fabricius. Du Cap de Bonne-Espérance. Elle m’a été donnée par le Muséum de Paris, et communiquée par MM. Dupont et Boyer de Fonscolombe. 8. Adesmia Afjînis, Dej. Dup. Gollect. Long, ig mill. Larg. ii mill. Nigra, oblongo-ovalis, Capite punctulato, Prothorace dorso punctato, laterihus transversim rugato. Elyiris granulatis 55G ANNALES dorsoqae planatis : singulo costis tribus acatiscrenulatisfjue ; primariâ abbreviatâ. 7'ibiis quatuor posticis leviter com- pressis. Noire, ovale-oblongue, avec le dos des élylres déprimé. Labre notabletaent échancré : lêle à ponctuation fine, plus serrée en avant qu’en arrière et avec deux larges fossettes orbiculaires peu profondes, une de chaque côté. Prothorax h dos légèrement gibbeux, ponctué; des points écartés dans le milieu , et réunis sur les côtés par des rides transverses : un petit sillon longitudinal et très-court au milieu de la base. Elytres couvertes de petits tubercules triangulaires, peu rapprochés et oblitérés sur la suture, dans un espace trian- gulaire, dont le sommet est à la partie postérieure; ces tu- bercules entremêlés de petits points enfoncés , plus sen- sibles au milieu et sur la partie embrassante. On voit en outre sur chacune d’elles trois côtes tranchantes et légère- ment crénelées, dont la première plus courte s’oblitère avant la base. Les quatre tibias postérieurs légèrement compri- més en dehors, subtrigones , mais à angles peu prononcés. Antennes allant en grossissant insensiblement vers l’extré- mité, et à dixième article à peine plus large que le neuvième. Rapportée de Barbarie, par feu M. Dupont aîné. Collec- tion de M. Dupont jeune. 9 . Adesmia Tenebrosa, Dej. Düp. Collect. Long. i5 mill. Larg. 7 mil!. Nigra , angustalo-ovalis. Capite prolkoraceqae punctulatis. ELytris dorso planatis, postice et propè costarn rnarginalem DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 537 tuberculatis , medio propè basin lœvigatis ; lateribus leviter inœqualibus, punctatis tuherculisciue minoribus triangula- ribus. Noire, ovale très-allongée. Labre tronqué antérieurement. Tête et prothorax légèrement ponctués en dessus. Elytres planes sur le dos, avec des tubercules de moyenne grosseur et assez serrés à la partie postérieure et près de la côte mar- ginale presque effacée et couverte de trois rangées de tuber- cules peu distinctes aux deux extrémités. On volt un grand espace triangulaire et lisse près de la base, avec quelques rangées de points enfoncés peu sensibles. Tubercules des élytres surmontés d’une petite pointe triangulaire , liés quelquefois à la partie postérieure par des rides transverses, et entremêlés de tubercules beaucoup plus petits. Partie embrassante légèrement inégale, comme ondulée, avec des points enfoncés, plus ou moins marqués, et de très-petits J^ubercules peu sensibles, les uns et les autres très-écartés. De la Perse (Amadan), d’où elle a été rapportée par Oli- viét. Collections du Muséum et de M. Dupont. DEOXI^MB iOEOITISION. Lobe postérieur et intermédiaire du présternum faisant une saillie en arrière, à peu près horizontale ou peu relevée vers le haut, et s’appuyant sur un renflement notable du mésosternum. 558 ANNALES 10. Adesmia Servillei. Long. i 4 mill. Larg. 7 mill. Nigra , ohlonga , antè angustata , posticè paràm dilatata , dorso planata. Capite prothoraceqae laxè puiictuiatis. Ely- tris laxè punctatis, dorso posticè, et marginc tubercidls ma- gnis, sparsis acutisque ; basi lævigatls : Lateribus, tuberculis conicis supernè satis approximatis et subseriebus disposi- lls, infernè obliteratis. Tibiis posticis compressis. Elle ressemble beaucoup h la Tenebrosa; mais sa forme est différente, et la saillie postérieure du présternum, peu re- levée vers le haut, s’appuie sur un renflement assez nota- ble du mésosternum. Labre à peine échancré en arc de cer- cle : tête à ponctuation fine et écartée , avec trois petlléS impressions peu marquées, une de chaque côté près desjan- tennes, et la troisième au milieu et plus en arrière. Prolho- rax très-légèrement ponctué en dessus. Elytres planes sur le dos, étroites à leur base et allant légèrement en s’élargis- sant, en ligne droite, jusqu’aux deux tiers de leur longueur, et se rétrécissant ensuite vers l’extrémité, comme dans toutes les espèces. Tubercules du dos h peu près disposés comme dans la Tenebrosa, mais plus écartés, un peu plus gros, et en- tremêlés de points enfoncés au lieu de petits tubercules. Par- tie embrassante plus fortement bosselée et à inégalités plus sensiblement en forme de tubercules, surtout à mesure que l’on approche de la côte marginale, couverte de trois ran- gées de tubercules obconiques et rejetés un peu en arrière. Tibias postérieurs sensiblement comprimés , mais moins DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 559 que dans la deuxième division ; premier article des tarses ne l’étant nullement. Antennes grossissant presque brusque- ment, à partir du huitième article, comprimé et triangulaire, ainsi que les deux suivants ; dernier article ovoïde aigu , et bien détaché du précédent. Rapportée de Perse (Amadan) par Olivier. Collection du Muséum. 11. Adesmia Klagii. Long. i 5 à 17 mil). Larg. 6 ‘ h 7 mill. Nigra, oblonga, antè angustata, postice parâm dllatata, dorso planata. Capite protlioraceque leviter panctidatis. Elytris suprà tuberculis subserlatis , magnis , obconicis apice obli- tcratls, ad basin teclls : lateribus punctatis sapernè taher- culatis. ' O Même forme que la précédente , dont elle se rappro- che. Saillie postérieure du présternum, ainsi que dans les suivantes, horizontale et appuyée sur un renflement nota- ble du mésosternum. Labre tronqué antérieurement : épis- tome sensiblement échancré en arc de cercle et à suture pos- térieure marquée par un sillon transverse. Tête et prothorax finement ponctués en dessus et à ponctuation écartée. Base du dernier fortement sinuée et prolongée en arrière, dans son mi- lieu, en un lobe large et arrondi. Slytres planes en dessus, ré- trécies h leur base , et s’élargissant légèrement et en ligne droite à la partie postérieure; leur base faiblement échancrée en angle, à cause de la saillie assez notable des angles humé- raux vers le prothorax; elles sont couvertes en dessus, excepté ANNALES 540 à l’exlrémilé, de gros tubercules obconiques, à peu près dis- posés en lignes et atteignant la base. Partie embrassante ponctuée et tuberculeuse dans le haut, surtout sur la côte marginale , mais à tubercules oblitérés dans le bas. Tibias postérieurs non comprimés. Antennes à huitième article conique, peu élargi; neuvième et dixième plus fortement déprimés , triangulaires et notablement plus larges que le huitième, surtout le dixième. Rapportée d’Egypte par Olivier. Collections du Muséum de Paris et de M. Emond d’Esclevin. 1 2. Adesmia Latreillei. Long, igmill. Larg. 8 mill. {. Nigra^ oblonga, dorso planata. Colite taxé punctuiato. Pro- thorace carînâ laterali posticè o^literatâ, suprà basi Irllo- bato , lobo intermedlo truncato. Elylris subparallells , pos- ticè parUm dilatatis ; dorso punctis maximis seriebus tribus dispositis et posticè obliteratis ; costâ marginali crenulatâ : lateribus taxé punctatis posticè costâ abbreviatâ crenula- tâque. Noire, oblongue. Labre assez fortement échancré dans son milieu antérieurement. Epistome sensiblement échan- cré en arc de cercle. ^Tête à ponctuation très-écartée et fine. Prothorax subrectangulaire , à angles antérieurs très-sail- lants, à carène latérale oblitérée en arrière et très-peu mar- quée en avant : son dos, à base trilobée et à lobe intermé- diaire, largement tronqué, avec quelques points enfoncés DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIOUE. 54 1 très-écartés, mais un peu plus rapprochés sur les bords la- téraux, et une impression dans le milieu, près de sa hase. Elytres planes en dessus, à angles huméraux notablement saillants vers le prothorax, presque parallèles, très-peu élar- gies postérieurement; trois rangées de points enfoncés, très- gros et oblitérés postérieurement , sur chacune d’elles : côte marginale crénelée; partie embrassante avec q^uelques points enfoncés très-écartés , et une côte crénelée et très- courte h la partie postérieure , un peu rapprochée et paral- lèle à la marginale. Antennes terminées par un« espèce de massue oblongue, composée des cinq derniers articles ; hui- tième et neuvième comprimés et triangulaires; le dixième très -court et notablement transverse. Egypte. Collection du Muséum. î 3 . Adesmh Clathrata. Dej. Düp. Collect. {Pimelia). Long. i6 à 19 mill. Larg. 9 à 12 mill. Nigra, ante ongustata, posticè dilatata, dorso planata. Caplte taxé punctulato. Prothorace carinâ laterali posticè oblite- ratâ, basi trilobato, lobo inlermedio truncato. ELytro sin- gulo coslis tuberculorumcjue seriebus tribus alternatis, ali- (juandb confusis aut transverslm janctis : lateribus costâ crenidalâ plus minusve abbreviatâ basin non attingentc. Même forme à peu près que les précédentes, mais plus élai'gie postérieurement, surtout dans les femelles: il est vrai que je n’ai vu que des mâles, du moins h ce que je présume, des trois espèces ])récédentes. Labre un peu moins échancré O ANNALES 542 que dans la Lalreittei. Epistome tronqué carrément. Tête et prothorax à peu près comme dans cette espèce. Elytres à angles huméraux fortement saillants vers le prothorax et à base un peu échancrée en angle. Chacune d’elles avec trois côtes, dont les deux premières plus ou moins saillantes, cependant jamais très-marquées, et une rangée de tubercu- les moyens et plus ou moins distincts sur chaque intervalle, avec des lignes élevées , transvefses , réunissant les tuber- cules aux côtes, et faisant paraître les élytres comme réti- culées. Partie embrassante avec des rides transverses, peu prononcées dans la majeure partie de sa surface, mais beau- coup plus fortes près de la côte marginale. Elle a en outre une côte parallèle h cette dernière et légèrement rappro- chée d’elle, toujours effacée près de la hase, n’atteignant pas quelquefois le milieu et paraissant alors postérieure. Antennes grossissant successivement vers l’extrémité , et moins brusquement que dans la précédente : dixième article très-court et notablement transverse. Rapportée de Perse (Amadan) par Olivier. Collections du Muséum de Paris et de M. Dupont. Elle figurait dans cette dernière, sous le nom de Pimetia Clathrata, Dejean. i 4 * Adesmia Macropus, Dej. Dup. Gollect. Lefeb. in Utt. Long. 17 à 20 miîl. Larg. 9 à 12 mill. Nigra, ovnlis. Caplte vlx punctulato. Proihoracc dorso taxé punctalato , lateribus transverslm rugato. Elyiris medio vix depressis ; sîngulo costls fjuatuor aculis leviter crenula- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 545 tisi primâ abbrcviatâ et atiquandb obliteratâ : interstitiis, tabercuUs in sérié subdisposills. Tibiis posticis plus minus- ve compressis. Noire, ovale et assez large, surtout la femelle. Labre as- sez notablement échancré antérieurement. Epistomc légè- rement échancré en arc de cercle. Tête à ponctuation Irès- écarlée et très-peu marquée. Dos du prothorax à ponc- tuation fine et écartée dans le milieu, un peu plus marquée , sur les côtés, qui ont quelques rides transverses près du bord latéral. Base subtronquée, angles antérieurs peu sail- lants. Elytres tronquées à leur base et légèrement déprimées dans leur milieu : chacune d’elles avec quatre cotes assez aiguës et crénelées; la première ou la plus voisine de la su- ture, courte, se réunissant à la suture, un peu au-delà du milieu de la longueur, le pljMS souvent oblitérée et jamais aussi saillante que les autres. Intervalles avec des tubercules écartés, variables dans leur grosseur et dans leur nombre , plus ou moins aigus, et formant une rangée plus ou moins régulière. La partie embrassante ou latérale à ponctuation fine et écartée, avec quelques rides transverses, très-peu prononcées, et une rangée vers le haut de très-petits tuber- cules lunulés et éloignés les uns des autres. Les quatre ti- bias postérieurs plus ou moins comprimés, selon le sexe, et couverts de tubercules oblongs et piquants, couchés le long de la jambe. Le mâle les a moins comprimés que la fe- melle , si j’ai bien jugé des sexes par la longueur des jam- bes et la dilatation du corps. Antennes comme dans la Claikrata. INI. Lefebvre, auquel je dois cette espèce , l’a trouvée en Egypte, dans l’Oasis de Bahryeli. Elle était dans la collec- tion de M. Dupont sous le nom de Pimelia Macropus de 544 ANNALES M. Dejean; elle figure aussi dans la colleclion du Muséum de Paris. i5. Adesmïa Goryi. Long. i5mill. Larg. lomill. Nigra , breviter ovalis suborblcularis. Capite prothoraeeque sablcBvigaiis , vix laxè piinctulatis. Elylris tabercidîs acuiis retrorsàniresupinalls, lateribus luberculis parvis, raris, In- fernè obliteratis. Antennis rufo-obscurls. Noire, courte et ovale. Labre et épistome légèrement échancrés : tête et prothorax presque lisses en dessus, avec quelques petits points très-écartés. Ce dernier rétréci légè- rement vers la tête et à angles antérieurs peu saillants, avec le rebord antérieur assez marqué. Elytres courtes, larges, presque orbiculaires et couvertes en dessus de tubercules moyens, assez rapprochés, aigus au sommet , couchés en arrière et ne formant pas des rangées bien régulières. Par- ties embrassantes avec des points enfoncés et quelques pe- tits tubercules lunulés, très-écartés. Les trois premiers seg- ments de l’abdomen fortement sillonnés en long dans pres- que toute la longueur. Les quatre tibias antérieurs courts et obeoniques : les postérieurs étroits et cylindriques. An- tennes d’un brun-rouge très-obscur. Cap de Bonne-Espérance; collection de M. Gory. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5^5 i6. Adesmia Ovata. Phneiia Ovata, Oliv. Entom. t. Ill-ôg, p. i8, PI. Ilf, tîg. JO. Long. 12 milL Larg. lomül. A’ Igra, saborbicidaris. Capite laxcpunclidato. Protliorace dor- so sabliCvigato , laterlbus panctidato. Elytris rotandatis , tubercidis obtusis , remolis propè bashi medio obliteraiis. Tibiis anticls hrevissimis. Noire, très-courte, ovale, suborblcnîalro. Labre’et épis- tome subtronqués. Tête ponctuée sur les cotés et presque lisse clans le milieu. Dessus du prothorax rétréci el asscs fortement échancré antérieurement, arqué è sa base, près- que lisse, avec quelques petits points écartés sur les côtés, et un sillon longitudinal peu marqué dans le milieu. Elytres courtes, suborbiculaires, couvertes de tubercules obtus as- sez éloignés les uns des autres, excepté près de la côte mar- ginale , où ils sont plus petits et plus rapprochés, et obli- térés entièrement dans un espace triangulaire assez grand au milieu de la base. Parties latérales à tubercules assez larges, mais peu saillants et entremêlés de fossettes au mi- lieu desquelles on voit un petit point enfoncé. Sillons de l’abdomen écartés et médiocrement mar(|ués. Les quairc tibias antérieurs très courts, surtout les deux premiers. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont. Ayant eu d’abord è ma disposition très-pou d’insectes de cette tribu, cette espèce, par sa forme orbicniaire et par la conformation de sa poitrine, m’avait paru devoir former un IV. 5G ANNALES Ô4G genre. Les diverses communications que j’ai reçues depuis m’ont offert des intermédiaires quant à la forme du corps, et m’ont fait connaître d’autres espèces ayant le sternum organisé de même. Restaient donc les tibias antérieurs très- courts pour distinguer ce genre; mais VAdesmia Goryi en présente déjà d’un peu plus longs, mais cependant plus courts que ceux de la Macropas et de quelques autres, et qui eux-mêmes sont moins longs que dans la Clathrata, etc. J’ai donc renoncé à une coupe générique, qui me paraît maintenant basée sur des caractères équivoques, et je m’en suis tenu à celles que je présente, et qui me paraissent mieux établies, DEUXIÈME DIVISION. (Olerosceliit, Sol.) Premier article des quatre tarses postérieurs fortement comprimé : tous les tibias sont également comprimés et tranchants au côté externe, surtout les quatre postérieurs, qui le sont très-fortement et très-minces : ils sont garnis de petits piquants écartés et logés dans une espèce de créne- lure. 17. Adesmia Pulcherrima, Fisch. Maille, m Utt. Long. i4 niill. 4- Larg. 8 mill. ISigra, ovalls, dorso vlx depressa. Capite prothoraceque levi- ter taxé punctulatls. Elytrissingulocoslis tribus : primâobli- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQEE. 54; leratâ Tnarginali(jiie diipUci, intermediâ abbreviatâ. Inter- stitiis lateribusque tubcrculis magnis sparsis, minutissimis- (jue densis. Noire et oblongue, à peine légèrement déprimée au milieu des élylres. Labre à peine échancré dans son milieu. Epistome légèrement échancréj en arc de cercle. Tête et prothorax à ponctuation très-fine , peu marquée et écar- tée. Elytres ayant chacune trois côtes : la marginale double, l’intermédiaire très-saillante, courte et n’atteignant ni la base ni l’extrémité, et la plus voisine de la suture, très-oblitérée. Les intervalles ont des tubercules épars, sans ordre, assez gros et peu saillants, entremêlés de tubercules très-fins et très- serrés, en forme de sablure; entre les deux côtes crénelées, formant la marginale , on voit une rangée de tubercules aigus et plus petits que ceux des intervalles; les côtés des élytres ont, comme le dessus, des tubercules assez gros, très- déprimés et entremêlés d’un sablé de tubercules très-fins. Tibias antérieurs arqués’ en dedans. Massue des antennes peu brusque, composée des cinq derniers articles, comprimés et triangulaires, le dernier excepté. De la Perse. Je dois cette espèce à mon ami M. Arsène Maille. i8. Adesmia Carinata. Long. i5 mil!. Larg. 8 mill. {. Nigra , oblongo-ovülU , sabdepreàa. ^Çapite prothoraccque pnnctalatis. El^tro-slngulo costis duabus ; mnrginaU du- ANNALES ^48 pilci denticalatâ ; dorsali abbreviatâ curlnatâ(]ue : inter- j slitiis fossulatis, plicalis , labercalisque acutis, parvis et \ sparsis. Noire, ovale, légèrement déprimée. Labre faiblement écîiancré et un peu en toit : épistome tronqué. Tête b ponc- tuation fine et écartée antérieurement et presque nulle pos- térieurement, avec trois fossettes longitudinales bien mar- quées, celle du milieu plus large que les deux latérales. Dessus du protliorax finement ponctué et presque lisse dans son milieu, avec un petit sillon longitudinal peu marqué. Chaque élytre a dans son milieu une côte élevée et tran- chante n’atteignant pas la base, et oblitérée postérieurement b peu près aux deux tiers de la longueur, et deux autres côtes marginales et denticulées. Intervalle entre la suture et la côte du milieu, avec deux rangées de fossettes séparées par des élévations rarement tuberculeuses; entre ces deux rangées on aperçoit à peine b la loupe une petite côte qui les sépare. Intervalle entre la côte du milieu et les deux marginales b peu près comme le premier, mais avec les fossettes moins marquées, point disposées en séries et b in- tervalles plus relevés, et ayant le plus souvent uu petit tubercule aigu dans leur milieu. Tubercules et fossettes oblitérées b l’extrémité postérieure. On voit au fond de quelques-unes de ces fossettes quelques petites granulosités fines et peu nombreuses. Parties latérales des ély très presque unies ; leur extrémité plus brusquement rétrécie et plus prolongée que dans les espèces précédentes. Les trois pre- miers segments de l’abdomen avec de petits sillons fins et assez prolongés. Antennes comme dans la Pulcherrhna. Rapportée de Perse (Amadan) par Olivier. Collection du Muséum de Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5/^9 19. Adesmia Elevatcu Pimelia Elevata, Dup. Gollect. Long. 16^17 mill. Larg. 10 à 10 • IMgra , lato-ovalis , paràm depressa. Capile prolhor'aceqae leviler punctulatis. Elylro singulo costis duabus denticu- latis : prlmâ medio, sccunda dupLici marginall ; inlerstitlis fossulis, granulis tuùercalisfjue transverslm conjunctis. Celle espèce a beaucoup de rapports avec la précédente, mais elle est plus large et plus relevée en dessus. Epislomc pluséchancré en arc de cercle; tête à ponctuation plus ef- facée et sans fossettes sensibles; côte du milieu de chaque élytre s’approchant plus de la base et de l’extrémité; fos- settes plus irrégulières et plus transversales et point dispo- sées en rangées entre la suture et la côte du milieu; tuber- cules des intervalles plus gros , plus nombreux, réunis transversalement et cnlreînéh'S de petites granulosités fines et serrées; parties latérales avec des fosettcs et des tubercu- les assez marqués et de pclilcs granulosités fines et assez nombreuses. Sillons des deuxième et troisième segments de l’abdomen courts cl presfjue elfacés. Egypte et Aiep. Collections de ]\1. Dupont et du Muséum de Paris. AINNALES 5ÔO 20 . Adesmia Audouini. Long. i5 mill. Larg. 8 mill. ISlgra, ôvulis-oblonga , convexiuscula. Capite protlioraceque vix piinctulatis. Elytris iiibercidaüs granaLatis(jue : singulo costis duabus crenulatis , medianâ obUteratâ marginali^ne * ’ tripLici. Noire, ovale-oblonguc. Labre tronqué et un peu courbé en toit : épistome échancréen arc de cercle. Tête à ponc- tuation fine et écartée et à fossettes à peine marquées. Dessus du prothorax h ponctuation fine, assez marquée sur les côtés et presque nulle dans le milieu. Elytres avec des tubercules obtus assez nombreux, séparés par de petites granulosités très-fines et assez serrées et ayant au milieu une côte dentelée oblitérée et une marginale h trois rangées de tubercules aigus, dont l’intermédiaire est la plus courte. Parties latérales légèrement bosselées, et ayant de petites granulosités semblables à celles du dessus, mais plus écar- tées. Plis de l’abdomen plus longs et plus marqués que dans les deux espèces précédentes. Antennes comme dans ces espèces. Collection du Muséum de Paris, qui la tient d’Olivier, sans indication de patrie mais probablement de Perse ou d’Egypte. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. ÔÔL 2 1. Adcsmia MetaUica. Ptmelia MetaUica^ Klug. Dup. Collect. Long. 1 1 mill. Larg. 6 mill. Obscaro-CBnea , ovalis , suprà deprcssa. Capite protlioracecjue punctulatls. ELytro slngulo costis tribus ; primâ subobll- teratâ taberculatâque , secundâ valdè elevatâ , tenui et integra y tertiâ marginali, duplici, crenuLatâ : interstitiis tiiberculis magnis in sérié unicâ dispositis granutisciue minulissimis inter tubcrcuhs dense aggregatis : lateribus infernè g 7 'anulis minutissimis dense tectis. D’un cuivré obscur, ovale et déprimée. Labre ctépistome subtronqués. Tête à ponctuation fine, serrée sur le devant et très-écartée en arrière, avec trois fossettes peu apparentes et situées comme dans les diverses espèces de ce genre. Dessus du prothorax à ponctuation très- fine et très-écartée dans le milieu et plus serrée sur les côtés. Elytres ayant chacune trois côtes, la première peu marquée et tuberculeuse , la deuxième très-mince, très-saillante et entière, la troisième ou marginale double, ou si l’on veut accompagnée en dedans d’une quatrième côte très-près d’elle et plus courte, l’une et l’autre crénelées. Intervalles ayant chacun une rangée de gros tubercules, séparés par de' petites granulosités très- fines et très-serrées, et que l’on retrouve dans le bas des parties latérales dans toute la longueur. Ces parties ont en outre dans le haut quelques tubercules peu saillants et épars. Ventre finement ponctué ; premier segment de l’abdomen ANNALES 502 avec de gros plis longitudinaux et les deux suivants de petits sillons dans le même sens et très-fins. Antennes comme dans les espèces précédentes. Alexandrie d’Egypte , d’ofi elle m’a été rapportée par RI. Widmann. Je l’ai vue dans la collection de M. Dupont sous le nom de Pim, MelalUca, Klug. 2 2. Adesmia Pariseti. Pimelia Pariseti, Lefeb. in litt. (i). Pimelia Cotliurnala, Var. Klug. Long. 14^18 mill. Larg. 7 h 8 mil!. I\igra, oblonga sabparaUela , posticè parinn dilatata. Capile protliorace(]ue punctulatis. Elytro singulo costis tribus ; dorsalibus duabus plus miuusve obliteratis , marghiali du- plici de.nticulatâ : interstitiis hiœqualibas fossulatisejue ; pe- dibiis posticis longissimis. Noire, oblongue, presque parallèle ou peu élargie à la partie postérieure, presque plane transversalement sur le dos des élytres, mais courbée dans le sens de la longueur (2 j . Labre sublronqué et un peu courbé en toit antérieurement. Epislomc écbaucré eu sinus anguleux. Tète finement ponc- (1) Dédiée à M. le docleur l’ariset. (2) C’csI-à-dire que le dos des éJylrts est à peu près un cylindre dont la génératrice horizontale est peipcndiculaiic à Taxe du corps, et la direc- trice La courbe, représentée par la cùtc luarginale. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQllE. 553 tuée aDtérieurement et presque lisse postérieurement , h fossettes oblongues peu marquées. Dos du prothorax à ponc- tuation très -fine et très- écartée. Elytres ayant chacune trois côtes; la marginale avec deux ou trois rangées de tu- bercules triangulaires , ce qui la fait paraître double ou triple dans quelques parties et denticulée; les deux autres sont plus ou moins oblitérées, et la plus voisine de la su- ture est même quelquefois presque entièrement effacée. Intervalles avec quekjues petits tubercules très-épars et des fossettes finement granuleuses dans le fond, et séparées par des parties relevées. Parties latérales légèrement iné- gales , et avec de petits tubercules très- éloignés les uns des autres. Plis de l’abdomen longs et bien prononcés. Pat- tes postérieures tfès-longues dans les deux sexes. Antennes comme dans toutes les espèces de cette division. Haute-Egypte. Elle m’a été envoyée par ]M. Emond d’Escievin, depuis par mon ami M. Arsène Maille, et par M. Lefebvre, auquel M. Klug a marqué que cette espèce était une des innombrables variétés de sa Pimelia Cotluir- nata. Ne connaissant pas cette espèce et la Pariseti m’ayant paru très-constante chez tous les individus que j’ai vus , je l’ai conservée provisoirement sous le nom que lui a donné M. Lefebvre. Genre IV. Stenocara. Pimelia, Fabr. Oliv. etc. TraciLyderma, Latr. Règne animai, dernière édition. (Pt. i5. fig. de 8 à II.) Àlenlon généralement milréforme, à échancrure plus ou moins profonde (//g'. 9); rarement réniforme, avec un sinus ANNALES 554 étroit et profond, mais paraissant plus large par un pli an- térieur {fig. 11 ). Palpes subfiliformes , à dernier article à peine plus gros que le précédent. Labre saillant, transverse, tronqué ou légèrement arrondi antérieurement {fig. 8). Mandibules courtes, épaisses, bidentées h l’extrémité, et sans dent ni sillon triangulaire à la partie supérieure. Epistome rectangulaire antérieurement et formant une saillie brusque , de manière que les côtés latéraux et anté- rieurs de la tète paraissent subitement redressés et parallè- les à l’axe. Cette dernière a de chaque côté, au-dessus des antennes , une petite élévation plus ou moins marquée (fe- 8). Yeux larges, régulièrement ovales et point ou peu lunulés antérieurement, et dans ce dernier cas la petite échancrure est tout à-fait-dans le haut et non dans le milieu, les yeux étant presque inférieurs. Antennes grêles , subcylindriques, et terminées par une petite massue légèrement comprimée et composée des trois derniers articles : le troisième deux fois et demie plus long que le second; le dernier ovalaire, à peine plus petit que le précédent {fig. lo). Prothorax à tergum, ou dos, notablement courbé vers le bas , sur les côtés , subrectangulaire , un peu élargi dans son milieu , et sensiblement bisinué ou même trilobé anté- rieurement {fig. 8). Présternum à lobe intermédiaire etpostérieur, faisant une saillie subhorizontale , s’appuyant sur un renflement nota- ble du mésosternum, et quelquefois, mais rarement, échan- cré en sinus anguleux. Pattes ti’ès-longues, à tibias minces, cylindriques et gar- nis de petits piquants. Cuisses postérieures point compri- 555 DE LA SOCIÉTÉ ENTüMOLOGiQLlE. niées au côté interne, cylindriques ou renflées près de la base, canaliculées en dessous et quelquefois arrondies dans cette partie comme en dessus.. Tarses grêles, à articles allongés ; le premier des posté- rieurs notablement plus long que le dernier. Ce genre se distingue principalement des précédents par la forme antérieure de sa tête et par ses yeux. Les antennes sont plus étroites et à articles , les trois derniers’ exceptés , plus cylindriques. Tableau synoptique des espèces de ce genre : PREMIÈRE DIVISION. Menton à échancrure profonde et anguleuse ; milieu du dos du prothorax peu ou médiocrement avancé en lobe , au-dessus de la tête. Eljtres. 636 ANNALES Avec des ran gées de grosV tiiEAvrntps ^ telles sont Avec des côtes crêDe-< lécÿ. ^ Six à sept rangées de gros tubercules . i. Longipêi Trois rangées f principales de l Non réunies en arrière; ’ Suborbicu* J tubercules 1 marginale triple .... a. Botundata. laires; ayant \ plus gros que } cbaeune J les autres. \ Rangées dor - 1 Réunies en arrière; mar* snlc et lalè* \ ginale double 5 . Cou ifenu raie \\) \ Epaisses. I)os / Aigus. Tibias et tarses I du prolliorax / d’un rouge-brun peu obs- lisse ou peu 1 cur. Tête médiocrement ponctué. . • . 1 ponctuée 4- Cabticii. J Arrondis et très-obtus. I Tubercules f Tarses et llbins très-obs- oügiies. / des élylres [ curs , presque noirs. Tête uisses pos- \ \fortemeut ponctuée. ... 6. Leviroltit. tericures i * Très-minces ; des tubercules épars en- tre les rangées dor«;ale et marginale des élytres. Pos du prolborax fortement ponc- tué 6. GracUipeB, F Pattes entièrement noi- ^ I res. Deux côtes marginales I écartées 7. B/orbil/asa. Suborbieulaires. Abdomi n ' plisse en long, mais non tu- 1 Tibias rougeâtres ainsi berculenx. j que les cuisses antérieures. \ Peux côtes marginales rapprochées 8. Boneilii Fortement denléCs en Obinngnes ou peu ventrues. / scie et à dentelures écar» Piemiers segments de l'abdu-i tées. Quelques petits lu- men tuberculeux. 1 hercules très -rares dans Côtes / les intervalles 9. Sex Lincata. A crénclurcs rappro- chées et peu profondes. Pes tubercules très -tins et très-serrés dans les iii- ^tcrvalles 10. ïVinthemi. (i) Comme dans les Erodius je nommerai côte ou rangée dorsale celle le plus près de la suture; marginale c(dle marquant le contour apparent; elle est double ou multiple; et enfin latérale la côte ou rangée intermédiaire. DEUXIÈME DIVISION. MentOD h échancrure peu profonde. Prothorax notable - ment avancé en lobe, en dessus et vers la tête. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 557 Ouïsses rU’ures posté’ Minces ; canalirulêes en dessous. Lobe antérieur du dos du prnihoras relevé. Uoe fossette très-profonde au milieu I du front . l. Cuvifr Piennées près de U base et arrondies en dessous. Lobe antérieur du dos du protLorax non relevé. Point de fussetle ^profonde sur le front 12. nufieornis. PREMIÈRE DIVISION. Menton à échancrure profonde et anguleuse ; milieu du dos du protliorax peu ou médiocrement avancé en lobe au- dessus de la tète. 1 . Stenocara Longlpes. ^imelial Longipes ,[OLiy. Eut. tom. 5 . 69, p. 16, PI. L %. 3. Fabr. Syst. Elcuili. I, p. 129? ScnÔNHERB, Syn. insect. I, p. 102? Nigra, hreviovata. Capite punctato. Prothorace dorso niti- duLo , sublcevigato. Elytris rotnndatis , tubercutis magnls conicis in seriebus dispositis, ecliinalis. Antennis pedibus- que nigris. D’un noir légèrement brillant , courte et ovale , presque globuleuse à la partie en arrière du protliorax. Tète ponc- tuée, avec une impression triangulaire de chaque coté, au- dessus des antennes. Dessus du prothorax lisse, avec quel- ques petits points rares sur les côtés, et un sillon longitudi- nal peu marqué dans le milieu. Elytres couvertes sur le dos 558 ANNALES tle rangées de tubercules obconîques très-gros et rappro- chés, dont deux formées par des tubercules un peu plus gros que les autres ; les deux marginales rapprochées et parallèles dans la moitié antérieure et divergeant ensuite en arrière; parties latérales fortement ponctuées et plissées transversalement. Abdomen légèrement ponctué, avec des plis longitudinaux sur les premiers segments. Pattes et an- tennes noires. Tibias antérieurs un peu roussâtres. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. Je crois être certain que c’est bien la Phnelia Longipes d’Olivier; mais la localité indiquée par Fabriclus me fait douter qu’il ait eu en vue la même espèce. M. Schônherr semblerait penser de même, puisqu’il ne cite pas la syno- nymie d’Olivier pour sa Pimch’a, n° i4j on Longipes, Fabr. 2 . Stenocara Rotundata. Pimelia Rotundata, Goky, Collêct. Long. i5 mlll. larg. 9 mill. Nigra, lato-ovalis. Capite punctato : prothorace dorso nilido, sublcevigato. Eiytris laiis ; singalo tabercidis conicis magnis seriebus tribus dispositis ; marginali duplici : interstitiis, tubercidorum minorum scrie unica, tuberculisejue minutis, sparsis. Anlennis pedibusque nigris , tibiis anticis vix ru- fescentibus. Noire, large et ovale. Tête à ponctuation bien marquée, mais peu serrée, et avec un petit sillon de chaque côté. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 569 marquant les sutures latérales de Téplslome. Dessus du prolhorax brillant, presque lisse, avec quelques petits points sur les côtés et un sillon peu marqué dans son milieu. Elylres suborbiculaires , ayant chacune trois rangées de gros tubercules coniques, aigus et peu penchés en arrière; la dorsale plus courte et la marginale double. Sur chaque intervalle l’on'aperçoitune rangée de tubercules semblables mais beaucoup plus petits, et quelques autres moins coniques, encore plus petits, épars et sans ordre bien déterminé. Parties latérales et embrassantes avec des petits tubercnles semblables aux derniers et entremêlés de petits points en- foncés. Abdomen légèrement ponctué et plissé en long h sa base, autant que j’en ai pu juger à travers la gomme dont il est couvert. Antennes et pattes noires, avec les tibias an- térieurs d’un rougeâtre très-obscur. Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory, où elle était désignée sous lo nom que je lui ai conservé. 3 . Stenocara Conifera, Long. 12 mill. Larg. 8 mill. Nigra, ovalis-suùgloùosa. Capite punctato. Protliorace dorso nitldo, IcËvigalo, Elytro sbigulo tabercuils conicis magnis seriebas tribus dispositis; rnarginali duplici posticè diver- genti, laterati dorsaliquc conjunctis. Interstiliis tubercuUs primls vix parvis raris , minutissimisqae satis numerosis. Femoribus anticis, tibiis tarsisque rufescentibas. Elle ressemble un peu à la précédente, mais elle est plus petite et plus globuleuse dans la partie du corps en arrière 56o ANNALES du prolhorax. Tête et dessus du prothorax à peu près comme dans cette espèce, seulement le dernier moins ponctué sur les côtés. Elytres ayant le même nombre de rangées de gros tubercules également coniques , mais plus droits. Uangées dorsale et latérale réunies à peu près aux deux tiers de la longueur des élytres, la première se détournant brusque- ment vers la seconde, tout près de son extrémité; les deux marginales parallèles dans leur moitié antérieure, et diver- geant ensuite vers l’extrémité. Intervalles couverts de très- petits tubercules peu rapprochés , et parmi lesquels on en volt quelques-uns à peine plus pelits que ceux des rangées, et coniques comme eux, Parlles latérales couvertes d’assez gros points enfoncés, assez écartés, et ayant quelques plis transverses à la partie postérieure. Abdomen presque lisse , à peine plissé en long. Pattes d’un rouge-brun un peu obs- cur , et presque noir aux cuisses postérieures , qui sont un peu renflées vers le milieu. Les antennes manquent dans le seul individu que j’ai sous mes yeux. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. 4. Steiwcara Faùrlcii. Long. 1 2 mill. Larg. 6 inill. Aigra,ovalis- oblonga.C apile piioso ,antè avgitlallm hnpresso. Prothorace clorso nitido lœvigatocjiie. ELylris , tuberculis mag 7 iis conicis numcrosls in seriebus disposilis , echinatis. Antennis pedibuscjue rufescentibus. Noire, ovale-étroite. Menton réniforme, à échancrure très-étroite et très-profonde {fig. 1 1). Tête ponctuée et cou DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 56. verte de poils jaunâtres coucliés en avant, et avec une im- pression profonde et anguleuse sur le front. Dessus du pro- ihorax brillant et presque entièrement lisse. Elytres oblon- gucs , guère plus larges que le proUiorax, ayant chacune six rangées de gros tubercules coniques, dont les deuxième et quatrième plus apparentes, et la sixième ou la marginale double et divergente toul-à-falt près de l’extrémité. Les gros tubercules sont entremêlés de très-petits et peu appa- rents. Parties latérales étroites et couvertes de gros points enfoncés, h intervalles uu peu relevés, et très-légèrement réticulées. Arrlüft’e-poilrine avec des plis longitudinaux peu nombreux et peu marqués. Les trois premiers segments de l’abdomen avec des granulosités assez grosses et quelques plis longitudinaux peu marqués aux deux premiers segments et assez aux deux suivants : le dernier ponctué. Antennes et pattes rougeâtres. Cuisses postérieures très -longues , épaisses et un peu renflées dans le milieu. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. 5. Slcnocara Lœvicollis. Adesmia LœricoUis, Dej. Mailt.e, in litt. (Pimelia.) Long. .4 nain. Larg. 7 mil!. Nigra, oblongo-ovalis. Copile medio densisslmè punctato im- pressioneqoe scnii-circalare. Protliorace dorso suùlcevigato, nitido. Elytris tuùerculls obcovicis obtasls in seriebos dis- positis, altcrnatim majoribas minoribnsque; feinoribus ni- gris, tibiis riifo obsciiris. Elle ressemble un peu à la précédente par sa taille et sa forme. Menton mitréforme, à échancrure large et anguleuse. 1 56! ANNALES Tête à ponctuation plus serrée, surtout dans le milieu, oü les points sont lout-h-fait réunis et confondus entre eux. Une impression profonde et semi-circulaire et non anguleuse, et une petite élévation transverse en avant de cette impression. Dessus du prothorax brillant , presque lisse, avec quelques points sur les côtés plus marqués sur les bords. Elylres oblongues, guère plus larges que le prothorax, couvertes de rangées de gros tubercules coniques et obtus , dont les première, troisième et cinquième plus petites que les autres : marginale double et divergente vers l’extrémité. Parties latérales avec des gros points enfoncés , et légère- ment réticulées. Cuisses épaisses, un peu renflées dans le milieu et noires : tibias et tarses d’un rouge obscur, presque noir aux jambes postérieures. Abdomen plissé longitudina- lement et fortement granuleux vers sa base. On voit des j granulosités semblables sur l’arrière-poilrine , mais plus écartées. Les antennes manquent dans Tunique individu que je possède. Du Cap de Bonne-Espérance. Je dois cette espèce ;i mon ami M. Arsène Maille, qui me Ta envoyée comme étant la Pimelia Lcrricollis de M. De jean. b. Stenocara Gracilipes. Long. 10 mill. Larg. .5 mill. Nigra, oblongo-ovails. Capite punctato , medio impresso pi- loso(jiie. Protiwrace dorso punctato , antè tr 'dobato. ELytris dorso carinato, unicâ. T uberculis conicis, sparsis, margine DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGÎQUE. 5G5 approximatis et in sericbas duabus disposilis. Pedihus gra- cilibus; antcnnls, tibüs tarsisque rufescentibus , femoribus obscuris. Noire, obIongu3. Têleh ponctualion serrée, avec unelarge impression bien marquée et couverte de poils couchés en avant. Dos du prolborax inégal et fortement ponctué. Ely- tres étroites , guère plus larges que le prolborax, avec une arête peu marquée et garnie de gros tubercules coniques près du milieu de chacune d’elles, mais un peu plus rappro- chée de la suture; elles ont en outre deux rangées mariri- nales de tubercules semblables h ces premiers et rappro- chées dans toute leur longueur; le reste du dos des éiy- tres est couvert de très-petits tubercules assez nombreux, maïs peu serrés et entremêlés déplus gros, épars et coni- ques comme ceux des rangées, dont ils diffèrent peu. Par- ties latérales couvertes de fines granulosités , de points en- foncés, écartés, et de deux rangées de petits tubercules triangulaires et éloi":nés les uns des autres ; ceux de la ran- gée inférieure plus petits que ceux de la rangée supérieure, peu sensibles et même effacés antérieurement. Pattes lon- gues et très-grêles. Antennes, tibias et tarses d’un rouge- brun un peu obscur; cuisses presque noires. Milieu de l’ar- rière- poitrine très Inégal , avec des plis onduleux lon- gitudinaux , et un enfoncement large et assez profond sur le mésosternum. Les deux premiers segments de l’ab- domen fortement granuleux, avec un enfoncement au uii- lieu du second; le troisième ayant quelques sillons longitu- dinaux très-courts et antérieurs, et quelques points enfon- cés que l’on retrouve sur les suivants. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gorv. ANNALES aG/f 7. Stmocara Morbillosa. Phnclia M orblUosa, Fabr. Syst. Eleut. t. 1 , p. 100. ScnÔNH. Syn. Jtiscct. I, p. i55? ExcL Syn. Oi.iv. LoDg. i5 mill. Larg. 8 mill. A'/g/'rt , brcviler ovata. Capite puncfato mediocjue hnpresso. Prolhorace dorso piüictiilato, Elytrls siiborblcidaüs , gra- nuiatis , singalo costis tribus crenatls apiccrpic dent ails ; marginali laxc diiplîci posticè diccrgcnii : lateribus punctis granulisque sparsls. Anlennis pedihusque nigrls. Noire, en ovaic court. Têlo poncluée, avec une impres- sion large au milieu , au fond de laquelle on voit trois fos- settes peu marquées. Epislome légèrement échancré eu arc. Dos du prolLorax légèrement ponctué, surtout dans le milieu. Elytres courtes, suLorbiculaires , couvertes de pe- lils tubercules couchés en arrière, aigus, et ayant chacune trois cotes assez saillantes, crénelées ou lisses antérieurement et dentées en scie postérieurement; la marginale double et divergente vers l’extrémité. Parties latérales avec des points et des petits tubercules écartés. Les trois premiers seg- ments de l’abdomen plissés en long ; les deux derniers presque lisses , avec quelques très-petits points écartés. Antennes cl pattes noires. Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. DË la société entomologique. r)6o 8. Stcnocara Bonellii. Long. 12 mill. Larg. 7 mill. Nigra, breviter ovata. Capite dense panctato, medio planato. Protlioracedoi'sosnblcevigato, medio Icviter sulcato. Elylrls suùorbiculatis , granalotis , slngido costis tribus crenulatis apice dentatis ; marginati appropincjuato-duplici apice di- vergenli : lateribus taxé pane tatis granuliscjue oblileratis; pedibus rufescentibus. Ressemble beaucoup à la précédente. Tête 5 ponctuation plus serrée, surtout dans le millou, qui est plan, avec une petite fossette à peine marquée et un sillon longitudinal de chaque côté au-dessus des antennes. Intervalles entre les côtes des élytres h tubercules plus écartés et avec quelques rides transverses et courtes. Côte marginale, composée de deux, rapprochées et divergeant h l’extrémité. Parties latéra- les à petits tubercules plus oblitérés. Le reste comme dans la précédente. Pattes d’un rouge obscur , un peu plus clair aux antérieures. Les antennes manquent au seul individu que j’aie vu. Patrie inconnue , mais probablement du Cap de Bonne- Espérance. Collection de iM. Dupont. 56G ANNALES 9 . Stenocara Sex-Lineata. Pnnelia Sex- Liucata, Dup. Colicct. Herbst? Pimclia a’cnflfo, Fabr. Syst. Eleut. I, p. i5i ? Long. 12 miil, Larg. 6 raill. Nigra,ovalîs. Capile laxè pimctato. Proihorace dorso suilcB- vigoto. Elylris grnnulis rarissimis ; singulo costis tribus valdè promlnentibus , laxè et valdè crenato-dentatis ; margi- nali ■appropinrjuatO'duplici apicevix divcrgenti. Abdominc longitrorsàm valdè plicato basique granulato. Antennis pedibusque nigris. Noire, assez courte, mais moins élargie que les deux pré- cédentes. Tête obscure, à ponctuation très -écartée et h épistome tronqué carrément. Dessus du prolhorax brillant, lisse, avec quelques petits points très-écartés et un petit sil- lon longitudinal peu marqué dans le milieu. Elylres ayant chacune trois côtes minces , très-saillantes , largement et profondément dentées; la marginale composée de deux côtes rapprochées et h peine divergentes tout-à-fait h l’extrémité. Intervalles avec une rangée de petits tubercules très-écartés. Abdomen fortement plissé en long, excepté à son extré- mité , presque lisse et fortement granuleux h sa base. An- tennes et pattes noires ; cuisses épaisses , un peu renflées vers leur base. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont, où elle figurait sous le nom de P imelia Sex-Lineata ; mais DE LA SOCIÉTÉ EN TOMOLOGIQUE. 567 j’ignore si c’est bien celle de Herbst, dont je ne possède pas les ouvrages. La phrase très-courte de la Pimelia Crenata du Sysl. Eleut. de Fabricius peut très-bien lui convenir. 10, Stenocara JF inlliemi. Pimelia Ovata, Dur. Collecl. non Oliv. Long. 12 mill. Larg. 6 mill. Nigra,oblongo-ovata.Capitedensèpunclalome(lio(jueimpresso. Prothorace dorso taxé punctulato. Elytris dense et subtiliter granulatis ; singido costis tribus v al dè prominent i b us , antè crenatis , posticè multidenticulatis i marginali appropinqua- 'to-duplici à basi multidenticulatâ, apice divergenti. Anten- nis nigris. Pedibus rufo-obscuris. Noire, ovale-oblongue. Tête à ponctuation serrée, avec une large impression lunulée dans son milieu ; dessus du prothorax brillant, à ponctuation fine et très-écartée.*Ely- tres couvertes de granulosités très-fines , assez serrées , et ayantchacunetrois cotes minces et très-saillantes;les deux pre- mières à peine crénelées dans leur moitié antérieure, et den- tées en scie à leur extrémité, avec les dentelures rapprochées; les deux formant la marginale très-rapprochées et ne se sé- parant que tout-à-fait à l’extrémité; elles sont dentées en scie dans toute leur longueur. Parties latérales fortement ponctuées. Les trois premiers segments de l’abdomen plissés en long et granuleux; les deux derniers finement ponctués. Antennes noires : pattes d’un rouge-brun obscur; cuisses postérieures épaisses et légèrement renflées dans leur ml- 5G8 ANNALES Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont. DEUXIÈME DIVISION. Menton h échancrure antérieure peu profonde; lergura ou dos du prothorax fortement trilobé antérieurement. 11 . Stenocara Cavifrons. \PimeLia Serrata, Fabr. Syst. Eleutli. I, p. iSa? ® Long. 8 mill. Larg. 4 Diill. I\igra , ovalis. Capîte suprà gibboso, densè punctato, anlèpro- fundè excavata: Prothorace dorso valdè punctato , incequall, posticè transvcrslm impresso, antè loba erecto valdè producto. ELytris globosis ; smgulo costis quatuor spinoso-serratis. Interstitüs gra7UiUs panels, transverslmque valdè rugatis. Femoribus nlgris; tibiis rufis. Petite, ovale. Tète subglobuleuse, très-gibbeuse en dessus, avec une excavation très-profonde dans son milieu antérieu- rement et couverte de points très-serrés. Dos du prothorax très-fortement ponctué et rugueux, déprimé en arrière et relevé en avant en un lobe notable presque en forme de ca- puchon. Elytres subglobuleuses, avec quatre côtes élevées, tranchantes et garnies de tubercules épineux, écartés. Les deux côtes marginales sont si écartées, qu’une d’elles, la plus inférieure, paraît située sur la partie embrassante : les intervalle» et celte dernière partie, avec quelques petits lu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 669 hercules très-rares et des rides transverses très-relevées h ia partie postérieure. Les trois dernières côtes se réunissant successivement sur la première, fortement sinueuse posté- rieurement. Abdomen rugueux è sa base. Antennes obscu- res; cuisses noires, les postérieures très-grêles; tibias et tarses d’un brun rouge. Cet insecte est- il bien la Pimelia Serrata de Fabricius? la phrase du Systema Eleatheratorum peut lui convenir ; mais il me semble que ce célèbre auteur n’eût pas omis de parler de la singulière organisation de la tête , s’il eût eu en vue le même insecte. Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. 1 2. Stenocara R ufi cornis. Long. 9 mill. Larg. 5 mill. 7. Nigra, lato-ovata, sabdepressa. Capile densèpunciato,medio arcuatim impresso. Protliorace dorso punctis magnis im- presso, antèvaldè trilobato. Elytris cosüs quatuor elevatis crenatis; interjectis granuLatis rugatisque. Abdomine punc- tis magnis impresso. Antennisrufis. Pedibusnigris : femo- ribus posticis inflatis , subtàs rotundatis. Noire, courte et ovale. Tête à ponctuation serrée , avec une impression semi-circulaire dans son milieu. Dos du protliorax trilobé antérieurement , avec de gros points en- foncés, écartés dans le milieu et serrés sur les côtés. Elytres déprimées sur le dos, ayant quatre côtes élevées , les deux marginales étant irès-écartées dans toute leur longueur , crénelées et à intervalles, avec de petits tubercules écartés ANNALES 570 et quelques rides transverses assez marquées. Parties la- térales ponctuées. Abdomen avec de très-gros points en- loncés très- écartés. Saillie postérieure et intermédiaire du préslernum large , presque plane et bilobée à son extré- mité. Antennes d’un rouge-brun assez clair. Pattes noires , avec les tibias obscurs , les antérieurs plus rougeâtres. Cuis- ses postérieures épaisses, renflées vers la base et arrondies en dessous. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. Genre V. Metriopus. (PI. i 5 . fig. de 12 à 14.) Menton à angles latéraux très-relevés en dedans, ce qui le fait paraître subrectaugulaire , avec les côtés arrondis ; échancrure antérieure assez profonde et anguleuse , ayant une impression lunulée sur le devant (fig. 12). Palpes subfdlformes, à dernier article à peine plus gros que le précédent. Mandibules très-courtes, épaisses, â peine bidentées à leur extrémité, et sans dent ni large sillon à la partie supé- rieure {fig. 10). Labre transverse , saillant et arrondi antérieurement {fg. i 5 ). ^ Tête rectangulaire, fortement déprimée et plane latéra- lement , avec l’épistome saillant , formant un rétrécissement brusque et rectangulaire {fig. i 3 ). Yeux ovales, larges, nullement luuulés antérieurement , situés sur la partie plane des côtés de la tête et paraissant lo»it-à-fait inférieurs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 671 Antennes courtes, à articles coniques; le troisième h peu près deux fois plus long que le second; neuvième et dixième plus larges que les autres, peu comprimés; dernier ovoïde, notablement plus petit que le pénultième {fig i5). Présternum ayant dans son milieu une saillie postérieure large et subbilobée à l’extrémité, s’appuyant sur un renfle- ment notable et large du mésosternum. Pattes courtes , surtout les antérieures. Cuisses dilatées brusquement en dedans, à leur extrémité, en une lame no- table de chaque côté des tibias (i) [figu i4)» Tarses courts, filiformes et plus épais que dans le genre précédent. Premier article des postérieurs à peine plus long que le dernier. Ce genre diffère du précédent par la forme de sa tête et par ses jambes notablement plus courtes, les cuisses anté- rieures dépassant h peine les élytres lorsqu’elles sont rap- prochées de ces dernières, et les postérieures étant à peine de la longueur de l’abdomen. 11 se distingue aussi par la dilatation en lames de l’extrémité des cuisses, enveloppant l’origine des tibias. 1 . Metriopus Hoffmanseggii. Pimelia Rugosa^ Hoffman. Düp. Collect. Long. 10 mil!. Larg. 6 miil. Nigra^ breviter ovalis ; suprà depressa, subtàsvaldè punctata. Capite valdè panctato, longitrorsmique rugato. Prothoracc (1) Ces lames ou parties amincies de la cuisse, existant toujours mais plus ou moins développées, pourraient être nommées, pour abréger, les Etamoscèles. ANNALEb 572 dorso îtiulticaco. Elylris suborbiciilatis , valdè reticulatis. Antennis pedibusgue rufo-obscuris. Noire, ovale , légèrement déprimée en dessus. Tête forte- ment ponctuée et inégale, avec des sillons profonds et longitudinaux h la partie postérieure : menton fortement ponctué et rugueux. Dessus du prothorax déprimé dans son milieu , et couvert de très-gros points qui le font paraître inégal. Elylres courtes, suborbiculaires, réticulées par des cotes longitudinales et transversales très-saillantes et lisses : réticulations à fond lisse, allant de la base jusque tout près de l’extrémité, qui est granuleuse. Ventre couvert de très- gros pointsenfoncés. Cuisses égalementfortement ponctuées, mais à points beaucoup moins gros que les précédents. Tibias garnis de piquants, très-rapprochés aux quatre posté- rieurs, et d’un rouge brun-obscur ainsi que les antennes. Du Gap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont, où elle figure comme étant la Pimelia lîugosa, Hoffm. ; mais ce n’est ni la Rugosa de Fabricius, ni celle d’Olivier. DE LA SOGILTÉ ENTOMOLOGIQÜE. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV. 1. Megagerdas Frioli, double de la i|;randeur nnlii- relle. 2. Tèle du même très-grossie. 3 . Extrémilé de l’antenne très-fortement grossie. 4. Menton du mêmelrès-grossl. {/j) Son pédoncule. 3 . Languette uld Fig. f). Partie, en arrière du prolhorax, du corps de la Macropoda V ariolarls, vue en dessous et gros- sie, pour faire voir la disposition des pièces de rarrièrc-poitrinc et l’écartement des jambes postérieures de la Tribu des M acropoditcs. 7. Même partie vue de côté. 8. Macropoda V ariolarls, grossie. <). Tête et antennes très-grossies. 10. Extrémilé de la même antenne à un plus fort grossissement. i 1. Mandibules de la même, grossies et vues en des- sus. 12. Menton et palpe maxillaire de la même, {b) Son pédoncule. ] 3 . Louche de la Macropoda Boyerl Irès-grossie et vue en dessous, [b) Son pédoncule, a. Le labre dont l’extrémité.est repliée en dessous. ANNALES 574 EXPLICATION DE LA PLANCHE XV. 1 . Tète très-grossie de V Adcsmia Dubia. 2 . Menton à' la. (^i) Son pédoncule. 5. Extrémité de l’antenne d’n/. 4- Labre et épistome de VAdesmia Parisefi. .5. Antenne d’id. 6 . Languette et palpes labiaux de la même. 7 . Menton de VAde.4 •#v ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 58 ; VW W\ WV Vrv Vv%W\ \A VV^\ VWVV> WX V»%VVA VVV\ W* VV%> V\> VW »W WV»V» VW V\ VVvV NOTICE SUR UN COLÉOPTÈRE MONSTRUEUX, pahM. Maximilien Spinola (de Gènes). (Séance du i*' avril i855.) PI. 17 . B. Les monstruosités des insectes ayant attiré dans ces derniers temps l’attention de la Société Entomologie/ ue de France, je m’empresse de lui communiquer le nouvel exemple que j’ai eu le bonheur de rencontrer. L’individu qui est le sujet de cette notice appartient à l’espèce décrite et figurée par le docteur Kirby, Centuria Insectorum, sous le nom de Rutela Pulchella, que Ton rapporte à la Ratela Fasciata , Dcj., deux. Cat. Cet insecte qui, à port la mon- struosité des pattes postérieures du coté droit, n’a rien qui le distinguo de ses pareils, était compris dans un envoi assez considérable d’insectes du Brésil et du Sénégal que m’a fait en i 852 M. Adolphe Martin, naturaliste voyageur, établi alors h Rio-Janciio, et que j’ai reçu au mois de no- 588 ANNALES vembre de la mêoie année, par l’entremise de M. Davino , négociant génois. Au premier aspect , c’est-à-dire en regardant l’insecte en dessus, et tel qu’il est représenté dans la fig. 2 annexée à cette notice, on est déjà surpris de compter quatre pattes du côté droit. Mais ce n’est qu’après l’avoir renversé sur le dos , que la monstruosité devient visible dans son entier. C’est alors que l’on reconnaît l’existence d’une cinquième patte du même côté, repliée sous le ventre , et qui n’était pas visible en dessus. Il y a donc au côté droit trois pattes postérieures au lieu d’une seule. Les deux surnuméraires constituent la monstruosité. Quoique la première patte A de la fig. 1 , qui représente l’insecte en dessous, nesüit pas visibleen dessus, j’ai de bonnes raisons pour la croire sa vraie patte normale. Il est probable qu’elle s’est retirée sous le ventre par un des mouvements accidentels qui ont pu accompagner l’agonie et la mort de l’animal. Elle est parfaitement semblable, et pour ainsi dire égale à la patte gauche de la même paire. Je n’ai pu remar- quer aucune différence dans son insertion, dans les hanches et les trochanters. Cette conformité est moins sensible sur la figure qu’à la vue de l’insecte même; parce que la hanche du côté monstrueux étant malheureusement fracturée , le dessinateur a été forcé de la rendre telle qu’elle lui a paru, et parce que le trochanter du même côté est caché en partie par la cuisse qui a participé du mouvement en dedans de toute la patte. Le trou de la hanche m’a paru normal et bien circonscrit dans tous les sens. Le fémur , le tibia , le tarse et ses crochets seraient aussi dans le même état , s’ils n’étaient seulement un peu plus épais et plus courts, ce qui provient évidemment de la diminution du fluide nourricier, dont les deux tiers ont été absorbés par les deux pattes surnuméraires. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. Ces dernières, marquées B el C, lig. i , m’ont paru sortir d’une cavité commune, mais distincte, placée sur la même ligne transversale , très-près de l’insertion de la patte A , entre elle est le bord extérieur du mélathorax. En exami- nant l’insecte en dessous , la patte apparaît superposée à la patte B, et celle-ci h la patte C. Je n’ai pas aperçu les hanches, et je les crois ou rudimentaires et imperceptibles, ouentièrementavortées. Jen’ai vu qu’un seul trochanter très petit, triangulaire et aplati. Il n’a pas été possible de le faire paraître dans la figure. L’intermédiaire B paraît d’abord avoir souffert plus que l’autre, C ; on la croirait plus compri- mée et raccourcie; mais un examen plus attentif nou^ avertit d’une singularité bien plus remarquable, c’est qu’elle est dans toute sa longueur dans une position précisément in- verse de la position normale. Dans les pattes postérieures des insectes en général, et en particulier dans celles de la Rntela Pulchella, la face des fémurs et des tibias, qui est h la fois l’extérieure et l’inférieure, est plus ou moins convexe; tandis que la face opposée est toujours lisse et plane, afin de glisser sans difficulté sur la surface inférieure du corps. Do plus, les tibias ont toujours quelques épines clair semées, souvent disposées en lignes circulaires et transversales sur la même face inférieure et extérieure , et on n’en voit pas sur l’autre face. La patte B présente tout le contraire : la face extérieure ou fémur est non-seulement j)!ane, mais n;ome concave; la convexité est tournée vers la face op- posée : il en est de même du tibia , dont les épines sont aussi sur cette face supérieure. Le dernier article des tarses offre enfin le même renversement dans les grandeurs diffé- renles de ses crochets. C'est encore ici le crochet supérieur qui est le plus grand. La normalité reparaît avec tous ses caractères dans la troisième patte C. A partir du fémur, y compris le tibia. ANNALES 590 le tarse et ses crochets, elle ne présente dans ses formes aucune différence avec la première patte A, et ses propor^ lions sont h peu près égales. En comparant cette monstruosité avec les monstruosités semblables qui ont été décrites récemment dans les Annales de la Société, et dans le Magasin d’ Entomologie, savoir : un Scarites Pyraemon , publié par M. Lefebvre, Magasin d’ Entomologie, flg. 4 o; — un Melolontha V ulgaris, publié par M. Doumerc, Annales de la Société Entomologi(/uc, 1®*^ trimestre de l’année 1854 } pag. 171, PI. 1, A, fig. 1 (les pattes) ; — un Rhysotrogus Castaneus, publié par M. Bas#i_, Annales de la Société Entomologûjue, 2® trimestre 1834, pag. 373 ,P 1 . 7 ,fig. A, j’ai été frappé par la répétition constante de deux circonstances sur lesquelles je me per- mettrai d’appeler l’attention de la Société, parce qu’elles m’ont paru propres à aider nos recherches sur l’origine de celte anomalie. 1®. Dans tous les exemples ci-dessus, il y a toujours deux pattes surnuméraires, ni plus , ni moins. Ce fait s’expliquerait mal dans l’hypothèse de la mon- struosité par scission, car il serait difficile de comprendre comment un corps divisible en trois fractions ne le serait pas pareillement en trois ou en quatre. 2®. Dans les mêmes exemples, une des deux pattes sur- numéraires est dans l’état normal , tandis que l’autre est dans l’état inverse. Pour le Scarites Pyraemon, publié par M. Lefebvre, on ne peut élever aucun doute. C’est la patte intermédiaire qui est dans la position anormale. L’auteur l’a fait remarquer dans sa description, qui est d’autant plus intéressante, qu i! a eu l’avantage de la rédiger sur le vivant. L’existence d’un trochanter extérieur et surnuméraire lui a permis de dé- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 691 terminer d’une manière très-rigoureuse les deux pièces qui constituent la monstruosité. Dans le Bhysotrogus Castaneas de M. Bassi , l’intermé- diaire est encore l’anormale. La description ne le dit pas, mais la figure dissipe tous les doutes ; que l’on observe la conformation du tibia et des crochets larsaux. Mais ici le trochanter commun ne fournit plus aucune donnée pour discerner, entre les deux pattes latérales, la patte propre et la pièce surnuméraire. Je crois cependant que la patte propre est encore ici celle qui, vue en dessous, paraît superposée aux deux autres, et dont l’insertion est plus rapprochée de celle de sa compagne du côté gauche. Dans le Melolontha V ulgaris de M. Doumerc les épines latérales du tibia et les crochets des tarses prouvent encore que la pièce intermédiaire est la seule dans une position inverse. Mais il est ici bleu plus difficile de reconnaître la ' patte propre ; la description et la figure ne décident pas la question. Pour moi, j’avoue que, malgré sa petitesse et sa déformation, guidé simplement par l’analogie, et au risque de prononcer avec prévention de système, je pense que la patte propre est celle que M. Doumerc a décrite la troi- sième. Je ne dirai rien d’un Telephorus Fuscus h pattes doubles, vu autrefois par M. Bassi, parce qu’il me paraît impossible do conclure quelque chose de certain d’après une pièce perdue, ctdont M. Bassi, d’après son propre aveu, n’a qu’un souvenir incomplet. Mais si la scission ne suffit pas, h mon avis, pour se rendre compte des cas exclusivement contemplés dans cette notice, je suis bien éloigné de contester l’existence de celte espece d’anomalie. Indépendamment des cas plus fréquents observés dans les animaux vertébrés, et dans l’homme particulièrement , indépendamment de VElatei' Ilirtus , que M. Bassi conserve dans sa collection , je rap- ANNALES 592 porterais à la monstruosité par scission l’antenne publiée par M. Doumerc, Annales de la Société Entomologique, t. 5 , PI. 1, A, %. 2. Si les exemples conformes devenaient assez nombreux pour nous autoriser h croire que les deux faits que j’ai ob- servés ont une cause commune, je crois qu’on pourrait les expliquer d’une manière plausible en revenant h l’espèce de monstruosité qui peut provenir de l’agrégation de deux individus éclos dans un contact trop intime, et tel que l’un des deux étant avorté et inort, l’autre s’est développé eu s’augmentant des parties non avortées du premier individu. Suivant cette hypothèse, l’Inrlividu avorté aurait été ré- duit à ses deux pattes antérieures dans \eScaritcs Pyraemon, Lef., et dans le Melolontlia Valgaris, Doum. ; a ses pattes postérieures dans le Rhysotrogas Castaneus , Bassi , et dans ma Ruiela Pulchella. Les deux individus auraient été en contact de manière que le dos de celui qui devait avorter eût touché le ventre de celui qui devait survivre; tout autre contact aurait amené une autre disposition des trois pattes. Par exemple, s’ils se fussent touchés ventre contre ventre, il est clair que l’Intermédiaire aurait été semblable h la patte propre, et que la patte anormale aurait été une des deux latérales. Ceci nous expliquerait l’Insertion des pièces monstrueu- ses. On conçoit qu’il a fallu le contact et la correspondance des parties similaires, pour que l’Individu développé ail pu s’approprier, nourrir et agrandir comme des parties de lui- raème, les débris organiques et vivants de l’individu avorté. Cela nous expliquerait aussi pourquoi les mouvements du Scarite observé par M, Lefebvre étaient lents et pénibles : Les muscles moteurs soumis à la volonté de l’animal étaient surchargés par un poids excessif, le triple du poids qu’ils auraient dû supporter. Les trois pattes ne pouvaient avoir DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQUE. Ôy3 que le uiouvemenl de la patlc propre, parce qu’elles devaient recevoir l’impulsion de la volonlé, par les memes nerfs con- courant dans un même point central, qu’on peut considérer comme leur point de départ. Ainsi le centre m’a paru la cuisse dans le lîhysolrogas, comme le trochanter dans le Melolontha Bassi, la hanche dans le Scarites Lefebvre, et un des muscles intérieurs du mélathorax dans ma Euteia. L'exécution du mouvement uniforme des trois pattes a du être d’autant plus pénible, que l’une des pattes surnumé- raires était à i’opposite de sa place naturelle, et qu’elle a été condamnée h se mouvoir, dans un sens opposé à celui de sa de slinatiou primitive. N’ayant pas connaissance du travail spécial de feu M. Sé- ringe, je ne sais pas si l’espèce de monstruosité dont j’c'î- Ireliens maintenant la Société , est celle qu’il a nommée monstruosité par soudure, Rlnîs je ne saurais taire que j’ai bien de la peine à concevoir comment on pourrait en rapporter la formation à l’époque du passage de la larve à l’état de nymphe. Telle que je l’ai conçue, la monstruosité par association des membres ou organes similaires de deux Individus exige trois cendilions essentielles : 1 ° L’avortement d’un des deux individus ; 2 “ La survivance de quelques-uns de ses organes; 5° L’entretien de la vie dans ses organes survivants, aux dépens de l’individu non avorté. De ces trois conditions, il me semble'’que les deux der- nières ne sont possibles que dans les premiers instants de l’existence vitale, à l’époque passagère et fugitive où l’animal n’est pas encore un tout unique, où il y a plusieurs centres de formation, où la mort d’une partie n’entraîne pas néces- sairement la mort de celles (jui se forment autour d’un autre centre, et où la partie survivante tend seulement h appar- IV. 5(3 ANNALES '’y4 Icnir h mi lonl, cl, ne pouvant plus integrer celui auquel la nature l’avait destinée, est encore susceptible de s’associer avec un autre tout étranger, qu’un accident a placé h son contact. Or celle époque est évidemment passée dès que la larve est sortie de l’œuf. L’animal est alors susceptible d’ac- croissement et de cLangemenls de forme; mais il ne peut plus mourir sans que toutes scs parties ne meurent néces- sairement. Le nombre, la nature, et les fonctions des orga- nes qui doivent vivre et mourir avec la larve sont fixés par une loi sans appel , et celle même loi bannit par cela même l’introduction d’un organe surnuméraire. Les accidents peuvent encore déformer la larve, et elle peut produire un insecte monstrueux. Mais celle monstruosité n’est ni une agrégation, ni une soudure : c’est une autre espèce d’ano- malie, et elle est étrangère à cette notice. Les pattes des Coléoptères ivslent , m’objeclera-t-on , dans' un état souvent rudimentaire pendant tout leur pas- sage à l’état de larve. J’en conviens, mais ne confondons pas la formation de la monstruosité avec son développement apparent. Î1 y a formation de monstruosité dès qu’il y a agrégation de deux individus. Or, cette agrégation ne me semble possible qu’avant la sortie de l’œuf, soit qu’il y ait gémination ou existence contemporaine de deux embryons dans le mêirie œuf, soit que les embryons de deux œufs distincts , aient été mis en contact immédiat par un acci- dent survenu avant ou après la fécondation. Le développe- , ment au contraire ne devient apparent que lorsque la mons- truosité a acquis une certaine dimension, et elle est è son maximum lorsque l’insecte n’a plus è subir aucune méta- morphose, Alors ce n’est plus h la nymphe qu’il faut s’arrè- i 1er : il faut arriver è l’état parfait. Il serait bien è désirer qu’un des savants habitués aux observations microscopiques, réussît è constater la* position i DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 696 de l’embryon dans l’œuf des Coléoptères, et celle de l’œuf lui-même relativement aux autres œufs de la même ponte. Peut-être y trouverait-on l’explication des faits dont j’ai entretenu la Société. Pour moi, qu’une vue fatiguée et exces- sivement presbyte rend peu propre à ce genre de recher- ches, je me borne à solliciter son attention sur ces phéno- mènes , et je lui abandonne mes faibles conjectures , sans y attacher aucune importance, parce que en dépit démon penchant à les croire bien fondées, je sais trop bien que d’un jour à l’autre un nouveau fait mieux observé peut en dé- montrer l’inexactitude et la témérité. 1 i" ‘ ' v^ '”' ' ■ / î'' ' ,1 -■ . -''v ' V •■■ ■ ''^’' X ' ' f ' ; -À . s ^ "0^ '' : (iV • n ■ 1 f-\ ' f -.■<'- 0 ‘' . ' . 'i 4,i i- .4^ '.i.:-. ;„ . . . X. ;.^i> >• .it. ' ' ;■ < _■„ .? ■ K'-. ' ' ., *'t '*' J '. ■'•■ ■ •; '. ■• . ^ '' '■■ ■■! ■'>•'; ’, • ■ - ,ti V;?:- Î,‘V •’„: ■ ; I . M) !■' ‘■'(rjv '. • ■ '(•. fl V -'i' ' .!'-• ■ ■-- t ;-, !XtV:/ -y'. 0 ‘ s • . r ' W r /- s .-.y- './'•■ . -, ?- U VX-I, > 1 , ^ - - I' ; ^v 0 -;'r > ■';' * \ Ux>^-v.:vx; -i ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 597 \vvv%\vvvvMVWV\%v%vv%\wvvv% wvwvwvv»v»vv%%»%i»\i»%i\*^v»»vvvvwvv»vw»v%»%^»»»»vwV»»v<^»»#V\»vwvv» DEUX GIGINDELES NOUVELLES, PAR M. Bartuélemy (de Marseille). (Séance du i®' avril i855.) PI. 17. A. fig. I. CiciNDELA Audouinii (Mihi). Long. 7 lig. Larg. 3 lig. Elongata ; supra nigra , depressa; elylris v'aldè et dense punc- talis ; mcdio linea sinuata, lunula posticè , punctisfjue octo albis; idtimis antennarum arliculis incrassatis. Celle Cicindèle, remarquable par sa belle couleur noire, par la blancheur des points et des bandes dont elle est re- vêtue, présente encore un caractère singulier, celui du développement des derniers articles des antennes. Chez les mâles ce développement est plus apparent encore que chez 59& ANNALES les romclles, en ce que les deux derniei-s articles sont plus renflés, un peu moins longs , et que le dernier est tronqué carrément. Ce caractère, qui paraît constant puisqu’il a été étudié chez une dixaine d’individus des deux sexes, éloigne la Cicindèle ^Audouin de celles dont elle se rapproche le plus par le fades et V habitat , et permettrait d’établir une nouvelle division è laquelle elle servirait de type. Le dessous est d’un noir métallique , les bords sont par- semés de poils blanchâtres, de même que la partie interne des cuisses et l’article basilaire des antennes. Les élylressont noires; les impressions qu’on y remarque sont très -multipliées et très-profondes; les bandes et les points qui les revêtent sont d’un blanc pur. Ils sont disposés ainsi qu’il suit sur chaque élytre : un point au bord de la suture (celle-ci est relevée), immédiatement au-dessous de l’écusson, qui est noir. Un autre point plus gros, légèrement en poire, touchant le bord extérieur, lequel est en carène; vers le premier tiers de longueur de l’élytre , un nouveau j)oinl comme le premier et dans la même position ; une bande sinuée en S renversée diagoualemenl à l’axe des ély- ires, dont les deux extrémités sont arrondies et renflées, celle supérieure alleignanl le médium de l’élytre; immé- dialemenl après, un point plus petit que le second et placé sur le même alignement vers le bord extérieur; enfin une lunule au bord postérieur de l’élylre, dont la partie externe est terminée en pointe, et la partie interne, qui va s’épais- sissant vers la suture, en carré, de manière que l’assemblage de cette lunule avec celle de l’autre élytre forme un disque dont les deux extrémités sont également aiguës. La tête est un peu plus large que le corselet; elle est légèrement rugueuse; les yeux sont saillants et lestacés ; la lèvre supérieure est jaune: elle a au milieu de sa partie an- térieure trois dents , dont l’intermédiaire est plus saillante DK LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQÜE. 599 < iicz les ieinclles. On rcnua’qiic sia les bords de celle lèvre (les impressions profondes, qui ne soûl pasconslantes qiiaiil à leur nombre elè la position qu'elles occnpeiil. Les man- dibules sont noires, avec le bord exlerne jaune; elles se font leniarquer par leur Irès-grande minceur el parla longueur cl l’acuilé de leur pointe. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un bleu foncé mélallique, quelquefois verdâtre ; lecorsclcL ('Si carré; ses bords latéraux sont couverts d’une ligne de; poils blancs, il est transversalement rugueux comme la têli; et jiréscnte deux lobes saillants, sinués à leur base et légère ment couverts de poils. La patrie de celte Cicindéle est la côte de Barbarie. Elle a été recueillie â Tripoli par M. Gassier fds , jeune médecin marseillais, qui n’est point étranger à l’élude do renlonio- logii'. Il est bon de remarquer que , vu l’état des dissensions ipii agitent celte Régence et qui s’opposent h des excursion'^ dans la campagne, elle a été prise aux portes mêmes de la ville. On doit conclure de celle rencontre heureuse et for- tuite (pie les recherches faites dans le îeinps sur cepointpar plusieurs naturalistes aussi zélés qu’instruits, notamment par jeu Dupont l’aîné, ont eu lieu h des époques où cette espèce n’était point encore développée ; car 011 ne peut supposer (jue sans cela elle eut échappé h leurs actives iu- \ csligalions. J’ai dédié cette belle Clcindcl< à IVI. Victor Audouin , ]nofesseur administrateur au I\Iuséum de Paris, en témoi- gnage de gratitude et tout à la fois pour les services signa- h'^s qu’il a rendus à la science des insectes, et pour les bon- tés dont il veut bien m’honorer. Un indi\idu mâle el iiin'. lèinelle ont été déposés dans la riche collection du Jardin du Roi. (>00 ANNALES ClCJ^D£LA PiOUXil (Miili), (Séance du 2 septenibre i835.) (Fig- =>•) Capite , thorace ; dytrisque siiprà œncuis , dcnsè piinctatis ; lineis viarginali , saturait, clevatis, nitenlibas. Elle se rapproche, par la forme, de la Campestris ; ce- pendant, comme chez la CircamdaLa, la Littoralis et quel qaes antres, le thorax est pins allongé et parallèle. Les yeux sont saillants, bruns; leur bord interne est ic- levé par une ligne cuivreuse, et l’espace qu’ils circonscri- vent sur la tète est aussi cuivré, finement ponctué et cou- vert de quelques poils blancs qui sont plus épais à la basi*' des antennes. Le dessous des yeux est garni de fascicules épais de ces mômes poils. La lèvre supérieure est d’un jaune tcstacé et bordée de poils de môme couleur, distants les uns des autres Cl d’une nature solide. Les palpes labiaux, cominc les maxillaires, sont jaunes à la base et de couleur vert mé- tallique à leur extrémité supérieure : ils sont clavi formes ; des poils blancs les entourent jusqu’à peu près à la moitié do leur longueur. Les mandibules sont très-développées et tridentées (i). Elles sont entièrement d’un vert cuivré. Les antennes n’excèdeut pas en longueur la tête et le lliorax (i) C’est îa R'iandiliuîo gauche que j’ai pu seulement obserrer ; du reste cet insecte varie et par ta l'orme cl par la disjrosition des couicuis et })ai Je reritleuicnt des élylrcs vers le second tiers. La description est prise sur l’insecte dont j’ai i'aii hommage au Muséum de Faiis. DE SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQCE. Goi réunis. Les premier et second articles sont nus ; le troisième est entièrement couvert de poils blancs. Le corselet ou pro- liiorax est de la même couleur que la tête. Gomme clic il est finement ponctué. Les échancrures antérieure et pos- térieure ne s’étendent pas, pour se réunir, dans toute la longueur du thorax , comme dans certaines espèces , de manière à former deux lobes distincts : ces lobes ne sont ici qu’indiqués. Mais la teinte cuivrée bleue des échancru- res relève celle du thorax et dessine ses lobes d’une ma- nière plus particulièrement tranchée. I.es côtés extérieurs du thorax sont velus. L’écusson est d’un vert raélalliquc très-prononcé. Les élytres sont légèrement arrondies , plus larges dans le dernier tiers postérieur, h peu près aussi larges que longues. Les impressions sont fines et serrées : elles sont marquées à leur base, et à des intervalles égaux, de deux sillons pins fortement ponctués qui s’étendent dans toute la longueur qui existe entre la deuxième et la troi- sième paire de pâlies. En ce point ils se confondent avec la ponctuation des élytres. Celles-ci sont bordées et comme encadrées par une ligne marginale plus brillante. La ligne suturale surtout est rehaussée par son éclat. Le dessous du corps est cuivré bleu et couvert de poils blancs. Les pattes sont cuivrées : des poils blancs les recouvrent aussi. La patrie do celle Cicindèle est la Syrie. Elle m’a été communiquée, il y a quelque temps, par M. Henry Guys, consul général de France, h Beyrulh. Je l’ai dédiée, en témoignage de regrets et d’amitié, h feu Polydore Roux, conservateur du Muséum d’Histoire nalu- relle de celte ville. C’est un faible et tardif hommage sans doute; mais il ajoute une fleur de plus à la couronne lin- néenne que les amis de la zofdogie ont Iresséc en mémoirc d’un naluraüslc mort dans le cours de pénibles travaux ayant pour objet d’cnriciiir le domaine de la science. B . ■ - ■— ■ ' ■' : ''-fj :• ; •:'. * <• ''• '•> . , '. i ■‘c -f. • • ,'• Ôîi '■ >'’'4 ... / 4 -i: ;.- .• ■;■.■■>' ^ , ' • . L ' . , »K^r ‘ ' ■ ’ V-' ' . - -f ' . ,j 4 '.',. -ivî \ - .' • . 'l- ■■ '. ■<:(•') ':"':f ■ -44 4 > *■ • . , ■ 's-'V:. " ■ ! 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I,- ■ tW * ^ . •- 4 ?' tT ^SXi ANNALES DE LA SOCiÉTÉ EN ÏOMOLüGiQLE. 6 ü5 VWV^\%V>^Xi\V\%VW WVVW VW WWW VVVV%N VVVVWWWX^VVVWV Wfc VWWWWVWWWW W% W^ W»VW’ DESCRIPTION RE QUELQUES CoLÈOPTÈRES NOUVEAUX, DE LA FAMILLE DES CaraBIQUES, APPARTENANT AUX GENRES CoLLIURIS, Lall'.; Diaphorus, Dejean; Agra, Fabr.; Gymindis, Latr.; Gal- LEiDA, Dej.; Lebia, Lalr. ; Goptodera, Dej., Heli.uo et Anchomenus, Bonelli; Par M. Lucien Buquet. (Séance du l'f avril L’iilsloii'cnatureüe des Garabiques aplus parliculièrcaieiit lixé ratlcnlion des enloinologisles, à dater de la publication du Spccics de M. le comte Dejean , qui en a tant facilité l’étude par la inélliode parfaite et le rare talent avec lesquels i! groupe les genres qui composent cette famille. Plus ré- cemment encore, MM. Audouin et Brullé , dans les deux premières livraisons de leur IJisloire Naturelle des Insectes,, et M. de Laporte, dans ses Etudes Entomologûjucs , ont ajouté à celte classification en inlioduisant quelques genres, et en faisant connaître de nouvelles espèces. Beaucoup Go4 ANNALES d’aulres travaux ont aussi paru, soit dans nos Annales, soit dans !c Magasin Zoologiquc de M. Guérin, soit enfin dans cjuelquespublicalions périodiques. Nous devons donc espérer tpte le zèle toujours croissant des naturalistes nous amènera incessamment à l’entière connaissance de ce groupe inté- ressant. Les importantes découvertes de M. Leprieur dans la Guyane centrale, et plusieurs envols récemment arrivés du Mexicpie, ont beaucoup contribué à agrandir encore le cercle de nos connaissances entomologiques, et j’ai pensé rjue quelques-unes de ces nouveautés pourraient trouver place dans nos Annales. Colliuris Ortygia, Mini. Cyanca; elytris profandè punctatis , opice iruncato-emargi- nntls ; macula posliCa teslacea; antennis , tibiis tarsis(pie pallidis. Long. 5 lig. L Larg. i lig. Celle espèce , d’une belle couleur bleue en dessus , est do forme très-aiiongée. La tête est lisse, ovale, avec un élrangiemenl à sa partie postérieure et un enfoncement bien marqué entre les yeux; ceux-ci sont très-peu saillants; les antennes, è partir du second article, et les palpes sont d’un jaune lestacé; le labre est avancé et terminé par cinq dentelures, dont les trois centrales sont arrondies et celles des côtés aiguës. Le corselet est cylindrique, plus court de moitié que les élytres, d’un tiers moins large h sa base qu’à DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. Gü5 sa partie postérieure, et courcrt de rides ou lignes trans- versales bien marquées, et l’on voit sur les côtés de petits poils blanchâtres et assez longs. L’écusson est petit , triangulaire et finement ponctué. Les élytres ont un léger reflet verdâtre, sont allongées, parallèles, fortement granu- lées , et l’on observe à l’extrémité, qui est légèrement tron- quée, une p^titeligne d’un jaune pâle, qui, de l’angle cxlerne, va rejoindre la suture. Le dessous du corps est d’un bleu aussi brillant que le dessus, les jambes sont de couleur fauve, avec les tarses d’un jaune testacé. (De l’île de Java.) Diaphorus Lepricari, Mim. Pallidè fcrrughicus; capite nigro; aniennh pcdiùiiüque tes- taceis. , Long, a lig. Larg. ^ !ig. H est de la taille du Lccontei de Ri# le comte Dejean , et a avec lui quelque ressemblance. La tête, d’un noir as- sez brillant, est ovale, allongée , un peu convexe et fine- ment ponctuée; elle tient au corselet par un col étroit et cylindrique, dont elle semble séparée par un étranglement transversal bien marqué. Les palpes et les antennes sont d’un jaune testacé, les yeux noirs et peu saillants. Le cor- selet , allongé , d’un rouge ferrugineux , du double plus long que large, très-rétréci postérieurement, cordiforme et légèrement convexe , est couvert de rides transversales as- sez serrées; la ligne du milieu est à peine marquée. Les ély- tres, d’un brun obscur, du double plus larges que le corselet, sont assez allongées, parallèles, convexes et terminées près- GoG ANNALES que carrcmcnl; elles ont des stries fortement marquées, dont les intervalles un peu relevés paraissent finement ponc- tués, et l’on voit sur l’avant-dernière strie, près du bord extérieur , une rangée de gros points enfoncés; le dessous du corps et les pattes sont d’un jaune testacé. Celle jolie espèce, rapportée de Cayenne (i) ^ar M. Le- prieur, a été trouvée par lui en compagnie de la’ Casnonia Bugi- collis, dont elle paraît av4)ir les mœurs. M. le comte Dejean, h qui je l’ai communiquécj s’est convaincu qu’elle apparte- nait bien effectivement h son genre Diaphorus. # Agra Mexicmia^ Mmi. I\ igro-cenea ; capite angustissimo , Iccvi; thorace profonde linealo punctato ; clyiris rabro-cupreis , slrialo punclatis, apice oblUjuè truncalis, bidcnlaiis. Lon^ 7 l’g- ^ Larg. i lig. Elle est un peu plus grande que la Cupripennis. La lélc, d’un noir très-brillant, allongée cl lisse, a deux impressions bien marquées entre les antennes et une ligne longitudinale peu enfoncée à sa partie postérieure; les antennes sont noires, les palpes aussi, mais avec l’extrémité des derniers articles d’un rouge ferrugineux. Le corselet, d’un noir bronzé, assez allongé, renflé postérieurement , est couvert de points en- (i) G’csl par erreur que M. De Laporte, à qui j’avais communique cette espèce pour ses Etudes Entomologiques , lui assigne le Senega. pour patrie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. G07 Ibiiccs bien marqués, et rangés assez inégalement. Les ély- l res, de couleur rouge Irès-éclatanle et allongées, sont, à leur base, de près du double plus larges que le corselet, s’élar- gissant un peu vers leur extrémité, qui est obliquement tronquée, sinuée et munie de deux dents peu saillantes ; elles ont des stries assez finement ponctuées; l’intervalle qui se trouve entre la suture et la première strie est couvert de points enfoncés inégaux, et l’on voit sur les deuxième et quatrième stries de gros points enfoncés, placés h une dis- tance h peu près égale les uns des autres. Le dessous du «orps et les pattes sont d’un noir verdâtre et brillant. Cette charmante espèce faisait partie d’uue collection du Mexique, dont M. le comte Dejean a tout récemment fait l’acquisition, de moitié avec M. Petit, qui a bien voulu me la communiquer. ylgra Feislliamclii, Miiii. Capitc Ihoraceque ni gris ; elytris virldi - cyancis , profundc siriato-punclatu', apice oùtiquè iruncatis , unidentalis ; an- tennis pedibusque rufis. Long. 7 !ig. Larg. 1 lig. ^ Elle a quelques rapports avec la Buquciii, décrite dans la centurie de notre collègue M. Gory. Cependant la tête est beaucoup moins allongée, plus convexe, et les Impressions entre les antennes, moins profondément marquées. Elle est d’un noir brillant, ainsi que les palpes; les yeux sont gris et peu saillants; le premier article des antennes est d’un brun ANNALES (')u8 foncé, les autres d’un rouge testncé et pubesccni. Le corse- let, d’un tiers plus long que la tête, est légèrement coiivex(i è sa partie antérieure, et s’aplanit un peu vers le milieu; il est noir, couvert de points enfoncés, réunis en plus grand nombre sur le milieu, et il a de chaque côté, près de la bor- dure , un sillon profondément creusé qui atteint les deux extrémités. L’écusson, de grandeur moyenne, est noir, trian- gulaire et lisse. Les élytres, d’un bleu verdâtre et brillant, sont convexes, arrondies antérieurement, tronquées obli-’ quement à l’extrémité, dont l’angle extérieur olTre une dent saillante. Elles ont des stries bien marquées, couvertes de gros points enfoncés ; les intervalles sont un peu relevés et lisses. Le dessous du corps est d’un noir brillant et les pattes ^ d’un rouge clair. J’ai dédié cette espèce, qui provient du Brésil, h M. le baron Fcisthamel, qui a enrichi ma collection de plusieurs beaux insectes. ’^Âgra Cynihio, Mmi. y iridi-wnea ; capite poslice fovcolafo; thoracs puncto'o ru- goso; clylris slrialo-punclatis, opice truiicatis, unidentatis; antennis pcdibiisque rufis. h' -r * l'g- I- Cette espèce est un peu plus petite que^la précédente. La tête, légèrement convexe et lisse, est allongée et d’ui; brun foncé; elle a entre les yeux une impresson en forme de V , et au sommet un point profondément enfoncé. Les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. G09 yeux sont gris et assez saillants ; le dernier article des pal- pes est noir, les autres d’un rouge clair, ainsi que les trois premiers articles des antennes. Le corselet, comme les ély- Ires, est d’un vert-cuivreux assez brillant , d’un tiers plus large que la tête , il est couvert de points enfoncés inégaux, rebordé sur les côtés , avec une ligne peu saillante au milieu et un léger étranglement à la base. L’écusson, en triangle allongé, est lisse et de la couleur du corselet. Les élytres , du double plus larges que celui-ci, sont allongées, s’élargis- sent peu vers l’extrémité, qui est tronquée obliquement et munie d’une petite épine au côté interne; elles ont des stries très-finement ponctuées, les intervalles sont plans et lisses. Le dessous du corps est, comme le dessus, d’une couleur verte cuivreuse ; les pattes sont rouges et les genoux noirs. Elle a été rapportée de Cayenne par M. Leprieur. Agra Leprieuri, Miiii. Cupreo- 7 'ufescens; capite angastalo , lævi; thorace puncta- tisshno; elytris pm-pureis, strinto-punctatis , truncatis ; an- tennis pedibuscjue anticis l'ufis. Long. 4 lig. |. Larg. 1 lig. |. Cette espèce est très-petite et une des plus brillantes que nous connaissions de cegcnre gracieux. La tête, en ovale allon- gé, est lisse; elle a au sommet un gros point enfoncé et un autre plus petit entre les yeux. Sa couleur est, comme celle des palpes et des trois premiers articles des antennes , d’un brun-foncé luisant; les autres articles des antennes sont rou- w. 4 O ANNALES 6 10 geâtres, grêles et pubescents. Le corselet, brun-cbûrù reflets cuivreux, est du double plus long que la tête, très-étroit h l’in- sertion de celle-ci, s’élargit ensuite br usquemen t; il est légère- ment convexe, un peu comprimé postérieurement, rebordé sur les côtés, et couvert de points enfoncés, avec une ligne peu saillante dans le milieu. L’écusson est petit, très-lisse et de la couleur du corselet. Les élytres, d’une belle couleur de pourpre métallique, sont allongées, du double plus larges que le corselet , convexes et presque parallèles ; les angles antérieurs sont arrondis, leur extrémité coupée carrément et sans épine saillante; elles ont sept stries bien marquées et finement ponctuées, les intervalles sont relevés et lisses. En dessous elle est d’un brun-noirâtre et brillant, les pattes antérieures seules sont rouges. Elle a aussi été rapportée de la Guyane centrale par M. Leprieur. Jgra T.ycisca, Miiii. Ænea ; capite elongato niticlo; thorace angastissimo impresso punctato; elytris punctato-rugosis , apice obliqué truncatis; abdominc, aniennis pedibusque rufis. Long. 5 lig. Larg. i !ig. Elle est de très-petite taille et fort effilée. Les palpes et les antennes sont de couleur rougeâtre; la tête, très-allongée et d’un brun-foncé luisant, ne présente qu’un point enfoncé à son sommet. Le corselet, du double plus long que la tête, irès-étroit, s’élargissant fort peu vers son extrémité posté- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. Gu ricure, est couvert d’une multitude de points inégaux et profondément enfoncés ; sa couleur est en dessus d’un cui- vreux assez brillant. L’écusson est fort petit et triangulaire. Les élytres, de près du double plus larges que le corselet, sont de même couleur, mais d’une nuance plus claire et plus éclatante, allongées, arrondies sur les cotés, s’élargis- sant h peine vers le milieu , légèrement tronquées et sans épine à leur extrémité. Les nombreuses rugosités dont elles sont couvertes ne permettent de distinguer la trace des stries que vers leur naissance : ces stries sont finement ponc- tuées. Le dessous du corps et les pattes sont de couleur rougeâtre. (Du Brésil.) Cymindis Cayennensis, Mjui. I\‘igro-picea ; ciylris anlicc rolundalis , subcoslaùs. Long. 4 Larg, i lig. Elle çsl entièrement d’un noir terne; les palpes d’un brun rougeâtre; les trois premiers articles des antennes noirs, les autres gris et pubescents. La tête, en ovale allongé, est couverte â sa partie antérieure de rides longitudinales Irès- fines et très-serrées; les yeux sont gris et saillants; le cor- selet, plus large que long, rétréci postérieurement, rebordé sur les cotés, est lisse, coupé carrément à sa base, et la li- gne du milieu bien marquée. Les élytres sont oblongucs, planes, arrondies h leur naissance, tronquées à l’extrémité et profondément striées, les intervalles relevés et lisses. Le dessous du corps et les cuisses sont d’un brun foncé. Elle a été prise â Cayenne par M. Le])rie ur. ANNALES 0 I 9 Cymindis Tutelina, Miui. ISigro-picea ; cLytris striato-punctalis, macula humerali cum margine cohcerente ; ore, antennis pedibusque ferrugineis. ' Long. 3 lig. Larg. i lig. Elle est petite, de forme carrée, et en-dessus d’un brun noirâtre assez brillant ,* le labre et les trois premiers articles des antennes sont d’un rouge ferrugineux; la tête est cou- verte de rides longitudinales assez profondes; le corselet, presque plane, plus large que long, et fortement ponctué sur toute sa surface; ses bords relevés, de couleur dérouillé, et la ligne du milieu bien marquée. Les élytres, un peu plus larges que le corselet, très-peu allongées, presque planes et terminées carrément, ont leurs stries finement ponctuées, avec les intervalles couverts de points enfoncés très-serrés ; elles ont une bordure ferrugineuse , du double plus large vers les angles supérieurs, jusqu’au tiers environ de leur longueur, et une petite tache de même nuance se remarque sur chacune des stries qui se trouvent près de la suture, un peu au-dessous de l’écusson. Le dessous du corps est brunâ- tre; les pattes d’un rouge pâle. Elle faisait partie de la belle collection rapportée du Sé- négal par M. lîanet. J)E LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. C)j5 Calleida Æneipenriis, Mmi. Capite thoracecjiie ferrugineo-œneis ; clytris œneis, profundè strlatis, sir iis obsolète punclatis; antennis hasi rufis; pedi~ bus brunneis. Long;. 4 lig. Larg. i lig. Elle est assez allongée; la tête, d’un brun noirâtre très- brillant, a deux impressions peu marquées en avant des yeux : les trois premiers articles des antennes sont rougeâ - très, les autres gris et pubescents. Le corselet, de la cou- leur de la tête, mais moins foncé et lisse, est coupé carré- ment à la base et légèrement rebordé sur les côtés : le sil- lon longitudinal est fortement creusé, et de chaque côté antérieurement on voit un gros point enfoncé. L’écusson est petit, triangulaire et de la couleur du corselet. Les éiy- tres, d’un vert doré très-brillant, assez planes et tronquées obliquement à leur extrémité, ont des stries bien marquées et finement ponctuées ; les intervalles sont lisses et relevés ; près de la bordure, sur la première strie, on aperçoit une ligne de gros points assez distants les uns des autres. Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun foncé. Cette espèce, fort rare selon M. Leprieur, a été trouvée par lui dans la Guyane centrale. ANNALES 0 1 4 Callcida PticaiicoUis, Mini. Picca ; thorace Iran verso-striato ; elylris viridiùus , profuudè strialis , striis sublilissimè punctatis ; anlennarum articulo primo rufo-ferriiginco ; pedibus nigris. Lon^% 4 lig. Larg. i lig. ^ Elle est plus allongée que l’espèce précédente : le corselet et la tête sont d’un brun-foncé luisant; celle-ci est lisse, et les impressions en avant des yeux sont très-peu marquées; lepre imier article des antennes est rouge, les autres noirs et pu- bescenls; le corselet, un peu plus large que la tète, est ré- 'Iréci et coupé carrément à la base, rebordé sur les côtés, et couvert de lignes ou rides transversales, qui sont, ainsi que le sillon du milieu, bien distinctes. L’écusson, de la couleur du corselet, est très-petit et lisse. Les élytres, d’une belle couleur verte et brillante, sont très-allongées, légèrement tronquées à l’extrémité, couvertes de stries profondes et fi- nement ponctuées ; les intervalles sont relevés, lisses, et l’on voit, comme dans l’espèce précédente, sur la première strie, près de la bordure, une ligne de points enfoncés. Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun-foncé brillant presque noir. Elle a aussi été trouvée dans la Guyane centrale par M. Leprieur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. Gi5 Lebia Triangulifera, Miui. ylngustata , pallida ; elytris ohlongis, macula magna Irian- gula nigra; antennis pedibusijue tesiaceis. Long. 2 lig. Larg. i lig. Celle espèce, de forme Irès -allongée, est en dessus d’un jaune testacé; la tête est triangulaire, couverte de rides très-fines, avec un point enfoncé au sommet; les yeux sont blancs et assez saillants. Le corselet, plus large que long, aies côtés antérieursarrondis, les bords relevés, et il est cou- vert de rides transversales irrégulières; la ligne du milieu est bien marquée, et de chaque côté on voit un gros point enfoncé et une impression bien marquée près des angles postérieurs. L’écusson est petit, triangulaire et finement ponctué. Les élytres, très allongées, parallèles, presque planes, sont arrondies antérieurement et tronquées à l’ex- trémité; les stries sont bien marquées, sans ponctuation ap- parente, et les intervalles planes et lisses. Elles ont au mi- lieu une grande tache noire en triangle allongé, dont l’un des angles, placé sur la suture, regarde l’écusson, tandis que les deux autres viennent presque joindre la bordure. Le dessous du corps et les pattes sont d’un jaune pâle, les deux derniers segments de l’abdomen d’un brun noirâtre. Cet insecte provient du Sénégal ; il en a été rapporté par M. Hanet Cléry. Gi6 ANNALES Coptodera Trisignata , Mihi. Capite thoracecjuenigro-piceis ; elytris 7\igris', tenuè striatis, 7naculis tribus pe.dibasopie flavis. LoDg. 3 lig. i.'^Iarg. i !ig. La tête, arrondie antérieurement, et couverte de points enfoncés, a une impression transversale entre les antennes : celles-ci, à peine aussi longues que le corselet et la tête réu- nis, sont, comme cette dernière, d’un brun noirâtre. Le corselet, de nuance moins foncée, beaucoup plus large que long, légèrement écliancré h sa partie antérieure, et carré à l’extrémité, est rebordé sur les côtés, couvert de rides très- lines et peu distinctes, et la ligne du milieu, qui est bien marquée, n’atteint ni la base ni l’extrémité. Les élytres, d’un noir brillant, plus larges que le corselet, très- courtes, presque parallèles, légèrement et obliquement tronquées à l’extrémité, ont des stries finement ponctuées, dont les in- tervalles sont lisses. On voit h l’angle huméral de chacune d’elles une tache en forme de virgule renversée, et une autre presque h l’extrémité, sur la suture, carrée, et ne dé- passant pas la troisième strie; ces taches, la bordure des élytres, le dessous du corps et les pattes, sont de couleur fauve. Cette jolie espèce a été rapportée du Sénégal par M. Hanet Cléry. DB LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 617 Coptodera Jîufescens, Mihi. N igro-picea ; tliorace quadrato, elytris profundè striatis punc • tisqiie mhiutissimis Impressis ; antennis pedibusque rufo- brunneis. Long. 4 lig. Larg. 1 lig. Cette espèce est entièrement d’un brun noirâtre ; la tête, al- longée, triangulaire et lisse, a une impression peu marquée en- tre les yeux; ceux-ci sont gris ettrès-saillants. Le corselet, un peu plus large que long, presque carré et sans rétrécissement à sa partie postérieure, rebordé sur les côtés, légèrement échan- cré à la base et coupé carrément â l’extrémité , est couvert de rides transversales, qui sont, comme la ligne du milieu, bien marquées. L’écusson est assez grand, lisse et triangu- laire. Les élytres, légèrement convexes, plus large que le cor- selet, parallèles, arrondies sur les côtés, et tronquées obli- quement à l’extrémité, ont des stries bien marquées, et sur le troisième intervalle on voit trois points enfoncés, ainsi dis- posés : le premier .vers la base, le second au milieu, et le dernier près de l’extrémité ; quelques autres points se re- marquent aussi sur le dernier intervalle près de la bordure. Le dessous du corps est noir, les pattes d’un brun foncé, Elle a été trouvée â Cayenne par M. Leprieur. ANNALES () 1 (S HeUuo Agolhyrnus, i\iiin. A ter, punctatissimus ; labro rotiindato, Icevignlo ; elytris parallells, profundè striatis ; insterstitUs pnnclis irnpressis linea dhposiùs ; pedibus riihris. Long. 8 lig. I Larg. y lig. Il est plus grand que le BrevicoLlis , et sa couleur en dessus est d’un noir brillant. La tête est lisse, assez al- longée et plane , avec deux impressions profondément marquées entre les yeux; les palpes et le labre sont d’un brun rougeâtre, et l’on voit quelques points enfoncés h la partie antérieure de ce dernier; les yeux sont gris, très- saillants ; et les antennes , â partir du quatrième article , sont un peu aplaties et couvertes d’une légère pubescence. Le corselet, large, mais très -rétréci postérieurement, rebordé sur les côtés et couvert de points enfoncés, a l’im- pression du milieu fortement marquée, et de chaque côté règne une série de gros* points enfoncés. L’écusson est assez grand et lisse. Les élylres, un peu plus larges que le corselet à sa partie antérieure, légèrement convexes, pres- que parallèles, arrondies h leurs extrémités et fortement striées , ont leurs Intervalles relevés , et vers le milieu une ligne de points enfoncés, d’où partent quelques poils fau- ves. Le dessous du corps est noir et finement ponctué, les pattes d’un rouge foncé. Cette belle espèce m’a aussi été donnée par M. Leprieur, qui l’a prise dan? une de ses ocursions dans l’inîérieur de la Guyane. Dli LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGiQUL. (î 1 9 Anchomenus Caycnncnsis , Miin. Alalas, niger; t^ioracAi'Cvi ; elytris oùlongo-ovatis , pro- fandè slriatis ; anlcnnarum àrüculis quatuor primis pcdi- busque pieds. Long. 5 lig. Larg. a !ig. Plus petit que le Melanarius , il est en dessus d’un noir brillant. La tête , allongée et lisse , a deux impres- sions entre les antennes; les quatre premiers articles 'de celles-ci sont d’un brun foncé, les autres gris et pu- bescents. Le corselet , un peu plus long que large , cor- diforme , rétréci postérieurement ^ est rebordé sur les côtés, couvert de rides transversales , la ligne du milieu bien marquée, et de chaque côté, sur la partie la plus relevée, on voit un très-gros point enfoncé. Les élytres, beaucoup plus larges que le corselet, sont en ovale allongé, presque parallèles, légèrement convexes, tronquées obliquement à Pexlrémité, fortement striées, et leurs intervalles sont lisses et relevés ; sur le troisième, on remarque trois points en- foncés, ainsi disposés : le premier vers la base, le second au milieu, et le dernier près de l’extrémité des élytres; on voit aussi sur le dernier intervalle, près de labordure, quel- ques points épars. Le dessous du corps est noir, sans ponc- tuation, les pattes d’un brun noirâtre. Il a été trouvé aux environs de Cayenne par M. Leprieur,. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. G21 w%v%vvwvwvvvvww^vwvwvw\A<\i%\* w\vmvm^w»vmvsaiv\/Vv\vww vvVw\vaivv%^\^i%v^ EXAMEN DES GENRES Brachinus et Ditomm , de la Tribu des Carabiques , PAR M. Auguste Brullê. (Séance du 6 mai i835.) Lorsque je parcourus le mémoire que publia M. Solier dans le deuxième volume de nos Annales , au sujet du genre Brachinus , sa lecture me suggéra deux observations en réponse à ce qu’il renferme : la première , c’est que les Drepanus et les Corsyra n’ont pas de rapport avec les Brachinus, et par conséquent ne devraient pas leur être réunis. M. le comte Dejean a pu être conduit à cet ar- rangement par suite de la marche souvent forcée qu’im- posent des tableaux synoptiques; mais il ne faut pas suivre toujours cet exemple, et réunir, ainsi que l’a fait M. Solier, d’après la seule forme des antennes, plusieurs genres aussi différents. Les Coi'syrcs avoisinent les Cymindes, dont ils ANNALES Gî>2 ne diffèrent que par les crochets sans dentelures de leurs tarses, et les Drèpans se rapprochent des Lèbies. La seconde observation concerne plus particulièrement les Bracliinas, On voit dans le mémoire de M. Solier que la for- me des palpes labiaux permet de les partager en deux gen- res, selon que leur dernier article est ovalaire ou sécurifor- me, c’est-à-dire élargi à l’extrémité. L’auteur range d’un côté les Apihids et les Brachinus de la première division pour M. le comte Dejean, dont il fait un genre distinct; il isole de l’autrecôté les vrais Brachinus, qui comprennent toutes les espèces d’Europe , et les petites espèces d’Amérique , du Sénégal et des Indes orientales. La présence d’une dent au menton signale les Aptinus ; l’absence de cette dent forme le caractère des Pheropsophus : c’est ainsi que M. So- lier appelle son nouveau genre. Lorsque j’eus dernièrement à présenter les caractères du genre Brachinus (i), n’en trouvant point d’autre pour les distinguer des Aptinus que la présence d’ailes sous les ély- tres, j’ai cru devoir réunir ces deux coupes. Sur ess entr<;- faltes on donna communication à la Société du travail de M. Solier, que je vis alors imparfaitement. Ayant reconnu, par l’énumération des espèces que ce naturaliste rapporte à chacun de ses trois genres, que plusieurs de celles du Sé- négal, d’assez petite taille et qui se ressemblent beaucoup par la disposition des couleurs, faisaient partie de deux genres différents, tandis que deux petits A ptinus èicàenX. ren- voyés parmi les Brachinus, je fus peu satisfait de cette viola- tion desrapportsextérieurs. Je réunis donc en un seulles trois genres de M. Solier , me réservant de vérifier avec soin les bases de son travail ; c'est le résultat de cet examen que je présente aujourd’hui?» la Société. (i) Ilistoîrr naiurdlp dos Tnsf^tes, t. 4. DE LA S(X;iÉÏÉ ENTOMOLOGIQÜE. 620 Quand on examine les différenles espèces dont se com- pose le genre des Brachines, on est frappé du peu d’impor- tance qu’offre la forme de l’échancrure de leur menton. J’a- vais fait cette observation quelque temps auparavant, en étudiant plusieurs autres genres de CarabUiues assez nom- breux en espèces. Pour en donner la preuve aujourd’hui , je vais relever les notes que j’avais prises en lisant le travail de M. Solier. Les Aptinus Balisla et Pyrenœus m’ont présenté un men- ton muni d’une dent assez visible; je n’ai pas constaté, comme M. Solier, si elle est simple ou bifide, trouvant la chose de trop peu d’importance. Aptinus ALpinas, et une grande espèce nouvelle du Cap de Bonne-Espérance, que possède la collection du Muséum, m’ont offert le même caractère; ces deux dernières s’éloignent des précédentes par leur lèvre supérieure, qui est un peu échancrée. U Ap- tinus MuliLaîus et V Aptinus Infuscatus ont une dent pres- que nulle; et enfin , V Aptinus Fastigiatus Lin. , ou Nigri- pennis Fab., n’en offre plus du tout, de même (i\ieV Aptinus Pygmœus. Je ne parle point ici do V Aptinus Bellicosus Duf. , ou J acidans Dej. , qui diffère de tous les précédents par la forme de ses palpes, dont j’ai aussi quelques mots à dire. Selon M. Solier, les Aptinus se font remarquer par l’é- largissement du dernier article de leurs palpes labiaux , dont la figure est presque triangulaire , ou plutôt ce que l’on est convenu d’appeler sécuriforme. Plusieurs espèces cependant se refusent à faire partie des Aptinus sous ce rapport; telle est celle que je viens de nommer, et dont le-; palpes sont ovalaires; il faut y joindre les Aptinus Pygmœus et Infuscatus. Le premier doit se placer è la fin des Bra- chines d’Europe; le second est dans un cas particulier : il a les palpes maxillaires terminés par un article très-renllé' et presque pointu; le dernier des labiaux m’a paru très- ANNALES G24 large dans le seul individu que possède le Muséum. Peut-être doit-on le ranger dans une division particulière. Dans le mémoire supplémentaire à son travail , et qui fait partie du troisième volume de nos Annales, M. Solier s’exprime ainsi : « Plus je médite sur l’organisation des es- pèces qui me sont connues, des genres Aptinus et Brachi- nus du Spéciès de M. Dejean, plus je suis convaincu que les trois genres Aptinus, Pheropsophus et Brachinus, sont indispensables pour rendre homogène chacune de ces coupes. » J’obtins précisément un résultat contraire par l’étude des jBrac/tm Mi-. Forcé de retrancher, d’après les ca- ractères mêmes présentés par M. Solier, la plus grande es- pèce ÿ Aptinus, et de la renvoyer parmi les Phéropsophes, j’ai rompu les rapports et l’homogénéité dont il parle, et je ne doute pas qu’il n’eût été de mon avis s’il eût connu cette espèce (1). Je n’ai étudié jusqu’ici les Aptines que sous le rapport de deux parties de leur bouche, dont les différences sont re- gardées comme importantes, savoir, le menton et le-dernier article des palpes. Les résultats obtenus à l’aide de cet exa- men ne coïncident pas entre eux; voyons d’autres parties. La lèvre supérieure , dans les Aptinus Balista, Pyrenœus et Fastigiatus , est transversale, entière et un peu arrondie ; elle paraît un peu échancrée dans V Aptinus et dans l’espèce nouvelle dont j’ai parlé , ainsi que dans le Muti- latas. Dans V Aptinus Jnfascatus , dont les palpes sont si différents des autres, la lèvre a aussi une forme particulière : elle est plus allongée et un peu conique; je n’en parle pas au sujet du Bctlicosiis et du Pygmœus , qui diffèrent par les palpes du reste des Aptines, et qui, sous ce rapport, de même que par l’aspect général, se placent avec les Bracliines (1) A. Fastigiatus, Lin, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. Gaô ' d’Europe. Voici donc dans es vrais Aptines deux formes un peu différentes de lèvre supérieure. Une autre dis- semblance se fera voir aussi dans les antennes, qui sont épaisses et ont le troisième article peu allongé dans la plu- part, mais qui dans VAlpiniis sont grêles et ont le troi- sième article visiblement plus long que les autres. Tel est le peu de consistance des caractères que présentent les Aptines; je passe aux Phéropsophes. M. Solier rapporte h ce genre VAptinus Senegalensis Dej. , et cela avec beau- coup de raison , car il avait suffi à M. Dejean de placer cette espèce clans les Aptines pour faire voir que ce genre n’avait point de caractères. Etudiés sous le point de vue des différents organes que nous avons mentionnés dans les Ap- tines , les Phéropsophes sont plus unilbrmes. Ainsi leurs palpes labiaux sont constamment élargis, leur menton est échancré et sans dent; leur lèvre supérieure entière; ils ont les antennes épaisses. Mais pour que ce genre restât l'ormé d’une manière satisfaisante , il faudrait pouvoir n’y renfermer que les espèces de la première division de M. le comte Dejean , et n’être point forcé d’y comprendre de petits Brachines du Sénégal qui en présentent aussi les ca- ractères, tels que d’avoir les antennes épaisses et à troi- sième article assez court , mais qui , par le dernier article moins élargi de leur palpes labiaux , et par la ressemblance des couleurs et des formes, se lient très-bien avec les au- tres Brachines de la même contrée. Il suffira sans doute de dire que les Brachinus l^-maculatus , Ecjuestris , et une espèce nouvelle qui en est voisine , se rangent parmi les Phéropsophes, tandisqueles Brachines Sericeus, Connectas, G- rnaculatas, 6-pustulatus, LœUis , Dorsalis cl autres, doivent être placés avec les vrais Brachinus, pour que l’on saisisse ce qu’un pareil classement offre de défectueux. Du reste , l()utcslcsespèces([ue j’ai nommées en dernier lieu ont les an- ANNALES (isO lennes plus grêles, la lèvre supérieure un peu échancrée, le dernier article des palpes labiaux ovalaire, comme les Bra- chlnes proprement dits , sur lestpiels je ne donnerai pas d’autres détails. En résumant ces observations, je trouve que si l’on ne veut pas considérer les Brachines, les Aptines et les Phé- ropsophes comme un seul et même genre, on ne saurait tou- tefois le partager qu’en deux autres, qui seraient alors les Aptines et les Brachines vrais. Dans les premiers, qui com- prendraient les Aptmes de M. Solier et les grands Brachi- nes de M. le comte Dejean , outre quelques petites espèces du Sénégal , les palpes labiaux se termineraient par an ar- ticle élargi dans les grandes espèces et beaucoup moins dans les petites; les antennes seraient épaisses, à troisième article peu allongé ; et dans ce cas, il faudrait en retirer Y Aptinus Alpinus, ce qui rompra les rapports naturels. La lèvre supérieure serait courte , quelquefois entière et quelquefois échancrée; te menton sans dent, ou muni d’une dent chez quelques-uns, sons que l’on puisse toujours déter- miner s’il y en a ou non; on aperçoit è la vue simple une petits saillie. Dans les Brachines vrais nous aurons des palpes ovalaires , des antennes minces, à troisième article allongé, un menton à échancrure carrée et ordinairement sans dent au milieu; en- fin, une lèi're supérieure très-courte et un peu échancrée. Les caractères les plus apparents pour distinguer ces deux genres seraient ceux que présentent les antennes et la lèvre supérieure. Si le premier n’avait pas l’inconvénient de rom- pre des rapports aussi naturels que ceux de l’ensemble des couleurs, de la taille, de la forme générale et de l’indentité de patrie, on poiirraitregarderces genres commeutües. Mais on remarquera ici ce que l’on observe dans tous les genres nom- breux en espèces, c’est que les caractères disparaissent DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 627 graduellement sans que Ton puisse leur assigner des limites certaines. Dans tous les cas , si l’on veut diviser les JBracfii- nes, il est impossible d’admettre parmi eux plus de deux gen- res , parce que les Aptines et les Phéropsophes ont un carac- tère essentiel qui leur est commun , et dont la connaissance est due aux recherches de M. Solier lui-même; c’est celui de la forme des palpes. En effet , la présence ou l’absence d’une dent au menton ne saurait être employée avec avan- tage dans un genre où l’on ne saurait toujours la constater avec certitude. Je passe maintenant aux Ditomus , sur lesquels je dirai peu de choses. M. Solier les partage en quatre genres , dont l’un est même subdivisé en deux; les caractères de ces genres reposent sur la forme de l’échancrure du men- ton , et sur la présence ou l’absence d’une dent à cette échancrure. J’ai suivi les observations de cet entomologiste sur les espèces de la collection du Muséum , et je suis arrivé comme lui à établir des groupes que l’on peut regarder sans doute comme de bonnes divisions, mais non pas comme de bons genres. Ce sont , il est vrai , des jalons qui per- mettent d’arriver plus facilement h la distinction des espèces; mais je suis loin de croire que les caractères sur lesquels ces divisions sont fondées puissent être regardés comme des caractères génériques. Ainsi les Ditomus renferment les grandes espèces dont les mandibules sont surmontées^dans les mâles de saillies en forme de cornes ; l’épistomeou chape- ron est dentelé ou cornu dans les mâles. Les Odontocariis ont les mandibules simples dans les deuK sexes, et l’épis tome dentelé. Les Odogenius se composent de petites es- pèces dont les tarses sont un peu élargis dans les mâles; enfin, les Aristus ont le corselet en demi-lune. La pré- (•>•28 ANNALES sence et la forme d^une dent au menton n’est pas un carac - tère assez sûr ni assez faeüe à constater pour que l’on s’y arrête beaucoup; encore moins la forme des paraglosses, qui peuvent fournir d’excellentes données anatomiques; mais dont l’emploi ne peut que jeter beaucoup de difficulté dans l’étude des caractères extérieurs , et contribuer à rendre cette science une simple science de tradition. En effet , plus il faudra de recherches pour déterminer le genre d’un insecte , et moins on en fera : on ne sait même pas si déjà , sous ce rapport , nous n’allons pas beaucoup trop loin. Enfin , le dernier genre que M. Solier établit dans les Ditoines , ou celui des Pachycarus , semble utile à ad- mettre. Il est, en effet, le seul dont les élytres soient soudées et dont le menton soit visiblement dépourvu de dent; son aspect même est très-différent de celui des autres Ditomcs. Il a pour type le Cyaneus Dej., que M. Solier n’a sans doute pas connu , car il le décrit sous le nom de Latreillei. Une seconde espèce est consignée dans l’ouvrage de l’ex- pédition de Morée. M. Solier termine son mémoire sur les Ditomes par l’ar- rangement de quelques-uns des genres qui composent la tribu des Scaritides de M. le comte Dejean. Il y place un genre établi selon lui , par Eschscholtz , sur le Clivina Arc- tica Payk., et nommé Miscodera par le naturaliste russe. J’ignore si ce genre a été publié par Eschscholtz ; mais, puis- qu’il l’était depuis quelques années par M. Curtis , dans le British Entornology, sous celui de Leiocliiton , ainsi que M. Solier le cite lui-même en note , pourquoi n’adople-t-il pas ce nom ? De plus , Lalreille a fort bien fait remarquer , dans la deuxième édition du Règne animal de Cuvier, <|ue le Clivina Arcüca livésenle tous les caractères des /JîwraA Payk., ou Cephalotcs Bonn.; ces caractères, que j’ai véri- fiés , ne permellenl pas plus de placer le genre Lciochiton DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. G29 parmi les Scaritides , que le genre Broscus lui-même ou les autres Féroniens. Les genres Coscinia et Melœnus que j’ai eu l’occasion d’étudier récemment , ont le menton distinctement articulé, ce qui les rapproche des Ditomes, avec lesquels ils ont d’au- tres rapports. J’ai présenté en détail les caractères de tous les genres de Scaritides dans le tome cinquième de l’Histoire naturelle des Insectes que je publie avec M. Audouin ; mais j’ai eu trop tard entre les mains le travail de M. Solier pour pouvoir profiler de ses observations au sujet des Di~ tomus. .'ï ...i -. ■ il| i/ r ,..'.tVi. Hi' ^ 0«:;"»i; "i ■ •• ' .''fî'-y . -■_ ' :’ . • ', ■ • ■!• '•' ' ' ÿi- ■ \ ' ■■■ : ','!,u \''V; < ^ i-vu..,.,.- Y ' >!':.. i'VU‘*-.lV' i >' '• ■ ‘y '>< '.UUÀi:;') i.'J'ii.; i, - • i) * '■ . ■• «if j.i';’»>;i')Vi »‘>' :'v.^'> '' ‘î:, N,..)' !. ■ ::h ' J ' ■‘, •.■■‘t. f ‘ > f'. ' i f , i.',"), ■■ 'i -- 1 i ir ! ' '»^r’ ^.c.i • l'/' v: ■' '■-‘' nhi’'; tvic! ,s>-'. Ut; '-',!' . ■■i V' ■ •■.■*' >'‘f' ;»■•.?' ->,i, ■■■ J' ' v'i; .,,. f.i ■* ' ■■ •' ;,./.<•■ ' -i’" ih-r^ '*'-'jÇ'V=y ■ ' x'. " .' ' ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 63] W*VV»WVV»V*V*VWV*»»WVWW>.VW>.W\.V>,'VWW*VN»VW ^VW<.v%VWWVWVUMVW^WVVV«VMVV« VW%VVVWW>W> HELÏCONIA LEPRIEURI, l’An M. LIi BARON FeISTHAMI;!,. (Séance du i'’ juillet i835.) l'I. i8. A. fig. 1 . AUs oblongis , mtegerrimis , nigris : anticis basées slrigd bifidâ falvâ; fasciâ mediâ transversâ macidâque salphareâ ; posticis striga fuLvâ transversâ; omnibus punctoriim albo- ram strie marginaii. Elle a environ 2 pouces d’envergure. Les quatre ailes sont obloiigues, très entières, d’un noir brun sur leurs deux surfaces, avec une rangée terminale de points blancs, de six à huit points sur chacune des ailes inférieures et supérieures. On voit en outre sur le milieu des premières ailes une large bande maculaire d’un jaune soufre qui s’appuie du côté interne contre deux bandes lon- gitudinales fauves partant de la base en divergeant. Une 602 ANNALES seule bande, également fauve , se remarque sur les secondes ailes, qu’elle traverse en ligne droite depuis leur base jus- que près de leur sommet. Le dessous ne diffère du dessus que par un point jaune à la base des secondes ailes. La tête est noire et ponctuée de blanc; les antennes ont leur moitié inférieure brune et le reste d’un jaune pâle, le corselet en noir, avec quatre points d’un rouge fauve. L’abdomen est d’un brun verdâtre en dessus et jaune en dessous; les pattes sont noires. Cette Hèliconie vole en plein jour, à l’ombre , sous les grands bois de la Guyane française , et se repose de temps à autre sur les feuilles des petits buissons , en relevant les ailes. Elle se laisse prendre facilement, et est tellement commune sur les bords de l’Oyapok supérieur, qu’on pour- rait en ramasser une centaine eu peu de temps. Elle a été trouvée, en juillet et août i833, par M. Leprieur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 653 V%^VN\^'V\A^\'V\\V\W^V%^VV\»^VV%\V1\\^V\X VV\W\MW V\% W\ w\ w\ DESCRIPTION |)’i;ne nouvelle espèce de Noctuélides du CENEE IlÉLIOTllIS, PAR M. Duponcim-l. (.S(''aiîce du A anflt i835.) PL i8. H. fig. 2. 5. ÎÎELioTiiis Friwaldsïkii {Treitscfilce.) Âlis anlicis , vioLaceo purpurcoque micantibus , fasciâ albâ slrictâ; posticls nigris, fasciâ latâ albâ. Enverg. 9 à lo lig. Celle espace est non-seulement la plus belle de son genre, mais peut-être de toute la tribu des Noctuélides. Le dessus do ses premières ailes est d’un violet éclatant et comme métallique, avec une bande blanche très-étroite, qui les traverse un peu au-delà du milieu. Celte bande, qui s’atté- nue à ses deux extrémités, projette une dent assez prononcée /,2 IV, ANNALES ’ G54 du cül6 interne; elle est bordée de pourpre de ce même coté, et appuyée contre deux taches également pourpres du coté opposé. L’intervalle qui la sépare du corselet est sau- poudré d’atomes d’un bleu brillant. Enfui la frange est grise, avec des reflets dorés. Les secondes ailes sont en dessus d’un beau noir, et tra- versées au milieu par une large bande blanche , avec la frange de celle dernière couleur et légèrement teintée dï; rose près de l’angle anal. Le dessous des quatre ailes est d’un noir luisant, avec leur sommet d’un rose violet et leur milieu traversé par une bande blanche comme en dessus, avec cetle dift’érence que celle bande est presque aussi large sur lès ailes supérieures que sur les inférieures. La têle est grise ; les antennes sont noirâtres ; le corselet est garni de poils de diverses couleurs, qui paraissent al- ternativement gris, bleus et roses, suivant l’aspect de la lumière. L’abdomen est noirâtre et couvert de poils roses, principalement sur les côtés et â l’extrémité. Le dessous du corps est jaunâtre, ainsi que les pattes, dont les tibias sont lavés de rose h leur extrémité, et les tarses bruns. On doit la découverte de cette superbe Noctuelle à M. le docteur Friwaldszki, qui l’a prise, avec beaucoup d’autres espèces également inédites, en Turquie, sur les monts Bal- kans. ISota. M. Treitschke mande à M. Lefebvre dans une lettre qu’il lui a écrite tout récemment , ([ue c’est lui qui a nommé Friwaldszkii l’Heliothis dont il s’agit; mais alors je suis étonné qu’il n’en fasse pas mention dans son sup- plément (tom. X, 2® part.), qui vient de paraître, et qui comprend un nouveau catalogue méthodique de toutes les Noctuélides (ju’ii reconnaît appartenir à l’Europe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 655 ^W'W'WW'WV VV\^ViW^VV\^l^f%lVV\^V^'VV\^'V\'W\'\^\A/VVV»WV^^lWWW»^A<»Vy»V»^V^^V^A40 se v{i])i)orie!xu Pachiloscclis N igripesàe son lexte^ au Cralo- scclis Nigripcs de sa figure, qui n’a que 4 üg. 7 de long, et qui est par conséquent un jeune individu du Spliodros Abbo~ îii inrde. La seconde espèce, qui appartient à la même famille que la précédente, est le Spliodros M'dberli que M. Milbert a trouvée dans les environs de Philadelphie. Enfin la troisième espèce est celle que je nomme le Spho- dros Lacas , qu’on trouve au Brésil dans lesCampos Geraès. J’en al décrit le mâle d’après un individu qui n’avait que 6 lig. de long dans la collection du Muséum; et pourtant M. Lucas ne paraît pas l’y avoir rencontré; mais il y a trouvé la femelle, qui a un pouce de long et qu’il a nommée Paclii- loscelis îhifpes dans son texte , Cratoscelis Rnfipcs sur sa planche. C’est d’après cette espèce qu’il a formé son genre Paehiloscells. Ces remarques nous obligent h ne reconnaître aucune augmentation dans le nombre des genres qui composent la grande tribu des Tliéraphoses, telle que nous l’avons pré- sentée dans notre dernier tableau des Aranéides. Mais ce nombre se trouverait naturellement accru d’un genre, si nous admettions les conséquences que d’éminents entomolo- gistes ont voulu tirer de la subdivision du genre Mygale, en trois familles, telle que nous l’avons présentéedans notre, premier tableau des Aranéides en 1820. Olivier d’abord, puis ensuite Latrellle, puis après encore M. Savigny, ont pensé que notre troisième famille, celle des Digitigrades mineuses devait former un genre h part; et on a en effet formé ce genre en lui assignant les caractères que nous avions donnés h la famille. Latreille a proposé le nom de Ctènize pour ce nouveau genre, etM. Savigny lui avait imposé le nom de Nemesia. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQllE. G/,i IVIalgré la grande aulorilé dos noms que nous venons de citer, elleur concours dans une même opinion, nous n’iiési- lerons pas h déclarer que celte opinion est fondée sur une connaissance trop peu approfondie des Théraplioses, et de leurs diverses espèces, et des genres dont se compose celle tribu ,* et que si on y souscrivait elle ne serait propre qu’h jeter de la confusion dans la méthode. La formation des genres n’est point arbilraire comme on le pense communément : elle est astreinte à des règles fixes, qu’il n’est permis de méconnaître qu’au grand détriment de la science. Dans mon Histoire naturelle des Insectes aptères, qui sera sous peu livrée à l’impression, j’ai essayé de déter- miner ces règles. Je m’abstiendrai donc ici de tout développe- ment à ce sujet; je dirai seulement que toutes les familles de Mygales se tiennent d’une manière si forte et si complète par leurs affinités génériques, qu’on doit se garder dans une méthode rationnelle de les séparer génériquement. J’ai dit que la Mygale qui vous est présentée était la plus remarquable de toutes par ses couleurs. Eu effet, presque toutes les espèces de ce genre ont des couleurs sombres, uni- formes; pourtant il en est qui ont de beaux poils rouges, et même quelques-unes ont un duvet d’un vert sombre et d’un éclat métallique et brillant sur leur corselet : mais aucune n’a sur l’abdomen de taches ou de dessins bien marqués; quand il en existe, ils sont confus, obscurs, et d’une couleur seulement plus pâle, ou plus foncée, que le reste du corps, jamais tranchée. iNotre espèce au contraire a des bandes transversales d’un roux vif bien distinct, et qui contraste avec le reste de la couleur brune du fond de son abdomen, et le divise alternativement en autant de larsies bandes bru- nés et de bandes rouges plus étroites; en un mot elle est zébrée, c’est pourquoi nous l’avons nommée Mygale Zebrata, Mygale Zébrée. Sous ce point de vue seulement elle a des ANNALES 643 rapports de ressemblance avec celle belle famille d’Epéires à laquelle nous avons donné le nom de Zonèes. C’est le Secrétaire de notre Société, M. Alexandre Lefeb- vre, qui m’a donné celle belle espèce d’Aranéide. Il n’a pu me dire d’où elle lui avait été envoyée. Je tâcherai de sup- pléer à ce défaut de renseignements par quelques conjectu- res, lorsque j’aurai assigné la place qu’elle doit occuper dans la méthode; ce qui établira l’état actuel des connais- sances que j’ai pu acquérir sur le genre Mygale, et donnera lieu à quelques considérations géographiques sur les Thé- raphoses en général qui, nous l’espérons, ne seront pas considérées comme dépourvues d’intérêt. Mais avant il convient de donner une description détail- lée de l’espèce qui a été l’occasion de ces réflexions. Myg ale Zébrée (M. Zêbrata). yîbdomine fusco-nigro, vittis rufis septem Iransversè notato. Abdomen d’un brun noir, avec sept bandes rouges trans- versales sur le dos. Longueur, sans les mandibules Longueur totale, avec les mandibules Première paire de pattes Quatrième — Deuxième — Troisième — Les palpes 1 pouc. 5 lig. 1 8 7 V 3 G 2 4 ï Cette Aranéide est en général noire, peu velue, couverte DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIO^E. (>43 (le duvet. Son corselet est grand, en ovale arrondi, un peu déprimé, noir. Le sternum est noir et velu. Les yeux sont portés sur une éminence qui forme un parallélogramme carré-long, c’est-h-dire plus* allongé transversalement qu’en hauteur; les intermédiaires postérieurs, très-petits, sont un peu moins reculés que les latéraux postérieurs; les inter- médiaires antérieurs sont ronds, les plus gros de tous, et sur la même ligne que les latéraux antérieurs, qui sont ova- les; tous ces yeux ont l’éclat et la couleur de l’ambre jaune. Les mandibules sont très-arquées, recouvertes de poils roux h leur moitié antérieure et noirs à leur extrémité; elles ont sur les côtés des parties allongées nues et ronges; l’onglet est très-noir. Les mâchoires sont noires, aplaties, garnies de poils roux pâles. Les pattes en dessus ont rex-inguinal recouvert de poils rouge clairet de couleur pareille h celle des bandes du dos, qui tranchent avec le noir du corselet. Le fémoral est renflé, et, ainsi que le génnal et le tibia, il a des parties nues et rouges comme aux mandibules : ces pattes sont amincies vers leurs extrémités et terminées par deux grifl’es non pcc- tinées; il y a des piquants noirs abondants, couchés, aux pattes postérieures. Les palpes sont médiocrement renflés et ter- minés par une seule griffe non pectinée. L’abdomen est ovoïde; il est de la longueur du corselet et moins large, brun-noir et marqué sur le dos de. sept ban- des transversales d’un rouge-vif ferrugineux : les quatre premières sont interrompues dans leur milieu. Le ventre est noir, les opercules branchiales sont grandes et rougeâ très; lesfilières supérieures ou tentacules anales sont allongées; leur longueur est de cinq lignes relies sont composées de quatre articles, le premier court, le second plus long, le quatrième ou dernier, le plus long de tous, un peu renflé et ari ondi â son extrénnté; les deux autres hiières sont minces, 644 ANNALES cylindriques, courtes elne dépassent pas l’extrémité de l’ab- domen. Dans un mémoire de Latreille dont on trouve une ana- lyse dans le Compterendu des travaux de l’Académie royale des Sciences pour i85o. Partie physique, pag. 8 o,il est fait mention d’une A/jg'a/e V einée, comme d’une espèce inédite, mais sans aucune autre indication ni description. Nous soupçonnons, d’après le nom donné à cette espèce, que c’est la même que nous venons de décrire : mais l’analyse ne donne aucun détail qui puisse faire soupçonner quelle était la patrie de sa Mygale Veinée. Il règne dans tous les auteurs, il faut le dire, une grande confusion relativement au genre Mygale. Presque toutes les grandes espèces se ressemblant par les couleurs, elles ont été considérées comme l’espèce nommée Aviculaire par Linné. On a négligé de les comparer entre elles, de s’enqué- rir du pays d’où elles provenaient ; de sorte que plusieurs espèces différentes ont été figurées et décrites comme étant l’Araignée Aviculaire, sans qu’il soit possible aujourd’hui de bien déterminer celle à laquelle il faut restreindre exclusive- ment cette dénomination. Nous avons fait quelques efforts pour remédier h ce dés- ordre ; et , pour nous , le genre Mygale comprend 27 espèces distinctes, réparties en trois familles bien caractérisées, qui elles-mêmes se partagent en plusieurs races. La première famille est celle des Plantigrades ou des My- gales qui appuient leurs pattes, grosses vers le bout, sur un tarse charnu, et dont la griffe, très-petite, n’est pas termi- nale, mais est implantée sur le dos du tarse. Cette famille se partage en trois races, d’après la forme du corselet et les longueurs relatives des pattes. Ces races sont les Aviccles, qui comprennent 8 espèces, les plus grandes Aranéides con- nues; et même si l’on excepte un petit nombre de grands DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 645 Jules, de Scolopendres, et de Coléoptères de la famille des Prionides , ce sont les plus grands insectes connus. La deuxième race est celle des AvicuLaires, qui ne comprend que deux espèces, dont une est suivant moi la véritable Avicu- laire, celle qu’a décrite Degéer. La troisième race est celle des Auceps, qui ne renferme qu’une espèce. La deuxième famille de Mygales est celle des Digitigra- des inermes, c’est-à-dire les Aranéides, qui, de même que toute la grande tribu des Araignées proprement dites, ap- puient leurs pattes , fines vers le bout , sur un tarse dont les griffes sont terminales ou insérées à leur extrémité , et dont la tige des mandibules est inerme , c’est-à-dire dé- pourvue de ces dents ou rateaux qu’on remarque dans les Mygales mineuses. Cette famille , dont on pourrait tout aussi bien faire un genre que de la famille suivante ou des mineuses , se par- tage en quatre races, d’après la forme du corselet et la lon- gueur ordinaire ou démesurée des filières supérieures ou tentacules anales. Ces races sont ; 1° Les ovalaires larges , trois espèces ; 2° Les ovalaires allongées, quatre espèces; 5 “ Les ovalaires caudées, trois espèces; 4 “ Les cordiformes caudées, une espèce; La troisième famille des Mygales est celle des Digitigra- des mineuses ; c’est-à-dire celles qui appuient leurs patles, fines vers le bout, sur un tarse dont les griffes sont termi- nales, mais dont en même temps la tige des mandibules est armée à son extrémité de ces dents ou rateaux qui leur servent à creuser la terre , et à fabriquer ces souterrains soyeux si hermétiquement fermés par un opercule à ressort, qui ont excité l’admiration de tous ceux qui ont été à portée d’examiner leur savante industrie. ANNALES 64G Cette familie se partage en deux races, d’après la forme de leur corselet; les Cténlzes, qui comprennent quatre es- pèces, NémèsleSf réduites jusqu’ici à une seule espè- ce fort petite , que Savigny a trouvée en Egypte , et qu’il a si supérieurement bien décrite et fait figurer. Deux Mygales, qui appartiennent à cette famille des mi- neuses, n’ont point été vues par moi, et, quoique assez bien décrites pour déterminer la famille, ne le sont pas assez exac- tement pour que je puisse leur assigner une place fixe dans la méthode , et décider si elles appartiennent aux Cténizes ou aux Némésies, ou si elles forment une nouvelle race. La première est la Mygale SicUiennô [M. Slcula), décrite assez longuement parLatreilie dans son Cours d’Eotomologie, et qui lui avait été donnée par M. Alexandre Lefebvre, Secré- taire de cette Société. La seconde, que j’ai nommée Mygale de Barrow, est celle que M. Barrow a décrite dans son Voya- ge au Cap, et qui, si le récit de ce voyageur est exact, sert aux Boschimans pour empoisonner leurs flèches. Notre Mygale Zébrée n’appartient ni à la famille des Myga- les Plantigrades, ni à celle des Digitigrades mineuses, fl est facile de voir au premier coup d’œil que le défaut de râ- teau à ses mandibules, et ses pattes fines et allongées à grif- fes termiaales , la placent dans la famille des Digitigrades inermes, et que son corselet large et ovale la range dans la race àes Ovalaires larges. Nous ne connaissons dans cette race que trois espèces , notre Zébrée , la Mygale Cruelle [Mygale Sceva), et la Mygale Velue [Mygale Fllrsata), Ces deux dernières sont de Aîontévidéo, dans la rivière de la Plata. Il est donc probable que notre espèce provient de l’Amérique méridionale. Comme elle diffère beaucoup par les couleurs des deux autres de la même race, je ne pense pas qu’elle soit originaire du môme pays, et j’-ncfine à peu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 647 I ser qu’elle provient du Brésil , dont les Aranéides présen- tent presque tous des types particuliers. Mais ce n’est là qu’une pure conjecture, d’autant plus faible, que des contrées très-différentes produisent les My gales qui appartiennent à la même race. Ainsi on trouve des Plantigrades Avicèles et des Aviculaires dans les con- O trées les plus chaudes de l’ancien et du nouveau monde , mais point en Europe. Dans cettte partie du monde on ne trouve que des Digitigrades. Les Digitigrades inermes, ova- laires, allongés, se trouvent en Espagne, mais aussi au Cap de Bonne-Espérance, et même au port Jakson, dans l’Aus- îralie. Mais, quant à la race des Digitigrades ovalaires cau- dées,on ne la retrouve qu’aux antipodes de l’Espagne, où je l’ai signalée le premier, c’est-à-dire dans l’Australie ou dans la Nouvelle-Hollande et dans la Nouvelle-Zélande. A la vé- rité elle a aussi son analogue dans celle des Digitigrades iner- mes, cordiformes caïuîées, qu’on trouve dans le Nouveau- Monde; mais cette dernière race a des filières supérieures ou tentacules anales, encore plus allongées que les Aranéi- des de la race précédente ; et elle en diffère non-seulement par un corselet court et petit, en cœur, mais par un abdomen d’une forme si anormale, que je ne doute nullementqu’oneût déjà fait un genre de la seule espèce qui la constitue si elle avait été vue par quelque naturaliste adonné à l’étude des Aptères. Mais jusqu’ici je n’ai encore vu moi-même que l’individu que je possède , et qui m’a été apporté de la Guyane par M. Doumerc. Les genres de Théraphoses ont aussi leurs analogues dans les diifférentes contrées où ils se trouvent, de mêm^e que les races dont ces genres font partie. Il a été trouvé une seule es- pèce d’Olétère dans le Nouveau-Monde; et ce genre encore a son analogue dans le genre Sphodros, qui a avec lui de très- grands rapports, même quant aux mœurs et aux habitudes; ANNALES G48 car de même que les Olétêres, les Sphodros construisent aussi | des tubes ou sacs en soie, dont la moitié est ensevelie sous -i terre, et dont l’autre moitié est au-dessus de la superficie du < sol. 11 ne s’est trouvé encore dans le monde maritime, c’est- ' h-dire dans la Nouvelle-Hollande , sur les terres adjacentes, et toutes les îles du grand Océan, aucune Mygale Digiti- ■ grade Mineuse, de Cténize , ni Némésie. Mais la Missu- lène Herseuse, avec l’espèce de herse dont les mandibules sont armées, est évidemment l’analogue de nos Digitigrades mineuses , et doit avoir avec elles des conformités d’ha- bitudes. Seulement tous les genres de la tribu des Théra- pboses ont des yeux plus ou moins resserrés et groupés sur le devant du corselet en croix de Saint-André; dans la Mis- suiène cette croix se trouve dilatée sur toute la largeur du corselet; et on n’est pas étonné de trouver cette anomalie dans : la patrie des Ornilhorbynques, des Echinodermes et des Kan- gourous , dans ce troisième monde , le dernier de tous exploré par rhomnie civilisé, le plus curieux de tous pour le naturaliste. ADDITION A OE MÉMOIRE. (Séance du a septembre i8â5.) A la description que j’ai donnée de la Mygale Zébrée dans le mémoire que j’ai eu l’honneur de lire h la Société dans notre dernière séance , j’ai ajouté que , d’après un compte rendu imprimé des séances de l’Académie des | Sciences , je ne croyais pas cette espèce nouvelle ; et j’ai DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ('>49 émis l’opinion qn’elle pourrait être rapportée à la Mygale V einèe rlécrite par Latreille dans un mémoire lu à l’Acadé- mie des Sciences, et que je regrettais de ne pas connaître. Ce mémoire a élé imprimé dans les Nouvelles Annales du Muséum d’ Histoire nnlurelle, t. 1 , p. 6 1 et suiv., et j’ai eu d’autant plus de tort d’avoir oublié qu’il était publié , que Latreille en a fait tirer quelques exemplaires à part avec d’autres dont il a enrichi ce recueil , et qu’il m’avait remis un de ces exemplaires. D’après la description que Latreille donne de son Araignée F cinée, il n’est pas douteux que ce ne soit notre Araignée Zébrée; mais il n’en a pas donné de figure, et celle que contiendront nos Annales sera la pre- mière. M. Latreille, dans sa description, confirme les conjec- tures que j’ai faites sur la patrie de cette Aranéide , car il annonce qu’elle lui a été donnée par M. Gory, et qu’elle vient du Brésil. Dans CO même mémoire Latreille donne une assez longue description de la Mygale Sicilienne qui lui a été remise par M. Lefebvre; mais à cette description il manque, pour assigner h cette espèce une place bien distincte dans la méthode, l’indication précise de la forme du corselet. Pourtant M. Latreille, non-seulement place cette Mygale dans son nouveau genre Clénize, qui comprend les Mygales mineuses, mais il dit qu’elle pourrait former un nouveau genre . A cet égard je me contenterai de répéter ce que j’ai déjà dit (et dont la preuve ressortira de la description et de la classification de toutes les espèces de Mygales qui me sont connues dans mon Histoire naturelle des Insectes aptères) , le genre Mygale est naturel et compacte et au- cune des subdivisions qu’on peut y introduire n’offre des caractères d’une importance générique. • ANNALES G;>o Lalreille sc trompe lorsqu’il croit que la Némésie Gel- ‘ licole de Savigny, figurée dans le grand ouvrage sur l’Egyp- i te, est spécifiquement identique avec la Mygale Maçonne i de la France et de l’Espagne. Ces deux espèces diffèrent par la forme du corselet, et sont placées par moi dans des ! races différentes, ce qui n’autorise nullement à en fi\ire des genres différents. Les mâles de certaines Mygales ont à l’extrémité du fé- moral ou de la jambe un crochet corné, arqué, qu’on ne remarque pas dans d’autres espèces; et Lalreille, s’atta- chant à cette considéi'ation, propose de réunir dans un mê- me genre les Mygales Galpiennes et Valeviennes, et celle de Leblond, dont les mâles offrent ce caractère. Ce serait as- surément former un genre bien peu naturel; et rien n’est plus propre â démontrer combien ce caractère est d’une faible importance, puisqu’il se trouve commun à des Ara- néides qui diffèrent autant par leur conformation générale que la Mygale de Leblond et laCalpierme, et qu’on doit au contraire placer dans deux familles distinctes celle des Plantigrades et des Digitigrades. Latrellle dit aussi dans ce mémoire, que MM. ïreviranus et Straus considèrent purement comme un organe excita- teur le membre qu’on observe dans le digital capsulaire , des Aranéides mâles , considéré depuis long-temps comme l’organe générateur. Bien pour M. Treviranus, qui est l’in- venteur de cette opinion ; mais M. Straus pense le contraire : il me l’a dit h moi-même, et ce qui est mieux il l’a impri- mé. Quant à moi, je n’ai aucun doute, d’après nombre d’observations qui me sont propres, que l’opinion ancienne ne soit la véritable, et j’en donnerai ailleurs la démons- tration. * Ces remarques critiques , dans le but d’être utile à la scietfbe, n’ont aucunement pour but de diminuer le mérite DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 65 1 du mémoire de Latrellle, qui renferme beaucoup de choses curieuses, nouvelles et inslruclives. DEUXIÈME ADDITION A CE MÉMOIRE. (Séance du ao novembre i853.) Dans C£'c/io du Monde Savant du i5 novembre i855, un paragraphe extrait de la Revue Brltann 'ujue parle d’une grande Aviculaire trouvée en Australie par le docteur Mors- I ten, qui aurait neuf pouces d’envergure (par ses pattes éta- lées) ; dont le corps est gris sale, zébré et tacheté de petits points rouges. La même description ne lui donne que six yeux, peut-être parce qu’on n’aura pas su distinguer les yeux intérieurs de la seconde ligne, très-petits et très-rapp roches des autres dans beaucoup de Mygales. Cette Araignée se construit dans les troncs d’arbres pourris, ou elle se creuse un trou tubuleux de six pouces de diamètre, grossièrement tapissé d’un enduit plastique qui ressemble à de l’amadou, i Cette Aranéide a comme l’Araignée aquatique la faculté de plonger dans l’eau et d’y aller chercher sa proie. Parses ban- des et ses couleurs, cette Aranéide ressemble à notre Mygale Zébrée. Celle-ci lui ressemble -t-elle par ses mœurs, et doi- vent-elles être toutes deux rangées dans la même race ? c’est ce que l’inspection seule de l’Araignée du docteur Morsten pourrait nous apprendre. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 653 www W\WVW\W»WWS*V\'\%WVW%WW^W^WWWWWWW%W»WVVWVWVWVWWWWVWVWW»%W EPOIVIIDIOPTERON JULII, NOUVEAU GENRE ET NOUVELLE ESPÈCE D’HYMÉNOPTÈRE DE LA Famille des Fouisseurs, Tribu des Scoliètes ; PAR M. DE Romaa’d (de Tours). (Séance du 6 mai i835). PL 20. A. Cet insecte, que j’ai dans ma collection, vient de feu Latreille , qui l’avait reçu de M. Lacordaire. C’est une ? ; je n’en connais pas le c/' ; il est de Cayenne. 11 pourrait en- trer dans la première division des Scoliètes, après le genre Tiphie, dont il se rapproche par la cellule radiale, qui serait entièrement ouverte , si une trace fort légère ne donnait l’apparence de sa clôture : mais il en difiere essentiellement par les cellules cubitales. La particularité qui distingue sur- tout cet insecte est une partie écailleuse , en forme d’épau- lette, qui se trouve à la naissance des ailes, et sous laquelle l’origine des deux ailes est à couvert de chaque côté. IV. 44 654 • ANNALES Description de cet individu $ . L’insecle est noir, avec quelques plaques blanc «rivoire; les ailes sont bleu-noir. Je n’ai pu découvrir les palpes maxillaires, et je n’en ai vu aucune trace. Je ne puis donc déterminer la grandeur respective des articles. La forme des antennes est arquée; elles sont noires, min- ces au commencement, renflées au milieu, et allant en dimi- nuant jusqu’au bout. Le premier article est obeonique; le deuxième petit et détaché, les autres de grandeur presque égale, mais de moitié du premier, et du double du deuxiè- me : ils sont au nombre de douze. Les mandibules sont fortes, arquées, avec un rebord ren- flé et une petite dent. La tête, de la largeur du corselet, est déprimée sous l’in- sertion des antennes , et au bas de cette insertion est une bande transversale blanc d’ivoire. Les yeux ovales, entiers'; trois ocelles en triangle. Le cor- selet allongé et lisse; il est carré au commencement, avec une petite plaque blanc d’ivoire aux deux coins. Le scu- tum est aussi blanc d’ivoire ; l’écusson , arrondi en demi- cercle, est de la même couleur. A la naissance des ailes se voit de chaque côté une par- tie solide, convexe, qui recouvre en forme d’épaulette le commencement des deux ailes. La longueur de cette pièce est du tiers du corselet, elle déborde le corps de l’insecte. Sous l’insertion des ailes est de chaque côté une plaque ronde, blanc d’ivoire. L’aiîc supérieure a une cellule radiale , qui à la simple DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 655 vue paraît ouverte à son extrémité; mais on distingue, k une faible loupe , une trace légère qui figure la cavité d’une nervure dépourvue de ses bords, et qui la ferme en allant rejoindre le radius : l’extrémité de la cellule radiale est éloignée du bout de l’aile. Quatre cellules cubitales : la deuxième reçoit la première nervure récurrente, peu après la séparation de la première cubitale ; la troisième reçoit la deuxième nervure récurrente vers son milieu ; la qua- trième n’atteint pas le bout de l’aile. L’abdomen est allongé, ovale, composé de si^ segments ; (les Tiphies n’en ont que cinq); très-luisant sur toute la superficie, mais bordé des deux côtés latéraux de petits pa- quets de *polls raidis. Le premier segment est entièrement pointillé; les autres sont pointillés dans la première moitié et très- lisses dans le reste. Sur le premier segment est de chaque côté, latéralement, une petite plaque ronde blanc d’ivoire ; sur le deuxième une plaque plus grande, et une autre très-petite sur le troisième; une bande transversale de même couleur sur le cinquième. Les pattes sont courtes, les cuisses élargies; les jambes antérieures sont échancrées avant leur extrémité, et portent latéralement, bien au-des- sus de la jointure des pattes, une épine membraneuse. Les intermédiaires et les postérieures sont terminées par deux épines aiguës. Les jambes sont velues, et garnies sur le bord 'extérieur d’une suite de dents on forme de scie. Le premier article du tarse est également velu et garni de dents , les autres sont simplement velus; le dernier est terminé par des poils raides et par deux crochets bifides, avec une petite pelote entre eux. Le nom générique (i) est tiré de la particularité de cette à (i) zTTu/jAOtov Epaulette; TTref-ov, aile. 056 ANNALES espèce d’épaulette qui recouvre l’origine des ailes. Je le dois à la saine critique de M. Lefebvre. Le nom spécifique est en mémoire de monpetit-fds, Jules Bacol de Romand, qui, avec ses yeux de Lynx, me seconde si heureusement dans mes chasses. EXPLICATION DES FIGURES. A. Insecte parfait de grandeur naturelle. 1 . Aiilennc ausmenlée. 2 . Patte postérieure V*W\\ Vk'VNW V DESCRIPTION L’UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PUCERON , PAR M. BoNAFOUS. (Séance du i8 mars i835.) PI. 20. B. Il est des insectes qui, h raison de l’cxiguitd et de la mol- lesse de leur corps, sont si difficiles h conserver, qu’ils se dérobent aisément aux recherches des naturalistes : les Pucerons sont de ce nombre. Aussi est-on loin d’avoir dé- crit avec exactitude toutes les espèces indigènes de ce gen- re, assez nombreux pour fournir les éléments d’une riche monographie. Or, dans l’espoir que quelque habile entomologiste ras- semblera les matériaux nécessaires à ce travail, je ne crois pas inutile de signaler une espèce de Puceron que j’ai ré- cemment découverte dans mes cultures de Maïs. Celte es- pèce est la suivante : 658 ANNALES Aphis Zeœ, Nos. [le Puceron du Mais). Viridis, abdomlnis margine postico rubro. Cet insecte, de la longueur d’une ligne environ , a le corps et les tubercules verts comme le Puceron du Rosier, et les ailes diaphanes; mais il eu diffère principalement par une bande rouge demi-circulaire qu’on observe à la partie, postérieure de l’abdomen. .On trouve ce Puceron en grand nombre à l’aisselle des feuilles caulinaires du Maïs et entre celles de l’épi femelle. , Les auteurs et les collections que j’ai consultés, ne m’ayant présenté aucune espèce qui fût parfaitement identi- que, je crois pouvoir publier celle-ci comme nouvelle. EXPLICATION DES FIGURES. Fia. 1 . Le Puceron du Maïs à l’état de nym \ ^ ^ tous deux Le même insecte è l’état parfait, 2 . J)E LA SOCll^TÉ EN'l'OWOLOGiQllE. G5() ANGLE ARm ANTENNATA, [ l’AR M, (Laklier (de Liège). i (Séance du i“' avril i8.^5.) I PI. 20. G. I i Corselet d’im vert bleuâtre; abdomen d’un vert doré; pieds fauves; jambes et tarses postérieurs noirs; balanciers jau- nes; antennes et appendices intérieurs des organes copula- leurs renflés à l’extrémité. ? I lig. ; de long. j Epistome d’un blanc argenté; front d’un vert métaliicpje I brillant; antennes noires, avec le dernier article de la soie I renflé et formant un boulon à l’extrémité. Corselet d’un i vert bleuâtre; abdomen d’un vert doré, avec les appendices i fauves; les intérieurs noirs, terminés par un petit bouton; i pieds d’un fauve clair; cuisses antérieures noirâtres à leur I partie supérieure; les postérieures noirâtres à l’extrémité. 66o ANNALES avec les jambes et les tarses assez dilatés et de couleur noire; ailes enfumées; balanciers jaunes. Ce bel insecte est surtout remarquable parla soie ou style des antennes et les appendices intérieurs de Eabdomen renflés à l’extrémité. Je l’ai trouvé dans les premiers jours d’octobre i834 , en fauchant parmi les plantes aquatiques , dans un marais desséché à Kimkempois près , de Liège. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 66 1 ^ VVVWVW\\V« OBSERVATIONS SUR DES CHRYSALIDES DE THAÏS MÉDÉSICASTE , RAPPORTÉES DE LA LoZÈRE EN l833, ET DONT LES Papillons ne sont éclos qu’en i835. (Séance du 6 mai iS55). On sait que le Bombyx Grand Paon, qui éclot ordinaire- /luent au bout de neuf mois, met souvent un an de plus et quelquefois deux à se développer. La même observation a été faîte sur le petit Paon, ainsi que sur le Sphinx du Tithy- male et quelques autres espèces de Nocturnes et de Crépus- culaires; mais je ne sache pas qu’on ait encore cité aucun fait semblable parmi les Diurnes. Celui dont je vais en- tretenir la Société, appartenant à cette famille , me paraît donc nouveau , et mériter par cette raison d’occuper un instant son attention. J’avais rapporté de mon voyage dans la Lozère en 1 835 un certain nombre de chrysalides de l'hals Médésicaste , provenant de chenilles que j’avais élevées et qui s’étaient métamorphosées dans les quinze premiers jours d’aôut. Sui- ANNALES ()G2 vant la règle ordinaire, les Papillons devaient éclore à la lin d’avril, ou au coinmencemenl de mai !(S34: mais quel ' lut mon élonnement de voir ces deux mois et le reste de la belle saison s’écouler sans aucune éclosion. Cependant , à l’exception de quelques-unes de ces chrysalides qui s’étaient «lesséchées, je m’étais assuré au poids des autres et h la ’ flexibilité de leur abdomen, qu’elles étaient bien vivantes. ' En effet, les ayant conservées, j’ai eu la satisfaction d’en voir sortir les Papillons cette année (i 85 5), c’est-à-dire qu’il m’en est éclosquatre, savoir: lepremier le 1 7 avril, jouroüila tant neigé; le second le 19, le troisième le 18, et enfin le qua- trième le 2 mai. 11 m’en reste encore trois à éclore, et j’ai lieu de croire qu’elles ne larderont pas à le faire. Ainsi ces Thaïs ont mis vingt-un mois au lieu de neuf à se dévelop- per. Ce développement tardif ne saurait être attribué à la différence qui existe entre le climat de Paris et celui de la Lozère , puisque des chrysalides Hysipyle, qui me furent envoyées du département du Var par M. Cantener en i83o, parvinrent toutes à l’état parfait en mars i83i, bien que le printemps de cette année fût moins doux que celui de i834. D’ailleurs les unes et les autres étaient placées dans un cabi- net exposé au midi et où je fais habituellement du feu tout l’hiver. Il faut donc chercher ailleurs que dans une température moins chaude que celle du pays où elles sont nées la cause du retard que nos Médéslcastes ont mis à se développer, ou plutôt il faut renoncer à en donner une ex- plication physiologique , et supposer que le hasard a voulu que les chrysalides que j’ai rapportées de la Lozère fussent du nombre de celles que la nature dans sa prévoyance avait mises en réserve, pour empêcher la destruction entière de l’espèce, dans le cas où l’intempérie de la saison, ou toute autre cause, aurait fait périr tous les individus éclos à l’épo- que ordinaire, avant qu’ils aient eu le temps de se reproduire. 665 DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQLE. La conséquence à tirer de ce fait et de tous ceux du même genre, c’est que la chaleur seule ne suffît pas toujours pour mûrir les chrysalides, si je puis m’exprimer ainsi. Par con- séquent Réaumur a eu tort de conclure de quelques expé- riences qu’il a faites et qui lui ont réussi, qu’il était au pou- voir de. l’homme d’abréger ou de prolonger la vie de toute espèce d’insecte sous l’état de nymphe, en mettant celle-ci à la cave ou dans une serre chaude. Il se serait aperçu sans doute que cette théorie est sujette à de nombreuses excep- tions , s’il eût multiplié davantage ses expériences. Ce qui prouve incontestablement que le développement des insec- tes parfaits dépend dans beaucoup de cas de causes autres que celle de la chaleur , c’est que la majeure partie des chenilles de Nocturnes se changent en chrysalides dans le mi- lieu de l’été, et ne donnent cependant leurs Papillons qu’au printemps suivant , et souvent par une température très- froide, puisque beaucoup d’espèces éclosent en février et mars, même lorsqu’il gèle encore. P. S. Des trois chrysalides qui me restaient encore à éclo- re, une seule a donné son Papillon le i6 mai, et les deux autres sont restées stationnaires, quoique pleines de vie. Ainsi tout porte h croire qu’elles n’écloront qu’en i856; at- tendu que cette espèce ne paraît qu’une fois par an au prin- temps, et que nous sommes à la fin de l’été dans le moment où i’écris ceci. ^ A ■■'ys,>w ■- ■ -.h . ;-. ■ ;'. -4 ■ ■ ■ ■ •■ >:•;. •?.>'■ - • •' '■' ^ . 'V- ; '<4- '.- ;■;..',>■ ■ ■■ - 'ÿ- .• , ,îf\ i 7 ■; . * ■'"•'yy ‘-v '. ■,■ •: • - «• ' ;;■ ■ ■ -- '• . ’-ï-'* i i'. -'■ . .; ' ' ' V ''■■ ' ' ' . ' V. " ■ , ■ • ■> •s; - , ; -‘n 7- j:- t"... i- ■ ■ l'I ' , ■ / ',i i—.r'' i:t . ';'• '-*1 ,.>' '' ■ .^V V' ' ' ‘ i-: 7 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. C65 VWVW\\/WV\VVV\^«\%^W«VKV>\> XV\W^'\W««%V\W\V RECTIFICATION DE LA SYNONYMIE DE LA LAMIA RADIATA (Gory) ; PAR M. Dupont. (Séance du 5 août »835.) La détermination d’une espèce décrite dans les anciens auteurs est une chose plus utile pour la science qu’une des- cription d’espèce nouvelle, surtout quand cet auteur est Fnbricius, dont les entomologistes étudient ou doivent étudier sans cesse les ouvrages; c’est ce qui m’engage à re- lever une erreur de synonymie cpii s’est glissée dans la der- nière livraison de nos Annales, laquelle contient, sous le nom de Lamia Radiaia, la description et la ligure d’une es- pèce qui n’est autre chose que la Lamia Lactator de Fa- bricius {Sjst. El,, l. ii, p. 283). Qu’il me soit permis d’en- trer dans quelques brefs détails à ce sujet ; ils ont principa- lement pour but de faire connaître une variété intéressante de cette belle espèce. Fabricius décrit ainsi la Lamia Lactator : forme et gran- deur de la Lamia Schertedii; antennes ferrugineuses; man- ANNALES (m tlibulcs noires h leur extrémité. Tête ferrugineuse, avec une tache blanche sur le front; corselet épineux, avec deux ta- ches blanches h la base; élylres lisses, ferrugineuses, avec trois grandes taches brillantes; corps ferrugineux, ayant une large bonde blanche latérale s’étendant des yeux h l’anus. Les parties que Fabricius dit être ferrugineuses sont plu- j tôt d’un roux obscur, et les taches qu’il dit blanches sont ; légèrement teintes de verdâtre. Du reste sa description est parfaitement conforme à la nature, et il n’y a pas à s’y mé- prendre. Je reçus du Sénégal, il y a sept ans environ, une Lamia â laquelle cette description convenait entièrement, sauf un seul point. Chaque élylrc n’oftVait que deux taches au lieu de trois, l’une basilaire, presque en triangle, l’autre allong^ée, occupant l’élytre à partir du tiers de sa longueur sans tou- j cher les bords latéraux et l’extrémité. Cette différence était â mes yeux trop notable pour que je ne dusse pas regarder cette espèce comme nouvelle, et je la plaçai dans ma collection sous le nom de L. Radiata, et beaucoup d’entomologistes l’ont vue sous, ce nom dans la riche et utile collection de M. le comte Dejean, aussi bien que dans la mienne. Quelque temps après je reçms encore du Sénégal une autre Lamia parfaitement. semblable à la précédente, sauf j que chaque élytre portait trois taches fortement séparées j au lieu de deux. Je plaçai ce nouvel individu comme variété j de ma L. Radiata , à côté du premier. Ce fut un peu plus j tard, en étudiant mes Longicornes sur Fabricius, que je re- î connus enfin la Lactator de cet auteur. Dans le second indi- vidti, qui se trouvait ainsi être le vrai type de l’espèce dé- crite, tandis que ma n’était vraiment qu’une variété. On sait combien la plupart des grandes Lamia de l’Afrique et de l’Inde , telles que la Rubtis par exemple, sont sujettes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Giiy h éprouver des rnodifîcalions, el je ne doule pas que celle ' dont je parle en ce moment ne soit dans le même cas. SI l’on en recevait un grand nombre d’individus, il est proba- ble que l’on en trouverait qui n’offriraient qu’une seule , tache couvrant l’élylre entière , et d’autres sans taches avec tous les passages intermédiaires. Ceci , IMessieurs, justifie l’auteur de la description insé- rée dans nos Annales de la faute de synonymie qu’il a com- mise ; celle faute retombe sur moi complètement , car c’est mol qui l’ai induit en erreur en nommant lîadiata la va- riété d’une espèce décrite par Fabrlclus sous le nom de Lactalor. J’ajouterai cependant que si on s’occupait un peu plus de recherches dans les anciens auteurs on éviterait de surcharger la science d’une synonymie tout aumolns inu- tile. On ferait peut-être moins il est vrai, mais l’entomo- logie nq. pourrait qu’y gagner. Passe encore pour celui qui n’écrit pas; mais l’auteur qui de temps en temps lance deux 1 ou trois descriptions isolées dans le monde cnlomolcgique est-il donc tellement absorbé par ce travail qu’il ne lui reste plus de temps pour s’enquérir de la légllimllé des espèces qu’il produit ainsi sur la scène ? ! ■■:r. ri: » ■’' / ' ;■ ; ■■ 'V * ’i ^ ■ ■ . »V;:> - ^ IfeïîlfcT V'i:':. ■ \ . '■■' ; ' ' 'î' ■^y'WysTr- ■••■' ■;,. ■ t'vïjr ,;t4>r . A'J- '’i'-;" ■ ’ ■ •■■ • ' ' "O':? ..V'=;i '- • • '{t^i .r ;] ‘-t 'yi •■i: . , -Vîr>'ir., ■■ / v/ .• . . ' "■' ' '.'ri ■ ■' V - Viï -.^1) ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQÜE. 6G9 V'V^^VWV««M^<^V\Vi^ VV«^V\A^W%VM‘VWV 'WW^Wi'VM vv\««v\ vv\ ws DESCRIPTION ET ICONOGRAPHIE DE TROIS ESPÈCES DU GENRE PHILOPTERUS, PARASITES DE l’alBATROS, PAR M. Léon Dufour, MEMBBE HONOHAIKB DB LA SuClÉTÉ ENTOMOLOfilQUK DE ï’aANCE. (Séance du 4 novembre i854.) (PI. 21.) Les parasites du groupe des Pedicidus de Linné ont cl<’î plutôt mentionnés que décrits dans la plupart des ouvrages d’entomologie, et les figures qui les représentent sont géné- ralement défectueuses. 11 serait temps de mettre un terme à l’espèce de mépris ou de défaveur qui semble s’être atta- ché b l’histoire de ces animaux. La connaissance approfon- die des espèces devient indispensable pour établir avec so- iidilélessignalements génériques, et c’est pour avoir manqué à ce principe que l’on trouve compris dans un même genre des êtres qui démentent, par l’absence de certains traits ou par la présence de caractères principaux inaperçus, la place qu’on leur a assignée dans le cadre des groupes généritjues. IV. 45 ANNALES G70 J’avjiis cil l’inlealion d’offrir à la Sociclé Eiitomologicjuo un travail moins circonscrit et plus digne d’elle sur les in- sectes parasites des oiseaux; mais je la prie d’agréer l’hom- mage anticipé d’un fragment de ce travail. Ôegéer établit le premier, etLatreille adopta, le genre /?/- cinas pour les parasites des oiseaux. Le docteur Nitzsch, professeur h Halle, publia en 1818 un travail spécial sur la classification et l’anatomie des insectes qui vivent sur di- verses espèces d’animaux, soit mammifères, soit oiseaux. Il a consacré les noms génériques de Pliilopterus et de Lio- tlieiim è ceux qui passent leur vie exclusivement sur les oiseaux. Cet auteur paraît avoir observé par lui-même un fort grand nombre d’espèces ; mais, comme ses pré- décesseurs , il s’est borné (provisoirement sans doute) h signaler ces espèces par une simple nomenclature tech- nique, en y ajoutant le nom de l’animal dont elles sont pa- rasites. Nous sommes h une époque où la science a d’autres exigences; et j’ai donné, soit à la description, soit aux por- traits de mes humbles et obscurs parasites de l’Albatros, les mêmes soins, la même Importance que s’il s’agissait d’inau - gurer un Carabe nouveau aux élytres resplendissantes ou un riche Papillon. Ayant reçu deux belles dépouilles d’Albatros [Diomedea Exülans, Lin.), grand oiseau palmipède des mers du Gap de Bonne Espérance, je m’empressai , avant de les empail- ler, de rechercher leurs parasites. Je fus assez heureux pour y en découvrir trois espèces bien distinctes, apparte- nant au genre Philopterus de Nitzsch et qui ne sont pas menlionnées dans la longue série qui accompagne son tra- vail. ' Le genre Pliilopterus de cet auteur se reconnaît surtout à des antennes fdiformes, de cinq articles, insérées sur les bords de la tête, qu’elles débordent, et qui prennent dans les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 671 mâles de quelques espèces un développement , une confi- guration insolites qui les convertissent en organes de pré- hension et leur font remplir l’office de bras. Les palpes sont nuis ou non apparents , et il y a deux mandibules bi- fides à leur pointe. Espèce 1 . Philopterus Diomedeœ. Philoptère de l’Albatros. (Fig. 1 c/ et 2 $ ,) Pediculas Diomedeœ, Fabr. Ent. Syst. tom. Ix, p. 421. j Eloiigatus , nigro-castaneus , nitidiis , subglaber , margine I rariter pilosus ; capllis ihoracis'juc fascia dorsali alba ; ab- dortiinis scgmcnûs dorso margineque tenui albidis ; pedibus albo variis ; maris antennis clielifonnibus basi antica uni- spivosis ; sub apice intus appendiculatis. Hat). Êi Diomedea Exuinnle. Long. 5-4 lin. • Quoique le Pkiloplère de l’Albatros soit un géant dans son I espèce, puisqu’il acquiert jusqu’à quatre lignes de longueur, I les auteurs ne l’ont signalé que d’une manière vague. Sa ! forme est allongée, sa couleur d’un châtain noirâtre, lul- I sant quand il est bien adulte. Il est glabre; mais la loupe j aperçoit çh et là quelques poils isolés, soit au contour an- l| térieur de la tête, soit sur les bords de l’abdomen, soit aux ij pattes.* ANNALES 672 Télé ovalaire , plus oblongue et plus fortement échancré '- en arrière dans le mâle, blanche dans la femelle, avec les bords châtains plus ou moins foncés, marquée dans le mâle d’un ruban longitudinal blanchâtre. Antennes de la femelle blanchâtres, moins longues que la tête, h peu près droites, composées de cinq articles cyllndroïdes dont le second est le plus court. Celles du mâle ressemblent plutôt à des man- dibules ou â des pieds-mâchoires qu’à des antennes, et c’est leur insertion ainsi que leur composition qui les rattachent à ce genre d’organes. Cette structure insolite , qui déjà a été représentée par Rédi dans son Pulex Pavonis (1) et dé- crite par Latreille (2) dans cette dernière espèce , réclame toute notre attention. L’antenne du mâle du Philoptère’ilel’Albatros,cimmTpasse en développement et en force les pattes, est coudée en forme de bras ou de pied-pince. Elle se compose, comme l’antenne de la femelle, de cinq articles. Le premier de ceux-ci, très- grand, robuste, cambré et blanchâtre dans sa moitié infé- rieure, est armé à sa base interne et inférieure d’une apo- phise épineuse renflée à son origine; le deuxième et le troi- sième, châtains et à peine arqués, forment un coude avec le premier , le quatrième et le cinquième , qui ontjla forme et la structure de ceux de la femelle, comme si la nature n’avait pas voulu renoncer d’une manière absolue au type normal, etsont appendus un peu en arrière du bout du troisième; ils ne semblent que rudimentaires quand on les compare aux précédents. Ces articles terminaux doivent cependant être considérés, suivant nous, comme la partie essentiellement fonctionnelle de l’antenne. Leur structure les rend propres à loucher, à palper, à être un organe des sens, tandis que (1) Redi, Exper. Circa Gen. Ins,, tab. i 4 - (2) Latreille, Recueil de Mém., p. SSp. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 675 les erlicles précédents constituent plutôt un appareil de pré- hension , un membre, une sorte de bras , destiné à accro- cher, h soumettre la femelle dans l’acte du coït. Mais revenons h la description générale de l’insecte. Yeux latéraux assez saillants, hémisphériques. Mandibules oblon- gués , cornées , rous.sâtres , bifides à leur pointe , situées en arrière d’un yaste espace arrondi occupant la face infé- rieure de la tête et faisant roificc de ventouse pour- la suc- ciojj. Thorax plus long que la tête , composé de deux pièces vi- sibles, le prothorax et lé métathorax. Le mésothorax nul en dessus, soudé en dessous avec le métathorax; ce dernier du double plus long que le prothorax et quadrilatère; dans le mâle, "sa face inférieure divisée en trois plaques oblongucs longitudinales , dont la médiane plus courte que les laté- rales. Thorax parcouru au dos par une ligne blanche, plus étroite dans le mâle. Métathorax marqué d’une ligne dor- sale enfoncée, et muni dans les deux sexes, au côté interne de ses angles postérieurs, d’un pinceau allongé et dirigé en arrière de quelques poils roussàtrcs séliformes. Abdomen un peu plus long que la tête et le thorax pris ens;mble; composé de huit segments ou anneaux non compris, qui est fort petit , souvent peu apparent, et qui difl’ère suivant les sexes ; ce dernier formant dans le mâle une petite saillie tronquée profondément bifide dans la fe- melle, avec deux soies terminales â chaque lanière. Bord postérieur des segments abdominaux ayant une fine bor- dure blanchâtre, et en outre dans la femelle une raie mé- diane blanche fort large dans les Individus non encore adultes. Pattes courtes , surtout les antérieures. Hanche de deux articles, dont le basilaire bien plus grand. Cuisse grande et robuste. Jambe .un j)eu moins longue cl moins grosse AMNALES 674 qu’elle. Tarse proprement dit nul ou simplement vesir- giaire. Deux ongles cornés, forts, modérément arqués, tellement adossés et contigus l’un h l’antre qu’il faut une exploration répétée et soutenue à une forte lentille du mi- croscope pour s’assurer qu’ils ne consistent pas en un cro- chet unique. Ces ongles géminés offrent à leur base interne un talon arrondi, hémisphérique, une sorte de paume qui n’est qu’un tarse rudimentaire et qui est surtout bien mar- qué aux pattes antérieures. * Dans ces dernières l’angle interne du bout du tibia se termine en une spinule aiguë, et l’on voit une pointa cornée un peu moins saillante insérée vers la base du taloii^ Cette structure permet aux pattes antérieures, que leur brièveté rend et plus robustes et plus rapprochées de la bouche, de saisir, d’accrocher, de serrer, de grimper. Les pattes inter- médiaires ainsi que les postérieures semblent plus spéciale- ment ambulatoires. Les six pattes sont mélangées de blan- châtre et de châtain , mais il y a plus de blanc dans la fe- melle que dans le mâle. Espèce 2. Philopterus Brevis. Nob.^ Philoptère Court. (t’ig. 5. ) Breviier ovalo-ellipticus , piceo-castaneus nitidas ; capitc an- tict late iruncato sabcljpeato , idrintjiie ad antennarum bashn relrorsum unidcnlalo ; mans anlennis longioribus subehelifonnibus , incriinbus , apice cxtns appendicidatis ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. Gyô abdomine latiuscido postice sabacuminato ; pedibiis brcvi- bus, femoribus incrassatls ; übiis quatuor posticis subtàs seriatim setosis. Hab. in Diomedea Exulantc. Long. 2 lin. Son corps court et trapu et sa couleur d’un brun châtain uniforme le distinguent, au premier coup d’œil, de l’es- pèce précédente et de la suivante. Du reste sa construc- tion générale et la composition de ses parties ne diffèrent pas de celles du Philoplère de L'Albatros, et je me bornerai à signaler les dissemblances purement spécifiques. Tête largement triangulaire, sans différence notable de configuration et de grandeur dans les deux sexes. Son bord occipital sinueux, avec scs angles postérieurs détachés, arron- dis, hérissés de quelques poils divergents, et son milieu en lobe médiocrement convexe. Son bord antérieur en forme de museau tronqué, ayant un espace circonscrit comme un chaperon d’une teinte plus claire, séparé du reste du tégument par un trait blanchâtre. Bords latéraux présentant, dans les deux sexes , vis-h-vis l’insertion des antennes , une apo- phise épineuse fort petite , dirigée en arrière. Antennes de la femelle droites, de cinq articles cylindrico-conoïdes. Celles du mâle de forme tout-à-falt différente , proporlion- nelleinent moins développées, moins robustes que dans le Pliiloptère de L’Albatros. Leur premier article plus court que le deuxième, cyllndroïde, dépourvu d’épine; le deuxième allongé; le troisième moins long que le précédent, oblique- ment tronqué à son extrémité. Les deux derniers , dé- formé ordinaire, insérés vers le milieu de cette troncature. Thorax marqué d’une ligne médiane longiludinale en- foncée; le prolhorax bii'u distinct du mélalhornx et moins largo que lui. ANNALES 676 Abdomen plus large que la tête, ayant souvent une ligne médiane blanchâtre , parfois en partie effacée ; son extré- mité pointue dans la femelle , échancrée dans le mâle. Dans un individu de ce sexe j’ai rencontré en saillie dans celte échancrure anale une pièce noire , cornée , terminée en arrière par un lobe en fer de flèche, séparé de sa base par un col étroit. Celte pièce fait sans doute partie de l’armure copulatrice. Pattes courtes et grosses. Jambes intermédiaires et pos- térieures sensiblement plus renflées que les antérieures, garnies en dessous d’une série de sept à huit pinceaux de soie grisâtres , courbées en arrière vers leur extrémité. Le Philoptère Courf abondait dans les deux Albatros de ma collection, et j’ai pu en étudier une trentaine. Espèces. Ph'doplerus Pederiformh. Nob. Philoptère Pédériforme. (Pig. 4.) Auguste elongatus ; parallelipipedus , depressus , nigro-pl~ cens , subopacus , punctato-scabriuscuLus ; capite anticc ro- tundato; maris antennis suhcheliformibus , versus apicem extas appendiculatis ; inetathorace utrinquc conrclato suù- ejnarginato , linea dorsali unpressa ; segmentis abdornina- libits postice tenuissime paliido marginaüs ; femoribus ijaa' tuor posticis, basi ano Latcre coarctaüs. Hab. in Diomcdca Exulantc. Long. 1 * (in. Sa forn)C étroite, allongée, déprimée, et ses légnuients DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOlOGIQÜE. G77 pointillés , lui donnent une certaine ressemblance avec quelques Pederus de la section du Ped. Orbicularis , Grav. Tête ovale- arrondie, subquadrilalère, h peine échancrée en arrière, largement en arc de cercle au bord antérieur, qui est cilié. Antennes de la femelle filiformes , proportionnel- lement un peu plus longues que dans les espèces précéden- tes, de cinq articles cylindroïdes. Antennes du mâle assez semblables à celles du Pliilopterus Brevis ; leur premier article un peu ventru, le plus grand de tous et inerme; le troisième assez court, plus mince que les précédents, comme tronqué , donnant insertion vers le milieu de son bord externe aux deux derniers, qui ont la forme ordinaire. Le prolongement du troisième article au-delâ de celte in- sertion peut en imposer à des yeux peu sévères pour une bifurcation de l’antenne , et c’est sans doute une semblable disposition qui a été exagérée par Redi dans son Pcdiculus Pavonis (1) , qui est le PhUopterus Falcicornis de Nitzsch. Thorax ^\\n long que la tête. Prothorax bien plus court et un peu plus étroit que le métalhorax. Celui-ci subquadri- Intère, oblong, avec une ligne enfoncée médiane et un léger étranglement vers le tiers antérieurdn bord externe. Un petit pinceau de quelques poils assez longs de chaque côte de son bord postérieur près de l’angle de celui-ci, comme dans le Pliilopterus Diomedeœ. Abdomen oblong; les segments dorsaux finement bordés de blanchâtre et munis d’un poil séliforme aux angles pos- térieurs; le dernier de ces segments entier, arrondi dans la femelle, échancré dans le mâle. Pattes courtes et fortes. Jambe des antérieures analogue .â celle du Pliilopterus Diomcdecc* terminée â son angle interne par une épine, et munie entre celle ci et les ongles (1) Rc(!i, le l.nl). xîv. • ANNALES 678 d’une paume convexe qu’accompagne aussi une spiuule. IJambes des pattes intermédiaires et postérieures armées en dessous près de leur extrémité de quelques piquants raides. Cuisses de ces mêmes pattes ayant au côté interne ou inférieur de leur base un étranglement abrupte qui y forme un col. Cet insecte n’était pas fréquent, comme le précédent, au milieu du duvet de l’Albatros. Je ne pus en recueillir que . cinq ou six individus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ^79 (VI. 21.) EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 1. Philopterus Diomedeœ, mâle grossi. , %. M^ure de sa longueur naturelle. b. Antenne isolée et fort grossie du mâle. c. Portion d’une patte antérieure pour mellrc en évidence la jambe et les ongles. d. Portion d’une patte postérieure pour niellre en évidence la jambe et les ongles. 2. Philopterus Diomedeœ, femelle, grossie. a. Mesure de sa longueur naturelle. 5 . Philopterus Brevis, femelle, grossie. a. Mesure de sa longueur naturelle. b. Antenne de la femelle. c. Antenne du mâle et bord latéral de la tête pour mettre en évidence son apophyse épi- neuse, dirigée en arrière, et son angle pos- térieur, hérissé de poils divergents. d. Portion d’une patte de devant pour mettre en évidence le tibia et les ongles. e. Portion d’une patte postérieure pour mellrc en évidence le tibia avec ses faisceaux de soies et les ongles. f. Pièce en fer de flèche, sortant de l’échan- crure du dernier segment dorsal de l’abdo- men du mâle. 4. Pliiloplerus Pederifonnis , femelle, très- gros- sie. A. Mesure de sa longueur naturelle. GSo ANNALES * B. Antenne du mâle. G. Portion d’une patte antérieure pour mettre eu évidence la jambe et les ongles. D. Patte postérieure pour mettre en évidence l’étranglement de la cuisse à sa base, la jam- be avec ses piquants, enfin les ongles? E. Dernier segment dorsal échancré de l’abdo- men du mâle. • • • » DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. G 8 1 • %\A ^ .,ÿi ■ .^, ■ . ■, ■« ■ ., ■ ' • \ - .. . . ■ ■ ••' ’ • ' f ' ,vv' I ■ ■' . . -U ,. ' ,, -, . ,' . jï l -. , ) •r ' -■’ , M -t ■' ,1. ' - »5 .1 ' * n-’ • ' ' .' - ■ < : ,. 'o' '-t'-’, i ■ ■'• ■ "mr. ' '‘v’ ' ■ ^ ' , V annales de la SOCîÉÏÉ ENTOMOLOGIQLE. 687 REGHERGHES SUR LES infectes NUISIBLES A LA VIGNE CONNUS DES ANCIENS ET DES MODERNES , ET SUR LES MOYENS DE s’oPPOSER A LEURS RAVAGES, (Séance du i8 novembre i855.) INTRODUCTION. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. DIVISION DE CES RECHERCllF.S EN TROIS SECTIONS. PAR M. LE BARON WaLCKENAER. Lorsqu’en Europe, après une longue siiil'e de siècles pas- sés dans les ténèbres de la barbarie, l’intelligence humaine commença à reprendre son essor, sa marche fut partout la même , la méthode qu’elle adopta dans toutes les sciences fut semblable. Avant l’invention de l’imprimerie, on n’avait d’autre source d’instruction que les anciens. Après cette invention, leurs ouvrages furent plus répandus, on les connut mieux. G88 ANNALES L’adiniralion qu’ils avalent excitée, l’ascendant qu’ils ava^etA acquis sur l’esprit humain, s’accrurent encore par l’effet de cette invention : c’était une suite nécessaire de l’abondance et de la perfection de leurs travaux. Les bien comprendré, les commenter, classer les notions qu’ils nous avalent transmises, telle était toute l’ambition des savants. Tout traité sur une branche quelconque dos connaissances humaines n’était qu’une compilation plus ou moins méthodique, plus ou moins complète, de ce que les anciens avaient écrit sur la matière. On y ajoutait, parfois, ce que les modernes avalent pensé, ou observé, sur le même sujet ; mais ces suppléments n’avaient dans l’intention de l’auteur, et dans l’esprit des lecteurs, ni le mêmepoids, ni la même autorité que le reste de l’ouvrage. On faisait bien peu de cas de toute proposition , de toute remarque., h la suite de laquelle on ne pouvait ajouter : ut ait Aristoteles, ut ait Plinius, ut ait Hippocrates, et d’autres phrases sem- blables. Heureusement pour les progrès de l’histoire naturelle, que le grand nombre de productions nouvelles Importées en Europe des contrées récemment découvertes h la fin du quinzième et au commencement du seizième siècle, ouvri- rent bientôt les yeux sur l’insuffisance des ouvrages des anciens relativement à cette science. On s’aperçut que la plupart des objets qu’on avait oc- casion d’observer et de décrire , leur avaient été inconnus, et qu’ils avaient très-superficiellement observé ou très-im- parfaitement décrit ceux qui leur étalent connus. On ac- quit plus promptement celte conviction relativement aux espèces d’animaux les plus petites , parce que sur ce point l’ignorance des anciens était plus grande , et l’application des notions qu’ils avalent acquises aux connaissances des modernes plus difficile cl plus embrouillée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE, G89 Pour ce qiri concerne les insectes parliculièremenl , il fut facile de s’apercevoir que les anciens n’avaient traité que d’un petit nombre, et encore fort inexactement; dès lors on cessa de s’occuper de ce qu’ils avaient écrit sur cette classe d’animaux, on se livra exclusivement à l’étude de la nature, et la science prit aussitôt un rapide essor. Cependant les noms que les anciens avaient imposés k quelques classes d’insectes, facilement reconnaissables, res- tèrent, parce qu’ils étaient passés dans les langues vulgaires dérivées des langues anciennes. Les noms plus obscurs dont la signification était douteuse, ou ignorée, furent employés par les naturalistes modernes pour les genres nombreux que les progrès de la science les forcèrent d’établir. Les naturalistes ne se sont déterminés à forger de nouveaux noms que lorsque tous les noms employés par les anciens dans les classes dont ils s’occupaient furent épuisés, et en- core tous, à la réserve d’un seul (M. Adanson), ont toujours composé ces noms nouveaux d’après des racines puisées dans le grec et le latin. Xors même qu^ les naturalistes im- posèrent des noms employés par les anciens aux genree d’insectes qu’ils créaient, ce fut presque toujours sans la pensée de vouloir les appliquer aux espèces que les anciens avaient voulu mentionner, sans aucune prétention d’aider k reconnaître ces espèces. Même il a suffi aux entomolo- gistes modernes, pour donner k un genre nouveau un nom antique, que ce nom eut été employé par un ancien pour désigner un insecte quelconque, ou même qu’il n’y eut aucune raison certaine d’assurer le contraire. Nos méthodes entomologiques renferment des noms em- ployés par les anciens dont la signification est si bien per- due, qu’on doute même s’ils s’appliquent k un animal ou k une piaule. Pourlebutque je me propose, j’ai besoin d’éclaircir ceci Ggo ANNALES par un exemple, qui est bien loin d’être le seul que je pour- rais rapporter. M. Camus, traducteur français de l’Histoire Naturelle des animaux d’Aristote (i), remarque avec juste raison dans ses notes, que les commentateurs se sont divisés sur la signifi- cation du mot Stapliylin employé par cet ancien. Les uns ont voulu y voir un nom d’insectes, d’autres un nom de plante; mais, dit Camus en s’appuyant sur l’autorité du Dictionnaire d’Histoire naturelle de Valmont de Bomare où il trouvait le mot Staphylin , « le Staphylln est un In- secte bien connu des naturalistes parce qu’il a conservé son nom tant dans le latin que dans le français. * On apprend par ces mots que Camus a Ignoré que l’application du mot Staphylln h un genre d’insectes de la classe des Coléoptères, aujourd’hui subdivisé en un grand nombre de genres qui portent d’autres noms , ne remonte pas au delà de Linné, qui le premier a fait emploi de ce mot, en lui donnant cette signification, mais sans préjuger aucunement celle qu’elle pouvait avoir dans Aristote, qu’il ne cite point. Pour les animaux des ordres supérieurs, tels que les qua- drupèdes, les oiseaux, les poissons, les reptiles, les naturalis- tes n’ont pas négligé d’établir, autant qu’ils l’ont pu, la syno- nymie des espèces décrites par eux avec celles dont les anciens avaient parlé, parce que dans le nombre il se trouve des faits qui n’ont pas été si bien observés depuis, et que quelques-uns nel’ont pas été du tout, qu’enfinilsfont tous encore partie de la science ; mais il n’en est pas de même pour les insectes. Mal- gré l’imperfection où se trouve l’entomologie, la plus difficile de toutes les branches de l’histoire naturelle, les modernes y ont fait de tels progrès qu’on peut assurer qu’ils n’ont plus rien. (i) Camus, Hisl. naf. des Animaux d’Aristole, iii- 4 ®, t- 2, p. 783. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 691 »t)us ce rapport, à apprendre des anciens. Si donc on excepte ' F Abeille domestique et la chenille du Bombix Mori , ou le ver à soie , deux espèces d’insectes qui ont autant I d’importance que les plus grands animaux pour l’histoire j de l’homme, du commerce et des arts, on trouvera que les i modernes ne se sont presque point occupés de ce que les anciens ont dit sur les insectes : pourtant les noms qu’ils leur empruntaient démontrent qu’ils les avalent luset qu’ils n’au- raient pas demandé mieux que d’établir par la synonymie un ' rapport direct entre leurs travaux, et ceux des naturalistes qui les avaient précédés dans les temps antiques; mais lisent considéré ce genre de recherches comme trop difficile ou comme Impossible à entreprendre avec succès. C’est par cette raison qu’il n’exlstc qu’un très-petit nombre de dis- sertations sur ce sujet, et même dans le peu que nous pos- sédons il ne s’agit le plus souvent que de découvrir à quelle classe d’insectes le nom ancien doit s’appliquer; mais point I de déterminer le genre ni l’espèce. Si la science de l’histoire naturelle a peu de chose à es- pérer de telles investigations, elles peuvent cependant nous conduire à une Interprétation meilleure et plus exacte des textes anciens, et leur difficulté ne doit pas être pour nous un motif qui nous empêche de nous y livrer. Pour ceci, comme pour toutes les parties encore incultes du vaste champ de l’érudition, nous devons nous dire « si cela était ; facile, il est probable que cela ne serait pas à faire. ■» Ce sont ces considérations qui m’ont porté à mettre par ; écrit, et h soumettre à l’académie, les recherches (1) où j’ai été conduit par la question qu’un de nos savants confrères me fit l’honneur de m’adresser pour l’interprétation d’un nom (1) Ces recherches ont été lues à l’Académie des Inscriptions, dont l’au- teur est membre, avant d’être communiquées à la SociétéEntomologiq'ie. ANNALES 692 d’insecte de la vigne mentionn épar Plaute. Le texte de cet an- cien est dans cet endroit tellement explicite que je crus pou- voir donner sur le-champ la solution qui m’était demandée. Pour m’assurer que je ne m’étais pas trompé, je me mis à examiner ce que les auteurs anciens et les auteurs modernes avaient écrit sur les espèces d’insectes nuisibles à la vigne, et surlesmoyens de les détruire. Mais pourexpliquer lestexUs anciens, les coordonner entre eux, et en faire ensuite l’ap- plication aux observations des modernes, je rencontrai plus de difficultés que je ne m’y étais attendu. J’ai fait tous mes efforts pour en triompher. Telle a été l’origine de ce mé- moire. Le sujet en paraîtra minutieux sans doute, mais comme il intéresse également l’érudition, l’histoire natu- relle et l’agriculture, je ne pense pas qu’on puisse le consi- dérer comme futile, ni peu digne d’attention. Ce mémoire sera divisé en trois sections. La première , qui ne sera en quelque sorte que préparatoire , contiendra l’examen critique des textes anciens relativement à la signi- fication des noms d’insectes qui s’y trouvent désignés comme j étant particulièrement nuisibles à la vigne. Dans la seconde section, au moyen des résultats obtenus dans la première, je déterminerai quelles sont les espèces d’insectes nuisibles à la vigne connus des anciens et des modernes. Je donnerai et indiquerai les moyens de s’oppo- ser à leurs ravages. Dans la troisième section, une concordance de noms, c’est-à-dire une synonymie de toutes les espèces d’insectes dont il a été fait mention dans ces recherches, assujettie à des classifications, terminera cette dissertation et la rendra d’un usage facile pour tous les naturalistes ou agriculteurs qui jugeront à propos d’y recourir. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. G95 PREMIÈRE SECTION. EXAMEN CRITIQUE DES TEXTES ANCIENS RELATIVEMENT 'A LA SIGNIFICATION DES NOMS dTnSECTES QUI s’y TROUVENT DÉSIGNÉS COMME ÉTANT PARTICULIÉREMENT NUISI- BLES A LA VIGNE. I. PRÉLIMINAIRES. Ainsi que je viens de le dire pour l’objet principal de ce mémoire, cette section.n’est que préparatoire : aucune ap- plication n’y sera faite des noms modernes pour interpréter les textes anciens. Nous nous contenterons de rechercher la signification des mots anciens au moyen de l’emploi qui en a été fait par les anciens eux-mêmes. Les circonstances ou les particularités de cet emploi nous serviront dans la seconde section h interpréter les noms anciens, c’est à-dire à faire connaître les noms qui leur correspondent dans la langue des naturalistes , les seuls noms qui se rattachent à des définitions et à des descriptions propres à bien déter- miner les objets nommés. Les noms vulgaires ne nous occu- peront que secondairement. Pour les objets dont les différences échappent aux obser- vations superficielles, les langues anciennes, de même que les langues modernes, n’ont le plus souvent que des déno- ANNALES minations générales et communes à plusieurs sujets ou es- pèces, et par cela même très- vagues. Un seul mot sert à désigner des êtres d’une nature très-dilFérente. Les scho- liastes, les grammairiens, les le^Licographes ajoutent fré- quemment par leurs fausses distinctions l’erreur à la con- fusion, et parfois la prodigieuse érudition des commenta- teurs modernes embrouille encore plus les choses. Il nous semble donc que le vrai moyen de nous faire une idée exacte et complète des notions que représente chacun des noms qu’il s’agit d’expliquer, est d’examiner tous les textes où ces noms se trouvent employés, puis de tâcher d’éclaircir les sens divers qui ont été' donnés à ces noms lorsque, dans ces textes, ils ont été employés dans des significations diffé- rentes. Par cette méthode nous pourrons fonder avec plus de sûreté nos opinions ou nos conjectures sur les textes anciens , et nous ne serons pas exposés au danger où l’on succombe souvent sans s’en apercevoir, et quelquefois aussi sciemment, de choisir dans les auteurs anciens les passages qui peuvent étayer nos interprétations et nos systèmes, et d’écarter tous ceux qui leur sont contraires. IL Liste des noms d’insectes nuisibles à la vigne mentionnés par les auteurs anciens. Tous les noms d’insectes de la vigne ou mentionnés au sujet de la vigne que j’ai pu rencontrer dans les anciens sont les suivants : 1. Thola , Tholea ou Tbolant. 2. Gaza. 3 . Ips. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69,^ 4. Iks. 5 . Spondyle ou Sphon- dyle. 6. Gantharis. 7. Phteïre ou Phteïra. 8. Kampè. 9. Joulos ou Julus. 10. Biurus ou Bythur-- rus. 11. Involvolus, hivolvu- lus, involvus. 12. Convolvulus. i 5 . Volvox. 14. Volucra. 1 5 . Eruca. I III. Noms des auteurs où ces noms se trouvent et dont les textes seront éclaircis dans ces recherches. Les auteurs ou ces noms se trouvent, et qui doivent par conséquent recevoir quelques éclaircissements de cette dis- sertation, sont les suivants ; La Bible, Origène , Homère, Saint- JeanChrysostome, Ctésias, Saint-Epiphane, Alcman, Ammonius, Aristote, Paltadius, Théophraste, Hérodien (le Grammai- Plaute, rien ), Caton, Festus, Cicéron, Suidas, Strabon, Hésychius, Pline, Eusthathe, Columelle, Athénée , Philè. ANNALES. • IV. Thola, ou Tliolea, ou Tholaath. Ce mot est Hébreu : on le trouve dans le Deutéronome, au sujet des menaces faites aux Israélites s’ils abandonnent la loi de Dieu (i). Ce verset est aipsi rendu dans la traduc- tion des pasteurs et professeurs de l’église de Genève, faite sur les textes hébreu et grec (2). «Vous planterez des* vignes , vous les cultiverez , vous n’en boirez pas le vin et vous n’en recueillerez rien, parce que les vers en mangeront le fruit. » Sacy d’après la Vulgate traduit : « Vous planterez une vigne et vous la labourerez , mais vous n’en boirez pas le vin, et vous n’en recueillerez rien, parce qu’elle sera gâtée par les vers. » Relativement à la première de ces traductions , je re- marque que le mot fruit s’y trouve imprimé en italique, parce qu’en effet il n’est pas dans l’hébreu ; mais alors il ne fallait pas l’ajouter. Ilestinulile au sens, qui est complet sans cela , et il peut induire en erreur; car les insectes qui (1) Deutéronome, chap. a8, vers 29. (2) La Sainte Bible ou le Fieux et le Nouveau Testament, traduits par lés pasteurs et les professeurs de l’église de Genève. — Genève, i 8 o 5 ,t. 1, p. 276. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 697 nuisent h la vigne en coupant sa racine ne sont pas les mô- mes que ceux qui rongent ses feuilles , ni ceux-ci les mômes que ceux qui mangent son fruit. Le mot tholath dans la version interlinéaire de la Bible en hébreu d’Ariag Montanus (1), est aussi traduit par Fer- mis. Mais les Hébreux avaient un autre mot pour désigner un ver : c’était rimma. Ce mot se trouve dans la Bible em- ployé souvent au figuré dans le même sens que tliola pour désigner un être vil ou un animal qui s’engendre de la cor- ruption. On trouve rimma plusieurs fois employé dans ce sens dans Job, puis dans l’Exode, chap. 16^ vers. dans Osée, chap. 1 4, vers. 1 1. Le mot tholaat se trouve aussi employé dans Job , chap. 23 , vers. 6; dans l’Exode, chap. 16, vers. 20; dans le passage du Deutéronome que nous avons cité; une troi- sième fois dans le Psalmiste, psaum. 22, vers. 17; et enfin une quatrième fois dans Jonas, chap. 4 > vers. 7. Mais pour notre objet il est nécessaire de citer en entier ce dernier passage , et de justifier la traduction que nous en ferons , qui sera différente de celle des professeurs de Genève, et de la Vulgate de Sacy. Il est dit dans ce cha- pitre, que le prophète étant sorti de la ville et s’étant arrêté à un lieu situé à l’orient, se fil une cabane. « Alors, dit le prophète. Dieu fit naître une plante (ki- kajonj qui, s’étant élevée au-dessus de Jonas, fit ombre sur sa tête, ce qui fit un plaisir extrême à Jonas; mais le lende- main, à l’aube du jour. Dieu fit rencontrer un ver (tholaat) qui blessa la plante (kikajon) et la fit sécher. » (1) Bible d’ Arias Montanus V.98 ANNALËS 11 m’est facile de démontrer que j’ai raison de tradiiiré ainsi, et que je ne pouvais adopter aucune des trofs versions de ce passage que j’avais sous les yeux. Dans l’hébreu, le mot que j’ai rendu en français par ce- lui de plante est kikajon, et le sens de la phrase démontre que c’était en effet une plante assez grande pour avoir des feuilles qui donnaient de l’ombrage. Mais quelle est cette plante ? Personne n’en sait rien. Les Septante en firent une courge , saint Jérôme^ en fit un lierre, mais saint Augustin dans une lettre à ce père nous apprend que ce changement avait choqué quelques peuples d’Afrique, qui obligèrent leur évêque à faire disparaître le lierre de la version de saint Jérôme ; Sacy, en conservant dans sa version le lierre de saint Jérôme, parce que c’est le texte delà Vulgate, incline à penser que c’est une vigne ou un fi- guier. Les pasteurs de Genève et M. Gesenius (i) font du Kikajon un ricin et se rallient ainsi à Bochart (2) , qui in- cline pour cette opinion; mais ce savant, bien loin, suivant nous, de l’avoir démontrée, nous fait au contraire connaître des textes qui tendent à la faire rejeter. Mais si Ton préjuge la plante dont il est fait mention dans ce passage de Jouas,' on préjuge aussi, par la même raison* l’espèce d’insecte qui a pu la fiiire périr et l’on risque do donner au mot tholaat une signification différente de celle qu’elle avait réellement. Les chances d’erreur sont encore bien plus fortes si on traduisait comme Sacy « il piqua le lierre par la racine, n Circonstance qui ne se trouve ni dans le texte hébreu, ni dans celui de la Vulgate, et qui pourrait nous exposer h tirer des prémisses fausses de conséquences (1) Gesenius, Ilandbuch, etc., 1828, in-8“, p. 883 . (2) Bücharti, liicTOzolcon, t. 2, p. 6 u 3 . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. qui seraient d’autant plus erronées qu’elles auraient été plus régulièrement et plus savamment déduites. J’ai donc dû changer la traduction de ce texte de ma- nière h n’y laisser que ce qu’on y peut lire avec certitudei De tout ce qui vient d’être dit il résulte que les mots Rimma et Thola ou Tholaath ont été, dans la Bible, souvent employés indifféremment l’un pour l’autre, dans le sens de ver ou de vermisseau, d’animal né de la corruption, vil et méprisable, mais avec cette différence, que deux fois le mot Thola ou Tholaat se trouve dans la Bible pour désigner un ver qui ronge une plante. Dans le premier de ces passages, cette plante est la vigne, dans le second passage l’espèce de plante est ignorée , mais nous sommes certains cependant que c’est une plante : nous savons qu’un tel animal quoiqu’il ait la forme d’un ver ne peut être un ver proprement dit; nous sommes certains que c’est ou un vermisseau ou un petit insecte, ou la larve d’un insecte subissant une méta- morphose. Jamais le mot Rimma n’a été employé dans ce dernier sens, du moins dans la Bible. Il semble donc d’a- près cela que sous ce rapport la langue hébraïque était plus riche, que la nôtre, piîisque dans le discours usuel nous n’avons <(u’un seul mot pour désigner les vers de la noisette, de la poire, de la pomme ou de tout autre fruit, et le ver de terre, quoique ce soient des animaux qui diffè- rent non-seulement de genres, mais qui appartiennent à des ordres très- différents (i). (i)Foy. Cuvier, Règne animal, t. 3 , p. 180, sur la troisième grande divi- sion des animaux articulés où ce naturaliste établit que les Vers, autrement dits Annélides, doivent marcher en tête de cette division et avant les C nis- tacés, les Arachnides et les Insectes. 700 ANNALES V. Gaza. G aza est encore un mot hébreu que l’on trouve dans laBible, servant une seule fois h désigner un insecte particulièrement nuisible è la vigne, mais ensuite employé plusieurs fois comme le nom d’un insecte dévastateur de toutes sortes de plantes, avec plusieurs autres noms d’insectes, noms qui ont donné lieu h un grand nombre de dissertations dont quelques- unes forment des volumes. Nous avons aussi examiné les noms modernes qui pourraient correspondre aux noms anciens des insectes mentionnés dans la Bible avec le mot Gaza, et peut-être traiterons - nous ce sujet dans un autre mémoire. Dans celui-ci nous devons nous restreindre à ce qui concerne le mot Gaza , parce que c’est le seul de ces noms qui serve à désigner un insecte particulière- ment nuisible à la vigne , et jious ne devons nous occu- per des autres noms d’insectes qui accompagnent le mot Gaza , qu’autant qu’il sera nécessaire pour le bien inter- préter. Mais la diversité des opinions parmi les traducteurs a été si grande, qu’il est nécessaire pour la clarté des idées de rapporter les passages où ce mot se trouve, tels que nous les avons traduits, en y conservant les noms hébreux, sans les interpréter. C’est dans le prophète Amos, chap. 4> v. 9 , que l’on trouve* le passage suivant où Gaza est employé comme no m d’un insecte dévastateur de la vigne : « Je vous ai frappé par un vent bridant, et par la nielle. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 701 Gaza a dévasté vos jardins, toutes vos vignes, et tous vos plants d’oliviers et de figuiers, et vous n’êtes point revenus î» moi, dit le Seigneur. » Dans Joël, chap. 2, vers. 25 , on retrouve encore le mot Gaza. I « Je vous rendrai les fruits de l’année, et tout ce que vous avaient fait Arbeh,Jelek, Cluizil,el cette multitude dévastatrice que je vous avais envoyée, p Mais un passage de Joël où se trouve le mot Gaza plus important encore pour ^interprétation de ce mot, est celui du chap. 1 , vers. 4- 0 Ce que le Gaza laisse, VArùeli le mange; ce que beli laisse , le Jelek le mange ; et ce que le Jelek laisse, le Cliazit le mange, p Dans ces différents passages , les Septante ont traduit Gaza par Karnpè, et la Vulgate a traduit ce mot par Eruca^ c’est-à-dire une Chenille. Les pasteurs de Genève et Sacy ont adopté cette traduction. Elle a été approuvée par Bo- chart et Michaelis (1). Mais la version Ghaldéenne désigne pour Gaza une sorte de Sauterelles rampantes, et dans le seul livre des Prophètes le Talraud énumère dix. espèces de sauterelles, et dans ces dix espèces se trouve Gaza. Les trois autres noms d’insectes mentionnés dans le même verset de Joël où se trouve Gaza, savoir Arbeh, Jelek et Chazil, sont aussi au nombre des dix espèces de Sauterelles énumérées par Iss docteurs hébreux dans le Talmud. Les (i) Bochart, IV.érozoïcon^ part, », p. .bSô, IV, 47 ANNALES interprètes de ia Bible se sont divisés sur la sîgnîtlcatîon des mots Jelek et Chazil, mais ils s’accordent tous sur celle i du mot Arbeh. Il ne peut y avoir aucun doute que ce mot ne signifie une Sauterelle. La version clialdéenne est d’ac- cord à cet égard avec celle des Septante et avec la Vul- gate pour tous les passages de la Bible où ce mot se trouve. Arbeh est la première des quatre espèces d’insectes, ou d’a- nimal rampant, désignée par Moïse comme pouvant servir 1 h la nourriture de l’homme, et Forskacl nous apprend que les Arabes nomment encore aujourd’hui Arbeh l’espèce de i Sauterelles que l’on mange dans leur pays. Or nous savons î par Joël que ce que laisse Gaza , l’Arl»eh le ronge , donc i nous sommes en droit de conclure avec certitude, de tous < ces rapprochements, que Gaza était le nom d’un Insecte éminemment destructeur non-seulement de la vigne, mais de toute espèce de piaules; et qu’à ces ravages succédaient ceux de plusieurs espèces de Sauterelles, qui achevaient de consumer ce que cet insecte redoutable n’avait pas dévoré. De savants interprètes ont vu dans cet insecte une Chenille; d’autres, d’une autorité au moins aussi imposante, n’ont pas douté que ce ne fût une sorte de Sauterelle rampante. Nous examinerons pi us tard l’opinion qu’on doit se former à cet égard; mais, fidèle au plan que nous nous sommes tra- cé , après avoir épuisé ce que les Hébreux nous ont dit sur les insectes nuisibles à la vigne , nous, passerons aux Grecs. YI. Ips. — Iks. Je réunis cLans un même article ces deux mots, parce que, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. ^oS ainsi qu’on le verra, ils ne peuvent être séparés dans la dis- cussion. Le mot Ips se trouve dans les auteurs anciens pour le nom d’un insecte particulièrement nuisible h la vigne ; mais il se trouve aussi employé dans Homère, dans saint Jean-Chry- sostouie, dans les lexicographes et les grammairiens des bas siècles, pour désigner’un insecle ou ver qui ronge la corne ; et dans ces deux acceptions , ce mot ne peut désigner un ver proprement dit qui se nommait autrement dans la langue grecque. Occupons-nous d’abord de i’Ips d’Homère. C’est dans l’Odyssée, liv. ui, vers. 296, lorsqu’on remet b Ulysse, encore inconnu de tous les siens, son arc terrible, que ce mot est employé. Le poète dit : « Ce héros prend l’arc, l’examine avec attention, et le retourne dans tous les sens, de peur que la corne n’eùt été rongée par les Ips en l’absence du maître. » Veut on savoir à quelle espèce de corne %’attaquait l’Ips d’Homère? Il ne s’agit que de trouver l’animal dont les cornes servaient à faire au temps d’Homère les plus beaux arcs, tels que devait être celui d’un roi comme Ulysse. Celte particularité, c’est Homère qui va nous l’apprendre. Dans rilliade (liv. 4 » vers io 5 et suiv.) nous lisons que l’arc du divin Pindare était fait avec les cornes de l’Aigos, ou l’Ægagre ou chèvre sauvage ; que ses cornes avaient seize palmes de hauteur; et qu’un habile ouvrier, après les avoir polies et réunies avec soin , en avait doré les extré- mités. ® Les cornes de l’Ægagre ont souvent près de trois pieds et demi de haut; elles sont naturellement courbées, et, en les réunissant, et les polissant comme le dit Homère, elles peuvent former un arc de la grandeur qu’il indique. L’Ægagre ou la chèvre sauvage se trouve dans les mon- ANNALES 7®4 tagnes de l’Europe occidentale, mais elle y est très-rare. Il en fut tué une cependant durant mon séjour dans Iss Py- rénées, et j’en vis les cornes qui avaient deux pieds et demi de haut ; mais cet animal est très-commun en Orient. En Perse on le nomme Paseng. Burckhardt nous apprend que les Arabes de Syrie lui donnent le nom de Bidin (Beden) : ce voyageur dit que, dans ces contrées, les chèvres sauvages vont par troupes de quarante et de cinquante. On estime beaucoup leur chair, et on recherche aussi leurs cornes que l’on porte à Jérusalem pour en faire des manches de couteau et des poignards. Burckhardt (i) vit une paire de cornes de ces animaux qui avaient trois pieds et demi de haut. Ainsi Bips d’Homère doit aussi être connu et redouté des guerriers de ce pays. Mais cette signification du mot Ips disparaît ou du moins ne se retrouve plus la même dans les auteurs grecs qui nous restent après Homère; et dans Slrabon, dans Théophrastes, dans les écriU» des savants agricoles, dont nous rapporte- rons, bientôt les passages, le mol. Ips désigne toujours un Insecte ou un ver nuisible à la vigne, par conséquent une larve qui ronge les plante§.et non point la corne. Pourtant nous retrouvons l’emploi du mot Ips avec la signification homérique dans un passage remarquable de saint Jean Chrysostome que je traduirai ainsi : « Les effets délé- tères que le cuivre produit sur le corps, la rouille sur le fer, la teigne sur la laine , le ver sur le bols, les Ipes sur les cor- nes, le vice le produit sur l’âme (2). (1) Burckhardt, Travels In Syria and the Hotyland, 1822, p. 4 o 5 ; Fischer, Synopsis animal, p. 4 ^^ î Cuvier, Règne animal, 2® edit., t. i, p, 2-5. (2) Sanctus Joannes Chrysost., app.t. 4 , p. 669, E. Pour le ver qui ronge le bois, saint Jean Chrysostome se sert du mot Scolex. Dans les grammai- riens de bas siècles Scolex signifip le ver de terre (ceiui-lii est le ver pro. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 706 Mais, je le répète, dans les ailleurs grecs les plus savants, et les plus propres à faire autorité , VIps est un insecte qui ronsie la vi'rne. O O Nous lisons dans Strabon (1) : « Les Erytlirécns donnent à Hercule le nom à’Ipoctone, c’esl-è-dlre destructeur des Ipes, insectes ainsi nommés qui rongent la vigne. » Théophraste (2), après avoir décrit comment les vers naissent dans le blé, ajoute que ïesipes s’engendrent par le vent du midi, et plus loin il dit : « Il est cependant des lieux où VIps ne s’engendre pas dans les vignes; c’est dans les lieux bien aérés, bien exposés aux vents, et qui ne sont pas trop chargés d’humidité. » Dans les Géoponiques ( 5 ) il est dit « que pour empêcher les petits vers nommés Jpas d’attaquer les vignes, il faut mettre les roseaux qui servent d’échalas sur la fumée , at- tendu que ces roseaux, en se pourrissant en terre, engen- drent des petits vers qui ensuite montent sur la vigne. » prement dit) ; scolex signifie aussi selon les mêmes grammairiens le ver du bœuf, qui est alors un autre animal, ver intestin ou larve d’insecte. Le Scolex de saint Jean Chrysostome ou le ver qui ronge le bois ne peut être qu’une larve d’insecte, et en effet Aristote emploie aussi le mot Sco- lex comme larve d’insecte , puisqu’il dit que tout insecte provient d’un Scolex. (1) Strabon, édit. Atmenoven, in folio, liv. i3, p. 6i3 ou gia, de la Ira- duct. franç., t. 4, p. 2i3. (2) Theophrastes, de catisls plantarum, liv. 3, chap. 22 (ou 23 de l’cdit. de Schneider, t. 2, p. 299). Scaliger traduit le mot Ips par Convolvulus; on en verra ci-après la raison. (3) Gcoponicas, édit, Niklas, chap. 53, vers. 425» 7o6 . ANNALES Galîen, cité par Aldrovande, dit que la terre noire tue les Ipes. Dans le Dictionnaire de Suidas (i) on trouve le mot Ipi défini par ver ; mais on ajoute qu’il vaut mieux dire Ips, et cet ouvrage ne fournit sur Ips aucun autre renseignement. Mais le nom d’Ips sous une forme un peu altérée, ou un autre insecte sous un nom peu différent, est mentionné par divers auteurs comme étant très-nuisible à la vigne. Dans un fragment d’Alcman cité par Bochart ( 2 ), il est dit que 0 Vîka bariolé est le fléau des bourgeons de vigne. » Le grammairien Ammonius dans son Traité des syno- nymes (3) a dit aussi : « Les Jkes sont des animacules qui rongent les bourgeons de vigne. » Bochart pense que Ips et Iks ne sont qu’un seul et môme mot, selon deux dialectes différents. Valcke